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ii. n n indiquerai ! une mi ion pi ciale. Le Mi nu écril par ordre du P. Rolin, donne quelques détails pré devant le saint-sacrement. Noire-Seigneur la i ut repoær longtemps sur aa divine poitrine a et lui découvrit lea merveilles de.-on amour et l’inexplicables de son Sacré-Cour, qu’il m’avait, dit-elle, tenue cachéa jusqu’alors » . Il lui « ouvrit son Cœur, et lui dit : o Mon divin Cœur est si passionné d’amour pour lea hommes et pour toi en particulier que ne pouvant plus contenir en lui-même les flammes de Bon ardente charité, il faut qu’il les répande par ton moyen, et qu’il se manifeste à eux pour les enrichir de ses pii cieux trésors… Je t’ai choisie, ajouta-t-il, connue un abîme d’indignité et d’ignorance pour l’accomplisse* ment de ce grand dessein, alin que tout soit fait par moi. » Suit une de ces scènes symboliques fréquentée dans la vie des saints. Jésus prit le cœur de sa servante et « le mit dans le sien adorable ». Il l’en retira « comme une flamme ardente en forme de cœur » et le remit en place, ajoutant : « Jusqu’à présent tu n’as pris que le nom de mon esclave ; je te donne celui delà disciple bien-aimée de mon Sacré-Cieur. » Mémoire, dans Vie el œuires, t. ii, p. 325j 2e édit., p. 379.

4° Seconde grande apparition, 1613 ou 1614. L’image symbolique ; dernier effort de l’amour : rédemption amoureuse par le Sacré-Cœur ; mission de Marguerite-Marie. — Après avoir dit au P. Croiset, dans la lettre citée, qu’elle ne croit pas nécessaire de rien spécifier, Marguerite-Marie ajoute aussitôt : « Après cela, ce divin Cœur, » etc. Suit une description détaillée et le récit d’une vision. On s’est demandé s’il y avait là une scène distincte de la précédente, ou seulement des détails nouveaux sur la même scène. Les vraisemblances sont pour une scène distincte, puisque ici la Bienheureuse spécifie, et que les circonstances sont tout autres. Mais peu importe le temps, pourvu qu’on remarque la progression de la manifestation du Sacré-Cœur. Nous avons maintenant une vision symbolique du Cœur lui-même, en dehors du corps, qui n’apparait pas. Il est « comme dans un trône de flammes, plus rayonnant qu’un soleil et transparent comme un cristal, avec sa plaie adorable. Il était environné d’une couronne d’épines » et surmonté d’une croix. Après avoir expliqué le symbolisme des épines et de la croix, la Bienheureuse ajoute : « Il me lit voir que l’ardent désir qu’il avait d’être aimé des hommes et de les retirer de la voie de perdition où Satan les précipite en foule, lui avait fait former ce dessein de manifester son Cœur aux hommes avec tous les trésors d’amour, de miséricorde, de grâce, de sanctification et de salut qu’il contenait. » Pour avoir part « à ces divins trésors du cœur de Dieu » que faut-il ? « L’honorer sous la figure de ce cœur de chair. » Suivent des promesses de grâces et de bénédictions pour ceux qui rendraient honneur à l’image même de ce Sacré-Cœur. < Cette dévotion, reprend la Bienheureuse en rapportant les paroles de Noire-Seigneur, était comme un dernier effort de son amour qui voulait favoriser les hommes en ces derniers siècles » d’une sorte de « rédemption amoureuse, pour les retirer de l’empire de Satan et pour nous mettre sous la douce liberté de l’empire de son amour » . « Voilà, conclut Notre-Seigneur, les disseins pour lesquels je t’ai choisie. » Lettres inédites, lettre tv, p. 141-142. Voilà donc le Sacré-Cœur découvert ; voilà le désir d’un culte spécial nettement manifesté, avec promesses pour une di ? formes de ce culte (l’honneur rendu à l’image) ; voilà le but de Jésus indiqué, avec la nus-ion de Marguerite-Marie annoncée et spécifiée. Tout cela va se préciser de plus en plus.

