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/, !  !, ad cognotcendoi primowm htwelica errores. Cf. Préface, non paginée. Ce « erreuri son) Burtout celles des judéo-chrétiens ou ébionites. L’école de Tubingue cherchait dans ci ; ouvrage le christianisme primitif. Aujourd’hui on > voit une synthèse, très mal digérée, du christianisme avec diverses théories philoophiques (gnostiquei 7 et judéo-chrétienni -.

L’auteur a juxtaposé des théories très divi i arrivi r à les fondre dans un seul tout. Aussi M. (Jhlhoi n a-t-il cru devoir distinguer deux courants, l’un panthéistique et l’autre moral, lorsqu’il a voulu résumer l’enseignement des Homélies relatif à Dieu. Realencyclopâdie, 3e édit., t. iv, p. 173-174. Ces résumés généraux, semble-t-il, ne sont jamais exempts de l’esprit de système <iui manquait par contre à l’auteur des rloméli Cet auteur se préoccupe constamment de réfuter di s adversaires et saisit donc l’argument ou la définition qu’il trouve à sa portée sans l’harmoniser avec l’ensemble de son ouvrage. Nous aurons donc, peut-être, une idée plus juste de sa doctrine en exposant son but et les moyens choisis pour y arriver, plutôt qu’en classant sous les lieux communs philosophiques et théologiques de très courts extraits recueillis dans tout son long ouvrage.

L’auteur se propose d’enseigner la vérité à Clément

— et, en sa personne, à tous les néophytes — mais il le fait surtout en réfutant des objections, par exemple celles d’un thaumaturge, Simon le Magicien, qui opère aussi des prodiges et attaque le Dieu de la Bible au nom de la raison. Le Dieu des Juifs n’est pas le Dieu souverain, car il est à courte vue, ignorant, jaloux, il se repent, il a hesoin de sacrifices, ni., ’S9 ; il y a donc plusieurs lieux, comme le montrent d’ailleurs divers passages de la lîible, xvi, 6-11. Pierre répond en citant d’autres passages de l’Écriture, iii, 55-57 ; xvi, 7, et doit convenir que son raisonnement n’est pas convaincant, puisque la Bible fournit des textes pour et contre, ni, 9-10 ; xvi. 9. Pour convaincre ses auditeurs — du moins ses auditeurs de choix, car il est des raisons qu’on ne peut donner à tous — il expose les théories du vrai prophète, des fausses péricopes et des syzygies.

Les philosophes ne sont pas arrivés à la certitude. I. 3-4 ; il, 7-8 ; l’Écriture sainte fournit des raisons à tous, m, 10, et présuppose donc que l’on sait distinguer le rai du faux, par suite le seul critérium de la certitude sera l’autorité du vrai prophète. Lorsqu’une maison est remplie de fumée, il faut un homme pour ouvrir les fenêtres, chasser la fumée et faire entrer le soleil. C’est le vrai prophète qui nous rendra ce service, i, 18-19. Pierre expose ensuite ses marques, I, 20 ; II, G ; III, II15. Si l’une des choses prédites est arrivée, on reconnaîtra là le vrai prophète et l’on devra croire ensuite tous les enseignements que ses disciples donnent en son nom, ii, 9-12. Quel est ce vrai prophète ? La pensée de l’auteur est ici un peu flottante. Pour lui, le vrai prophète est presque toujours Jésus-Christ, iii, 18-19 ; XII, 29 ; xv, 7 ; xvii, 6 ; mais — comme il ne peut dire que la vérité a été ignorée jusqu’à l’arrivée du Christ, puisqu’il rattache liés étroitement et même trop étroitement, vil, 4 ; viii, 0-7, l’ancienne loi à la nouvelle — il doit admettre des sortes d’incarnations du vrai prophète, qui parcourt le monde depuis le commencement, en changeant de forme comme de nom, ni. 20. Adam semble avoir été le vrai prophète, ni, 21-25, peut-être aussi [Iénoch, Noé, Abraham, Isaac et Moïse, xvii. i : xviii.’:. nu plutôt Dieu, des le ci n enceinent. a appelé- à la

ai rite les hummes qui en étaient dignes, i, 1 1-12.

