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CŒUR SACRÉ DE IÉSUS (DÉVOTION KV)

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pontifical reposai turdei ba contestables, Le rardi n. <l M.1//1II.1. |. t. 1 I il. I.i v. C di I liiti |, luis an murant de tout, disait au pap lettre eat bien tonchante, et paraît bit dictée par Notre-Seigneur. — Monsieur le cardinal, ’lit Léon XIII. prenez-la et mettez-la là-bas elle ne doil pas compter en ce moment. 1 Le cardinal lui chargé d’examiner la question en elle-même. Il avail une difficulté. Comment consacrer lea infidèles qui ne sont ni de l’Eglise, ni à l’Église ? Un texte de saint Thomas i ni résoudre la difficulté. s, un. theol., III", q. MX, a. I. On explique que si tous ne sont |ias a Jésns et à l’Église quantum adea

em potestatis, tous Boni à lui quantum ad potestatern. C’était à peu pris ce qu’avait dit la religieuse. Mais le passage de saint Thomas était topique, et il trouva place dans l’encyclique. Quand parut, lu dimanche de Pâques, ; i avril, le décret de la s. c. des Dites autorisant 1rs litanies du Sacré-Cœur et annonçant la consécration, le pape eut la délicate attention d’en faire parvenir deux exemplaires, de sa part, à la Mère Marie du pi in Cœur.

Trois jours avant la consécration, elle alla, comme Marguerite-Marie, « s’abîmer dans le Sacré-Cœur. >< Voir Louis Chasle, Sœur Marie du Dii in Cœur, née Droite zu Viichering, religieuse du Bon-Pasteur, 1863-1899, Paris, l (.KJ."j, c. XI, où on trouve tout ce qui regarde la consécration du genre humain au Sacré-Cour.

Le second désir de la Mère Marie du Divin-Cœur fut accompli dans le mois qui suivait sa mort. Le 21 juillet, le préfet de la S. C. des ltites adressait à tous les évéques, au nom du souverain pontife, une pressante invitation à développer le culte du Sacré-Cœur par les confréries, par le mois du Sacré-Cœur, par les exercices des premiers vendredis.

4° Vie et développement intime de la dévotion. Pratiques et dévotions connexes. Œuvres et associations en l’honneur du Sacré-Cœur. Interventions de l’Église.

— Ici, comme partout dans la vie de l’Église, les actes de l’autorité ont été préparés par les désirs intimes des âmes, par l’amour et par les œuvres. La dévotion au Sacré-Cœur s’est épanouie en une foule de pratiques et d’institutions, toutes animées du même principe, rendre au Sacré-Cœur l’amour et l’honneur qui lui est dû, l’aimer et le faire aimer. Elle-même n’est pas tant une pratique ou un ensemble de pratiques, qu’un principe de vie, une aine pour les pratiques les plus diverses. Beaucoup de ces pratiques sont déjà en germe dans les écrits de la B. Marguerite-Marie ; beaucoup sont indiquées dans les premiers traités, comme exercices propres de la dévotion. Souvent elles s’organisent en institutions stables : Œuvre de l’adoration perpétuelle, Archiconfréries du Sacré-Cœur, Apostolat de la prière, Archiconfrérie de la Garde d’honneur, Archiconf ^érie de prière et de pénitence, Communion réparatrice, Cœur agonisant, Mois du Sacré-Cœur, les pèlerinages, les neuf vendredis et pratiques des premiers vendredis, images et scapulaires du Sacré-Ca’ur, etc. La plupart de ces pratiques et de ces institutions ont une histoire, quelquefois fort intéressante, comme le mois du Sacré-Cœur ; il en est qui se réclament d’une origine surnaturelle, comme l’arcliiconfrérie de prière et de pénitence. Voir Le règne du Sacré-Cœur, t. n ; la plupart y sont passées en revue.

Parfois ce sont des dévotions nouvelles qui se développent à côté de la grande dévotion ou qui essayent de s’y rattacher. Ainsi la dévotion au Cœur agonisant de Jésus, au Cour eucharistique, à Notre-Dame du Sacré-Cour. Ce sont des œuvres ou des institutions qui en sortent comme la (leur, ou qui viennent se ranger autour d’elle connue à l’abri d’un grand arbre. Celles-là aussi sont presque sans nombre. Et pour se borner aux Congrégations religieuses, la liste serait longue de celles qui se réclament du Sacré-Cœur, que leur objet

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tion au Sacré-Cœur soit pour elles un des grand’mo ;

d’atteindre leur lui sp< CÎale.

