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i ESSION DANS LA BIBLE

dlit. XVI. V /’. I. i cxcn i [ 882 ; Richard de Balnt Victor, De pou taie ligandi atque tolvendi, c.. P. L.,

. iii, col 1 1 *. : t. Ali undrc de Halès, Sum. Iheol.,

i. m. m. m. ;.. 2 ; au » n le Grand /-.

M Sent. i IV, dtet. xii. a. 12, Opéra, Parte, I8M t wi, p, 520 ; s. Raymond de PeDnafort, Sumtna, part. IV. diat. XIII, édit, de 1715, p. 663 ; S. Bon lure, Jn l V Sent., I. IV. diat. XVll. part. II. a. I, q. ni, i on, 1668, i. v, p. 224 ; Richard de Middletown, In IV Sent., I. IV. diat. XVll, a. 2, q. i, Breacia, 1591, i. i. p. 217 ; s. Thomas, II. / V Sent., dtet. XVll, q, m. a. 2, ; nl I’', Opéra, Paria, 1878, t. XXX, p. 685 ; le pseudo-Augustin, />' visitatione infirnioruni, I. I, c. il ; I. ii, c. i. /’. /.., t. i., col. H48, 1154-1155. Duns Scot, In IV s, -nt., I. IV, di-t. XVll, ii. 15, Opéra, Parte, 1804, t, wiii, p. 518, déclare que Baint Jacques a’a pas donné de précepte ai promulgué un précepte de Jésus-Christ. Il De parle pas au nom do. Seigneur. D’ailleurs, simple évéque de Jérusalem, il n’a pu inculquer un précepte inviolable. Durand de Saint-Pourçain, In IV S< mt., I. IV, dist. XVll, q. viii, n. S), Lyon, 1587, p. 708, ne voit non plus dans ce texte qu’un conseil de saint Jacques. Nicolas de Gorham, Exposit. inseptem Epist. canon., dans Opéra de saint Thomas, t. xxxi, p.’.MX, conclut aussi de ce texte qu’on est obligé de confesser les péchés graves. Denys le chartreux, Comment, in Epist. S. Jacobi, a. 7, Opéra, Montreuil, l’.iOI, t. xiii, p. 608-600, revient à la distinction du Vénérable Bédé ; i ! ajoute seulement qu’en cas de nécessité et en l’absence du prêtre les péchés mortels peuvent être accusés à un laïque ; la confession des péchés véniels peut toujours être faite alterutrum. Les théologiens et les commentateurs plus [.cents sont généralement demeurés Bdèles à cette interprétation. Bellarmin, De psenitentia, . III, c. iv, Contror, Milan, 17-21, t. iii, col. 1043-1011 ; Morin, De psmitentia, 1. VIII, c. viii, n. i, Anvers, 1682, p. 531 ; Fromont, In Epist. Jacobi, dans Migne, Script, sac. cursus, t. xxv, col. 729-730 ; Wouters, In Epist. catliul. dilucidatio, ibid., col. 1007-1008 (au moins comme verosimilius ) ; Salmeron, In Epist. canonicas, Cologne 1615, t. xvi, p. 47-48 ; Serarius, Comment, in on Epist. canonicas, Mayence, 161-2, p. 22-23 ; Corneille de la Pierre, Comment, in Script, sac, Paris, 1858, t. xx, p. 219-221 ; Calmet, Commentaire littéral, Paris, 1726. t. viii, p. 791-792(les fautes secrètes doivent être avouées aux prêtres, et les torts à l’égard des frères à eux-mêmes) ; J. Danko, Historia revelationis divinx A’. T., Vienne, 1867, p. 491 ; Palmieri, De pœnitentia, Rome, 1870, p. 389 ; Cambier, De divina institutione confessionis, Louvain, 1884, p. 88 ; Maunoury, Commentaire sur les Épilres catholiques, Paris, 1888, p. 105-106 (adopte le sentiment de Calmet). Cependant Suarez, De pœnitentia, disp. XXXV, sect. i, n. 6, Opéra, Paris, 1861, t. xxii. p. 734, après avoir cité l’interprétation précédente, concluait en ces termes : Quaprojdernoncenseo Uunclocum contemnendum, quamvis in rigore non convincat, tum quia ibi nullum est verbum, quod in om>ii proprielate prxceptum indicet, nam Confitemini, etc. pott’st esse consilium, sicut illud Orate pro invicem ; tum etiam quia non videtur Jacobus loqui de confessione jacienda sacerdoti, sed alterutrum, id est, mutuo et ad invicem, prout fit in fraterna et familiari correctione, etc.

