Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 3.2.djvu/637

Cette page n’a pas encore été corrigée
2541
2542
CYRILLE DE JÉRUSALEM (SAINT)


ment sur ces mots : xaî si ; xb 7rvïC[xa -ô à’yiov. Mais la présence de ces articles ne prouve rien contre l’antériorité du symbole de Jérusalem ; car ils se trouvent également dans le symbole des apôtres, certainement plus ancien que celui de Nicée. Denzinger, Enchiridion, n. 2. Une seule clause du symbole cyrillien dépasse sous le rapport du développement, non seulement littéraire, mais doctrinal, les symboles romain et nicéen tout à la fois : celle qui a trait au régne éternel du Christ, ou tyj ; paTi/.sia ; oùx s’ara-. -ri), o ;. Directement opposée à l’erreur de Marcel d’Ancyre, xv, 27, col. 909, cette clause pouvait être d’insertion récente, quand Cyrille prononça ses Catéchèses.

Suivant une opinion beaucoup plus répandue, le symbole de Constantinople ne serait pas autre chose que le symbole de Jérusalem, mais complété par des formules nicéennes et antipneumatomaques ; soit qu’il n’eût été primitivement qu’une profession de foi présentée par saint Cyrille aux Pères du IIe concile œcuménique, inscrite dans les actes et attribuée plus tard au concile lui-même, soit que, sous l’influence de l’évêque de Jérusalem, il eut été réellement adopté par les Pères. Voir Constantinople (/ « ’concile de), col. 1229. Dans son Ancoratus, composé déjà en 371, saint Épiphane rapporte bien, P. G., t. xliii, col. 232, un symbole beaucoup plus semblable à celui de Constantinople. identique même sauf l’insertion des anathémes nicéens et deux ou trois variantes sans importance ; mais la grande affinité qui existe entre le symbole cyrillien et le symbole rapporté par saint Kpiphane, originaire lui-même de Palestine, porte précisément les tenants de la seconde opinion à ne voir là qu’une revision du symbole de Jérusalem, faite vraisemblablement par saint Cyrille entre les années 362 et 373, dans le but de l’adapter à la foi de Nicée sur la consubstantialité du Verbe et de sauvegarder la divinité du Saint-Ksprit contre les macédoniens, et peut-être l’intégrité de la nature humaine de Jésus-Christ contre les apollinaristes. Les fondements de cette opinion ont été particulièrement exposés et discutés par llort, Tivo dissertations, Cambridge, 1876, 2 « partie : On the « constantinopolilan » creed, p. 76 sq. A part l’adjectif ëv, avant ay.ov itveûjta, et les mots rbv TtapaxXïjTov et [UTavofaç, b’symbole cyrillien se retrouve intégralement dan oie de Constantinople, tableau comparatif très parlant dans Kattenbuscli, op. cit., t. i, p. 234. Les différences entre l’un et l’autre sont de deux sortes. Différences littéraires de rédaction, Bensibles mu tout dans les quatre derniers articles, mais en réalité secondaires. Différences plus importantes dans le développement de la doctrine sur Jésus-Christ, considéré dans sa nature divine :  ; <", > ; ix : w : o ;.’jeov &Xr, 6cvbv ix BeoO’//r/hvv’j, etc., et sur le Saint-Esprit, appelé ->, y <’, -’, '.’, i. etc. Mais ce double développe meut s’est fail par simple insertion de clauses on expression déterminatives, et nullement par voie de transformation. Dans le premier passage, il y a emprunt manifeste au symbole de Nicée ; dans le second, il y a Mirtc.ui application de termes scrlptnraires, et probablement influence athanasienne. Rien toutefois qui ne -"ii contenu en substance, parfois même textuellement, dans i’Catéchèêet de saint Cyrille. Hort,

p. 86 sq.

Malgré la fave t la haute probabilité dont jouit

l’opinion précédente, diverses raisons, en particulier les dr des deux documi nti ont em

péché d’autn écrivains d’admettn la dépendance du symbole nicéno-constantinopolitain par rapport au symbole di h in ilem, Ifader, p. 202, rappi lit la tradition grecque qui attribue le symbole à l’un di Gr< celui d< elui de Nazianxe. Saint i | >

phane, ajoute-t-il, < pu rapporter un symbole usité lui quelque autn i glise que celle de Jérusalem I n

