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CONCINA

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delli, op cit., p B5 i Mai i comble fut qu’on ji (l.- Bergame, li P. Jo eph Poli, prétendit que la docti Ine de Bi ozi tafl i Inl I homas, i cela dan un petit ' i rit <iii' < landi itini ment ioui ce litre i DoPt, Ina rfi an 1 on maso ; / oj

(/, 'i ii ceri amatort (i. fin vérité, acciochè pat tano formare un rettogiudirio $opra la prima lei tcritta dal P. Daniel* Coneina contre il P. Bernadino

, . autoredeUa Dits, topra i casi re ervati m neto patriarcalo, a. I. La seule différence que Poli trouvait entre la doctrine de Benzi et celle de saint Thomas, c’est '|", J Benzi est rigoriste quand il dit que vellicare genat et nionialium tangere mammilla » sont des fauics vénielles, alors que saint Thomas, lui, prétend que ce sont des actes indifférents, p. 23. Ardent défenseur de la doctrine de saint Thomas, le P. Patuzzi composa en 1745 : Difesa délia dottrina dell' angelico dottorS. Tommaso topra l’articolo quarto délia i/uestione ii. iv, 1Ia-IIæ. Cet écrit ne fut pourtant publié qu’en 1756, à Lucques. Vers le même temps, Charles Antoine Donadoni.s, O. M., évêque de Sebenico, écrivait contre Benzi un livre qu’il intitulait : // parlalorio délie monache clduso in faccia alla insolente, e teandolosa nuova dottrina di sua reverenza Bernardino Benzi gesuita, et vendicato dalle imposture tentate contro il P. Daniello Coneina dell' ordine de' predicatori. Mais l’auteur étant mort au mois de janvier 1756, le livre ne parut pas. Le testament de Donadonis, à la date du 15 janvier 1751, enjoignait an légataire de remettre le manuscrit soi ta Coneina, soit à son frère, Nicolas Coneina. Zaccharia, dans l'éloge de lionadonis, a jugé à propos de ne pas mentionner cet ouvrage contre Benzi. Cf. Annali letterari d’Italia, 1. III, c. iii, g 1, p. 216 sq.

Un des épisodes les plus intéressants de cette polémique fut l'émeute soulevée contre les dominicains de Venise, dans les circonstances suivantes. Benzi s'était donc vu interdire, à Venise, le ministère de la confession. Quand il revint de Padoue, on travailla à le faire réintégrer dans ce ministère. Par lettres secrètes, les jésuites intimèrent aux PP., 1. Bernard-Marie de Bubeis et Coneina d’avoir à intervenir auprès du patriarche de Venise. Devant leur refus, ils répandirent, en 1745, le bruit que les dominicains de Venise avaient prêté à intérêt, à Gènes, plus de 150000 écus d’or, pour pouvoir se défendre contre les Impériaux. Et pour donner plus de créance à ces dires, on lit répandre dans le public une lettre apocryphe, écrite de Gènes, où la chose était garantie. Ce qui donna encore plus de crédit à cette dénonciation, ce fut le témoignage d’un haut personnage de la Compagnie, venu de Gènes à Venise tout exprès, et qui de là se rendit à Vienne pour y colporter les mêmes insinuations ; mais à Vienne, il fut éconduit. En attendant, dans tout le pays vénète, ce fut un soulèvement d’indignation contre les traîtres. On parlait déjà de leur interdire tout le territoire de Venise. Cependant, au Sénat, on ne voulut rien précipiter ; on prit de plus amples informations par les agents de la République dans les autres pays et l’on découvrit toute l’i ilrigue. Sur cette affaire, cf. Patuzzi, Epistolarum tlicologico-nwralium, t. H, vi ; Osservazioni sopra l «  storia lelteraria, Epist., x ; Leurra XXX1P in difesa drlla storia del probabilismo, etc., S 47 ; P. Bonaventura a Coccaleo, Letteve di Bagguaglio, etc., sous le pseudonyme de Bambaldi Norimenis, Epist., xi, S I i sq. Zaccharia a réédité cette calomnie dans son Histoire littéraire, t. VI, p. 397. De plus, dans sa Difesa drlla Storia lelterariae del suo autore, lett. vii, Zaccharia. tout en traitant ce récit d’historiola, insinue néanmoins que les témoignages de Patuzzi ne sont pas absolument décisifs.

