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CLÉMENT I" DE r.nMn

ne

dans les manuscrit de la Bible, tels que i UexandHdi la lire dan i < i itiqui i

modernes, sauf toutefois M Bryennios et H. Nil Patrologie, Mayence, 1881, t, i. p 70, en rejettent unanimement l’authenticité. Le fait qui le » anciens, parler avec i n b<. // E m t. xx, col. 293,

n’ont pas connu la // Clementis, le conti sant

du stylo lourd c le style

du pape lin) Clément, les citations empruntées par l’auteur à l’Évangile dea Égyptiens, et l’allusion, c. tx, /’., 1. 1, col 341 sq., aux théories gnostiques qui niaient l.i ri urr< i tion de la chair, i >u1 i on cou ri.i désavoui r la paternité littéraire de Clément de Rome et à reportei la date de l hom< lie vers le milieu du u « sii cle, ou même un peu plu

II. I.ii ! D’ORIGINE ET AUTEUR. -- Mais, sur le lieu d’origine et l’auteur de l’homélie, l’accord cesse et ne semble pas près de se refaire. L’étude des expressions caractéristiques du texte, des sources de l’auteur et de l’histoire du canon <lu Nouveau Testament a décidé M. Hilgenfeld, depuis la découverte et la publication de VHierosolymitanus, Novum Testamentum extra car nonem receptum, 2’édit., Leipzig, 187(>, p. xi.ix, à tenir la //’Clementis pour une œuvre de la jeunesse de i llément d’Alexandrie. E. Renan, L’Église chrétienne, Paris, I879, p. 399, et M. Batiffol, La littérature grecque, Paris, 1897, p. 65, frappés de la conformité de pensée et de langage qu’ils remarquent entre la II’Clementis et le Pasteur d’Hermas, inclinent à voir dans l’opuscule une œuvre, sinon de la même main que le Pasteur, au moins du même milieu et du même temps. Selon M. Stahl, Patristische Untersuchungen, Leipzig, 1901, p. 280-290, Hermas en personne aurait composé la II* Clementis. M. Harnack, s’appuyant, d’une part sur la lettre de s ; iint Denis de Corinthe à l’Église de Rome, Eusèbe, II. E., iv. 23, 11, P. G., t. xx. col. 388 sq., de l’autre sur la synonymie courante des termes ù’Kftistula et de Trac talus, identifie l’opuscule avec la lettre que le pape Soter écrivit à Corinthe et qui, paraît-il, y lit une impression profonde. Die Chronologie, t. I, p. t : 18sq. ; Znm Ursprung des sog. Il Clemensbrief, dans Zeitschrift fur die neutestamentl. Wissenschaft, 1905, t. i. p. 07-72. Soter, après.noir prononcé son homélie à Rome, l’aurait envoyée, non probablement sans quelques retouches, à Corinthe vers l’an 166, au début de son pontilicat. L’opinion vivement soutenue par Punk, dans Theol. Quartalschrift, 1902, p. 349 sq., et par M. liardenhevver, Geschichte der altkirchl. Lin., Fribourg-en-Brisgau, 1902, t. t, p. 188 sq.. et communément admise aujourd’hui, se prévaut d’une allusion très probable aux jeux isthmlques, c. vii, P. < » ’., t. i, col. 337, pour faire de Corinthe le berceau de l’homélie : c’est à Corinthe que la 1* et la II* Clementis ont été accouplées, c’est de Corinthe qu’elles se sont répandues ensemble dans le monde chrétien. Cette opinion à base étroite n’est pas sans soulever des objections et éveiller des méfiances. Voir Ebrhard, l’ie ahchristl. Lit t., part. I, Fribourg-en-Brisgau, 1900, p. 80 ; Tunnel. L’homélie clémentine, dans les Annales de philosophie chrétienne, lévrier 1905, p. 470.

III. Doctrine.

1° Morale.— L’auteur de l’homélie, quel qu’il soit et d’où qu’il soit, d’Alexandrie, de Rome ou de Corinthe, parle surtout de morale. Sans un plan nettement tracé, il exhorte en définitive ses auditeurs, qu’il appelle ses « frères et sœurs ".à la reconnaissance envers Dieu et à la vertu. Avec la nécessité des bonnes œuvres qui nous servent à payer de retour les bienfaits de Dieu, zvTi|xto6(a, c. i. iii, VI, viii, XI, P. G., t. i. col. 331, 333, 335, 336, 342, 345, C. Wll. Xl. il prêche

1 1 nécessité el l’efficacité pour les pécheurs de l’aven, lloioyr, <iii, et de la pénitence, c. viii, ix, col. 341, 344,

C. Xlll, XIV ; mais, de l’aveu il ne dit qu’un mot, tandis qu’il insiste sur la pénitence, elle aussi une ivTiu.toO-.ji,

que l’homme peut toujoui I

dont > aun

pitah ivt ; nulle

part M n’est ici question de l’absolution sacramentelle.

