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O, , Daniel, //.si.a, v de la n. Marg te-* a ™

(ton au >"., , -(.„ i. Pai 1868 ;

, populaire de la B. Marguerite-Marie AU » , „, 1865 ; 2— édlt., Grenoble, 1870 ; Bougaad, // B, Marguerite-Marie ei des origines de la dévotion au Sacré-Cœur, Paris, 1874.

Sur ces vies et sur la publication des vialtandinee, voir, l M appréciations de «  « "Gauthey, Les nés de la H. Marguerite-Marie iiar A. Hamon, dans les Étudea, M juin 1902, t. %a, p 721.’M. Hamon a donné JbM., juin et juillet 1904, une Bérie d’articles La B. Marguerite-Marie, portrait intime, pleins de vues neuves et pénétrantes. Voir aussi ibid., b octobre 19 annonce, pour janvier 1907, une vie de la Bienheureuse, où seront enfin utilisées toutes les ressources nouvelles.

Pour le P. de la Colombière, Œuvres complètes, Gréa l’iui t vi. On y trouve ses Retraitée spirituelles et sa correspondance avec notice ; Histoire du V. P. Claude de la Colombière, par le P. Charrier, Paris, 1894.

Nilles donne les actes officiels jusqu’à Léon XIII exclusivement. Pour les décrets de la S. C. des Rites, voir CoUectio authenttca decrelorum S. R. C, table, au mot Cor sacrât issimum Jesu, Home, 1001, t. v, p. 129-130 ; pour les actes du Saint-Office, voir Bucce’roni, op. cit., les Analecta ecclesiastica, depuis 1893, les Acta sanctse scdis.

Pour avoir l’idée de la façon dont on défigure la dévotion et dont on en travestit l’histoire, on peut voir Nilles, op. cit., Parergon, De flnali triumpho SS. Cordis Jesu, t. i, p. 210 sq. On en a l’impression directe en lisant l’abbé Grégoire, Histoire des sectes religieuses, 1. III, c. xx, nouv. édit., Paris, 1828, t. H, p. 244-292 ; Tabaraud, Des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marte. par un vétéran du sacerdoce, Paris, 1824 ; les articles Sacré-Cœur, dan » le Grand dictionnaire de Larousse ; Herz-Jesu-hultus, dans Realencyclopàdie fur prolestantische Théologie, t. v, p. 777 sq.

Pour savoir où en était la dévotion en France, entre 1810 et 18-^5 lire l’Ami de la religion, 1819, t. xx, p. 247, La fête du Sacré-Cœur ; 1819, t. xxi, p. 289 ; à propos d’un livre sur le Sacré-Cœur, 1820, t. xxii, p. 337, 385 ; t. xxiii, p. 241 : Sur rétablissement de la fête du Sacré-Cœur ; 1822, t. xxxiii, p. 17 : Sur une brochure contre la fête du Sacré-Cœur.

Benoit XIV, De servorum Dei bealificatione et beatorum canonizatione, 1. IV, part. H, c. xxxi, n. 20-25, Prato, 1841, t. iv, p. 701, raconte les démarches de 1726-1729, pour avoir la fête’Office du Sacré-Cœur, dans Analecta juris pontificii, Borne, 1800, 30— livraison, t. III, p. 1230, donne les actes de 1697, avec un aperçu sur les origines de la dévotion (plein d’inexactitudes ) ; Compendio storico delta divozione ail SS. Cuor di Gesil, 5— édit., Rome, 1856, souvent cité par Nilles ; Hattler, Gcschichte des Fentes und der Andacht zum Herzen Jesu, 2e édit., Vienne, 1875 ; Id., Zur Geschichte der Herz-Jesu-Andacht, dans Der Katholik, 1885, t. lxv, p. 523, 638 sq.

Dans l’édition de Languct, par M" Gauthey, les livres supplémentaires X-XII contiennent, avec l’histoire posthume de Marguerite-Marie, beaucoup de renseignements sur l’histoire du culte du Sacré-Cœur jusqu’à 1889 ; mais voir surtout Alet, Franciosi, Le tierce.

J. Rainvel.

2. CŒUR DE MARIE (Dévotion au).
I. Nature.
II. Historique.

I. Nature.

Définition.

La dévotion au Cœur de Marie est la pratique habituelle du culte intérieur et extérieur d’hyperdulie à l’égard de ce cœur physique considéré comme symbole du parfait amour de la sainte Vierge envers Dieu’et envers les hommes.

