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451 COMMUNION DES SAINTS VSPECT DOGMATIQUE El HISTORIQUE

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Gaules, .m témoignage il’- Gennade, ! ’vir’u illustric, un, édit. Czapha, Munster, 1898, p. 56, indiqueraient plutôt l’influence de la Gaule sur Ni< lui-même, qui aura très bien pu se rvir d’an formulaire gallican. Cf. Kirsch, op.cit., p. 217-219 ;.1. Waudrey, The meaning <>f ii<r doctrine o( the communion of saints, Londres, 1904, [>. 35-38. Il faut remarquer surtout que VExplanalio de Nicétas est un exposé de doctrine nettement augustinienne.

2. La Fidet Hieronymi.

Un Bymbole inédit publié dans 1rs Analecta Maredsolana, 1903, t. iii, i » . 199sq., et attribué è saint Jérôme, porte mention authentique de la cuiiiiniinion des saints. Credo remissionem peccatorum in tancta Ecclesia calholica, *.-i.v< torvu coton nionbm, carnU returrectionem ad vitam teternam.

En confrontant ce texte avec celui de la Confession de foi arménienne, publiée par Caspari, Alte und Quelle » zur Geschichte des Taiifsytttbols und der Glaubentregel, Christiania, 1879, t. ii, p. 10-12, dorn Morin a émis l’idée, à la suite d’ingénieux rapprochements, que l’Arménie pourrait bien être le pays d’origine de la formule symbolique. Revue d’histoire et de littérature religieuses, l’.toi, t. ix, p. 229. Si suggestive qu’elle soit, l’hypothèse demanderait à être confirmée. La Fides Hieronymi peut-elle être dûment attribuée à saint Jérôme ? Est-elle même de son époque ? D’autre part, il est difficile de faire fond sur la Confession de foi arménienne. Le méchitariste.1. Catergias en recule la rédaction au xive siècle, De f’tdei symbolo quo Armenii utuntur observativnes, Vienne, 1893, p. 40, et s’il contient « des traits d’une saveur absolument antique » , il faut attendre de nouvelles lumières pour en extraire autre chose, comme dom Morin le reeonnait lui-même, que des conclusions problématiques. Cf. A. Harnack, Theologische LiteraturzeitUng, 1904, p. 141-142 ; Th. Zahn, Neue hirchl. Zeitschrift, 1905, p. 249 sq. ; Burn, op. cit., Excurs, p. lxxx sq.

3. Le texte de Fauste de liiez.

Il est incontestable que, vers le milieu du ve siècle, le symbole des Églises gallicanes renfermait la formule sanctorum communionem. On la trouve mentionnée d’abord dans le traité de Fauste de Riez (-J- 485) sur le Saint-Esprit, après les mots sanctant Ecclesiam dans une citation du symbole. Uœc enim, qux, in symbole post Sancli Spiritus nomen sequuntur, ad clausulam symboli… respiciunt at sanctam Ecclesiam, sanctorum COIMUNIONBM, abremissa peccatorum, carnis resuvrectionem, vitam œternam credamus. De Spiritu Sancto, 1. I, c. il, édit. Engelbrecht, dans Corpus script, eccles. lai., Vienne, 1891, t. xxi, p. 104. De plus, deux homélies sur le symbole attribuées également à Fauste de Riez contiennent ce même article, Caspari, Kirchenhist. Anecdota, t. i, p. 315 sq., et l’une d’elles présenle une brève explication qui a trait directement au culte des saints. Credamus et sanctorum communionem : sed sanctos non tam pro Dei parle quant pro Dei honore veneremur. Caspari, loc. cit., p. 338. On peut citer encore, comme témoignages subséquents, un Traclatus Faustini de symbolo, qui est comme un extrait des homélies de Fauste et vraisemblablement de la fin du vi c siècle, Caspari, A lie und neue Quellen zur Geschichte des Taufsymbols, Christiania, p. 250 sq. ; quatre sermons du pseudo-Augustin, qui semblent de provenance gallicane, Serm., CCXL-CCXLHi, P. /.., t. xxxix.col. 21892194 ; enfin un sermon publié jusqu’ici dans les œuvres de saint Augustin, Senti., CCXLIV, De symboli fide et bonis moribut, P. /.., t. xxxix, col. 2194 sq., et qu’il faut attribuer sans aucun doute à saint Césaire d’Arles.

