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CYRILLE DE JÉRUSALEM (SAINT)


saint Jérôme, centum Hieronymis hac in re lestes fide digniores, leur témoignage n’en semble pas moins décisif. Du reste, les récits de saint Jérôme d’une part, de Socrate et de Sozomène d’autre part, sont discordants, et le docteur dalmate se trompe manifestement quand il range Cyrille et les divers intrus qu’on lui substitua, sous la même rubrique d’ariens qui envahirent le siège de Jérusalem après saint Maxime : pont queni ecclesiam arriani invadunt, id est, Cyrillus, Eutycliitis, etc. Prévenu sans doute contre Cyrille, protégé des boméousiens et ami de Mélèce d’Antiocbe, le fougueux partisan de I’ùhooùctioç et de Paulin aura trop facilement accueilli les bruits défavorables que les adversaires de Jérusalem faisaient courir sur son compte dans le milieu constantinopolitain où Jérôme composa sa Chronique, vers l’an 380. Ces bruits défavorables ont pu naître d’une circonstance qui, sans être strictement démontrée, paraît hautement probable. Acace resté de fait évêque de Césarée, malgré la sentence de déposition prononcée contre lui au concile de Sardique, et comme tel métropolitain de Palestine, aurait concouru avec ses amis à l’élection et à la consécration de Cyrille, son condisciple peut-être. Il serait même possible que Maxime mourant eût désigné Héraclius pour son successeur, acte sans valeur canonique qui aurait pu ne pas recevoir l’approbation des ayantsdroit. Le fait, travesti ensuite par les adversaires de Cyrille, serait devenu le récit calomnieux dont saint Jérôme fut l’écho.

3° Premières années d’éjiiscopat ; lutte avec Acace de Césarée (348-3.77). — Pendant quelques années, saint Cyrille put vaquer librement à l’exercice de sa charge épiscopale. L’apparition d’une grande croix lumineuse dans le ciel, le 7 mai 351, fut pour le nouvel évêque et pour ses ouailles un puissant motif d’encouragement et de ferveur. Saint L’asile témoigne de l’état prospère où se trouvait cette Église, quand il la visita vers l’an 357 ; plus tard, en effet, à son compagnon de voyage tombé lourdement il rappelle le souvenir de ce grand nombre de saints et de serviteurs de Dieu qui, à Jérusalem, les avaient accueillis et vénérés. Epist., xlv, ad nionailixiii lapsum, n. 1, /’. (’., t. xxxir, col. 367. Mais le calme dont jouit Cyrille pendant cette période d’activité épiscopale ne fut que relatif ; déjà s’engageait entre lui et Acace une lutte fertile en tristes résultats. Il s’agissait des droits du métropolitain, jtepV |17)TponoXttcxûv Sixaliav, dit Sozomène, I. IV, c. xxv ; de la primauté, itep T.yr.v.wt, ditThéodoret, I. II, c. XXVI ; deux expressions qui semblent recouvrir le même point de controverse. Le ~" canon du concile de Nicée avait reconnu à l’évêque de Jérusalem une préséance de rang ou d’honneur, rvjv àxoXouQlav tf, î upric, sous réserve toutefois de la dignité’propre au siège métropolitain, rij : r-, ’, -’, i : iT(i>£o(iivoii toj oixefovi pt(o|iaTO(, Hefele, Histoire des conciles, S i’2, trad. nouv., Paris, 1907, 1. 1, p 560 sq. Le conllit " t ; » i i facile, l’évêque de Jérusalem prétendant sans doute, en conséquence de sa primauté d’honneur, non pas aux droite di m< tropolitain sur les autres évoques de Palestine, mais à une immunité de privilège pour son Église ; interprétation que l’évêque (b- <.. i autant plus d’énergie, qu’une ion du concile de N i ! avoir peu de valeur

aux u d’un antinicéen comme Acace, el que la tion d’ordre juridictionnel se compliquait d’une autre, d ordre doctrinal, plus ancienne et plus Intime, il Sozomène, l l. c xxv. Dan kcace, I lyrille soupçonna il ce qui s’] trouvai ! réellement, la tendance aux idées ariennei dans

l’auteur desCatéchi voyait un di fi usent la pat fait r< emblanci d nal ntn le Père et l<" Fils,

