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CONCINA - CONCLAVE

p —, v. L’évolution ne poaTall pas être plus complète : aussi, dam cette icconde phase de la carrii re doctrinal ! de saint Uphonse, ne trouvoni nooi plu i on< m. i i i à Patuizi. Au

traire, il parlera de la bonne mémoire d » Patuzii, en embra lanl on opinion, p. 353. Enfin dani une décla, , de mari 1777, à la chaml re royale de Santa. i. rise nettement -.1 position, n * di nettemenl opposé & la doctrine des jésuites l d bonne conscience, écrit-il, on ne pent suivre l’opinion probable pour u île raison qu’elle est probable, puisque la seule probabilité des opinions en faveur de | a liberté ne fonde pas Buffisament la licéité de l’action, car pour agir (l’une façon licite, il faut la certitude morale de l’honnêteté de l’action, laquelle certitude ni

se peut prendre de la seule probabilité de l’opinion. »

Leltere, p. M>4. Il confesse, en même temps, avoir écrit autrefois que, lorsque deux opinions sont également probables, la loi n’oblige pas. Mais à maintes repi il est revenu sur cette solution pour la réprouver ainsi qu’il l’a fait dans la 7’édition de sa Théologie morale, Venise. Si la loi est promulguée, la liberté est dépossédée et l’on doit suivre l’opinion en faveur de la loi. Cf. L’itère, p. 4 « .H. Mais il est clair que ce principe réflexe externe de la possession par la loi constitue l’une des deux opinions plus probable, et partant que la doctrine de saint Alphonse se résout en celle du probabiliorisme. Le nom d’équiprobabilisme, donné au système de saint Alphonse, est impropre et ne vise qu’un cas secondaire qui se résout lui-même par les principes du probabiliorisme. Ainsi, au terme de son évolution, il se rencontrait avec Concina. Voir t. 1, col. 911-914.

Ce n’est pas à dire pourtant que Concina n’ait pro fessé parfois, et sur quelques points particuliers, comme sur le prêt à intérêt, les spectacles, des opinions quelque peu rigoristes, mais c’était bien plus en face d’abus à combattre que le polémiste se plaçait alors, qu’en face d’une doctrine que l’on examine du simple point de vue spéculatif.

Denvs Sandelli de Padoue [Vincent Dominique Fassini, O. P.], De Danielis Contins vita et scriptis commentarius, in-’*-, Brescia, 1707, suivi de : Epiatola clarorum virorum ad Dunielem Concinam ; G. de Concina, Cenni storici sulla nobilissima famiglia degli signori Conti de Concina di S. Danielio nel Friuli, in-8 Rome, s. d. (1833) ; Vita del Padre Danielio Concina delV ordine de" predicatori, che serve di compimenu aile celebri Leltere teologico-morali di Eusehio Eraniste, in8% Brescia, 1708 ; cette biographie fut mi>e a l’Index, en 1777, vraisemblablement à cause d’un passage concernant le jansénisme, cf. Nouvelles ecclésiastiques, 1777, p. 50 ; Vita Danielis Couciuæ a Laurentio Rubeo conscripta in Theologia christiana. .., in duos tomos contracta, Bologne, 1709 ; J.-B._de Rubeis De congregatione beati Salomonii, in-4° Venise, 1751, p. 4nô : Uollinger-Reusch, Geschichte der Moralstreitiglceiten in der rômisch-katholischen Kirche seitdem sechzehntenJahr., in-8-, Nordlingen, 1889, t. i ; Dôllinger, Battage zur politischen, kirchlichen und Cultur-GeschicMe der sechs letzten Jahrhunderte, in-8’, Vienne, 1882 (Denkwûrdigkeiten tirs Jesuiten Julius Cordara zur Gesch. von HiMTlS) ; Reuscli, Der Index der verbotenen Bûcher, 2 in-8-, Bonn, 1885 ; Leltere diS.Alfonso Maria de’Liguori, part. II, in-8° Rome, s. d. [1890] ; P. Mandonnet, Le décret d’Innocent XI contre le probabilisme, in-8-, Paris, 1903 ; Franz Ter Haar, Das Décret des Papstes Innocent XI nber den Prvbabilisnuis. Beitrag zur Geschichte des Probabilismus und zur Rechtfertigung der katholischen Moral gegen Dollinger-lteusch, Harnack, Dcrriuaiiit und Hœnsbræch, in-8-, Pa’dei’born, 1904 ; trad. latine, in-8-, Tournai. Paris, 1904 ; Le Vedlî, Saint Alphonse est-il probabiUoristel dans la Bévue thomiste, 1904 ; Koch. Dan. Concina und die sogenannte reinen Pbnalgesetze, dans Theotogische Quartalschri /t, 1904, p. 400-424.