Cf. Kattenbusch, D I, t. i,

i| <>iti. u. col. ÎI70, JlTii.

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de Riez traite cette formule, dans son traité />< Spiritu Sancto et dans la seconde des homélies publi son nom par Caspari, Indique assez qu’il ne s’agit nullement d’une innovation. Il paraît donc légitii faut d’informations décisives, d’attribuei i.Ih cane l’origine de La formule sanctorum et son i nt roi l net ion danle symbole. Cf. Kirsch, oy, cit., p. 217, Th. Zahn, Dot apotlolische Symbolum, Leij p. 88 sq.

2 » Sent de la formule. — Zahn a soutenu, sans parvenir à accréditer son opinion, que le mot sa ne ici, non pas les saint-, mais, au ni choses saintes. La forme latine cortintunio sanctorum

il la traduction d’une formule grecqui -’../ irrluv, usitée en Gaule de très bonne heure, . guiliant la participation aux mi ments, particu lièrement au mystère eucharistique. Kattenbusch, op. cit.. t. i. p. 9. déclare la question indécise.

Il semble pourtant qu’elle soit parfaitement résolue. Les textes précédemment cités de Nicétas de Remesiana et de Fauste de Riez et tous les commentaires di article au Ve et au vie siècle emploient ce mot au i culin. Par exemple, les sermons du pseudo-Augustin : Sanctorum communionem, qui doua Spiritus Sancli… erunt communia in universis, ut quod quisque sanctorum minus habuit in se, hoc in al le partiespet. Serm., CCXL, P. L., t. xxxix. col. 2189. Sanctorum communionem, id est, cum illis sanctis qui in bac quant suscepimus fide defuncti sunt, societate et sp>ci communione teneamur. Serm., ccxlii, col. 2193. D’ailleurs, la tradition de l’Église a toujours admis et rendu populaire la croyance à une union intime de tousaints entre eux : aucune expression n’était plus apte à traduire cette doctrine que la formule comntunio sanctorum. Et même en admettant l’hypothèse toute gratuite d’une formule grecque antérieure a l’expression latine, rr, v xoivti>v(av rûv àviuv, il faudrait encore admettre que cette locution n’entraîne pas nécessairement le sens neutre du mot àytwv, puisqu’on la retrouve, avec le sens latin, dans saint Athanase, Fpist. ad Dracontium, a. 1, P. G., t. xxv. col. 528. Cf. O. Zockler, Zum Apostoltkum-Streit, Munich, 1893, p. 51-53.

Il faut donc exclure à l’origine, la signification sacramentelle, que l’on ne retrouve que plus tar.i bien rarement, dans quelques écrits du moyen âge. le mot sancti désigne les saints. Mais garde-t-il le sens primitif de chrétiens, qu’il a dans saint Paul et qu’on retrouve encore dans les écrits du I" et du II* si. i Ou bien faut-il entendre par là les saints, au sens spécifique du mot, les élus’? Swete a pris parti pour la première signification. 771e Apostles’Crccd : ils relations to primitive christianity, V ? édit., Londres, 189 1 La formule désignerait dès lors une simple propriété de l’Eglise eatholique, sa sainteté, opposée plus explicitement au puritanisme railleur des donatistes qui s’obstinaient à ne voir dans l’Église romaine qu’un mél indigne de justes et de pécheurs.

Il est impossible de souscrire à cette thèse. Au V siècle, quand la formule fut insérée au symbole des apôtrt mot sancti avait perdu depuis longtemps son sel ginel : il désignait alors presque exclusivement les élus. les saints du ciel, et c’est aussi dans cette acception qu’il est employé par les premiers catéchètes du symbole, Nicétas de Remesiana, Fauste de Riez, l’école d’Augustin, dans les textes cités plus haut. Des lors le sens de l’expression communion des saints est fixé : il ne s’agit pas de la simple communion ecclésiastique,