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i ESSION DU 1° AU XIII SIÈCLE

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parce’i'"’nous péchoni tout II

n’admet pai d’exception, pei jadi qu’il est impossible

qu un, iii, tien ne tombe pas ->, . xal. BoxoOvtcc |j.t,

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. nitentia, c. i lxiii, P. G., t. a v, cc « » 1 1 remarquera que c’eat sur cette conviction qu’il

i obligation de la coiii.-~i.jh et non sur un pré positif tiré à canon iqui

dent paa encon de canona de ce genre. / a matière de / « confection. - Avec lea confesseurs moines, la matière de la confession tendit i se développer de plus en plus. S ; iint Basile, on s’en souvient, i rettait vivement que Bes prédécesseurs ne se (tassent | m* de tels ou tels péchés graves, négligeant le s.iin des autres fautes, moindres à leurs yeux, telles que la colère, l’avarice, etc., et il stigmatise cet abus i comme une tradition perverse des hommes ►. l>>’judicic Di. n. 7, P. G., t. xxxi, col. 669. Dans son Bystéme, ce ne sont pas seulement les péchés énormes qui doivent être la matière de la confession, mais encore toute infraction à la loi de Dieu. Il s’en explique en plusieurs endroits de ses ouvrages. « Je viens de relire les divines Écritures, dit il, et je trouve dans l’Ancien Testament, connue dans le Nouveau Testament, que la contumace contre Dieu consiste non pas dans la multiplicité ni dans la grandeur des péchés, mais uniquement dans la Beule violation d’un précepte quel qu’il soit ; le jugement est le même pour toute désobéissance à Dieu : xotvbv /.itï îtï7^ Trapaxorj ; ro3 ©eoù xb v.p~.lx. » Ibid., n.4, col. 661. Sans doute, il n’a garde de prétendre que tous les péchés soient également graves aux veux de Dieu : un mensonge n’oll’re pas l’énormité d’un adultère. Mais il y a dans toutes les fautes une gravité relative qu’il importe de considérer si l’on veut purifier à fond sa conscience et la tenir libre. Examinant le cas de ceux qui prennent soin d’éviter les péchés graves, mais qui commettent indifféremment des fautes légères : -x Sk ij.i/oa (i ; j.xpTr, |j.ïTa) iîtaçôpw ; itoiovTiv, Basile écrit :

  • D’abord il faut savoir que cette différence entre les

grands et les petits péchés n’existe pas dans le Nouveau Testament. Il n’y a qu’une sentence qui regarde tous les péchés, c’est celle du Seigneur disant : Quiconque commet un péché est esclave du péché. Joa., viii, 34. Saint Jean crie pareillement : Celui qui n’obéit pas au Fils, ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeurera sur lui. » Ibid., ni, 36. Ce n’est pas la dill’érence des péchés qui donne lieu à cette menace, mais la transgression elle-même. En un mot, s’il nous est permis de dire qu’il y a grand et petit péché, on ne peut nier que tel péché est grand pour celui qui en est dominé, et qu’il est petit pour celui qui le domine : » ivvi-to u-Éya Etvai tô ÉxàoTOv xpa-rovv, xa (jiixpôv toOto, o-3 êxonrco ; xpa-reï. Régala ; brevius traclalx, interrogat. 293, P. G., t. xxxi, col. 1288.

Cette gravité relative des péchés est relevée par tous les directeurs d’àmes. Tous multiplient le nombre des péchés qui doivent être la matière de la pénitence et de la confession. « Vous vous flattez d’être juste, parce que vous ne commettez pas visiblement de grandes fautes, parce que vous pouvez dire : je ne suis ni fornicateur, ni adultère, ni avare, s’écriait saint Macaire L’Égyptien (iv 8 siècle). Mais il n’y a pas seulement trois sortes de péchés, il y en a mille ; qu’est-ce donc que l’arrogance, la témérité, la défiance, la haine, l’envie, la fraude. l’hypocrisie ? » llomil., iii, P. G., t. xxxix, col. 469, cf. col’. '17'>.