l’auteur

échafaude une théorie, nouvelle alor » , qu’il d bon droit ne pl. mou

que i i’riture < ontii ni

introduits postérieurement par le démon, ii, tromper tes nommes, m. 5 ; mi. 10, 13-14. H est haï que Dieu mente, tente les liniiiie i | ut.-, soit

jaloux, aime la graisse 1 1 les victimes, ii, il ii. Adam n a pas transgressé ; Noé i Abraham

n’a pas eu trois femmes a la lois ; Jacob n’en a p>

quatre dont deux mini-, Mois, n’a pas été I

n. 52. C’est la. bien entendu, l’enseignement du prophète et, pour le prouver, l’auteur n’a qu’à mod légi rement un texte de l’Écriture, ..

fpoçûv, n. 54 ; m. 50 : xvill, 20. Cf. Marc, in H arrive ainsi à faire dire a Notre-Seigneur qu il faut ir distinguer le vrai du faux dans l’Écriture. Déplus le Penteteuqne n’est pas de Moïse, puisqu’il raconl morl, III, 47. Cette théorie, si elle n’a aucun : utre avantage, atteint du moins le but visé par l’auteur et ferme la bouche- à Simon le Magicien : i Lorsque je ne connaissais pas ton sentiment sur l’Écriture, je résistais et je discutais ; maintenant je m’éloigl 21.

Il reste cependant encore un point faible : Pi parle, dit-il, au nom de Jésus-Christ, le vrai prop 1 et opère des prodiges, mais Simon prétend être II de Dieu et il opère aussi des prodiges. Pierre — c’est-adire l’auteur des Homélies — est assez embarrassé pour trouver un critérium, et la preuve en est qu’il en apporte plusieurs : on ne doit pas croire celui qui parle contre le Dieu créateur, iii, 42 : xix, 21-22 ; on doit cherd quoi servent les prodiges, ceux de Simon sont inutiles. n. 33-35 ; d’ailleurs, Simon n’est qu’un imposteur et un magicien, deux de ses anciens disciples se chargent de nous en convaincre, ii, 18-3*2 ; enfin Pierre imagine la théorie des couples ou des syzygies sur laquelle il revient souvent : Dieu a tout crée par couples, d’abord le meilleur et ensuite le plus mauvais, comme le ciel puis la terre, Adam (mis Eve, mais parmi les hommes, c’est l’inverse, les mauvais naissent avanl les bons : Caïn avant Abel, Ismaêl avant Isaac, Lsaii avant Jacob. Jean-Baptiste avant Notre-Seigneur 1 1. à la fin des temps. l’Antéchrist avant le Christ. Or Simon a précédé Pierre, car il est disciple de Jean-Baptiste et il a précédé Pierre à Césarée, c’est donc Simon qui est le séducteur, II, 15 18. Beaucoup tombent dans l’erreur faute de connaître cette loi des syzygies ; aussi Pierre y reviendra-t-il fréquemment, in, 10. Il y a même deux genres de prophéties : la prophétie mâle créée la première, mais qui ne vient qu’en second lieu dans ce monde, et la prophétie femelle. La première procède d’Adam et la seconde d’Eve, m. 22-28. Simon, bien entendu, n’a hérité que de la seconde.

Le Christ est rempli de la divinité, rien ne lui est impossible, i. 6 : c’est le fils de Dieu. i. 7, S ; le vrai prophète, i. 17 ; x, 4 ; xii. 29 ; xv. 7 ; xvii. 0 ; le Seigneur, i. 31 ; xi. 35 ; 6 SiSaffxx/o, Jj|i£>v, iii, 12, XII, 30 ; xvi. In. 15 ; xvii, i. 13 ; xviii, 12. Il semble faire l’objet du passage, ni, 17-20 ; et y être appelé c un homme forme des mains de Dieu » . a un homme qui eut le saint esprit du Christ ; » en tout cas, un passage subséquent nous apprend sans ambiguïté que, si le Christ est lils de Dieu, il ne peut cependant pas être appelé Dieu. xvi. 14-15. Le I ils, d’ailleurs, a été engendré et ne peut dom être comparé a celui qui n’a pis été’engendré ou qui l’a été de lui-même. XVI. 16.

Après nous avoir tourné de belles définitions de la divinité, n. 12-13.’.5 ; m. 37 : x. 19-20 ; iii, 17-18, l’auteur en arrive à l’anthropomorphisme, xi. 19-20 ; xvii. 7-11. « Dieu a une figure pour la première et seule beauté, il a tous les membres, non pour s’en servir… » Signalons encore quelques exagérations pi erreurs ébionites et relatives a la pauvreté, XV, 10 ; a.