Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 3.djvu/131

Cette page n’a pas encore été corrigée

230

CLICHTOVE

Ie l b re il’j ta] I ptembre, parut

tionesanctorum, le 13 octobre 1524, ion AntiluUu le IK mai 1526, ion Proj uovuuulunt. Le 1* : ">nt 1526, H fut chargé avec Leelerc, Beda et Merlin de faire une lettre au i"i pour le prier de retirer la défense qu’il

i ; iit portée contre Érasme et Le l èvn, Le I" di cembre,

on le chargea d’aller avec Lizet, du parlement, et trois

n il ris docteurs conférer avec Briçonnet, évoque de

Meaux. Le 15 décembre, il fut envoyé ; m’c Beda et I vers le chancelier Antoine Duprat, pour l’exhorter i soutenir près du roi les mesures prises en Sorbonne contre Caroli, Megret, Berquin, Le Fèvre, Érasme ! Gérard Roussel. Le (.i mars 1527, il publiait son De sacramento eucharisties contra Œcolampadium.

Louis Guillard avait enfin fait son entrée solennelle ! Chartres, le 2 juillet 1525. Clichtove ne vint l’y rejoindre définitivement qu’en 1527. Il fut investi de la prébende de Georges Cheminart, le 17 juin, et nommé théologal, le 12 juillet 1528 ; il le demeura jusqu’à s ;, mort ; il fut aussi prévôt d’Ingré, le Il mars 1529, d’Auvers, du’il décembre 1538 au 10 avril loi-.’*, archidiacre de Blois, du Il octobre 1533 au’21 avril 1535 : il assista aux synodes diocésains de 1526, 1532 et 1538 et collabora à la rédaction de leurs statuts.

Son principal acte dans cette période fut sa collaboration à la célébration du concile de la province de Sens, réuni à Paris par le cardinal Duprat, et à la confection et à l’impression des statuts. On sait que ce concile fut considéré comme la préface du concile de Trente. Clichtove écrivit encore un traité contre un certain Georges Halluin qui soutenait des doctrines semblables à celles de Luther, un livre sur des questions d’Écriture sainte, et se donna tout entier à sa charge de théologal. Elle consistait à expliquer trois fois par semaine dans le grand choeur l’Écriture sainte au clergé, et à prêcher dans la grand’nef tous les dimanches à une heure. Il nous a laissé lui-même le programme de ses cours. Ses fonctions lui donnèrent sans doute la pensée de prendre des notes sur l’Ecriture sainte, de composer un traité sur Joseph, David et Tobie, et de faire publier ses sermons par Lasserre, proviseur de Navarre. Après avoir fait son testament, que nous avons encore, le 17 septembre 1513, il mourut le 22 suivant à 6 heures du matin dans l’évèché. Selon son désir, il fut inhumé dans le chœur de l’église Saint-André. Il avait fondé divers offices en l’honneur de ses saints favoris, saint .lossc et sainte Gécile à Navarre, à l’église Saint-André, à la cathédrale ; on dit même qu’il fut représenté sur un vitrail de l’église de la Sorbonne.

II. Œuvres. — Clichtove est un des plus féconds humanistes et théologiens de son temps. Ses œuvres sont nombreuses, et quelques-unes ont eu de multiples éditions, en France et à l’étranger, pendant le xvie siècle. M. Van Der Haghen, dans sa Bibliotheca belgica, et surtout M. l’abbé Clerval, dans sa thèse De Judoci Clichlovei vila et operibus (1895), en ont donné une liste aussi complète que possible.

Sur les arts libéraux.

Clichtove fit ces écrits

sous la direction de Le Fèvre d’Etaples pendant ses propres études ou plus tard à l’usage de ses propres élèves. D’abord, il se contenta de présenter au public dans des pièces de vers de sa façon les introductions de Le Fèvre sur les six premiers livres métaphysiques d’Aristote, parus en 1490, et sur ses livres physiques, édités par Hygman, en 1492. Clichtove n’avait alors que is ; i 20 ans et n’avait donné qu’un concours matériel à ces éditions. Mais il prit une part plus personnelle aux œuvres qui suivirent et par lesquelles il voulait, ainsi que son maître, ramener les études aux sources antiques.

