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COLET - COLLET

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ennemis de < olet. On n i m illil dani ses eomment (i ( Ixford, peuple, dans l<

gli menti donni i di Saint Paul, touti

position ! qui pouvaient paraître hétérodoxes. Le vieil évéque de Londres, Fitzjames, dénonça au primai de Canterburj le doyen de vont Paul comme coupable d’hérésies, pour ses attaques au culte des sainti critiqui b de la propriété ecclésiastique, ses traductions en langue vulgaire <l tpassages de l’Écriture et de pi ii res liturgiques. Après examen de la cause, Warham, ami et protecteur de i » nv les humanistes de l’époque, déclara les accusations non fondées et refusa de sévir.

I n 151 1, il semble que Colel ait fait avec Érasme un pèlerinage i la chasse de ^iini Thomas Becket ; si, comme on le croit communément, le Gratianus Pullus du récit d’Érasme n’est autre « pule doyen de Saint-Paul, il faut reconnaître que son attitude sceptique en présence des reliques ilu saint, ses railleries de la nérosité el de la piété des pèlerins, prouvent un véritable manque de sens catholique. En 1515, Colel prêcha à l’occasion de l’entrée à Westminster « le Wolsey promu cardinal, et donna en toute franchise à l’ambitieux ministre les meilleurs conseils d’humilité et de désintéressement. Les dernières années du doyen de Saint-Paul furent consacrées à son école pr< li r<e dont les statuts définitifs furent par lui terminés en juin 1518. Il mourut le 16 septembre 1519 et fut enterré dans son église. On remarqua que dans sou testament aucune prière n’était adressée à la sainti’Vierge et aux saints, aucune fondation de messes prescrite.

Dans les œuvres de Colet on trouve des erreurs indéniables, et trop souvent, par réaction contre les alius dont il aurait désiré la correction, il s’en prend à des doctrines et des pratiques chères à l’Église. Ses critiques exagérées de la scolastique de son temps, les railleries dont il poursuit la piété populaire à l’égard des images et des reliques des saints, ses déclamations contre les richesses du clergé, lui ont valu les éloges des premiers protestants. Colet, cependant, fut toujours soumis à l’autorité de l’Eglise, et ne demandait comme réforme qu’un retour à ses anciennes lois ; s’il avait vécu quelques années de plus, la persécution de Henri VIII « l’aurait certainement trouvé aux cotés de More et de Fisher » . S. L. Lee, p. 327.

Les œuvres de Colet ne furent publiées pour la plupart qu’après sa mort. Une édition très soignée en a été donnée par.1. II. Lupton de 1867 à 1876. Sa correspondance a été éditée dans les œuvres complètes d’Érasme, Lejde, 1703, t. m.

Gairdner, The English Church in the 16’* century, Londres, 1003 ; Gasquet, O. S. B., The Eve of the lieformalion, Londres, 1900 ; Green, Histoire du peuple anglais, trad. Monod, c. IV, Paris, 1888, t. i, p. 346 sq. ; Knigbt, Lite of Colet, Londres, 1Kj ; t ; Lupton, Life of J. Colet, Londres, 1887 ; Seebohm, Oxford reformers, Londres, 1809 ; art. de S. L. Lee dans le Diclionary of national biography, t. xi, p. 321 sq.

.1. HE LA SeRVIKRE.

COLETI Nicolas naquit à Venise en 1680 ; il y commenta ses études qu’il acheva à Padoue, où il conquit le grade de docteur. Prêtre de l’église Saint-Moïse de Venise, il s’adonna, de bonne heure, aux travaux d’érudition, pour lesquels il avait un goût particulier. Cette ardeur pour le travail, il la tenait de deux oncles : Jean-Dominique et Jean-Jacques, et il la communiqua à ses propres frères, à qui il lit abandonner tout négoce pour ne s’occuper que de librairie et d’imprimerie. Son oncle Jean-Dominique avait conçu le projet de donner une nouvelle édition, revue et augmentée, de VJtalia sacra d’Ughelli. Il était réservé à NicoHas, à Sébastien, son frère, enfin plus tard à Jean-Dominique, son neveu, de mettre au jour cette œuvre des plus importantes. Le i" volume parut en 1717 et fut dédié à Clément XI. le x c et dernier jiarut en 1722. Cette édition continuait

le texte de la premii ne, L quel

liait de nombrenn erreurs. Il s en :

ne, mais qui sont surtout des fautes l

li doit aussi -.-, juste répu n de

conciles. Avant lui existaient deux boni’ions

générales : celle de Labbe et Coaaart, 1 « in-lbl., I l’iTl 1<17j, 1 1 celle dans laquelle Uardouin a -.. ni publié les actes des conciles, en supprimant tout commentaire ci tout concile dont les ni perdus, 12 in-fol.,

