Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 3.2.djvu/65

Cette page n’a pas encore été corrigée
1397
1398
CONSTANTINOPLE (ÉGLISE DE ;


dédié au pape et au roi de France, surtout dans sa correspondance, Sanudo proclama que l’union des Églises devait être la première préoccupation de tous les chrétiens. A l’occupation brutale de 1204, qui n’avait entraîné que des haines et des rancœurs, il fallait substituer la pacification des esprits. La Latinité possédait encore Chypre, la Crète, la Morée, le duché d’Athènes, Nègrepont, d’autres îles encore, mais combien avait-elle gagné de cœurs ? Sanudo écrivit tant de lettres au pape, au roi de France et à l’empereur, que tout le monde se laissa convaincre que la voie était ouverte aux rapprochements. En 1326, Andronic II prenait Charles IV à témoin qu’il avait le désir sincère de vivre en paix avec tous les chrétiens et d’une manière particulière avec lui. Norden, op. cit., p. 688 sq., surtout II. Omont, dans la Bibliothèque de l’école des chartes, t. lui. (1892), p. 256 sq. Le roi de Fiance le prit au mot et, d’accord avec Jean XXII, il envoya à Constanlinople Benoit de Cumes, un dominicain, que le pape munit de tous les pouvoirs nécessaires à sa mission. Benoît arrivait à Byzance pendant l’automne de 1326, au moment où la guerre civile entre Andronic II et Andronic le Jeune était dans sa période d’acuité. Comme chacun des deux rivaux craignait de risquer sa popularité en tentant un rapprochement avec les Latins, la mission du légat pontifical était finie, avant même d’avoir été commencée. Néanmoins il rapporta au pape une lettre d’excuse de la part de l’empereur, tout en lui faisant un rapport oral sur la vraie situation. Après avoir pris connaissance de l’un et de l’autre, Jean XXII jugea inutile de poursuivre les négociations.

Ce qui caractérise les relations entre la papauté et Byzance, à partir de 1330, c’est l’aide intéressée que les empereurs mendient en Occident contre la marche envahissante des Turcs. Moyennant des secours en hommes et en argent qu’ils réclamaient, les Grecs offraient la soumission de leur Église, mais les papes, revenant à la tactique de leurs prédécesseurs du xie siècle, ne voulaient consentir à ces concessions qu’une fois opérée la réunion des deux Fglises. Dans l’invasion turque ils ne voyaient qu’un châtiment divin, qui donnerait à réfléchir aux Grecs et les jetterait dans les liras de Borne. Telle était la pensée de Jean XXII, lorsqu’il envoyait deux dominicains à Constantinople en 1333 ; telle (’tait la pensée de son successeur, Benoit XII, lorsqu’on 1339, il traitait avec le calabrais Barlaam, ambassadeur non officiel d’Andronic III. Les cardinaux faisaient remarquer à celui-ci, dans ce latin m i tpressif du moyen âge, que l’entente projetée n’était qu’un leurre : quia si fortificali, ditati, exa Uati et confoi /.’lem apostolUam… ante reunionem præ dictam, postea terga et non faciem varièrent romance ticul alias, dum credebantur reuniri, fecisse noscuiihir. Il Barlaam leur répondait, avec non moins de raison, que les Grecs ne déposeraient pas leur haine contre les Latins, tant qu’ils ne les verraient pas avec désin ni. A la suite de ces confé du refus opposé’par le pape de réunir un concile, Barlaam reprit le chemin de Constantinople

ques que Benoil XII déléguait aupn l’empereur. La mission de ceux ci échoua, par suite <le l’opposition de Nicéphon rival littéraire

de Barlaam. Son le pontificat de Clément VI (1342. les relations furent reprises. L’embarras imxiricable dans lequel se trouvait la cour de Te. tance le commandait. A la mort d’Andronic III Paléologue, juin 1341, l’empire avait été dévolu à son lilJi m V. jeune prin

