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CYRILLE D’ALEXANDRIE (SAINT


qui nous fait fils de Dieu et frères du Christ, P. G., t. lxix, col. 48 ; t. lxxvii, col. 897 ; fils par grâce sans doute, mais réellement semblables au Fils par nature, P. G., t. lxxv, col. 749 ; une participation à la nature divine, qui nous déifie au plus intime de notre être. Ibid., col. 905. Comme nous l’avons vu en parlant de la rédemption, c’est le Christ qui nous a valu par sa mort cette sanctification surnaturelle. Il est donc notre justification et c’est de sa plénitude que tous nous recevons. P. G., t. lxix, col. 552 ; In Joa., i, 16, P. G., t. lxxiii, col. 169 ; Pusey, t. i, p. 148. Le Saint-Esprit, vertu sanctificatrice du Fils, opère la transformation des justes et fixe sa demeure dans leurs âmes. P. G., t. lxxv, col. 1088, 801. Cette inhabitation du Saint-Esprit a, sous la nouvelle loi, un caractère tout spécial : les prophètes de l’Ancien Testament, bien qu’ils fussent inspirés par le Saint-Esprit, ne le possédaient pas comme nous le possédons depuis la venue du Christ. In Joa., vii, 39, P. G., t. LXXIII, col. 749 ; Pusey, t. i, p. 690 sq. ; cf. P. G., t. lxxix, col. 233. Avec le" Saint-Esprit, toute la Trinité opère et habite dans les âmes justifiées, mais le Saint-Esprit est par son caractère hypostatique le sanctificateur par excellence. In Joa., xiv, 16-17, P. G., t. lxxiv, col. 257 ; Pusey, t. ii, p. 168 sq.

(’.vrille parle souvent de la grâce (xâp :  ;), qui embellit l’âme sainte et lui rend ce qui lui avait été enlevé par le péché. P. G., t. lxviii, col. 268, 272, 273, 752 ; t. i.xxi, col. 65, 321 ; t. i.xxii, col. 401, 445 ; t. lxxiii, col. 153, 205 ; t. lxxiv, col. 264 ; 572 ; t. lxxv, col. 1088 ; t. i.xxvi. col. 1384 ; t. lxxvii, col. 617. En quoi consiste exactement grâce ? Est-elle quelque chose de créé ? Qnel est son rôle dans la sanctification ? Quelles sont ses relations avec le Saint-Esprit ? Ce sont là des questions difficiles à trancher. Certains passages l’appellent une qualité, no’Mrfç, P. G., t. LXXVII, col. 617 ; d’autres la décrivent métaphoriquement, comme l’ornement, le vêtement, P. G., t. lxxiii, col. 153, le sceau, P. G., t. lxxvi, col. 1384, la force, P. G., t. i.xxii, col. 401, la richesse, /’. G., t. LXVIII, col. 272. de l’âme. Tout cria l’ait penser à une qualité créée, déposée dans l’âme pour la transformer. Mais ailleurs. /’. t ;., t. lxxv, col. 1888, nous lisons :

-i ce n’est pas le Saint-Espril lui-même, mais sa g ai < qui est imprimée dans nos âmes, il faudrait appeler l’homme image de la grâce » ; el au peu plus bas : « Si la grâce est quelque chose de distinct (séparé,

hé = SiecyoevcirpiévT)) de l’essence du Saint-Esprit,

pourquoi le bienheureux Moïse n’a-t-il pas dit claîrement qu’après avoir tait l’homme, le créateur lui insuffla la grâcel El de même, pourquoi le Christ n’a i il pas >lit : Recevez la grâce que le Saint-Espril con inique ? » El encore, col. 1089 : « Le

Saint-Espril est donc Dieu, lui qui transforme les

àiiie^ à l’image de Dieu, non par une grâce qui lui

d instrument ( ?tà gccpiToc unoupYixfic), mais en se

donnant lui-même c me participation de la nature

divine.

