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Letierce, t. ii, p. ï M), note.

D’autres sont plutôt de perspi I de point de vue.

in-i le P. Croisel insiste beaucoup nu, msur le cœur de chair que Bur l’amour ; le P. de Galliffel se préoccupe Burtoul ilu cœur de chair, el c est là qu il ramène tout. Us n’ont pas une idée différente de la dévotion. le circonstanci les ami oent à ( iser el à mettre , n relief ti 1 aspect Bpécial d’un objel complexe.

Mais quelques-unes semblent porter Bur le fond des choses. Pour le P. de Galliffel et pour ceux qui ont été son influence plus immédiate, l’idée du cœur emblème s’efface, pour ainsi dire, devant l’idée du cœui organe vivant. Il voil dans le cœur non seulement le symbole de cet amour qui a poussé Jésus à a s’épuiser el se consommer » pour nous ; il > voil l’organe i|ni a aimé, <|tii a souffert, en qui toute la vie du Christ a eu son contre-coup intime. De nos jouis, au contraire, sous l’influence d’une physiologie plus exacte, on parle surtout du cœur emblème, on évite d’insister sur le cœur organe. A Rome même, on est entré dans cette voie. I u J<s7 : >, le concile provincial de Québec représentait le cœur de Jésus comme « la source et l’origine de l’amour du Christ i.. Christi caritalis fontem et originem in {jus corde existere. La s. C. du Concile remplaça les mots fontem et originem par le mot symbolum, pour n’avoir pas l’air, en approuvant le concile, de prononcer sur une question de physiologie, ou, comme on disait autrefois, de philosophie. Voir Nilles, 1. I, part. I, c. iii, £ l, p. 155. Quelques-uns continuent à parler du cœur organe d’amour ; ainsi le P. liillot écrit carrément : g Le cour est le symbole de l’amour, parce qu’il en est l’organe. » Mais on les traite de liant, comme les tenants attardés d’une physiologie surannée ; ce sont, à coup sûr, de hardis champions de l’idée traditionnelle. Iieaucoup ont adopté un autre mot : ils disent que le cœur est le siège de l’amour. L’expression a été employée dans quelques documents pontificaux, et notamment dans le bref de béatification de la 1 !. Marguerite-Marie : Cor illud sanetissimum, divinse ca.rita.tia sedem. Nilles, 1. 1, part. II, c. ii, § 2, p. 347. Elle a l’avantage de montrer le rapport naturel et effectif du cœur à l’amour sans prononcer sur la nature de ce rapport. Nous sentons l’amour dinis le cœur : il en est donc le siège.

Il y a là deux écueils à éviter : celui de rattacher la dévotion au Sacré-Cœur à une physiologie inexacte ou incertaine ; celui de ne plus voir dans le Cieur de Jésus qu’un emblème, un pur symbole sans rapport vital avec la vie réelle de Jésus. Le premier écueil a été celui du passé ; le second serait celui de l’avenir, si l’on n’y taisait attention. Sans chercher, pour le moment, à déterminer d’une façon précise les fondements de la dévotion au Sacré-Cœur et le rapport physiologique du cœur à l’amour, nous devons constater que la dévotion suppose un rapport naturel entre le cœur et l’amour, constater aussi que le cœur est objet de culte autrement que comme un pur symbole, qui ne serait pas lui-même, si je puis dire, intéressé dans le culte. Je m’explique.

On distingue, comme tout le monde sait, le signe naturel et le signe conventionnel ; la fumée est un signe naturel du feu, le drapeau est un symbole conventionnel de la patrie. Acceptons cette distinction. Dans notre dévotion, le cour est-il regardé comme signe naturel ou comme signe conventionnel ? On est d’accord pour répondre : Comme signe naturel, .Mais pourquoi comme signe naturel ? A cause d’un rapport réel (lu cœur à l’amour. Et de quelle nature est ce rapport réel.’Je n’ai pas à le dire en physiologue. Ce n’est

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i quelques explications -ont i de bataille, ou une inscription, me rappi ille ;

une image me la représente. Mais ni le récit, ni i ion, m i image ne so it rien de la bataille, pierre où j obe lel ou il aurait bu pendant la batailli quil

aurait portée, ne rappelli al pas seulement : < reliques. Que serait-ce Bi le général victorieux était la,

i icontanl lui-même la glorieuse journéi s.mt ce qu’il lit et ce qu’il ressentit, les faits i t Bes émotions intimes ? C’est comme reliques que l i glise honore la vraie cioix. la sainte i tan dis que les autres croix, ou les représentations de la sainte lance n’ont pas de râleur propre, au sens qui nous occupe. L’image dite de la Véronique, si elle était l’empreinte même de la sainte face de Jésus, serait infiniment précieuse et comme document, et comme re| Bentation des traite de Jésus à un moment di comme relique ; si elle n’est qu’une image byzantine, .i sa valeur artistique, documentaire, religieuse, I cette valeur n’est plus du même ordre. Or, dans I votion au Sacré-Cœur, nous n’honorons pas le cour de Jésus comme une simple représentation, comme un pur souvenir ; nous l’honorons comme organe ital de Jésus, ayant vécu pour sa part la vie de Jésus et la vivant encore, comme ayant aimé’et aimant encore, comme ayant souffert, et s’il ne peut plus soullrir. à eau-’conditions de sa vie glorieuse, comme continuant sa vie terrestre, et battant d’amour aujourd’hui, comme il batlait d’amour il y a dix-neuf siècles.

Prenons donc garde, quand nous parlons du cœur de chair de Jésus, de n’y voir qu’une pièce d’anatomie. la plus insigne des reliques, mais une relique. Mais prenons garde aussi quand nous en parlons comme d’un emblème, d’un symbole, d’oublier la réalité rivante du signe pour ne songer qu’à la chose signifiée, de distinguer l’amour et le cœur aimant comme si c’étaient deux réalités complètement distinctes, sans autre rapport que celui de signe et de chose signifiée. Sans aller jusqu’à faire du cour de Jésus l’organe, au sens technique du mot, de la de affective et des sentiments intimes il sus. n’oublions pas que l’amour que nous honoronl’amour du cœur aimant et qu’en honorant le Sacré-Cœur nous honorons le cœur vivant qui nous a aimés. Ceux qui vivent la dévotion, ceux qui la comprennent comme étant le culte au cœur d’une personne divine, mais à un cœur pleinement et parfaitement humain, ne B’j méprennent pas. Mais il arrive facilement que l’analyse oublie quelques éléments de la réalité total qu’elle mette les uns en relief aux dépens des autres. U faut toujours y veiller ; il faut y veiller davantage quand l’objet est complexe comme dans la dévotion au Sacré-Cœur.

Une première série de divergences dans les explications des auteurs nous ont permis de mieux nous expliquer les deux éléments essentiels de la dévotion au S Cour, l’amour et le cœur, le cœur aimant et l’amour du cœur.

7° Le Cœur de Jésus emblème de son amour nous rappelle en même temps tant l’intime de Jésus > su du cœur, ses vertus, etc. — Mais la question sente sous une antre forme : Kst-ee bien l’amour, ou du moins est-ce uniquement l’amour du Sacré-Cœur que nous prétendons honorer.’La question est résolue, .m moins en partie. Une chose est claire, en effet, il les documente : la dévotion an Sacré-Cœur se présente avant tout comme la dévotion au co-ur aimant deJi à l’amour du Sacré-Cœur. Les textes déjà cites le disent