Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 3.djvu/311

Cette page n’a pas encore été corrigée

MPAGNIES MAi’VAISI’.S

6<*0

ou m t’iiini la jeani 1 1 de 1 1

nions p{ h., ni, i r plu a de

péché, pui qu’on trouve souven talion bu

mal II. Oblioatiok de les évites —La fuite dea maum. s g’impoi comme un devi < 1 peux. La ainû 1 crilun. surtout dana lea livret sapienliaux, rail ird lea recommandations lea plus

I 1 anti. Ne delecterit in semitis impiorum, nec tibi placent malorum via. I uge ab ea, nec transea* per illani ; déclina et desereeam. Prov., tv, 14, 15. Amicut alultorum similis efflcielvr. Prov., un, - i ( *. Cumfaluit consilium non habitas. Eccli., viii, 20. Voir encore Prov., 1, 10-16 ; xxiv, 21 ; Eccli., ui, 13 ; un, I ; P

r> ; I Cor., v, 9 13. Le danger des mauvaises compagnies

avait été remarqué par les païens eux-mêmes, s.iint Paul, I Cor., xvi, ; s : i, cite un vers de Ménandre : -h pouuiv rfii -/’/i^.v buicu xsxaf ; les mauvaises compagnies (et non les conversations, colloquia, comme a traduit la Vulgate) corrompent les bonnes mœui

D’ailleurs, ces préceptes et maximes <les saints Livres sont en parfaite conformité avec la droite rai-un. Les mauvaises compagnies constituent une occasion de péché, pins on moins dangereuse, selon les circonstances. Celui qui les fréquente s’expose non seulement à subir, mais encore à donner île mauvais exemples.

II existe entre compagnons vicieux une solidarité dans le mal : chacun contribue pour sa part à l’œuvre de perversion. On est clone tenu de fuir les mauvaises compagnies comme on est tenu lie fuir l’occasion du péché, et d’éviter ce qui peut être pour le prochain un sujet de scandale. Il en résulte « pie celui qui ne rencontrerait pas pour son propre compte dans une mauvais’- compagnie une occasion prochaine de pécher, serait néanmoins obligé, pour l’exemple, de s’en éloigner. En participant à certaines réunions, en se rendant dans certaines sociétés, on peut donner aux autres la pensée de les fréquenter. Qu’une personne, dont l’exemple peut être suivi par d’autres, soit assidue à des réunions impies ou licencieuses, plusieurs ne manqueront pas de se prévaloir de sa conduite et l’imiteront sans scrupule.

.Mais, oulre ces motifs généraux, il y a des raisons plus spéciales que l’on peut faire valoir contre la fréquentation des mauvaises compagnies.

L’homme est naturellement porté à imiter ses pareils. D’où vient le vieil axiome laXimMagis movent exenipla quant verba, el les proverbes français : « Qui se ressemble s’assemble. — Dis-moi qui tu liantes, et je te dirai qui tu es. » Or, il est d’expérience que la séduction du vice est ordinairement plus puissante que l’attrait de la vertu. Saint Jérôme l’a remarqué : Proclivis est malorum imitalio, ri quorum virtutes assequi nequeas, cilo imiteris vilia. Episl., cvii, ad Lxlam, P. L., t. xxii, col. 872. Le danger d’imiter les vices de ceux dont on fréquente la société augmente en raison de l’intimité dans laquelle on vit avec eux. Dans une société d’amis, dit saint Alphonse, un seul scandaleux suflit pour corrompre tous les autres. Sermons abrégés, Tournai, 1877, p. 164.

Les mauvaises compagnies fournissent encore aux méchants des prétextes de justifier leur coupable conduite. Ceux qui s’adonnent à l’ivrognerie, au vol, au libertinage aiment à se joindre à des compagnons qui se livrent aux mêmes désordres. Il s’établit souvent entre eux une criminelle émulation et ils se glorifient des excès dont ils devraient rougir : O nimis inimira amicitia ! cum dicitur : Eamus, faciamus ; pudet non esse inipudentem. S.Augustin, Conf., 1. II, c. ix, P. L., t. xxxii, col. 682.

