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COMMERCE

ou de sympathb. l’intér. I bli n enu ndu

poui n industrie on

rend que s’il étal ! isolé. I

plu, prés icondition » de l’échai

[uantité définie de gibier contre

une portion déterminée de bois. Supposons qui

, „ poids, ci - quantités repréaentent deux unité* à

, , „., con tre dii unitéa de eombuatible ; on dira que, dans

cel échange, deux unitéade gibieren valent di

l. ; i valeur relative.lu boie n du gibier a été D

proportion par i accord des volontés des dei

tante. Cel accord librement consenti est la cause de

I échange.

Envisagé en lui même et limité à son effet immédiat,

l’échange ne donne qu’un bénéfice subjectif : chacun des

.. contractante trouve un moyen d’acquérir une

s ie d’utilités plus grande que celle qu’il possédait ;

mais si l’on envisage la société qu’ils forment, l’ensemble des richesses existantes ou la totalité des produite dont disposent les hommes, on constate que rechange n’a rien modifié sinon dans l’appropriation des richesses produites par le travail. Aussi bien le rôle capital de cette opération apparaîtra dans ses conséquences sociales, en produisant la division du travail. Il est à remarquer aussi que la règle adoptée pour l’échange : deux unîtes de gibier contre dix de bois (ou toute autre proportion. c’est-à-dire la valeur relative des objets échangés, n’affecte en rien la somme des richesses existantes.

Introduisons maintenant un autre facteur important, la concurrence, et, poursuivant notre exemple, supposons qu’au lieu de deux habitants l’île en renferme quatre : deux chasseurs et deux bûcherons, tous indépendants les uns des autres. Si chaque chasseur rencontre isolément un bûcheron, les échanges entre eux se feront comme il a été décrit, mais si les deux couples se trouvent réunis simultanément au mémo endroit, les conditions seront différentes. Les deux chasseurs offrent du gibier et demandent du combustible, les deux bûcherons dirent du combustible et demandent du gibier. Désormais il ne dépend plus de la décision d’un seul chasseur de fixer la valeur de son produit ; s’il exige dix unités de bois pour deux de gibier et que l’autre chasseur ayant plus de gibier en offre trois ou quatre unités pour la même quantité de bois, les bûcherons en profiteront. Il est vrai qu’eux-mêmes sont dans un cas identique 1 un vis-à-vis de l’autre. L’équilibre des offres et des demandes, c’est-à-dire des désirs des contractants, s’établira au point déterminé par la volonté de celui des deux chasseurs dont le besoin était le plus pressant et qui pouvait offrir le plus de gibier en échange et par celle du détenteur de combustible dont le besoin était le plus pressant et qui pouvait offrir le plus de bois.

La concurrence a donc pour premier effet l’abaissement de la valeur du produit, au plus grand avantage de ceux qui ont besoin d’acquérir ce produit. Au commencement de ce siècle, pendant la guerre de l’Indépendance, les Chiliens, producteurs de cuivre, ayant grand besoin de fer, échangeaient aux Anglais le cuivre pour tin poids égal de fer ; en Europe où il y avait d’autres producteurs de 1er, ils auraient obtenu une quantité bien plus considérable de ce métal en échange du cuivre, t a autre etlet de la concurrence, c’est d’accroître la somme des quantités échangées et par suite de stimuler la production. Tel bûcheron qui n’aura obtenu qu une unité de gibier pour dix de lois renoncera à abattre du bois ou n’en abattra qu’une faible quantité ; s’il espère obtenir une proportion double de gibier, il abattra peut-être qu atre t’ois plus de buis. A mesure que le nombre des concurrents s’accroît, la psychologie individuelle de chacun joue un moindre rôle et il court moins risque d’être exploit en raison de l’urgence de ses besoins. L’échange prend m. caractère de plus en plus impersonnel, il met en présence une certaine quantité de

I.

di termine

i, „ d, d. ui « ilontés i-ol es. m’M.K.tion com ., |.- tout. - I. s par

loi d.- I échani

commune on entend l’estimation dans le milieu

,, .- l échange, c’est-a-dire sur le mi m.- marché. Depui es, ] estimation commune

, ^ donnée comme r< gle des marcl leur et du juste prix. Voir l’Rix ji-il Le ri l’indique déjà, et tonles doeti urs.1. la scolaslique continué à préconiser la

, n dépi nd de pli pi" » |mP°’comprend deux termes qui se combinent. Leur mllu. i , , „i a été érigée i d loi, se formule ainsi : L

I la déniai

de l’offre qu’on en lait.

Cette loi célèbre a été- exposée depuilongtemps ; conomistes, en termes très variés. Au foi I expression d’observations très simpb s. elle formule la combinaison des désirs des deux parties échai demande est le désir effectif de se procurer la cl l’offre représente le degré d’abondance ou de t impose certains sacrifices pour obtenir l’objet d. Les conditions de l’ollre et de la demande s’etabb sur l’ensemble du marché, constitué | d’acheteurs et de vendeur- ; c’est le prix cou sont publiques pour beaucoup de marchandises. Loilre et la demande ne sont, en définitive, que le signe « rieur de deux causes plus intimes : l’utilité et la, On remarquera enfin, qu’il ne s’agit pas d’une théorie purement quantitative, du rapport entre les masses existantes des divers objets ; les quantités existantes ont une induence, mais elle est dominée par des facteurs psvchologiques.

3 » Évolution du commerce. - Le troc est le pi degré de l’échange, c’est la simple livraison d’un produit contre un autre ; le troc ne permet que des écl très imparfaits, puisque la valeur des objets ecl n’étant déterminée que par le désir ou le besoin, on ne cherche pas à la calculer pour s’en rendre compte. l’usage s’en est-il restreint. A l’origine, on a inconvénients du troc, et l’on a cherché, pour mesurer les valeurs, des objets moins exposés à des variations de prix que les marchandises elles-mêmes.

Dans les lies, au bord de la mer, on s’est servi de coquillages rares, dune forme déterminée, à l’époque où les métaux précieux, inconnus ou peu répandus, n’étaient pas encore en circulation.

Puis sont intervenus les métaux précieux, l’or, 1 argent le cuivre, d’abord sous forme de lingots formes particulières, dont il fallait contrôler 1 le titrepuis sous forme de monnaie, avec une et d’abord symbolique, puis divine et ensuite humaine obtint ainsi dans les échanges toute la précision désirable On sait qu’on recevra toujours une quanta métal dont le poids et le titre seront déterminés et dont la valeur sur les divers marchés du monde sera moins variable que celle des marchandises. Dans la première phase d’organisation industrielle, celle de la famille, il es ! évident qu’il ne peut y avoir lieu à aucun échai Chaque groupe formant un organisme autonome qi suffit à lui-même. C’est uniquement par le travail d membres, de ses esclaves, plus tard par les corvéi ses serfs que le groupe pourvoit a Si

l, commerce n’a point commencé entre voisins coi on pourrait être tenté de le croire, pour s’étendre peu à peu au loin. Entre les membres dune même famille, d’un même clan, il v avait trop de conformité d habitudes et de besoins, une division du travail trop peu développée pour qu’un mouvement d’.-. - aller

nul prendre naissance. C’est entre des peuples éloignes et de régions différentes que le commerce a d abord pris