Paris, 1715. Enfin, Baluze avait songé, lui aussi, > une

nouvelle collection de concile-, mais il D’en parut que

le t. i". Paris, 1683 ; 2e édit, 17<)7. Colet] prit comme base l’édition de Labbe ; il y ajouta les texte

lecorrections fournies par Baluze et Uardouin.. nl.n. il fournit de son propre fonds de nombreux SU] ments. Le t" vol. parut, en 1728, à Venise, chea frère Sébastien associé à Albrizzi, le di I7 : tî. L’œuvre se compose de’Si vol. dont les deux derniers portent le titre d’Apparatus [le a* daté par erreur de MDCCZZVIII au lieu de HDCCXXXIII). ! ble- -ont fort complet ! - et d’autant plus utiles que la collection de conciles, éditée plus tard par Mansi, n’en possède pas. On doit encre à Coleli les ouvrages suivants : Séries epiteopoi "’" Grenu nentium aucla, in-i. Milan, 1749, dont le premier fonds a été fourni par VJtalia sacra d’Ughelli ; Monumenta ecclesise Yenetae s. Moisis, in-1, I7."kS, ouvrage de réelle aleur historique, parce qu’il contient d’anciens document-..ilentinelli, Bibliotheca n la S. Marri Verne tiaru, n (1869), t. ii, p. li">, parle assez ob-curément d’un manuscrit de Maffei, intitulé : StifipletMentwn Acacianum monumenta nunquam édita eontin quse marcliio Scipio Maffeius a velustissiniis Veroticnsis capituli codicibus eruit oti/ue illustrant, edilum Venetiis aputl Sebastianum Ci>t<ti anno 1198. Ce manuscrit, annoté d’abord par Coleti. puis par Joseph Bianchini, prêtre de Vérone, est aujourd’hui conà la bibliothèque Vallicellana de Rome. Coleti mourut en 1705 et fut enseveli à Saint-Moïse. < » n prétend que ses frèrespublièrentde lui deux dissertations posthumes. mais un érudit révoque en doute cette assertion n’ayant jamais pu en rencontrer la mention sinon dans un catalogue. Si Coleti a pu faire de si grands travaux, c’est qu’il disposait d’une bibliothèque considérable, commencée par ses oncles. Le catalogue en a été publié, en 1779, par Jean-Louis Coleti. et il contient un millier d’ouvrages d’érudition.

Biographie universelle, Paris, 1813, t. i. p. 230-237 : Girolamo Dandolo, La caduta drlla republica >?i Venetia, Venise, 1855 ; llurter. Somenclator, 1895, t. m. col. 121-125.

J.-B. Martin.

    1. COLLET Pierre##


COLLET Pierre, théologien français, né le 31 août 109.5, à Ternay, dans le Vendomois. dans cette partie de l’ancien diocèse du Mans qui se trouve comprise dans le diocèse actuel de Blois. Dans ses Lettres critiques, Turin, 1751, p. 7, il nous apprend qu’il fut élevé dans deux séminaires de la congrégation de la Mission, mais il ne les désigne pas. Il fut admis au noviciat, à Paris, le 6 septembre 1717. étant âgé de 24 ans et probablement déjà prêtre et docteur en théologie. l’es qu’il eut fait les vœux (7 septembre 1719), il fut chargé d’enseigner la théologie dans la maison de Saint-Lazare ; il est certain, du moins, qu’il était chargé d’un cours en 1720, car il déclare. Lettres critiques, p. 15, qu’il est l’auteur d’une lettre publiée vers cette époque « par un jeune professeur de Saint-Lazare l. l’endant quelque temps il résilia dans une maison de la congrégation, en Bretagne, car c’est de cette contrée — ex Oceani brilannici littoribus — qu’il partait en 1731, pour revenir à Paris, où il était rappelé’par le supérieurgén rai. sur les instances de l’archevêque de Paris, Charles île Vintimille. Tournély venait de mourir’26 décembre 1729. laissant inachevé un cours de théologie dont l’université et les