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    1. COMMUNION DES saints MONUM##


COMMUNION DES saints MONUM. DE L’ANTIQUITÉ CHRÊTO

têph. hym., m 14, P. L., I bre

], . tombi nu mtne la citadelle, la i

de Rome. D’apn une In ci iption de ion oral BulU 1885, p. 151’i. pl. xi ii, lainti l liciti

, -i | a patronnedi Romi : Félicitas cultru Romanori h. i ; M ai, , , |u, , i, n ux martyrs pn nnent loin

i, , i tei ime le démontre une insci iption du

ipt, Int., i. viii, n 5352 ; Le Blant, op. > U. t. n. p, 221, (5) : Pai iok(w) isisti tu no

I i pi GNARE VAJ l vu sic Dl l l NSIO MM.Ili u. POSTICII - IPSI Ci.i.Ml nIl VlNCENTIl - KAR riR(e « J cusTODqun() in(t)ROiTUM u » su(m). Du liant du ciel, le Bainl évéque Pantagathe protège la ville de ii nne : qui bit præsidium celsa Vienna tibi. Le Blant, op. cit., t. n. p. 102, n. 129. En construisant une église p, iii’déposer des reliques de martyrs, le prêtre SUvius d’Ivrée place bous leur sauvegarde son ame, ses restes et sa patrie : … Roc proprio sukpto divino mi -NEREDICNUS « DIF1CAVI1 opus banctoruh pignoracon DENS PR.ESIIHO MAI. Ml PATRIAM POPULUMQ1 I. FIDELEM |

MUNivn rANTis firjjans cusTODiBus riiiii.M. Gazzèra, Iscrizioni criatiane antiche del Piemonte, Turin, 1819, p. 80.

La seconde croyance a, dans la seconde moitié du IIIe siècle, donné naissance à l’usage très répandu ensuite de placer la sépulture des fidèles « proximité des corps saints, soit dans les cacacombea, soit dans les cimetières supérieurs, soit dans les oratoires ou églises proprement dites. Les endroits proches d’un tombeau de martyr étaient sanctifiés par ce voisinage, talé SEPUL CIIRl’M SANCTA BEATORUM MERITO VICINIA PP./ESTAT,

dit une inscription d’Aquilée, Corpus inscript, lat., t. v, n. 1678, et, d’après saint Ambroise et saint Chrysostome, regardés comme une source de grâces et de bénédictions. Par ce rapprochement on croyait participer en quelque sorte aux mérites du saint, ressusciter avec lui,

RESURRECTURUS CUM | SANCTIS, Le Blant, op. cit., t. I,

n. 419 ; Hûbner, op. cit., n. 258 ; se présenter avec plus de confiance au tribunal du juge divin en sa compagnie et un peu comme son client : (sic protect)TVS ERIT IUVENIS — il s’agit d’un certain Cinegius, de Noie

— sub iudice Ciiristo | (ctmi tuba ferri)BiLis sonitu CONÇUSSENT ORBEM i (huniaïuvque ani)HM RURSUM in SUA vasa redibunt | (felici merito) hic sociabiter ante im(bunal) hstérea in gremio Abraham cumpace quie-SCIT. Corpus inscript, lat., t. x, n. 1370 ; Bulletin, trad. franc., 1875, p. 34. Une inscription de Verceil, Bruzza, Iscrizioni antiche Vercellesi, Rome, 187-2. p. 319, n. 135 ; Bulletin, trad. franc., 1875, p. 35, porte : In XPO VIVIONS auxiliamte loco l Na(ï)arius namque pari TER VlCTORQUE BEATI | LaTERIRIS TUTUM REDDUNT MERI-TISQUE CORONANT. | FELIX GEMINO MERUIT QUI MARTYRE DUC ! | AD DEUM MELIOR(e) VIA REQUIEHQUE MERER1.

— La présence du martyr, croyait-on, mettait le défunt à l’abri des attaques du djmon et le protégeait contre l’enfer et ses tourments : FuNERE PERFUNCTUM sanctis

COMMENDO TUENDUM | ÛT CUM FLAMHA VORAX VENIET COMBURERE TERRAS I CŒTIBES SANCTORUM MERITO SOCIA tus resurgam. Hùbner, op. cit., n. 158. Sur un marbre publié par Le Blant, op. cit., t. i, p. 396, n. 293, il est dit du sous-diacre Ursinius de Trêves : QUI MERUIT SANCTORUM SOCIARI SEPELCRl(s) | QUEM NEC TAR-TARUS Fl/RIENS NEC PŒNA S.EVA NOCEBl(f). Leur sang enfin devait laver les souillures de ceux qui reposaient auprès d’eux. C’est ce que nous apprenons par saint Paulin de Noie, De obitu Celsi pueri, v. 607-011, P. L., t. xi, col. 689. Celse a été enterré près des martyrs : ut de vicino sanctorum sanguine ducat quo nostras illo purget in igné animas. Forte etenim nabis quoque peccatoribus olim sanguinis hœc 710slri guttula lumen erit. Satyrus fut enterré également dans le voisinage d’un martyr, et son frère saint Ambroise lui consacra l’épitaphe suivante, Grutcr, Inscript, antique,