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nion de$ premier » vendredis, "te. — Jusquà

présent, b-s grandea apparitiona nous ont montré- le r plein d amour, plein de grâces, qu’il ne veut que répandre, appelant un culte d’amour et d’honneurs. Nous allons voir cet amour comme connu, appelant un culte d’amour réparateur. < encore par le Mémoire que nous connaissons i nouvelle apparition. Nulle date. Mais le contexte semble indiquer un premier vendredi du mois, et il est dit expressément que le saint-sacrement était ex] Quelques auteurs la mettent un jour dans l’octave du Saint-Sacrement, d’autres un 2 juillet, fête de la Visitation, 1674. Je ne sais s’ils sont arrivés là en tenant compte des deux données indiquées en nu me temps que des usages de la Visitation. De notre point de vue, la date précise importe peu.

l’n jour donc que le saint-sacrement était exposé, Notre-Seigneur se présenta à elle « tout éclatant de gloire, avec ses cinq plaies brillantes comme cinq soleils. .. De cette sacrée humanité sortaient des flammes de toutes parts, mais surtout de son adorable poil : qui ressemblait à une fournaise » . La poitrine s’ouvrit, laissant à découvert le « tout aimant et tout aimable Cœur, qui était la vive source de ces flammes » . N Seigneur lui lit voir « les merveilles inexplicables de son pur amour, et jusqu’à quel excès il l’avait porté d’aimer les hommes » . Mais il n’en recevait en retour « que des ingratitudes et des méconnaissances. » Et cela, lui dit le divin Maître, lui était beaucoup plus sensible que tout ce qu’il avait soulfert en sa passion : o d’autant, ajouta-t-il, que s’ils me rendaient quelque retour d’amour, j’estimerais peu tout ce que j’ai fait pour eux, et voudrais, s’il se pouvait, en faire davantage ; mais ils n’ont que des froideurs et des rebuts de tous mes empressements à leur faire du bien. » I t amour méconnu demande réparation. Il la demande d’abord à sa servante bien-aimée. Toi, du moins, « donne-moi ce plaisir de suppléer à leur ingratitude autant que tu en pourras être capable. » Ln même temps, pour suppléer à tout ce qui lui manque, il ouvre son Cœur, et « il en sortit une flamme si ardente qu’elle pensa en être consumée. Viennent alors des pratiques précises à faire en cet esprit d’amour réparateur. « Premièrement, lu me recevras dans le saintsacrement autant que l’obéissance te le voudra permettre. .. Tu communieras de plus tous les premiers vendredis de chaque mois. Enfin Notre-Seigneur veut qu’elle ait part à la mortelle tristesse qu’il sentit au jardin des Oliviers. « Pour m’accompagner dans cette humble prière que je présentai alors à mon I’< re parmi toutes mes angoisses, tu te lèveras entre onze heures et minuit, pour le prosterner pendant une heure avec moi la face contre terre, tant pour aj la divine colère en demandant miséricorde pour les pécheurs, que pour adoucir en quelque façon l’ami rtume que je sentais de l’abandon de mes apôtres… Et pendant cette heure tu feras ce que je t’enseignerai. » Mémoire, Vie et œuvres, t. ii, p. 327-328 ; 2’édit., p. 381-382. Ici, on le voit, la dévotion se dessine comme un amour de réparation envers l’amour méconnu, comme un amour de compassion allectucuse à l’amour soutirant, et aussi, en quelque sorte, comme un amour d’union à Jésus victime pour l’amour des hommes, demandant pour eux pitié et pardon. Notre-Seigneur ne lait ici la demande qu’à Marguerite-Marie. Mais pratiques, de la communion fréquente en esprit d’amour

et de réparation, de la communion des premiers vendredis ou communion réparatrice, de la veillée au jardin ou heure sainte, se sont généralisées dés les débuts, comme répondant à l’esprit de la dévotion,