7. TBÉOWGIB CnnÉTIBNNB.

l" V ouvrage. — Dès l’année 1740, Coneina méditait de fane un travail d’ensemble sur la théologie morale, mais le ministère, les

prédications, les polémiques étaient sai ajourner la réalisation di commencée en ITl'.t. fut terminée en 1751. i in-i et portait ce i

i. 1 : 1 1. 1749-1751, 17.V>. Benoit XIV avait accepté la di dicai l'œuvre. En tête du i" volume (ace en 1 i chapitri i I 12 premiers traitent de la dignité de la morale chn tienne et du mode d’en pai le xiii* est un éloge de la Compagnie di xiv »

renferme une élévation ad Christunt Jrturn. Les quatre pr< miers tomes sont r ue : le

commandi mi nts de I I glise. le vi « traite du droit naturel et du droit cl. - gens : le vii< de certain' lions de justice et de droit ; le ix* défend le sai rement d>- pénitence contre certaines opinions de casuistes X' traile des sacn ments d’extréme-onction, d’ordre et de mariage. La simonie, les censures, les ii les vertus et les béatitude-, la scieni ire aux di sont passés tour à tour ei Le XI »

et le xil* tomes sont des plus importants. Ils sont intitulés : Ad theologiam christianam… Apparatus. Dans le XIe, on trouve une collection de constitutions, décrets et brefs contre des erreurs dogmatiques ou morales ; le xii" renferme le traité- de la conscience : sa notion, ses divisions ; on y touche aussi iV Histoire du probabihsrne. En tête de chaque volume l’auteur a placé- la collection de toutes les propositions condamnée-. Il en avait extrait des casuistes 528, dont 248, tirées des auteurs de la Compagnie. Dans le xi* tome, Coneina donnait sa thode en traitant des lieux théologiques.

Dès son apparition, la Théologie chrétienne conquit tous les suffrages. Cf. Busenbaum, S..L, Theobigia niorum, Venise. 1760. pra-f. p. xii. Cette édition du par Angelo Eranzoja déplut fort à la Compagnie, à cause des louanges décernées à Coneina ; aussi dans une édition postérieure, sous le pseudonyme d’irenxus, Venet., un membre de la Compagnie de Jésus se livra à une violente satire, sous le titre d’E.cpostulatio ad Frai jam, contre Coneina et Patuzzi qu’il appelle : Scriptoret pertolam laie lilterariani renipublicam ignominia nolatis, pessimos dialerticos, cal uni nia tores teterrimos, etc. Mais cette édition 1 767 fut condamnée par le parlement de Toulouse, puis par celui de Bordeai i être brûlée par la main du bourreau, el la peine <] lères prononcée contre les imprimeurs qui oseraient la publier. Le parlement de Pariprit b-s mêmes mesures. La Théologie chrétienne ri eut un accueil particulièrefavorable en France et en Espagne ; E. Enriquei fit l’ardent propagateur. Lett. du card. Enriquez à Concilia, ^- Madrid. IT.'c' ; Escurial, I7.V.2 ; Madrid, 26 décembre 1752 ; Aranjuez, 12 juin 1753 ; Sandelli. op. cit., p. 131. note.

Cependant, même en Espagne, il se trouva bientôt des détracteurs de la Théologie chrétienne. > que Sandelli. op. cit.. p. 'Xl. rapporte, niais sans v ajouter foi, que le P. Babago. S..1.. confesseur du roi d’Espagne, lui aurait conseillé de se réserver la collation de tous les bénéfices en Espagne, afin que les jésuites, avant une grande influence dans la distribution di bénéfices, pussent s’assurer une clientèle contre Coneina. Sur la politique du P. Babago. voir M. F. Miguélei, Jansenismo >/ Begalisnio en Espana, Valladolid, 1905. Tartàrotti et Scipion Maffei essayèrent des premi jeter sur l'œuvre de Concilia le discrédit et la méfiance, mai » ce fut sans sucée-.

Polémiques.

Le premier qui - (vertement

en détracteur de la Théologie chrétienne fut le P. ! ois-Antoine Zaccharia. qui, dans son Histoire littéraire, 1. II. p. 19 sq., ainsi que dans les autres tomedu même ouvrage, s’efforçait de nuire à l’auteur. Le P. Patuzzi répondit à Zaccharia en plusieurs ouvr amicum, p. Il"> sq- ; Epislolæ tlieologico-moralet