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CONCOURS DIVIN


antre cause partit Ile qui la eompli U C " cette relation Impliqui’eat la eau i jpréme non leolement en raiaon de l’absolue Indépendance de l’opération divine, mail en parce que’i une propriéti IwihI.iiikiiI.iIide la

premién di donnei et di produire toute activité

h toul effet de la cluse seconde. Cf. Cont. gent, i III,

c, i w. De pott l’iio, q. ni, a. 7, g I nd.- quarto ; Suarez,

atia, I. III, c. xxvii.’!. // ne peut exister aucune véritable relation de causalité dont l’effet en tant qu’il oient de Dieu par rapport au mente effet en tant </"’</ i ient de in créature.

— J’entends ici par effet l’activité el la réalité produites par la créature avec l’aide de Dîen. La raison en eat que là ou il.i identité réelle, il est impossible qu’intervienne jamais une vraie relation causale. Cependant l’effet — on ne saurait assez le dire — doit beaucoup plus à l’influence de Dieu qu’à celle de la cause seconde. Car

l’action divine est le fondement de l’existence actuelle de l’effet en tant que par bieu l’effet participe à l’être ; l’action de la créature au contraire n’entre ici en li^ne de compte qu’en tant que par elle l’effet reçoit tel être.

4. Par suite, il est certain qu’on ne peut concevoir aucune entrée en activité de l’être créé, <jui ne dérive pas de Dieu, au >/ioi>is aussi immédiatement que de la créature. — Quand donc les molinistes disent que la créature libre détermine elle-même son opération et son activité, cette formule ne peut jamais signifier que la créature libre exerce la moindre activité indépendamment de Dieu et sans son concours immédiat. Au contraire, les molinistes reconnaissent que tout entier l’acte par lequel la créature se détermine elle-même provient aussi immédiatement et aussi physiquement de Dieu que de la cause seconde libre. Ils font cependant remarquer que cet acte est vraiment une détermination de la cause seconde par elle-même. En effet, la cause première est déjà de toute éternité, en vertu de ses libres décrets, déterminée à concourir avec la cause seconde dans le temps, quel que soit l’usage que puisse faire celle-ci de sa libre activité ; d’où il suit qu’au sujet de la cause première, il ne peut, d’aucune façon, être question d’un passage de l’état d’indétermination intrinsèque à l’état de détermination. Par contre, la cause seconde se détermine hic et nunc, par le fait qu’avec l’aide de Dieu elle choisit, parmi les différentes actions qui lui sont actuellement possibles, une action nettement déterminée et l’exécute, bien qu’elle puisse en choisir et en exécuter une autre. La cause seconde qui jusqu’à cet instant était dans un état d’indillérence, tant intrinsèque qu’extrinsèque, passe donc, par elle-même, sous l’influence de Dieu, à un état de détermination. Cf. Suarez, De concursu, I. I, c. xv, n. 6.

IV. La coopération divine et le péché.

Toute la réalité de l’action moralement mauvaise de la créature, précisément parce qu’elle n’est pas un pur néant, dérive, sans aucun doute, immédiatement et physiquement de Dieu. Mais Dieu ne coopère en rien à la malice de l’action. Car, disons-le une fois pour toutes, le concours que Dieu donne au péché n’est pas mauvais. Il n’y a en soi de mauvais que le libre vouloir du mal moral. Quant à l’acte par lequel la créature raisonnable exerce son vouloir, considéré dans son entité et absolument, il n’est pas mauvais, mais une chose de soi indifférente. C’est la créature, et elle seule, qui veut par cet acte ; car il lui est immanent et à elle seule. Donc, directement Dieu n’a point de part à la malice de l’acte ; car il n’y contribue que par un élément indifférent, dont abuse la créature en posant l’acte immanent par lequel seule elle veut le mal. On ne peut pas dire que Dieu veut le mal par cet acte. En outre, Dieu n’a pas pari à la malice de l’acte, même indirectement. Car Dieu ne lue ! son concours à la disposition de la créature : I qu’en tant que ce concours est indifférent, c’est-à dire, ju ii iconp d’antres, un d

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Dieu ne détermine donc en aucum façon la i

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position de la créatui i. mais i a* ne i. Dieu la détourne et la retient d’en nul

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donc qu’une toi ud’acte pi rmissif i qui ne ni le principe de raison suffisante. < gratta, I. III. c. xi.vi. n. 18 : Hontheim, 1 vii,

n. 4 ; Frins, De actibut huntanis, I. ii, ii, U cooperatione Dei, p. 22. - Par contre, le concourt Dieu prête aux actions honnêtes, il l’olln que la créature l< mette a profit et, de son côté, il l’y aide par de nombreuses sollicitatioi v. Concours ei prédétermination physique. — Le

concours immédiat physique et simultané que I donne aux a ;.’: la plupart

thomistes. IN veulent, en plus, une pr aion

physique. La prédétermination physique, d’apn doctrine thomiste, est une raison ontologique et physique communiquée par Dieu a la ca laquelle la créature ne -aurait ni a^ir ni mi mencer à af.ii : mais par la force intrinsèque raison, la créature est infailliblement et d taphysique déterminée à produire sur le champ, uatura une action déterminée. La prédéterminatioo a ainsi la priorité- de nature sur l’action de la créature, et elle détermine cette dernière infailliblement et de nécessité- métaphysique à une action parfaitterminée. Elle a lien aussi bien dans l’ordre naturel que dans l’ordre surnaturel, ou elle s’appelle la soi efficace, (jialia tiatura sua et ah intt

1 » Argument* en faveur de In lion

physique. — La thèse de la prédétermination physique se prouve ordinairement |

et des arguments d’autoril I - j rincipaux ai de raison sont au nombre de cinq. I pruntés à certaines manii

pleinement dans la thèse moliniste et qui. par e quent. ne sauraient avoir de valeur pour détermination physique. On s’appui ce que, d’après les scolastiques et surtout mas

qui le répète souvent, les causes secoi. que par la vertu de la cause première, m virtut elles sont, dans la production de l’effet, tru mentales de la cause première, etc. : touu s lormules qui restent vraies sans qu’il soit besoin d’admettre la prédélermination physique.

Le premier argument de raison en faveur de la prédétermination physique s’énonce ainsi : Dieu est le premier moteur ; donc tout mouvement, même libre, doit venir de lui. Or, il ne vient point de lui. s’il n’y a pas prédétermination physique, c’est-à-dire si la force créée ne reçoit de Dieu une impulsion telle qu’aussitôt et inévitablement il doive en résulter une action ; faitement déterminée qui, d’ailleurs, sans cette impulsion, ne saurait être produite.

Le second argument, qui a spécialement trait aux causes libres, est le suivant : La cause libre, même quand de son coté- elle est constituée in actu primo proximo par la connaissance nécessaire et suffisante a l’acte libre, reste indéterminée et indifférente : elle peut choisir ceci ou cela. Or, ce qui est indétermil indifférent ne peut pas de soi-même et par sa pi vertu lever son indifférence et passer de l’indétermination à un état déterminé, s. Thomas. Sum. tlwol., I*, q, xix. a. : i. ad ">>"". Il faut donc que Dieu intervienne : il le fait par la prédétermialion physique. S’il ne le faisait pas. l’activité libre de la créature ne serait plus pour Dieu qu’un phénomène fortuit égaré hors du domaine