Le m< ir opolitain de l u i ita vaini ment l’éi qui di li ru ili mparaitre i

D1CT. DI 71u OL. CATUOL.

enfin, vers 357-358, il réunit une assemblée conciliaire où Cyrille fut déposé, comme contumace, dit Socrate, 1. II, c. xl ; pour avoir dilapidé les biens de l’Église et profané des objets, dit Sozomène, 1. IV, c. xxv. En réalité, Cyrille aurait, ’dans un temps de détresse extrême, vendu dans l’intérêt des pauvres, des vases et des ornements de son Église, fait qui, encore plus travesti, servit plus tard à indisposer l’empereur contre le saint. Théodoret, 1. II, c. xxvii. L’évêque déposé en appela de la sentence du concile acacien à un concile supérieur et moins partial, appel dont le bien-fondé fut admis par Constance. Entre temps, Cyrille dut céder à la force, débutant ainsi dans une vie douloureuse où, comme pour saint Athanase, les épreuves se succéderont presque sans interruption.

4° Cyrille en exil (358-378). — Le proscrit se rendit d’abord à Antioche, puis, comme le siège patriarcal était devenu vacant par la mort de Léonce, il poursuivit jusqu’à Tarse. L’évêque de cette ville, Silvain, l’accueillit honorablement, et, malgré les vives représentations d’Acace, lui permit d’exercer dans son diocèse les fonctions épiscopales, en particulier l’office de la prédication, où Cyrille avait beaucoup de succès. Silvain se rattachait, sous le rapport doctrinal, au groupe des évêques boméousiens ; c’est apparemment par son entremise que son hôte entra en relations directes avec les chefs de ce parti, Basile d’Ancyre, Georges de Laodicée, Eustathe de Sébaste. Au concile de Séleucie, qui s’ouvrit à la fin de septembre 359, il apparaît à leurs côtés. Théodoret, 1. II, c. xxii. Grâce à leur appui et à ses énergiques revendications, il l’emporte sur Acace et recouvre son siège. L’évêque de Césarée prit sa revanche l’année suivante au synode de Constantinople dont il fut l’instigateur et le maître. Voir Akianisme, t. i, col. 1829. Cyrille fut compris dans l’hécatombe qui se fit des boméousiens ; on lui reprocha d’être entré en communion, après qu’il avait été déposé, avec liasile d’Ancyre et Georges de Laodicée, et de s’être uni avec Eustathe de Sébaste et un autre évêque qui avaient tenté d’abroger les décrets d’un synode (inconnu d’ailleurs) de Mélitine, auquel Cyrille lui-même avait assisté. Sozomène, 1. IV, c. xxv. De ce second exil, qui dura jusqu’à la mort de Constance, l’histoire ne nous a transmis ni le lieu ni les circonstances, sauf un détail qui témoigne des rapports intimes du saint avec Mélèce d’Antiocbe, el permet de soupçonner qu’il séjourna, au inoins quelque temps, dans cette ville : quand il fut sur le point de regagner Jérusalem, un peu après le milieu de l’année 363, Mélèce lui confia le fils du grand-prètre de Daphné, converti à la foi chrétienne et qu’il fallait soustraire à l’aveugle fureur de son père. Théodoret, 1. III, c. xiv.

Cyrille (Hait à peine remonté sur bod siège, .

lin (le celle même année, quand, à l’instigation et avec

l’appui’le Julien l’Apostat, les Juifs essayèrent de relever le temple de Jérusalem, Sur la foi des oracles divins, prédisant que de ce temple il ne resterait pas pieu, gui pierre, l’évêque annonça l’échec de l’entreprise impie

liiilin. I. I, c. wxvii ; Socrate, I. III. c. w,

I. On sait jusqu’à quel point l’événement justii

foi et sa i Son activité, durant le coui du règne de.lovien et les premières années de celui de

.il. n-. pai concentne sur son diocèse. M

mentionm ni dans la supplique que présentèrent à Jovii d Basile <l Vncyre, Silvain de rarsi et cinq autres i synode acacien de Constantinople, ni parmi . qui - qui prirent pai t au concile tenu à Antii la présidence de Mélèce, dans l’automne di Voir AJMANisMK, t. i, col - n til le reconnaître

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pour adhérer au symbole de

III.

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