Dès’ors que la liste des péchés relativement graves allait s’allongeant, il importait de la déterminer. Dans son Epitre canonique, adressée à Létoius évêque de Mélitène, saint Grégoire de Nysse essaie d’en ébaucher une classification. P. G., t. xlv, col. 221 sq. D’antree cherchèrent à en fixer le nombre. Les mor.ili.~les du

cloître abandonnèrent la dénomination de péchés mortels, jusque-la usitée dans le siècle, et groupèrent faut. i, - titre d(

le Pontiqne, qui mena longtemps la vie monastiqiu pte, d abord dans le du mont de N

ensuite dans le h. terl’onde moitié du

parait être le premier auteur qui ait réduit à huit les passions et I n trait.’- :

11.-.’. -., ’., , ’, /-.<„ /’, -. tu-., , , pourrait bien n’être qu’ui

d’un recueil (mentionné par So< rate, II. I., I. IV. Il /’'., t. i.xvii, col. 516, et par Gennade, /’. illuitribut, c. xi. /’. /… t lxiii, col. 106" paroles tirées de I Écriture et propn - a repo diverses tentations, au nombre de huit. /’. G., t col. 1271. In de s, -s écrits, plus étendu : Sur 1rs huit

existe mutilé dans un

syriaque. I r. Bæthgi n I a traduit en allemand, dans un appendice a l’étude de Zockler sur I. sche

une kirchengeschichtliclie Studien, Munich, 1808. Cf. ndard, Revue du clergé français, t. xi.iv, p. 2.~>i. notes 3 et 4, ou sont signalés les tet, -s de Tertullien sur les teptenx macula capitalium delu torum, A sus Marcionetn, iv, 9. et les sept vieif - du

Pasteur d’Hermas, qui ne sont autres que sept vices. Sn, t., ix. c. xv, édit. Funk. p. 225.

Suivant Évagre, les huit péchés capitaux sont la gourmandise [gaitrimargia), la fornication, l’avarice (pvylargyria), la colère, la tristesse, l’ennui [acedia ou ttedium curdis), la vaine ploir-. œil.

S’appuyant sur l’autorité d<- -saint Grégoire de Nazi et d’autres qu’il ne nomme pas, saint Jean Climaque ne compte que sept vices ou péchés capitaux. Seala paradisi, grad. xxii. P. G., t. lxxxviii, lui,

la vaine gloire et l’orgueil ne sont qu’un seul et n vice, dont la vaine gloire est le commencement et l’orgueil la complète consommation, le degré souverain. Ibid., col. 919, 951. Voir t. ii, col. 1690.

Cette classification nouvelle des péchés ne pouvait avoir la prétention de se substituer absolument à l’ancienne division des péchés en mortels et véniels. Cependant un temps vint où Ton essaya d’opérer une fusion des deux méthodes. De là un embarras grave pour les théoriciens. Fallait-il regarder comme mortels tous les péchés capitaux -.’C’est ce que demande Gabriel de la Pentapole à Siméon de Thessaloniqui la réponse de celui-ci témoigne que les moralistes ne sont pas d’accord sur la solution du problème : t Q ques-uns, dit-il, estiment qu’il va huit péchés mort comme il y a huit passions : ce sont la négation de Dieu, le meurtre, la fornication, l’avarice, le parjure, le mensonge, l’orgueil et la présomption. » fin remarquera que cette classification n’est plus celle d’Évagre et de saint Jean Climaque. Siméon ajoute : « Aucun de ces péchés n’est mortel, par la miséricorde de Dieu, pour ceux qui font vraiment pénitence, si ce n’est le suicide, le désespoir, l’orgueil de l’esprit et le blasphème contre Dieu, n P. G., t. ci.v, col. 884. Cette décision n’échappe pas à l’équivoque. On comprend que le suicide mène à l’enfer, qui est la mort éternelle, et qu’en ce sens le suicide soit proprement un péché mortel ; mais l’homicide et la fornication qui peuvent être expiés par la pénitence n’en sont pas moins pourcel.. graves et même mortels de leur nature. Siméon n’a pas dû tirer >i barras son correspondant.

Le mode de la confession.

L’exomologèse primitive

comprenait plusieurs formes : la confession i c paratoire à la pénitence et l’aveu public de culpabilité attaché à la publicité- des exercices pénitentiels.

La confession préparatoire garda s, m caractère d’aveu secret. Ce ne fut que tout à fait exceptionnellement, et pour de ^raxes motifs, que les moines exigèrent de leurs pénitents une confession publique. Saint J Climaque rapporte un fait de ce genre dont il fut témoin