Anm. el du patriarche. i de régi nce

déplut.m grand domestique, Jean Cantacuzi ne, qui

qui uni le de 131 1 à 1347, dati d

triomphe définitif et de son admission à l’empire I ut, du reste, et cornu

devenaient chaque jour plus pressants, l’idée se fit jour en Occident et à Byzance de leur opposer une ligue navale de la chrétienté. Dès 1313, le jeune basileus adressait une lettre au pape, dans laquelle il manifestait une grande dévotion pour le siège de Pierre, tout en demandant l’alliance offensive des Latins et l’envoi d’une tlotte et d’une armée. Sa mère, la régente, se vantait à son tour d’avoir été élevée dans la foi romaine et de n’avoir subi que par contrainte le joug de l’orthodoxie. Si des secours lui étaient envoyés, dès que la victoire sourirait aux bannières byzantines, elle révélerait ses vrais sentiments. Le grand amiral, Alexis Apocaukos, ne s’exprimait pas différemment. Le pape, touché de ces démonstrations royales, répondit par des lettres fort aimables, mais il subordonna l’envoi des secours à l’abjuration préalable du schisme, 21 et 22 octobre 1313. Comme on le voit, « à chaque tentative d’union, c’est toujours le même dialogue qui se reproduit. Les Grecs, prodigues de belles promesses, attendent un secours efficace, pour manifester par des actes leur prétendue dévotion à l’Église romaine ; et le pape, pour envoyer un secours, attend que les (lues donnent des gages sérieux de leur sincérité. C’est ainsi que tant de fois, chaque parti attendant que l’autre fasse les premiers pas, l’union proposée ne peut aboutir. » J. Gay, Le pape Clément VI et les affaires d’Orient, Paris, 1901, p. 49. Cette fois-ci, le pape avait d’autant plus de raisons de concevoir des doutes que le parti de l’union comprenait seulement des étrangers, d’origine latine, comme la régente et les seigneurs savoyards qui l’avaient suivie à Constantinople, ou bien des Grecs qui, par leurs alliances de famille, se trouvaient en contact quotidien avec les Latins. Conclure l’union en de pareilles conditions, c’eût été la vouer d’avance à l’insuccès, car Cantacuzène et son parti ne l’auraient pas acceptée et les alliés de la cour, fort aigris contre Borne, se seraient prononcés pour le grand domestique. L’expédition navale eut lieu cependant et, le 29 octobre 1314, elle aboutit à la prise de Smyrne sur les Turcs, amis de Cantacuzène. Ce fut là le résultat le plus saillant de la campagne. En 1316, les Turcs sont de plu* < n plus attirés vers Byzance par les progrès du grand domestique, l’end. mt qu’ils occupent les provinces i_recques, Cantacuzène donne sa fille en mariage à Orkhan, le chef îles Ottomans. L’année suivante, février 1317, un revirement politique se produit. Cantacuzène entre triomphalement à Constantinople et se fait associer au trône ; en même temps, Jean V épouse sa tille, lies lors, le révolté assagi ne songe plus qu’à repousser les Turcs, ses alliés de la veille, auxquels il avait livré’les plus belles places de l’empire. Vers la fin de l’année 1347, il dépêche au pape une ambassade solennelle, conduite par deux hauts fonctionnaires du palais, le protovestiarite, Georges Spanopoulos, et ! grand interprète, Nicolas H.. i i UX-ci ne parviennent pas à dissipe]’la

méfiance de CI ne ni VI, qui se borne a répondre au basileus dans les termes les plus vagues, proue liant iminer plu-- a loisir les propositions qui lui avaient éié faite-. Me longs unese passent, san< que Cantacuzène reçoive la réponse promise ; il faut une nouvelle

lettre de l’empereur i r que le pape rompe lesib

Enfin, le 31 mai 1319, Clément VI s’excuse auprès de

Cantacuzène de n’avoir pu encore prendre les mesures

ir l’envoi d’une ambassade, promettant

d’j aviser aussitôt qu’il le p ulement au

début de l’année 1350 que les i lessesdu pape com mencent deux évéques s’en vont à Con stantinople i.nre connaître les vues du saint-sie sujet de i. i reprendre l’affaire de l’union d< ;

Si l’empereur, le patriai

reconnai went la primauté du

pourra m recs

latini nouvelles