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Venn e. cit., p. IM Ici encore je distingue :

Si les deux amours étaient regardée en eus mêmes, je i, , cor de ils Boni visés à traversle cœur de chair, je , ucore : quand on en parle explicitement, BO ii, , , , pourrai ! en douter ; s’il n’en est pas qui explicitement, je le nie — à moins qu’on ne préfère accorder, ce qui revient au môme, qu’en parlant de l’amour du Christ, Bans l’avoir explicitement en vue m comme créé ni comme incréé, on donneimplicitement la première place à l’amour incréé, puisqu’on parle de cet amour tel qu’il est. Ce n’est donc pas dans cette voie non plus qu’il faut chercher la solution de la question : Mais i l’amour d’un cœur humain est censé humain lui-même, si l’on ne dit pas le contraire i.Vermeersch, toc. cit., p. 164. On pourrait peut-être hésiter à dire oui, quand il s’agit d’un cas unique comme celui

du Dieu-Ho le. Il faut dire oui cependant, s’il s agit

de l’amour de ce cœur, de l’amour où ce cœur est intéressé italement. Mais la question est précisément s’il ne s’agit que de celui-là dans la dévotion au Sacré-Cœur. x qui voient surtout le Sacré-Cœur organe, comme fait le P. de Galliilet, doivent être portés à regarder la dévotion comme étant la dévotion à l’amour’humain de Jésus. Seul peut-être le P. Billot, qui pose si clairement que « le cœur est le symbole de l’amour parce qu’il en est l’organe » , écrit cependant avec la même décision que « dans le Verbe incarné le cœur est lesymbole à la fois de la charité incréée qui lit descendre le Verbe sur la terre et de la charité créée qui, éclatant dés le premier instant, le conduisit jusqu’à la croix i. Il entend sans doute que le symbolisme, tout en ayant son fondement dans le rapport vital, n’y a pas ses limites. Car le Sacré-Cœur n’est organe que par rapport à l’amour humain. D’autres y voient tout ce qui a rapport à l’amour, et y retrouvent tout Dieu, lequel, suivant le disciple bien-aimé, est amour. Mais ceux-là sont portés à perdre contact avec le cœur réel, avec le cœur de chair de Jésus. Or n’oublions pas que sans ce contact avec le cœur de chair, il n’y a plus dévotion au Sacré-Cœur. Que de belles pages on a écrites à propos du Sacré-Cœur sur l’amour de Dieu et sur ses opérations dans le monde, où la dévotion n’a pas d’autre part que d’avoir servi d’à propos !

Avec la notion du Sacré-Cœur emblème, on reprend contact avec le cœur réel et l’on reste libre de (aire signifier à l’emblème non seulement l’amour qui retentit dans l’organe, mais aussi l’amour divin qui n y a aucun écho. La question n’en est pas résolue du coup. Il ne s’agit pas de ce qui peut être, mais de ce qui est dans la pensée de l’Église, puisqu’il s’agit de la dévotion publique et officielle de L’Église, non d’une dévotion privée qui pourrait être différente. Mais n’oublions pas que le cœur emblème, tel que l’Église l’honore, est en même temps le cœur organe, le cœur de chair vivant en Jésus et battant dans sa poitrine le rythme de la vie

cl de l’amour.

Celte dernière remarque ne nous oblige-t-elle pas a conclure, a défaut de textes précis, que, dans la pensée

de l’Église, la dévotion au Sacré-Cœur n’est décidément que la dévotion à l’amour crée, à l’amour humain, .pu seul est l’amour du Sacré-Cœur, l’amour où il a sa part comme organe, en même temps que comme emblème ? N’est-ce point là la raison que nous démaillions pour avoir droit de restreindre à l’amour humain dans le Christ l’amour du Dieu lait homme que

i. un. ment l’objet de la dévotion ? i.. nclusion ne impo pas, ce me semble. Void

pourquoi,

a i. amour même do Co ur d

en branle par on ai I* incréé, et pourquoi d.

cœur, symbole de l’amour créé, ne le serait-il pas do même coup de l’amour incréé uni par un lien si intime de causalité ave l’amoui I amour ii

retentit paa directement dans le cœur de chair, je

veux bien ; mais il s retentit en produisant cet écho’qui est l’amour du cœur de chair ; et cela suftit pour que li chair me le rappelle, en même temps

qu il me rappelle (amour CI

I. Dans un sens analogue, je puis regarder l’amour incréé qui crée le cour aimant de Jésus. Ce fd amour, qui l’a allumé ?Cet emblème vivant de l’amour, qui nele présente et m<- le donne Si Jésus est manifestation vivante de Dieu dan-- le monJe.comn le Sacré-Cœur ne serait-il pas la manifestation vît, de l’amour et de l’amabilité de Dieu lui-mêm.

i ainsi, l’amour incréé a sa place dan* la dévotion au Sacré-Cour.

c Enfin, la dévotion au Sacré-Cour nous mène tout naturellement, comme nous lavons vu. à la personne de Jésus se montrant à nous tout aimante et tout aimable. Le Sacré-Cour, c’est Jésus. Jésus « l’apparaissant dans sa nature humaine, mais Jésus se présentant du même coup à ma foi comme personne divine. Et de ce chef encore, l’amour incréé a sa place dans la dévotion au Sacré-Cœur.

13° Résumé. Regard sur le cœur vivant ; formules.

— Quel vaste champ ouvert au dévot du Sacré-Cœur ! Si sa dévotion est peu profonde ou peu éclairée, il se perdra peut-être à parler de l’amour de-Dieu dans le monde, et le Sacré-Cœur n’y sera pour rien, ou sera qu’un synonyme d’amour ; mais si elle compr et goûte le Sacré-Cœur tel qu’il est. dans sa réalit vante et concrète en même temps que dans son symbolisme si riche et si expressif, elle > saura lire tout Jésus dans la totalité de son double amour comme dans la totalité de ses deux natures harmonieusement unies dans la personne divine, dans le Dieu fait homme. Prenons garde de ne pas mesurer la richesse de la réalité à l’étroitesse de nos formules ; tâchons, au contraire, de multiplier ou d’élargir nos formules pour les rendre de moins en moins inadéquates, et de plus en plus proportionnées à la richesse de la réalité. Pour cela, remettons-nous devant le Cœur de Jésus, vivant et concret l’on veut, devant Jésus qui nous montre son cour. Etudions ce cœur en lui-même, ce qu’il est et ce qu’il sianilie. Ainsi nous comprendrons mieux que par l’analyse des formules, si admirables soient-elles d’ampleur et de valeur expressive, ce qu’est la dévotion au Sacré-Cœur et quel en est l’objet propre.

Il faut des formules pourtant. Voici celles qui résument ce que nous avons dit sur l’objet de la dévotion au Sacré-Cœur.

Cet objet est le cœur de chair de Jésus, vivant dans sa poitrine et battant d’amour pour les hommes.

C’est ce cœur de chair, symbole effectif et vivant de l’amour que Jésus a eu et a’encore pour les hommes. Ainsi ce cœur nous apparaît avant tout comme en rapport de vie et d’expression avec l’amour du Verbe incarné pour nous.

C’est par là surtout que se définit la dévotion au Sacré-Cœur. Elle est la dévotion à l’amour de lésus pour nous, a l’amour dont il nousa aimés comme homme, et aussi dans une certaine mesure, si nos remarques a ce sujet sont justes, à l’amour dont il nous a aimes comme Dieu. Et si elle se plait à étudier cet amour lib rai et généreux dans tous ses bienfaits, elle s’arrête de i renée, , ses principales manifestations, à la passion et a l’eucharistie.