Commençant par la grammaire, il édita, avec quelques annotations : De eloquentia Gasparini Pergamensis, Paiis. 1498 ; l’rxcepia eloquentia AugustiniDathi, familiari commentario declarala ; Regutæ elegantarum

Frandsci Nigrl, adfecta faciii ucidata ;

Somina dignitatun ratuumqut

brevi déclarations etiam esplicata, i 108. 11

aborda ensuite, toujours en collaboration ave* L i d’Etaples, la publication don mt la lo gique, la philosophie natureUe, la morale, l’arithmétique, la géométrie, l’astronomie, la politique. Tous ouvrages n’étaient autres que les introduction dans lesquelles Le Fèvre avait résumé, mais d’une 1 nouvelle et affranchie de la tradil itique, les

doctrines d’Aristote. Cliéhlove y ajoutait un commentaire explicatif, conçu dans le même esprit Ain rurent coup sur coup, pour la logique : Jac. Fabri Stapulentu Introductione* m tuppoiiti Ju doci Clichtovei commentario, Paris, 1500 ; ]n te nom/ni cognitioneni introductio familiari annotati exposita ; /Je artium divisione introductio ; claraiione explanata, Paris, ~AA) ; pour la philosophie naturelle d’Aristote : Totius philosophise naturalis paraphrasée adjecto ad litteram familiari commentario declaratæ, dédié au chancelier Etienne l’oncle -r. P 1502 ; pour la morale aristotélicienne : Jac. Fabri & pulensis artificialis introductio per modum epitontatii in X libroi Ethicorum Aristotelis, adjecti* elucidata commentants, dédié à Pierre Briçonnet, Paris, 1° pour l’arithmétique et la géométrie : Epitome < pendiosaqne introductio [Jac. Fabri Slapulensis) in libros arithnieticos divi Severini Iioetii, adjecto familiari [CliclUovei) commentario dilucidata. Praxis numerandi certis quibusdam regulis. Introduit geometriam Caroli Bovilli, Paris, 1503.

Cette publication de traités classiques, interrompue par les études théologiques de Clichtove, fut reprise plus tard par lui, sur le même plan et dans le même esprit : pour l’astronomie : Jac. Fabri Slapulensis intrvductorium aslronomicum adjecto Clichtovei i mentario declarala, dédié à Pierre Gorres, médecin, Paris, 1517 ; pour le droit politique : Jac. Fabri Stapulensis in J’olitica Aristolelis introductio Clichtovei commentario declarala, dédié à Charles Guillard. Paris, 1516 ; il termina ce cycle par : Opus magnorum nwralium Aristotelis, Gerardo Ruffo Yaccuariensi interprète, cum annotationibus Clichtovei, Paris. 1520.

On conservait autrefois en manuscrit dans la bibliothèque du collège de Navarre, d’après les catalogues de Davolé (1721 j et de Masson (1743), sous len. 409, Judoci Clichtovei Logica. Ibidem collecta qusedam in librtim geometriæ Euclidis ; sous len. 422, E jusdem collectanea in Ethicam et Dialecticam Aristotelis ; ces manuscrits sont aujourd’hui perdus.

Sur la théologie.

L’influence de Le Fèvre

d’Etaples, qui voulait arracher cette science, comme il avait l’ait pour la philosophie et les arts, à la routine du moyen âge, celle de Guillaume Briçonnet. qui voulait la restaurer dans un sens mystique, celle du cardinal d’Amboise, qui travaillait à la réforme des ordres religieux, celle de Louis Guillard. qui s’efforçait de ramener la piété et la régularité dans le clergé séculier, toutes ces influences amenèrent Clichtove à négliger, sans toutefois la mépriser absolument, la scolastique traditionnelle, et à chercher une rénovation de la théologie dans les Pères qt les écrivains sacrés. Ce fut du moins sa première tendance, celle qu’il conserva depuis son doctorat en 1506 jusqu’à la condamnation de Luther et jusqu’à la fuite de Briçonnet à Meaux en 1520. Cest dans cet esprit qu’il publia les œuvres suivantes de théologie dogmatique, de théologie morale, d’ascétisme : Opui insigne B. Pntris Ci/rilli. patriarrhm Alexandrini in Evangelium Johannis, a Géorgie Trapezuntino traductum, dédié au cardinal légat Ge* d’Amboise, Paris. 1509 ; Epis toise B. I y auli a ; neenon />'. Jacobi, Pétri, Johanniset Judrn, Paris. 1509 ; Iheologia Damasceni 1’libris explicata et adjecto ad