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827 CONFÉRENCES ECCLÉSIASTIQUES — Cl ¥ DANS LA BIBLE 823

aux évéquei de l’inatitution >t de l’organisation dee

i ïbid, p. 563. Le corn île pli nii r de 1 Ami rique latine, célébré i Rome en 1899, décida que les

<, , i, r., , , ei aient continnéea ou réta blie ! partout ; il laissa t chaque évoque le soin de les miser dam son diocèse, maisilémil l’idée que si elles ne pouvaient avoir lieu en certains endroits, on y uppléerail par des dissertations écrites. Ai ta et det reta concilii plenarii America latines m Vrbe célébrait antw Domini « roi c< < ix, Rome, 1900, p. 291

Le concile de Smyrne, en 1809, ordonnait de les tenir une fois par mois. Collectic Lacensit, t. vi, p. 574 La Propagande écrivait, If.s septembre 1809, aux vicaires apostoliques des Indes Orientales d’organisi r des réunions de missionnaires pour y conférer des sci ecclésiastiques, lbid., p. 065.

En résumé, les conférences sont aujourd’hui à peu près universelles dans l’Église catholique, el sont entièrement distinctes de quelques autres réunions traditionnelles des curés d’un canton entre eux ou des curés et de l’évêque. Elles se tiennent tantôt au doyenné, tantôt à tour de rôle chez les divers membres. Klles sont partout obligatoires et ont lieu en moyenne six fois par an. Les travaux en sont soumis à l’évêque, qui en fait ordinairement publier un compte rendu avec mention des meilleurs. Dans quelques diocèses, ce compte rendu donne le résumé des travaux et expose sommairement les sujets traité ;. Voir A. Sudre, Conférences ecclésiastiques de Cambrai, in-8°, Cambrai, 18T>8.

Les nouveaux règlements présentent ce caractère frappant, qu’ils donnent beaucoup moins d’importance que dans le passé au côté pieux, moral et disciplinaire, et beaucoup plus de place aux préoccupations scientifiques. On y voit figurer le dogme, la morale, Pexi le droit canon, la philosophie, l’administration des sacrements, l’histoire de l’Église, la théologie pastorale et les questions sociales. Le repas est toujours entouré de sages précautions. Le jeu est sévèrement proscrit, souvent aussi les discussions politiques.

En principe, il est avantageux, nécessaire même, que les prêtres se réunissent entre eux de temps en temps, soit au point de vue d’une honnête récréation, soit pour combiner leurs vues et leurs efforts. Les conférences donnent satisfaction à ce besoin, et elles peuvent, bien comprise. :, rendre au clergé de grands services. Elles entretiennent chez les prêtres l’amour et la pratique de l’étude, leur rappellent les questions les plus importantes de la science sacrée, resserrent les liens de la fraternité, leur permettent de se concerter pour la direction morale à donner aux fidèles, et les établissent dans la voie où ils doivent marcher pour se rendre utiles. Un prêtre qui s’en abstiendrait pour se livrer à des études solitaires courrait risque de tomber bientôt dans une infériorité pratique marquée.

Mais, pour que les conférences puissent vraiment atteindre leur but, plusieurs conditions sont indispensables. Il importe tout d’abord qu’il y ait un programme de questions fixé d’avance, embrassant toute la science ecclésiastique et adapté aux besoins du temps actuel ; ensuite que chaque membre de la conférence se livre à un sérieux travail personnel pour la préparation des questions ; que l’on crée, si les livres manquent, de bonnes bibliothèques cantonales comme on le faisait aux siècles passés ; que les réunions soient empreinte* d’un vrai caractère de religion et de fraternelle charité ; que les travaux soient écrits et sérieusement discutés sous la direction d’un prêtre grave et instruit ; et qu’enfin l’autorité épiscopale exerce un sérieux contrôle et récompense les efforts et le succès des conférenciers.

Jamais l’Église n’a élevé les conférences ecclésiastiques à la hauteur d’une institution universelle et obligatoire. Mais les conciles provinciaux et les synodes les ont tant louées et encouragées, les plus saints évoques ont tant

fut pour h* établir et h nce

i prouvé qu i IL - ont rendu tant d

Héritent ii.tr> regardées comme l’une des meilleures

el des plus utiles in-titiii !