D’ailleurs Estius, Absolutissima in omnes b. Pauli apost. et septem catltol. apost. Epist., Paris, 1666, p. 1107, signalait déjà trois explications de ce pa> qui lui semblaient probables. En outre de celle qui > reconnaissait la confession sacramentelle, il y trouvait deux autres confessions des péchés :  ! celle des chrétiens qui, avouant leurs torts à l’égard de leurs hn vont leur en faire excuse et leur en demander pardon ; 2..Ile d.’s fautes avouées au prochain en vue de recevoir de lui conseil et secours. Plusieurs commentateurs

modernes ont repris l’un.- ou l’autre dV der nières inti rpi i talions, m i

imentelle. Ainsi Lia{ >

canonicm $andi Jacobi, Louvain, 186 iret

catholique » , Parut 1870, p. 55, ont.nt.ndu uniquement de l > eu des torts.-t. ! que l’apâtre engage les chrétiens i se hire humblen

— ommandanl sus prières les uns.] L’avi u. rail au prochain en i ne de demander conseil on i. de prière, excite le « lutree a I.. commisération pour le coupable al i une prière plus fervente pour sa conversion. Cest le sens qu’après Beelen adopt.- V.<n nkisli EpistoLt eath ilue,

i- édit., Bruges, 1887, p, 53. Cet aveu.-xcite coupable i la contrition. I illion. /.ci tainte Bible, I 1004, t. mil p. 658. I..- I’. Calmes, Épitret catholique » , Apocalypse, Parte, 1005, p.’21. rattache ce verset aux précédents et déclare que, d’après saint Jacques, 1111--101) des péchés i dépend autant de> prières faites par les Bdèles que des onctions pratiquées par les prest. vtres » .

La rai<on pour laquelle, au sentiment des commentât. -urs modernes, même catholiques, il ne peut question ici d.’la confession sacramentelle, est que saint Jacques recommande aux chrétiens de se co : s.-r les uns aux autres, c est-à-dire les fidèles entre eux, et non pas aux prêtres. Cf. Oswald, Die dogmatitche Lettre von âen heiligen Sakramente, Muni 1870. t. ii, p. 105 : Schegg, Jakobus iii, Brief,

Munich. 1883. p. 365-266 ; si, u. h ssa crameut, I l’.uitlort-sur-li-Miin. 1K54. p. 16-17. V nants de l’interprétation favorable à la confession sacramentelle répondent à cet argument, en disant que à/>.r>v. ; n’a pas une signification générale etabsolue et ne désigne pas ions les chrétiens indifféremment, mais seulement cens d’entre eus qui ont reçu de J.-sus-Christ le pouvoir de remettre les péchés. C’est ainsi que saint Paul recommande aux Éphésiens, v. 21. d être soumis inr)’, :  ;, les uns aux autres, pour exprimer les d.voirs réciproques des femmes et de leurs maris, des enfants et des parents, des maîtres et des esclaves. Mais la recommandation de saint Jacques ne peut guère comporter de restriction. Le conseil de se confesser les uns aux autres est général, comme celui de prier les uns pour les autres. Il n’est guère possible, en effet, d’entendre la seconde partie du t. 16 des prières faites par les prêtres pour la santé des malades. La prière du juste, itr-j :  ; Stxaiou, ne désirne pas les prières de l’extrème-onction, mais cciie des jusl.’s. dont Elie est un exemple frappant, t. 17, 18. L’interprétation, favorable à la confession sacramentelle, n’est donc pas exempte de difficulté : elle n’est pas certaine, ’d’autre part, et elle n’a pas entraîné l’unanimité de^ ni des théologiens catholiques. A supposer qu’on ne l’écarté pas définitivement, on ne peut la présenter comme affirmant avec certitude l’existence de la con-Irssion sacramentelle. Enfin, elle n’apprend rien sur la manière dont se faisait cet aveu, sacramentel ou non, des péchés.

c) Le troisième passage des écrits apostoliques, invoqué en faveur de la confession sacramentelle, se lit I Joa., i, 9. Saint Jean fait les déclarations suivantes :

m nous.liions que nous n’avons point de p nous nous trompons nous-mêmes et la vérité n’est pas en nous. Si nous confessons nos péchés. (Dieu est fidèle et juste ; il nous pardonnera nos péchés et nous purifiera île toute iniquité, v. S. 0. Les l’.res ont entendu ce passage de l’aveu fait par l’homme de sa culpabilité. Saint Augustin, In Epist. Joa. ad J’arl/ios, tr. I, n. 6. P. L.. t. xxxv. col. 1082, montre l’efficacité de cet aveu des péchés passés et présents : il donne au coupable un commencement de lumière, puisque la vérité est lumière, il donne l’espoir du pardon et il précède la eba-