1. Toute dévotion, quel qu’en soit l’objet, consiste dans la pratique habituelle des actes du culte intérieur et extérieur. Il n’importe point que la matière soit commandée ou simplement conseillée, nécessaire ou surérogatoire ; mais une certaine habitude, avec des degrés d’intensité el de fréquence assez variables, est toujours requise ; un seul acte ne peut constituer la dévotion.

2. L’objet immédiat du culte intérieur et extérieur de la dévotion du Cœur de Marie est le cœur physique, considéré i ililé matérielle. C est ie qui résulte de tout l’office du Cœur pur de Marie, tel qo il lut approuva p » r la S. C.

mbre 1857.

3. Mais le cœur physique de M.nie, objet iiniieili.it de cite dévotion, e-t uniquement envisagé connue symbole du très parfait amour de Marie envers Dieu et envers les hommes, i qu’indiquèrent nettement les consulteurs de la — i Rites à l’occasion du décret du 17 septembre 1857. NUI lie rationibus festorum > Cordit purùsimi Cordis Varue, 5e édit., Inspruck, 1885, t. i, p. 568 sq. C’est aussi manifeste dans l’office du Co très pur de Maiie approuvé en 1857.

4. Le cœur de Marie qui y est proposé à noire vénération est celui qui a saintement tressailli dans le Seigneur aux accents du Magnificat, celui qui était uni à Dieu par le plus ardent amour, celui qui conservait toujours fidèlement les divines et en qui régnait la parfaite dileclion. Ain<-i l’amour de Marie pour Dieu et pour les homme* parfaitement symbolise par son cœur matériel, est tout ensemble l’objet spirituel et le motif immédiat de ci dévotion, où tout tend finalement a l’amour de Dieu et des bouline-. C’est d’ailleurs très conforme au langage de tous les peuples qui reconnaissent le cœur comme le symbole de l’amour.

5. La maternité divine, bien qu’elle n’appartienne pas nécessairement à l’objet immédiat de la dévotion au Cœur de Marie, en détermine cependant la nature spécifique. Cette sublime dignité introduisant Marie dans l’ordre hypostatique, tout culte qui lui —t rendu, conséqnemment celui de son cœur très pur. devient un culte d’hyperdulie spécifiquement distinct du culte de simple du ! ie commun à tous les saints. S. Tliom.i s. Sum. theol., III » , q. xxv, a. 5 ; II » 11*, q. ciii, a. 4, ad 2°"

6. Le terme final de cette dévotion est toute la personne de Marie, car c’est l’enseignement constant des théologiens que l’honneur cultuel est toujours rendu à tout l’être subsistant : honor exlabetur toli rei subsistent). S. Thomas, Sun), theol., III » , q. xxv. a. 1. Honneur spécial pour Marie à cause de son excellence surnaturelle en quelque sorte infinie par son intime relation avec la personne du Verbe. S. Thomas. Sum. theol., I a, q. XXT, a. 6, ad l um.

7. Mien différente du culte envers le S Cœur de Jésus, la dévotion au Cour de Marie ne peut cire en elle-même une fin absolue, puisqu’elle n’est point la lin suprême de l’homme.Elle est pour diriger à cette fin un puissant auxiliaire. Llle fournit à notre imitation un modèle plus facilement accessible que les perfections sublimes du Cour de Jésus. Elle fortifie l’efficacité de nos prières en augmentant notre confiance toujours insp par la maternelle bonté de Marie.

Relations entre le culte du Cœur sacré de Jésus et celui du Cœur de Marie.

1. Relation d’analogie entre l’objet matériel, l’objet spirituel et le terme final de deux dévotions immédiatement dirigées vers le cœur matériel considéré comme symbole de l’amour, et aboutissant finalement au culte de la personne tout entière à laquelle tout se réfère.

2. Relation de dissemblance, en ce que l’une est en elle-même une fin. lue, puisque Jésus considéré comme Dieu est notre lin suprême, tandis que l’autre n’est qu’un moyen que nous sommes tenus d’orienter incessamment ers notre lin. D’où résulte :

3. une inti » >e relation de dépendit entre ces deux dévotions où se doit constamment observer la subordination requise entre le moyen et la fin.

II. Historique.

1° Avant le xvir siècle, le culte du Cour de Marie ne se rencontre dans l’Église que d’une manière privée. La première initiatrice de ce Culte paraît être sainte Mechtilde. Révélations, Le livre de la. spéciale, part. I. c. xxxix. Paris, 1878, p. I 9 sq. Avant cette époque, l’on rencontre fréquemment dans les Pères ou dans les auteurs ascétiques un éloge doctrinal des vertus du Cœur de Marie, mais sans expression évidente d’un culte formel même privé. Sainte Michtilde ouvrit