Aussi, en 1870, plu-i. !.- Franc

d Allemagne pri u nb r. ni ils au concile oecuménique du Vatican deux pottulata distincts, demandant a l’as* blée conciliaire de rendre universelle l’institution conférences ecclésiastiques. I

i il ni que le nombre des réunions fût de *ix., *ept au

moins par année ; b* prélats allemand* en fixaient la tenue tous les mois ou ton* les deux mois. Col Lacenêiê, t. vii, p. 831, 873.

P.-L. Péchenard, Étude historique sur les conférences eccUi 986) ; i L iii,

— 6-805 ; Analecta juris pontificii, 2- série. c<.

col. 1086, ;

20" série, col 288 ; Dapanloup, .ouveuu j’roy ranime des conférences ecclésiastique » , 1*75 ; A. Lucid ont sacroru, n UwUnum, 2° édlL, Horne, 1878, t. i, p ir les questions canonlq Quant aux con réreneee monastiques, recommandées ; - înadema monæhorum, c. xi.. /’. /.., t. eu.Minuées au moyen âge pat saint Odon de Qunj, CoUalionutn libn très, I’. /.., t. cxxxiii, col. 517-638, et aux cas de conscience de chaque semaine « u quinzaine, établis par saint Ignace pour la Compagnie de Jésu parClémeotVIU, c< nsL Sullusomnino, du 26 juillet 1589, Huila I xiii, p. 2U", et par Urbain Vlll, a tous les religieux. ilrs.

P.-L. PteuntsBD.

    1. CONFESSEUR##


CONFESSEUR. Voir CONFESSION.

    1. CONFESSION##


CONFESSION. Dans son acception le plus ordinaire, la confession est l’aveu des péchés. C’est la traduction de l’expression pouX6yin ide = ; 'jplo>ovéu>, c£ouV/o-YÉou. at, au sens propre. assentu>r contra me dictis, je m’avoue coupable i. usitée dans l’ancienne littérature ecclésiastique. Mais cet aeu des péchés peut être fait de bien des manières. U peut être fait à Dieu seul dans l’intime de la conscience, ou aux hommes, soit en public, soit en secret, par des formules générales ou par une déclaration spécifique et détaillée des fautes, dont on se reconnaît coupable. Toutes ces formes de confession peuvent se produire en dehors du sacrement de pénitence. Quant à la confession sacramentelle, c’est, suivant la pratique actuelle, l’aveu détaillé des péchés, mortels ou véniels, fait par des chrétiens baptisés à un prêtre approuvé, en vue d’en recevoir l’absolution.

Nous étudierons la confession des péchés et ses différents modes, mais surtout la contession sacramentelle : 1° Dans l’Écriture ; 2° Du i"au xiir siècle ; 3° T>u concile de Latran au concile de Trente ; 4° Dans l’Église arménienne ; 5° Chez les Coptes ; 6° Chez les Syriens ; 7° Chez les protestants ; 9° Questions morales et pratiques ; 10° Science acquise par le moyen de la confession.

I. CONFESSION DANS LA BIBLE.

1° Sous la loi de 7tature et la loi mosaïque. — Dans les livres de l’Ancien Testament, il ne peut être question de la confession sacramentelle, puisque, comme tous les sacrements de la nouvelle loi, celui de la pénitence a été institué par Jésus-Christ ; mais il y est parlé de l’aveu des péchés, dn y trouve mentionnées trois sortes de confessions faites à Dieu : la première, qui est l’indice du repentir des fautes commises, est de droit naturel. et elle est exigée de tous les pécheurs, païens ou juifs ; mais elle n’est pas nécessairement extérieure et elK peut n’être qu’intérieure ; les deux autres sont extérieures et propres à la législation mosaïque, l’une est générale, pour tous les péchés du peuple juif, et l’autre est ciale à chaque individu, pour des fautes déterminées par le droit. Knfin, saint Jean-Baptiste, qui prêchait la pénitence, imposait à ses disciples l’aveu de leurs fautes et le baptême pour la rémission des pêches.