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Il demeure prouvé que le communisme absolu pratli, i.i. qui pai uni id< aie humanité, assez e* l ou, tout au n de

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irmes, son cheval, Bon équipement ; les ménagi l'-nr tente, leurs ustensiles, leur mobilier de famille. Dans h oui m n ni -n nreligieux, le monastère ou l’ordre occupe et administre les biens commune ; mais la règle elle-même concède aux individus l’usage privé d’une robe, il une cellule, de quelques livres ou de quelques oulils. I ncore, cel usage dépendant pèse-t-il lourd à la nature humaine ; el des abus font brèche dès que la ferveur du détachement et de l’union à Dieu est en baisse ; telle est, historiquement, l’origine de ces pécules. pensions mensuelles ou gains divers, que le régime ilii « de la vie privée remet aux main- : des religieux dans les communautés en décadence.

Ce n’est donc pas le communisme absolu qui a naturellement favorisé les grands travaux intellectuels ou agricoledes moines, aux belles époques du monachisme ; au contraire. Privés des stimulants de l’intérêt personnel et humain, les cénobites eussent dû se relâcher -i. par ailleurs, les sacrifices de la pauvreté individuelle f.e leur avaient préparé le cœur à un plus vif amour de Dieu et de leurs frères, s. Thomas, Suni. theol., II u I [*, q. clxxxvi, a. 2. 3. Ce mobile supérieur compensait dans leur vie l’infériorité économique d’un régime de privation et de mort, et les élevait à certains égards au-dessus des lois ordinaires de l’ordre social : ils travaillaient pour Dieu comme on ne travaille naturellement que pour son intérêt propre. A ce point de vue, il est très juste de dire que dans l’humanité telle qu’elle est, avec ses convoitises et ses faiblesses, le régime de la propriété individuelle est de beaucoup le plus naturellement favorable à un sérieux travail. Les scolastiques l’ont heureusement observé ; et l’expérience du. cloître, avec ses alternances de ferveur et de relâchement, n’a pas été probablement sans les aider à mieux comprendre par analogie ce qui convient à la masse des hommes. Le strict communisme « n’est applicable que dans un bagne ou dans un monastère » . Ch. Antoine, Cours d'économie sociale, p. 501.

VIL Les papes modernes et le communisme. — La vulgarisation bruyante des doctrines communistes en Europe, entre 1830 et 1848, ramena violemment l’atti ntion des théologiens sur le communisme, non plus paradisiaque, mais révolutionnaire ; et le saint-siège à son tour intervint pour engager les évéques à prémunir les fidèles contre ce nouvel entraînement.

Pie IX porte d’abord des condamnations générales. Dès son avènement, dans l’encyclique Qui pluribus, du 9 novembre 1846, il énumère le communisme avec les sociétés secrèles t les sociétés bibliques, l’indifférence religieuse et la mésestime du célibat ecclésiastique parmi les erreurs modernes, dont le but est de troubler I ordre social et L'Église : « Telle est la fin de l’exécrable doctrine, dite du communisme ; doctrine totalement contraire au droit naturel lui-même, et qui ne pourrait s'établir sans que les droits, les intérêts, les propriétés de tonet la m eiété humaine elle-même soient de fond en comble renversées. »

La même réprobation s’exprime dans l’encyclique Quanta cura, du 8 décemre 1864, « m le communisme el le socialisme sont qualifiés de « très funeste erreur i. Le Syllabus annexé' à l’encyclique les catalogue aussi tous deux comme des « pestes d, à côté des socii tés

ou clérico lil. 'ra ni fréquemmi ni i épi

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Ainsi, dam l’attitude habituelle de Pie IX envers le

' monisme, l’indignation domine : elle donm

brochure* communi tes, nouveautés Inouïes dam le monde conservateur

igieux de l'époque ; nouveautés révolutionna qui font appel aux armes et qui s’affichent paradoxaleneiit La propriété, c’est le vol ; l’ouvrier qui épargne est un traître : > nouveautés radi boni

un communisme sans nuai

Au début de son pontificat, Léon XIII réitère fi.' ment la condamnation formulée par Pie IX. Dani l’encyclique du 28 décembre 1878 Bur les erreurs modi il représente le socialisme, le communisme et le nibili-nie comme une sorte de grande secte multiforme ; et prenant les communistes à partie : i Séduits par la cupidité des bienprésents, qui est la racine de tous les maux, et dont l’entraînement a détaché de la foi une foule d'égarés, ils attaquent le droit de propriété., sanctionné par |e droit naturel ; et, monstrueux attentat, pendant qu’ils semblent veiller aux besoins et au sirde tous les hommes, ils s’efforcent de ravir et de n eiire en commun tout ce qu’on) acquis aux particulierle titre légitime de l’héritage, le travail de l’esprit ou des mains, et l'épargne. »

Celle condamnation n’est cependant pas une simple redite de celles de Pie IX : elle esquisse de plu^, à traits .sommaires, une sorte de réfutation, on le communisme se voit opposerles titres variés d’une légitime propriété. C’est que, depuis sa période initiale et révolutionnaire, le socialisme s’est précisé, ses vagues aspiration-. Karl Marx l’a engagé dans la voie d’une critique armée de science ; et, pendant que des professeurs d'économie politique ou des philosophes développent ses thèses, des catholiques allemands, autrichiens, français. |, . italiens, leur opposent des contre-thèses : le mouvement dit catholique social attire l’altention de Léon XIII et influence en quelque sorte le procédé de son intervention contre le communisme. Léon Grégoire, Le pape, les cat/<oli</ucset la question sociale, Paris. 1 S". » 3 : Nitti, Le socialisme catholique, Paris, 1891 ; P. Leroy-Beaolieu, La papauté, le socialisme et la démocratie, Pai is, 1905. L’encyclique Rerum novarum, du 19 mai 1801, accentue la réaction doctrinale contre le communisme, et la « Notice rationnellement par une longue réfutation qui porte contre deux formes de ce système : 1° Contre le communisme absolu, § Ad hujus sanationem mali, sq., le pape démontre que la propriété individuelle : 1. est de droit naturel, pour ['individu, car sa nature d’homme raisonnable a besoin des biens matériels, dans un retour perpétuel de ses indigences, et se trouve apte à user de ces biens avec toute la maîtrise de la raison : 2. pour le clief c’e famille, c’est ut> droit d'épargner ef de posséder, en vue de l'éducation de ses entants, en vue même de leur avenir d’adultes, à cause des surprises de la mauvaise fortune ; 3. pour la pai.c sociale, c’est une nécessité que la propriété ne demeure pas en commun, car ce régime ûterait tout Stimulant au travail, amènerait l'égalité dans la m et ferait peser sur tous une odieuse contrainte. '2' Au cours de cette réfutation, > ; florum tam perspicua vie est argumentorum, Léon XIII vise de plus le collectivisme foin iciou nationalisation du sol, que soutinrent

particulière ni Herbert Spencer. Social stati,

Henry George, Progress and Poverty, trad. franc. Cf. Ch. Antoine, Cours d'économie sociale, c. xvi. p. 189 sq. Ce régime est une mitigation du communisme : il accorde bien à chaque homme la propriété de ce qu’il extrait du sol par son travail : mais non celle du sol lui-même, l’homme ne pouvant s’approprier que le fruit do sou labeur. On oublie, dans ce