Celui qui fréquente des hommes impies ou vicieux .’expose donc à perdre la foi et les bonnes mœurs. s. mdoute, selon la remarque de saint Paul, I Cor., v. 10, il y a des relations avec les méchants que l’on ne

pi nt éviter. Quelques unese ont mf-rne Imposa 1 par la

m aiil. -t h Nter

dire celles « pu ne son) point légitimées par un motif

i. Couine’le dit très bien Boordaloue Hors

t< rmes de la nécess ité < t de la ju I i les’danla libt rlé de notre choix, chercher lus impiei et entretenir li - habitudes rolonl

mitiéf mondait des familiarités dont

le prétexte est le seul plaisir et que nulle raison ne justifie, je dis que c’est aller directement contre bs ordres de Dieu, » Sermon sur la soc _tstes

les péclieu

III. Ml -1 m.s a PRENDRE PODE LES EMPECHER. — On

peut lutter avec suça contie lesi -oit directement, soil indirectement : directement ..i, - d’autorité ou de persuasion, en interdisant les réunions dangereuses ou en cherchant à eu détourner par. : inseils ; indirectement, en prémuni

an moyen d’une solide instruction religieuse <t d’une sérieuse formation morale contre la séduction des mau-’. .H’- compagnies, et en créant des œuvres de pi vation et de patronage ou ceux qui le désirent trouvent une bonne société.

1° Les évêqnes ont le devoir non seulement d’encourager les ass >ciations honnélesel chrétiennes, maiaussi il., s’enquérir des compagnies mauvaises qui se rencontrent le plus fréquemment dans leur diocèse, pour obb r aux dangers qu’elles fonl courir, « t. au besoin, les interdire, s’ille peuvent efficacement

2° Les curés doivent exercer une active surveillance il mis leur para sur ce qui

dans les al cabarets, li idespublîq

et autres lieux ( ! réunion, s’eflbrc< r de remédier au mal constaté, d’abord par de sages exhortations et. s’il le laiit. en rappelant aux maîtres et aux parents leurs devoirs. Pour parer au danger des mauvaises fréquentations, ils introduiront et favoriseront, dans leurs paroisses, les œuvres de préservation et de patron

Selon la juste rem h. | I.- Berardi, Casus conscientite,

fasc. "), ca-us vii, p. 80, les ancienne confréi toujours utiles, mais à l’heure présente elles ne suffisent plus. Il est nécessaire d’y adjoindre des œuvres plus modernes, telles qu s, mutualités.

Iians les villes surtout, les personnes qui n gent [ias aux as-ociations catholiques -ont presque toutes entraînées par le courant qui mené à l’impiété ou à l’indifférence religieuse. Il est à souhaiter qu’il y ait des œuvres de préservation pour chaque cal fidèles, pour les femmes et les jeunes tilles, aussi bien que pour les hommes et les jeunes gens.

Les confesseurs interrogeront leurs pénitents sur

les compagnies fréquentées, et ils appliqueront les) règles de conduite qui conviennent aux occasionnaires. Voir Occasion de PÉCHÉ.

4° Les directeurs ou supérieurs de maisons d’éducation ne toléreront pas les amitiés particulières. Ils expulseront les sujets vicieux qui seraient pour d’autres une cause de perdition. Saint Alphonse dit que l’évêque doit congédier avec fermeté les séminaristes incorrigibles et scandaleux dont un seul suffirait à pervertir tous les autres. Œuvre* ascétiques, trad. Dujardin. t. xviii, p. 2(fi, Réflexions utiles aux évêqnes.

."> Les p.uents détourneront avec soin leurs enfants de la fréquentation des mauvaises compagnies : i feront entrer dans les patronages ou cercles catholiques, et leur interdiront de s’affilier aux sociétés qui, sous le couvert d’une apparente neutralité, propagent trop souvent l’indifférence religieuse et l’impiété.

(i Le devoir des magistrats est de veiller à l’observation des règlements de police qui assurent la bonne

tenue des débits de boissons et des établissements meublé’- ; d’interdire les cortèges, les représentai Ks divertissements, où la foi et les bonn -