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COMNÈNE — COMPAGNIES MAUVAISES


qu’il dut payer bien cher lorsque, par l’avènement au trône d’Isaac Comnène (1185), il fut dépouillé de la pourpre et livré à la fureur de la populace. Il mourut au milieu d’affreux supplices, en répétant ces mots : <i Mon Dieu, aie pi t ié de moi ! Pourquoi briser un roseau déjà plié par la tempête ? » P. G., t. cxxxix, col. 712. Sous le nom d’Andronic Comnène a paru un Dialogue contre les juifs, un ouvrage très étendu de polémique religieuse, où l’auteur, selon Basnage, fait preuve d’une grande érudition. Il y expose et y démontre la doctrine chrétienne sur la Trinité et l’Incarnation. Il y donne les raisons pour lesquelles Dieu n’a pas révélé clairement aux juifs ces deux mystères. Il rappelle aux juifs qu’ils n’ont plus de sacerdoce, et que par conséquent ils doivent se soumettre au pontife suprême qui les a l’achetés. Ce dialogue est-il bien l’œuvre d’Andronic Comnène ? On peut en douter. Au c. xli, la ruine de Jérusalem est datée de l’an 5563 de la création du monde et on ajoute qu’il s’est écoulé depuis lors 1255 ans. P. G., t. oxxxin, col. 869. D’après les calculs de Jean Lievens cela conduit à l’an 1327, et d’après Basnage à l’an 1310. Warthon et Le Mire attribuent ce dialogue à l’empereur Andronic II Paléologue (1282-1328). La question d’auteur n’est pas tranchée, mais Msr Ehrard dit avec raison que la date de cet ouvrage doit être retardée jusqu’au commencement du XIVe siècle.

Cave, Scriptorum ecclesiasticorum historia litteraria, Cologne, 1720, p. 598-599 ; Fabricius, Bibliollieca grxca, t. vil, p. 730-731 ; t. viit, p. 347 ; Oudin, Commentarins de scriptoribus Ecclesix antiquis, Leipzig, 1722, t. ii, col. 1604-1606 ; Canisius, Thésaurus monumentorum ecclesiaslicorum et historicorum, sive lectiones antiqux, Amsterdam, 1725, t. iv, p. 254-330 ; Krumbacber, Geschichte der byzantinischen Littcratur, Munich, 1897, p. 91.

A. Palmieri.

    1. COMNÈNE Jean##


2. COMNÈNE Jean, théologien grec du xvii « xviii e siècle, est né à Conslantinople.il lit ses études en Italie où il prit les diplômes de docteur en médecine et en philosophie. De retour en Orient, il enseigna à l’académie de Bucharest, et en 1700 visita les Lieux-Saints et le mont Athos. C’est en ce lieu qu’il prit l’habit monastique, et en 1710 il fut consacré métropolite de Drystra. Il mourut en 1719 à Bucharest. Il édita le Ilpod/.uvr)-Tapiov toi âyi’o’J ô’povç toO "Aôojvoç, 1701. Les historiens de la littérature néohellénique lui attribuent deux ouvrages de théologie intitulés : 1°’Eirr/eipr^arâ tiva éx6Xï)0£vTa êx ty ; ç 6eoXoyixrii ; itep’i ii, U<mr)phov 7 : pay|jiaT£i’a ; Ttvùv tùv Aaxivoçpo’viov àîib Tï|S AotTtvixfje e’.ç tyjv’EXXâêa p.£Teve/QÉvra çwvtJv ; 2° Ilep’i tov Stà -ivtov pr|u.aTh>v y(vstoci ï) toO (jLVffTT)piou Tïjç s-j/apis^’a ; p-eTaêoXr, .

Montfaucon, Palxographia grxca, Paris, p. 440-499 ; Fabricius, Bibliotheca grxca, t. XI, p. 644 ; Sathas, NcocXXi)vMrî| fiXoXofïa, Athènes, 1868, p. 397-399 ; Demetiakopoulo, ’O f 6< ; 5c ;.> ; ’*EXXà « , Leipzig, 1872, p. 169-170 ; Jd., nçouO^cci « a ! Sio ; to<rit « , etc., Leipzig. 1871, p. 62-63 ; Zaviras, Ni*’EXX4 « , Athènes, 1872, p. 34534 i ; Bianu et Hodos, Bibliograpliia românesca veche, Bucharest, 1900, p. 422-423 ; A. P. Kerameus, ’0 nX<vwT « < Ki>nv>|vc> « ,

û tcOK T’. ; ’ttooi’*/ ; xcc) ÈQvoXo t’/ ÎJq lfflctpiia{ tr ; ’EXX&Soç, t. II, p. 607 C/U. llevista theologica, Jassy, t. iii, p. 231-237.

