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CYRILLE DE JÉRUSALEM (SAINT ;


muniquer le symbole, ni le mettre par écrit, mais le garder seulement de mémoire, v, 12, col. 521. Devant les simples catéchumènes, on ne parle qu'à mots couverts de la sainte Trinité et des autres mystères de la foi chrétienne, vi, 29, col. 589. Saint Cyrille observe luimême cette règle avec ses auditeurs en ce qui concerne les sacrements du baptême, de la confirmation et de l’eucharistie, tant qu’ils ne les ont pas reçus, xvi, 26 ; xviii, 32, col. 596, 1053. Même après qu’ils les ont reçus, il garde le silence sur les formes sacramentelles. Réserve dont il faut tenir compte, pour ne pas tirer de certaines réticences du catéchiste palestinien des conclusions inexactes. Kluck, Die Arcan-Disciplin nach dem heilCyrill von Jérusalem, dans Der Katholik, 1878, t. ii, p. 21 sq.

2. Le baptême.

Trois catéchèses ont pour objet propre ce sacrement : la iiie, TUpi paTin’iru-a-roç ; la XIX e et la xx c, ou les deux premières mystagogiques, portant l’une sur les cérémonies préliminaires, l’autre sur l’onction de l’huile exorcisée et l’acte du baptême. De plus, la procatéchése et la catéchèse suivante roulent pour ainsi dire sur le même fond. Enfin le saint docteur est souvent amené à parler incidemment du baptême. De tout cet ensemble résulte une doctrine très développée sur le premier des sacrements.

a) Xomset notion générale du baptême. — En dehors des multiples dénominations qu’il tire de ses effets, voir Baptême, t. ii, col. 178, ce sacrement porte dans les Catéchèses deux noms principaux, l’un et l’autre renfermant une allusion au rite de l’immersion : d’abord le nom même de baptême, <& paTt-i-rixa, Proc, 16 ; Cat., xvii, 14 sq., col. 360, 985 ; puis celui de bain, tô Xoûtpov, bain de l’eau ou de la régénération, qui ne contient pas seulement de l’eau pure, mais la grâce du Saint-Esprit. Proc, 7, 11 ; Cat., iii, 3, 5, col. 345, 352, 129. Double ablution, qui répond aux deux parties de l’homme : l’une intérieure et invisible, pour l'âme ; l’autre extérieure et visible, pour le corps : Ilveup.au èppavriapivoi Tr, v xapSiav, y.at XeXovflivoe TÔ <r<ôu.a (i’oocti xaOapù). L’une et l’autre unies par l’intermédiaire de la parole de vie, l’invocation de la sainte Trinité, qui donne à l'élément sensible la vertu de produire la grâce invisible. ll>i<i., XVIII, 33, col. 1055. Conception où se trouvent déjà tous les éléments du sacrement qui, plus tard, porteront les noms de matière, éloignée ou prochaine, et de forme, concourant par leur union à la constitution d’un seul signe sensible et efficace de la grâce sacramentelle.

b) Effets 'lu baptême. — Le baptême est le sacrement de la régénération et de l’initiation chrétienne. .M. lis l.i régénération dit dans son ensemble deux états opposés : au point de départ, l'état de péché qui disparaît ; au point d’arrivée, l'état de justice qui commence, :. 4jiapri<ôv el< 81xaco<nSvi]v, i. 1, col. 373. De là ce contraste, que Le baptisé meurt et nall dans

l’onde salutaire, qu’il ti ire tout à la fois mi epulcre

el nne mère, iii, 12 ; ix, i, roi. iii. 1060. En même temps, le Sain) I pi h bc< lie l'âme du néophyte, m. i. col. 429. Trois effets généraux sont ainsi obtenus I n

lieu, la rémission </ « péché ; rémission universelle de tout i » -, |i i, , , ii coi N avant le

baptême, iii, I"). col. 145 ; rémission parfaite et priv11', ! e, c est.i dire accompagnée d’une rénovation

totale que l’auteur de Catéchèse » compare i i curi

qui rerail disparaître non seul ml toutes les bles maia encore toutes les xiii, 2u,

col. 1042, ce premier effet général i ramènent, par

inymie ou équipoilence, dénominations

cyrilliennes du baptême qui te rattachent à l’idée de

"i 1 " -1 ; i " péchi purification de l -, dépouil ni

du vieil bon rançon de l’esclavage, réconciliation

du ciel avec la tel n. an intii ement des ii’i

i"" Dieu sur le pécheur, affranchissement de i o.ii. u i|| total du pas »

DICT. DE un oi.., wiioi..