Un grand nombre en ont même pris leur nom. Je trouve les noms suivants dans le KirchenlexHtûti : Au commencement du i’siècle, la Société du B Cœur de Jésu tristes) ; les Péi - du S

Cœur d’Issoudun, IKM ; les Prêtres auxiliaires du Sacré-Cœur de Bétharram, 1844 ; les Pi t Cœurs de Jésus et de Mine, di t - i Dames du Sacré-Cœur, 1801 ; les Cour, 1886 ; b-s Sn-urs des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie, dites du Saint-Esprit ; les Sœurs du Cœui

et de Mare | ;. i aubeau ; les filles di Cœurs de Jésus et de Marie (Amiens.

s-Cœure de Jésus et de Marie (Portrieux. Et d - - n but que la liste soit complète. H manque notamment : les Sociétés du Cœur de Jésus et du Cieur de Marie, fondées parle P. de Ciorivière ; les prêtres du Cour de Jésus, de Pontigny, et les bénédictins prêcheurs des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie. di : la Pierre-qui-vire ; les Pères du Sacré-Co ur, de Saint-Quentin, les Oblates du Sacré-Cœur, la Sainte-Famille du Sacré-Cœur, et combien d’au

Tout cela nous montre combien la dévotion est vivante, et combien riche. Il a même ici comme partout danger d’excès. Et l’Église est intervenue souvent pour mettre en garde contre la démangeaison d’inventer une dévotion nouvelle.

Mais elle a encouragé plus souvent encore qu’elle n’a réprimé. Quand une pratique a fait ses preuves, elle intervient pour l’approuver, pour l’enrichir d’indulgences, etc. Ce qui, pour le dire en passant, doit nous mettre en garde contre la tendance à n’étudier 1 votion que dans les documents officiels ou même uniquement dans les documents liturgiques.

Sans vouloir énnmérer tous ces documents— il en a pour toutes les œuvres organisées, pour beaucoup de prières et de pratiques — un coup d’œil sur ceux qui servent à mieux comprendre quelque aspect de la dévotion. On verra que les documents restrictifs ou explicatifs y sont pour une bonne part.

1. Images et scapulaires du Sacré-Cœur. — La B. Marguerite-Marie voyait tantôt le cœur tout seul, tantôt le cœur dans la poitrine du Sauveur ou un peu en dehors. Les images ont eu la même diversité. Les premières furent des cieurs séparés ; et c’est à une image de ce genre que furent rendus les premiers honneurs, à Paray, en 1685. Marguerite-Mariefjen portait une sur son cœur, et elle recommandait la même pratique comme très agréable au Sacré-Cour. A la peste de Marseille, en 1720, Madeleine Rémusat fut inspirée de répandre une petite image portant un cœur avec l’inscription : Arrête ! le Cœur de Jésus est là. Cette ii lit merveille et on l’appela la sauvegarde. Depuis elle a été répandue dans des circonstances semblables, par exemple, à Amiens, durant la peste de 1766. Peu à peu. elle a pris grande extension, et Pie IX y attacha des indulgences, 28 octobre 1872. Depuis que Léon XIII a montré dans le Sacré-Cœur un nouveau labarum, il y a une combinaison de la croix et du Cœur, avec l’inscription : 7/i hoc signo vinces. On appelle souvent l’ancienne image Petit scapulaire du Sacré-Cœur. Mais ce n’est pas le scapulaire proprement dit. Celui-ci, appelé quelquefois scapulaire de Pellevoisin, date île 1875 ou de 1876. Il a été enrichi d’indulgences, mais Borne a expliqué que les indulgences données au scapulaire n’emportent pas approbation des laits soi naturels auxquels on le rattache. Décret du Saint-Office, 9 septembre 190k Depuis 1900, ce sont les oblats de Marie-Imniaculée qui ont pouvoir de donner ce scapulaire, légèrement modifié, el il est devenu, je crois, connue ipulaire de Montmartre.