Heidi Iberg, I60l, p.ll67, n.S : l ranio Soi uni

honorent niartyt nui detulit

li.r, nu

finilimai peneli ans abluii

i chrétiens moins éclairéi voyaient d tact

matériel an moyen infaillible d’assurer leur salut. De la di I. fréquents, même des superstitions,

contre lesquelles la vraie doctrine a été précisée iion seulement par les Pi que saint Augustin, m

monuments, par i temple, cet !. lion du diacre romain Sabinus, De Rossi, BûUelt, p.33 34 ; trad. franc., 1875, p. 28 : (n)iL iivat, imjio

l TDMULIS II 1ERE RE PIORI rORI M MU

OPTIHA VIIA PROPE ESI CO RPORE NON OPUS ESI ANIMA TENDAM1 s Kl) 1LLAS (û VM BENE BALVA POTES1

.) i S.

Ce qu’il a de certain, c’est que les tombes des saints étaient plus que les autres des centres de prière et de réunion oii l’on célébrait les saints mysti grou pant les sépultures autour de ces centres, oi avoir une plus grande part aux prières que les vivants -aient à l » ieu par l’intermédiaire du saint En outre, on crovait aussi, par le voisinage des mari protéger les sépultures contre les profanation^, que l’attestent trois inscriptions citées par Gazzera, heriz. cristiane del Piemonte, Turin, 18*9. p. Ri

103 : MARTYRIBUS A.NIMAM CORPISQIE COMME’COMMENDANS SANCTIS AN1MAM CORPLSOUE FOVENDIMJ SANCTORUM GREMI18 COMMENDAT MARIA CORPUS. Pour

ces raisons une pareille sépulture était une faveur spéciale, désirée ardemment par tous, mais obtenue seulement par un nombre assez restreint : quod mulli cupiunt, dit un texte de 302. et rari accipiunt. De R Inscript, cln-ist., t. 1, n. 319, p. 142. On pouvait la mériter, par exemple par une vie passée dans la pratique des vertus et des bonnes œuvres : CORPOR18 iianc re-QUIEM MERin PRO MiNERE viT.-E. Gazzera, op. cit., p. 103 ; par l’érection d’un oratoire ou sanctuaire en l’honneur d’un saint auprès duquel on voulait être enterré, comme le prêtre Silvius, sur la tombe duquel on lisait, Gaz

op. Cit., p. 80 : HOC PROPRIO SUMPTU DIVINO MUNERE DIGNUS.-EIHFICAVIT OPUS SANCTORUM PIGNORA CONDENi assez souvent enfin, per abusum, par une somme d’argent remise aux fossoyeurs du cimetière, ainsi que l’attestent les inscriptions. De Rossi, lloma sotterranea, t. iii, p. 517 sq., etc. ; Bullelt., 1884-1885, p. 151 ; 1900, p. 127 sq. ; 1901, p. 240. Le pape Damase était plus délicat ; il avait restauré la chapelle de sépulture de ses saints prédécesseurs. Il aurait voulu être enterré au milieu d’eux, un saint respect le retient : Hic ego Damasus fateor volui meacondere metubra | sed cineres tiniui sanctos vexare piorum. Ihm, op. cit., p. 19, n. 12.

II. MANIFESTATIONS PRATIQUES.

Les croyances des fidèles au sujet de l’Église triomphante n’étaient pas non plus des croyances stériles et mortes ; elles se manifestaient pratiquement de différentes manières.

1° L’estime des premiers chrétiens pour les saints, la haute idée qu’ils avaient de leur grandeur et par suite de l’honneur qui leur était dû, engendra les manifestations les plus variées de vénération et de culte, les unes publiques et officielles, lesautresprivées et personnelles. En l’honneur des saints, ils portaient des médailles de dévotion, reproduisaient leurs images sur les fresques, reliefs, etc., s’engageaient par vœu à leur égard, leur dédiaient des inscriptions, des mosaïques, des autels, des oratoires, des églises ornées avec magnificence, établissaient des fêtes, célébraient solennellement leur anniversaire, diraient la sainte liturgie dans leurs sanctuaires. Dans beaucoup d’inscriptions, la plupart métriques, particulièrement dans celles de saint Damas fait l’éloge de leurs vertus et mérites, on célèbre leur gloire et leur puissance. Les anges avaient leur part à ce culte, par exemple, par l’érection d’un grand non