symbole baptismal en usage à Tarse vers l’an 370 a même été signalé comme celui qui, grâce à Diodore, évêque de cette ville, et Nectaire de Constantinople, aurait obtenu l’honneur d’être inséré dans les actes du concile de 361. J. Kunze, Das nicânisch-konslantinopolitanische Symbol, Leipzig, 1898, dans Studien vur Geschichte der Théologie und der Kirche, publiés par N. Bonwetsch, t. iii, 3e livr., p. 32 sq. ; critiqué par Kattenbusch, op. cit., t. ii, p. 271, note 15. Le problème n’est donc pas définitivement résolu ; mais beaucoup des considérations proposées par les tenants de la seconde opinion n’en gardent pas moins leur force et leur utilité, surtout en ce qui concerne le rapport doctrinal entre le symbole de Constantinople et les Calêchèses de saint Cyrille.

3° Foi et sources de la foi : Ecriture, tradition. — Deux choses sont indispensables pour servir Dieu comme il faut : les bonnes œuvres et la saine doctrine. D’où la nécessité d’exposer et d’expliquer les dogmes aux fidèles. Cal., iv, 2, col. 456. A la proposition de la vérité révélée répond l’acte exprimé par le premier mot du symbole, la foi, objet de la ve catéchèse, col. 505 sq. Non pas cette foi générale et humaine qui se trouve à la base de toute vie pratique ici-bas, n. 3 ; mais celle qui nous fait entrer en grâce avec Dieu, dont saint Paul donne la notion, Heb., xi, 1, et dont il raconte les merveilleux effets dans l’Ancien et le Nouveau Testament, n. 4 sq. Deux sortes de foi sont à distinguer : la foi dogmatique, qui dit assentiment de l’esprit à une vérité, et dont l’efficacité s’applique directement à l’âme, tô 60fu.aTty.ov ryj-f/.a.xéSic.’ïvi rfjç’l’uyr, ; è’/ov Ttep’i toûûs tivo ;, xai (ôepeXe ; T^v tyvyrf/, n. 10, et la foi considérée comme don particulièrement gratuit du Christ, nous rendant capables de faire des miracles, tô èv /âoiTo ; u.épsc 7tapà toû Xpiiroû 8(i>po’Jw.evov…, r « 5v jTiàp cé/Opomov IvepYSTix^, n. 11. Distinction qui a son fondement dans saint Paul, Ileb., xi, 6 ; I Cor., xii, 9 ; et qu’on retrouve dans d’autres Pères grecs, comme saint Jean Chrysoslome, Honiil., xxix, in 1 Cor., n. 3, /’.’.'., I. iai. col. 215, et saint Jean Damascéne, De fide orlhodo.ra, 1. IV, c. x, P. G., t. XCIV, col. 1128. Elle n’a, quoi qu’en dise Rivet, aucune opposition avec la doctrine de l’Eglise romaine ; car elle équivaut simplement à la conception, familière aux théologiens catholiques, de la foi considérée comme donum gratum faciens ou donimt gratis datum. Au reste, c’est à la foi dogmatique que les catéchumènes doivent s’attacher :

Avez donc cette foi qu’il dépend de vous d’avoir et qui a Dieu pour objet, Tr, v rapà ireavTOÛ nfariv v » |v s !  ; otGïdv, afin de recevoir de lui, par surcroît, la foi qui opère les miracles, » col. 520.

A la base des dogmes qu’il faut croire. Cyrille place ùntes Ecritures, les livres divinement inspirés de

1 inien ei du Nouveau Testament, qui ont pour auteur un seul et même Dieu, iv, 23, col. 404, pour Inspirateur un seul et même Esprit-Saint, xvii, 5. col. 976. Table spirituelle on l’âme doit se nourrir, i, 6, col. 377 ; jardin fertile où, abeille diligente, elle doit cueillir le miel du salut, ei puiser une connaissanci de plus en plus parfaite des mystères de la foi, i. :  ;. xvii, 34, roi. 652, 1008. Toutefois, cette lecture doit se faire avec discrétion ; el c’est la ce qui amène le saint docteur a donner la liste des livrecanoniques, les seuls qu’il permette < ses auditeurs. Lui-même fonde Bon enseignement sur l’Écriture. Telles de

Chète » , pu exemple la xvr et la XTII* OÙ il traite du

Saint-Esprit, ne sont pour ainsi dire qu’un recueil, avec commentaire explicatif, des textes qui se rappoi i. ui m sujet dan i li tami ni Pai fois Il pai le

en tari ii’.t. prouvt r les

dogmi riture, qu’il semble exclure toute autre

source di la foi. De 14 viennent les attaques déjà si

Rivet en tête, contre