A. Palmieri.

S. COMNÈNE-PAPADOPOLI Nicolas.théologien et érudit grec, né dans l’île de Candie le 5 janvier 1651. Il entra au collège grec de Saint-Athanase en 1665, et en 1670, ayant achevé ses humanités, il fut admis dans la Compagnie de Jésus. Il y resta jusqu’à 1086, époque à laquelle ses supérieurs l’obligèrent à se retirrr. Le grand-duc de Toscane, Cosme III, lui témoigna beaucoup de bienveillance, et le nomma abbé de Saint-Zanobi in Mugello. Quelque temps après il devint recteur du collège de Capo-d’Istria et en 1668 professeur de droit canon à l’université de Padoue. Il quitta l’enseignement en 1738 el il mourut le 20 janvier 1740. Voici la liste de ses ouvrages : 1° De grtecis sctiismaticis ad S. unionem adducendis conimenlariut in forma ejiisio lari enarratum, 1692, publié par Nilles, Symbolse ad illuslrandam hisloriam Ecclesix orientalis, t. ii, p. 937-959 ; il y expose les causes du schisme et les moyens de rétablir l’union ; 2° Adversits hxrelicam epistolam Joltannis Hockstoni responsio, Venise, 1703 ; Jean Hockston, missionnaire anglican à Constantinople, l’avait vivement attaqué au sujet de ses Prænotioncs ; 3° Historia gynmasii palavini, 2 vol., Padoue, 1726 ; cette histoire fournit beaucoup de renseignements sur les théologiens qui ont fréquenté l’université de Padoue, mais la critique de Papadopoli laisse beaucoup à désirer ; 4° Prxiiotiones myslagogicse ex jure canonico sive responsa sex, in quibus una proponitur commune Ecclesix utriusque græcx et lalinx sufjragium de iis qux omnino prxmittenda sunt ordinibus sacris, alquc obiter et Grsecia adversus calumniatores defenditur, et prxcipue photianorum inepties refelluntur, Padoue, 1697 ; le but de Papadopoli est de montrer que les Églises grecque et latine n’ont point d’opposition irréductible ni dans leurs croyances dogmatiques ni dans leur liturgie ; il réfute les deiu théologiens grecs les plus célèbres des xvie et xvii siècles, Maxime Margounios, évêque de Cylhère (xvie siècle), et Georges Coressius de Chios (xviie siècle). Cet ouvrage de polémique doit être lu et consulté avec une extrême réserve. Papadopoli n’a pas été consciencieux et loyal ; il cite fréquemment sous le nom d’auteurs connus des ouvrages qui n’ont jamais existé. Toutefois, l’ouvrage n’est pas sans mérite et complète sur plusieurs points les travaux d’AUatius et d’Arcudius.

Legrand, Bibliographie hellénique du xvir siècle, t. iii, p. 410-423 ; Jucher, Allgemeines Gelehrten-Leocicon, t. iii, col. 1232 ; Facciolati, Fasti gynmasii patavini, Padeue, 1757, p. 84-85 ; Colle, Storia scientifica letteraria dello studio di Padova dalla sua fondazione sino all’anno H05, Padoue, 1824, t. I, p. VUI-XIi ; Vendoti, IIpoiT8ï, xr| ->] ; ÈxxX>)<riacr*ixJiç ! <rcopt’« ; Mt"z.eti’ou’AOipSv, Vienne, 1795, p. 230 ; Zaviras, Nîa’EXXà ;, Athènes, 1871, p. 498-500 ; Sathas, NeoEXXqvixi] biXoXoïîb, Athènes, 1868, p. 474-476 ; Mxhaud, Biographie universelle, t. xxxii, p. 90-01 ; Nilles, op. cit., Inspruck, 1885, t. i, p. 12-14, 18-23, 101-103, 360301 ; Huiter, Nomenclator, t. ii, col. 1214.

A. Palmieri.

    1. COMOUTOS Antoine##


COMOUTOS Antoine, théologien grec, né à Z : inle. En 1724, le franciscain Po/.zo di Borgo, sur l’invitation de l’évêque latin de Zante, publiait une thèse théologique pour défendre contre les écrivains grecs orthodoxes l’enseignement latin concernant les azymes. Comoutos lui répondit par l’ouvrage suivant : Il Mæstro disingannalo, ossia Risposla ail Apologia del mollo Reverendo Padre Antonio l’ozzo di Borgo, el in cui sostiene conformarsi meglio ail’lstituzione di Jesu Cristo il rito dei Latini consegrando la santissima Eucaristia in pane azinio, Amsterdam, 1736.

Sathas, NsoiXXi|v<x*i fiXoXoï’ia, Athènes, 1868, p. 599-600 ; DémCtrakopoulo, ’OfSoSoEo ?’EXXà<, Leipzig, 1871, p. 176.

A. Palmieri.

    1. COMPAGNIES MAUVAISES##


COMPAGNIES MAUVAISES, - I. Notion.

II. Obligation de les éviter. III. Mesures à prendre pour les empêcher.

I. Xotion. —Par compagnie onentend une réunion de personnes assemblées pour le plaisir d’élre ensemble lue mauvaise compagnie est une réunion’le personnes qui se portent mutuellement au mal, par la parole, par l’exemple. Bien de plus fréquent que les mauvaises compagnies. Elles sont un danger pour tous les âges de la vie, spécialement pour l’enfance et la jeunesse. Elles peuvent se rencontrer partout, elles se présentent avec une infinie variété de circonstances. Mais il y a des risques plus directs (hrencontrer de mauvaises compagnies, dans certaines maisons d’éducation, à la caserne, au cabaret, à l’usine et à l’atelier, dans certains cercles ou patronages, dans certaines sociétés de tir ou de gymnastique, sur les promenades publiques, dans les soirées, dans les veillées ou assemblées nocturnes