R. COULON.

    1. CONCLAVE##


CONCLAVE. — I. Définition. II. Constitution. III. Physionomie des conclaves. IV. Le veto des puissances au conclave, ou le droit d’exclusive. 1. Définition.

Par son étymologie, cum, clavis, le

mot conclave signifie un objet mil r, ou un

i odroil ferai à cli f. Darembert et S

, t. i. p. i

I iaus la jurisprudeni tique, il indique le local,

où, après la mort du pape, les cardinau » ni,

dans meclôture i igoureuse, po r unique ;

de I élection du ir du pontife défunt. Ce terme

désigne également l’assemblée elle-même des cardinaux réunis’cette fin. Ce mot apparaît, pour la première fois, dans la constitution Vbi periculum, publiée par G goire X. au mois de juillet 1274, à la suite de la V « session du 11’concile a-cuménique de Lyon. Cf. I.ab) Çossart, Soi rosam la ri-fol., Paris, i’l. x a, col. 970 ; Cmremoniale continent ritttt romani ponti fu Papa ? XV juttu edilum, ubi

prseficiuntur constitutionet ponti/i rum

décréta ad eemi rem perlinenlia, -1 m-’» . Home, i’t. i. p. 6. Cette bulle a été rapportée presque dans le Corput juris canonici. où elle forme, dans le Sexte, lec. iii, Ubi periculum, du titre vi, De elect,

II. Constitution.

Sur les différents modes d’élection des papes avant l’institution du cône,

] LECTION DES PAPES, (’.appelons seulement que Nicolas 11. en 1059, par la bulle //’<

serva l’élection pontificale aux seuls cardinaux el qu’Alexandre III. par la constitution Lu et de itanda, publiée en 1179 au IIP concile de Latran, institua le 5 a, r, -(, , ) ! ge tout entier comme corps électoral du pape, et exigea que l’élu obtînt les deux tiers des voix. Ces mesures ne suffirent pas à empêcher les abus, les compétition is et les longues vacances du

saint-siège. D’autres mesures devinrent nécessaires pour assurer la prompte élection des souverains pontifes. La répression des abus fut en partie obtenue par l’institution du conclave.

1 nritjiite 1 1270-1274 — Frédéric II, excommuni déposé par Innocent IV, au P r concile œcuménique de Lyon (1245), mourut en 1250. Par suite, l’élection d’Alexandre IV 1 1254-1261 i ne donna lieu à aucune difficulté. La vacance du saint-siège ne dm - de cinq jours. Mais ensuite les longs inten ommencèrent, le nombre des cardinaux étant trop | pour que l’accord pût facilement se faire sur l’un d’entre eux. La vacance se prolongea plus de trois mois, avant l’élection du Français Urbain IV 1261-121 dépassa quatre mois, avant l’élection d’un autre Fran Clément IV (1265-1268) ; enfin, à la mort de celui-ci, elle atteignit prés de trois ans exactement trente-quatre mois). C’est la plus longue qui se soit jamais produite. Il fallait empêcher le retour d’une vacance aussi loi

Les cardinaux s’étaient réunis à Viterbe où Clément IV était mort. Cette ville était alors la seconde capitale de la chrétienté. Par sa position stratégique et par ses nombreuses tours, elle mettait les papes à l’abri des coups de main que pouvaient tenter contre eux les empereurs teutons, toujours en guerre avec l’Eglise. Adrien IV s’y était réfugié pour échapper à Frédéric Barberousse, et Alexandre IV, en 1257, avait b porté le gouvernement pontifical. Après la mort de Clément IV (29 novembre 1268. les dix-huit cardinaux qui composaient alors le illège ne parvinrent

pas à se mettre d’accord. Cependant la vacance, en se prolongeant, menaçait de nuire aux intérêts vitaux de la chrétienté. Au retour de la désastreuse croisade qui s’était terminée par la mort de son père, saint Louis, Philippe 111. roi de France, vint à Viterbe. avec son oncle, Charles d’Anjou, roi de Sicile. Ils supplièrent en vain les cardinaux de faire cesser au plus tôt ce trop long veuvage de l’Église. Saint Bonaventure, général des franciscains, était à Viterbe. Si l’on en croil Macn, Notizia de’vocaboit ecclesiaslici, in-K Home. 1650, Conclave, le séraphique docteur, dix-huit mois après la morl de Clément IV (1270), aurait conseille aux habl-