En second lieu vient la sanctification positive de l'âme ou infusion de la grâce sanctifiante, exprimée par saint Cyrille en termes équivalents ou dans ses propriétés : illumination et déification de l'âme par le Saint-Esprit, communication et inhabitation du Saint-Esprit, revêtement de l’homme nouveau ou renaissance spirituelle, résurrection et vie dans la justice, participation à la giflée de Jésus-Christ, assimilation du chrétien à Jésus-Christ ressuscité, filiation divine par adoption et droit à l’héritage céleste. Proc., 2, 6 ; Cat., i, 2 ; iii, 2, 13 sq., col. 336. 343, 372, 425, iii-, etc. Autant d’effets dont le caractère positif est confirmé par la différence que notre docteur met entre l'élément négatif de la justification, la rémission des péchés, que tous reçoivent de la même façon, ï i'?o-j Sîoorai toïç rciaiv, et la communication du Saint-Esprit, qui est proportionnée à la foi du sujet, /.-j.-'* àvaXoyîav 5eSûp7|tai t ? ( ; IxiiTou nt’tjTEw ;, I, 5, col. 377. En troisième lieu s’ajoute l’impression du sceau ou caractère baptismal, tt)v Si' jSa-roç açpayïîx ; car, comme l’eau lave le corps, le Saint-Esprit scelle l'âme, 111, 4, col. 429, 441 ; il la scelle au moment du baptême, xarà -rbv xaipbv to0 (5a7rrf<xii.aToç, dans l’acte même du baptême, vi paim’ip.aTi a^payi^ : rà ; tyvyiiç, iv, 16 ; xvi, 24, col. 476, 952. Sceau sacré et à jamais indélébile, qui ne permet pas de réitérer le baptême. Proc, 7, col. 315. Sceau mystique, qui nous fait reconnaître par le maître comme membre de son troupeau ; sceau salutaire et merveilleux, céleste et divin, qui fait reculer les démons et nous assure l’amitié et la protection des anges. Proc, 16, 17 ; Cat., i, 2. 3 ; XVII, 35, col. 360, 365, 372, 374, 1010. A celle double action du Saint-Esprit, vivifiant et scellant l'âme du baptisé, se rattache l’agrégation du chrétien à la sainte Église, au corps mystique du Christ. Proc, 17 ; Cat., xix, 8, col. 365, 1074.

Tous ces effets sont-ils propres au baptême chrétien, dans la pensée de Cyrille ? Question intimement liée a sa doctrine sur le baptême de saint Jean, ni, 7 ; xx, (i, col. 437, 1081. De ces deux textes le dernier est tout à la fois le plus important et le plus difficile. « N’allez pas croire que notre baptême consiste uniquement dans la rémission des péchés et la grâce de l’adoption, comme le baptême de Jean, qui remettait simplement les péchés ; car notre baptême, nous le savons fort bien, n’a pas seulement pour effet le pardon des inclus et la communication du Saint-Esprit, mais il est, en outre, comme l’empreinte en nous de la passion du Christ, tûv toû XptiTo-J na81)(UCT<t>v àvTrcuiiov. « Deux choses ressorlent clairement de ce passage. Cyrille suppose d’abord que le baptême de saint Jean remettait les péchés. Etait-ce directement, par sa propre vertu, ou indirectement, en excitant dans ceux qui le recevaient des sentiments de foi et de contrition ? Les expressions dont se sert l’auteur des Catéchèses ne tranche pas absolument la question ; mais il est fort probable que Ba pensée, comme relie de plusieurs Pères anciens,

allait ; i m Ificacité propre du baptême johannique.

En second lieu, le baptême chrétien l’emporte sur celui

du précurseur, au inoins en ce que par une sorte d’assimilation i Jésus-Christ mourant et ressuscité, il nous fait participer d une façon spéciale aux mérites de - >

on. 'foute la difficulté est de s ; i, , irsi le doi palestinien range parmi les prérogatives dece baptême la grâce de l’adoption divine ou la communication du

Saint Esprit. Beaucoup l’afflr ut. à la suite de dom

l ouii., qui va même plus loin car il prétend que 1 1 d’adoption dont il s' ; ieji Ici, est l’effet propre du

ment de la confirmation et n’appartient au baptême que dam un sens lai due en le prenant.m.

la confirmation commee plément. Ifiss. lit, c. viii.

n. 58 sq., col. 529. i"" 1 ' cette interpi mble

arbiii été, en partie du moins, sérieusement

piui.e pai Harquardt, p 39 sq., et le chanoin

m. i