Dogme. Dans i homélie la II tique

trouve néanmoins i rianei La // j Clementis, « m effet,

re par une affirmation éni rgique de la d

1. /’.’… t. I. COl. 329, et ilidiqn

double nature, c. i. col. 341

envoyé aux hommes par le cul Dieu invisible le Sauveur du monde, c. xx ; il a beaucoui pour non-, c. i. col. 332, ce qui semble bien impliquer chez l’auteur l’idée d’expiation ; il nous a fait connaître i le Père de la vérité. c. ni. col. ; t.

i procuré l’immortalité, c. xx. <m rencontre deux fois le nom du Saint-Esprit, c.xiv ; mais peut-être que l’auteur, après Hermas, confond le Saint-Kspi le Christ. Sub judice lis est. Le modalisme d’ailleui marqué de son empreinte le langage d.’la // lis. Aux côtés de lésus-ChrisI nous apercevon qui est l’Eve, l’épouse, la chair du Christ, avec lui à la création de I univers et, avec lui. renfi la raison dernière de la création, c. iv. Église une, devenu.- visible de spirituelle et invisible qu’elle d’abord. En représentant le Christ et l’Église comme deux éons célestes, et leurs rapports comme des rapports de sexe, l’homéliste a parlé peut-être la langu l’école de Valentin, pour payer son tribut à la mode du temps. Il nomme le baptême d’un i un

sceau, c. vu. vin. qu’on doit c, nserver pur et immaculé afin d’obtenir la vie élernelle et d’éviler l’enfer, c. vi, vu. On le garde en observant l< ^ commandements de Dieu. Il n’est fait mention que des presbylres, c. xvii ; pas un mot des btt’<ncoicoi. Enfin, l’eschatologie de la II* Clementis se peut résumer dans la croyance millénariste à l’imminence de Vépiphanie de Dieu, quoique le jour nous en demeure incertain, c. XII, Ci I dans la proclamation du dogme de la résurrection de la ebair. c. ix, col. 341 ; dans la foi à l’éternité de l’enfir, c. vi, col. 337, c. xv, xvii. aussi bien qu’à l’éternité de la béatitude céleste, c. v, col. 3X> : c. xix. col. 8.

La // Clementis est reproduite dans toutes les éditions de » Pères apostoliques. Cf. Kunk, Patres apostoHci, 2e édit., Tubingue, 1901, t. i, p. n-v. Ce6t l’édition princo| s de OotaHer (1672), qui se retrouve P. G., t. i. Pour les questions cri ; outre les auteurs cités dans l’article, vi ir l’unk. tue. cit., p. î.-uv ; Bardenhewer, Geschichte der altkirchl. Lilleratur, Kril « >urgen-Brisj. au, 1902, p. loT sq. ; Les Pères de FÉgKm, édit. franc., Paris. 1904, t. I, p. 58. Sur la doctrine, Tunnel, lue. cit.. j 480 ; J.Tixeront, Histoire des dogmes, Paris, 1905. t. i, p.132 P. Godet.

III. CLÉMENT Ier (Écrits attribués à saint). — T l était dans l’Église primitive le prestige de saint Clément de Rome, que nombre d’écrits anonymes se sont comme à l’envi couverts de son nom. Il sera parlé di 9 principaux, du roman ébionite des pseudo-Clémentines, des lettres aux vierges et des décn nt Clément, à l’article ClÉMKNTINS [Apocryphes). Les Constitutions apostoliques, au V siècle, sont censées rédigées pu Clément, /’. c. t. i. col. 557-1156. Voir Constitutions apostoliques. L s 84 35 canons grecs, dits des a]

étaient attribués a saint Clément, disciple des apôtres, voir t. ii, col. 1605-1612, ainsi que les 127 canons coptesarabes, qui ne sont qu’une partie de l’Octateuque de Clément. Voir t. ii, col. 1612-1618. Plus tard encore, une liturgie syriaque à I usage des jacobites, distincte de la liturgie du VIII livre des Constitutions apostoliqu. présenta sous le nom du même pape. Une traduction latine, faite sur le ms. 3921 de Colberl (Bibliothèqu3 nationale, syriaque 76), a été publiée par lien.-Liturg. oriental, cotlectio, Paris. I71<>, t. n. p. 186-201, et rééditée, /’.’-'., t. ii. col. 603-616. Cf. Vil lien, L’allé Ensile Renaudot, Paris, 1904, p. 197.

P. Godet.