I.a sanctification produit des effets admirables dans

l’hoi justifié. Elle atteint non seulement Bon à

mais -"H corps, tout s, m être. Tn Joa., w, I. P. < ;., i. lxxiv, col. 341. Pusey, t. ii, p. 512. P. G., t. lxxii, col. 452. Elle diminue la concupiscence et la force des ns, In Rom., viii, 3-5, /’. G., t. lxxiv, col. 817 ; Pusey, tm. p. 212 sq. ; elle fortifie contre les tentations el rend la pratique du bien pinfacile, /’. G., t. lxviii, col. 27 ::. elle engendre les vertus, P, G., t. lxxvi, col. 128 ; i t wn. col. 021 ; et < Ile donne droit à t’hérîtaf rnel du ciel. /’. G., t. lxviii, col. l | ! 6

17. l’ÉnusB, ii~ - H m mi VT8, ; i i ; /, mu ni

— I" L’Église, la m< yants, la véritable ép

du Christ, P. G., 1. 1 kxi, col I 10 93 q., la nouvelle

i iii, le vrai bercail du Chi ist, ibid. un navire qui vogue sur les Mois.in monde et transporte

les fidèles dans la patrie des saints, sans avoir rien à redouter des tempêtes qui peuvent l’assaillir. P. G., t. lxix, col. 1 26 1. Elle a été établie par le Christ, qui en est la pierre angulaire. P. G., t. lxx, col. 968. Elle est fondée sur la foi de Pierre, P. G., t. lxxv, col. 865, qui a été constitué le pasteur des fidèles. P. G., t. lxxii, col. 421. Les apôtres sont les pierres fondamentales sur lesquelles sont édifiés les croyants, /’. G., t. lxx, col. 344, 940 ; c’est par leurs prédications qu’elle s’est répandue dans le monde, ibid., col. 1368, parmi les Juifs d’abord et surtout parmi les gentils plus dociles. /’. G., t. lxix, col. 208 ; t. lxxiii, col. 864. Elle a commencé modestement, mais elle s’est développée très vite. P. G., t. lxviii, col. 293. Les persécutions ne lui ont pas manqué de la part des hommes et de la part du démon, /’. G., t. i.xxi, col. 760 ; mais loin de lui être fatales, elles ont servi à son accroissement. /’.’.'., t. lxx, col. 1372. Quels que soient ses ennemis, elle triomphera toujours ; elle ne peut périr, car le Christ lui a promis que les portes de l’enfer ne prévaudraient pas contre elle. /’. G., t. i.xxi. col. 105 ; t. LXX, col. 569. L’Kglise est une ; comme il n’y a qu’un seul Christ, il n’y a qu’une seule foi et un seul baptême. Tous les fidèles doivent rester unis dans cette foi ; c’est pour leur perte que les hérétiques s’en séparent. P. G., t. lxix, col. 552 ; Qaod unus Gluistns, t. lxxv, col. 1256 ; Pusey, p. 335. Elle est apostolique ; ses ministres sont les successeurs des apôtres et ils prêchent la même doctrine que les apôtres. P. G., t. lxviii, col. 848 ; t. lxx, col. 805. Elle est catholique : ses sanctuaires sont répandus par toute la terre, P. G., t. lxx, col. 1193 ; tous les peuples sont appelés à y entrer ; personne cependant ne doit y être contraint par la force. Ibid., col. 1336 ; lu Il Cor., x, I, P. G., t. lxxiv, col. 948 ; Pusey, t. iii, p. 357. Elle est sainte, I’. G., t. lxx, col. 1369, 1373 ; elle est la source de toutes les grâces, P. <’, ., I. lxxi, col. 405, nécessaire au salut. /’.’.'., t. lxx, col. 1336. Il faut en référer à l’évêque de Borne pour tontes les affaires importantes. /’.’;., t. lxxvii, col. 80, 84. Toute la conduite de Cyrille dans la controverse nestorienne est une preuve indiscutable de sa croyance à la primauté du pape.

Les sacrements.

Evidemment il ne saurait être

question de retrouver chez saint Cyrille une théorie des sacrements ; mais il est intéressant de recueillir ce qu’il a écrit sur chacun des rites désignés aujourd’hui sous ce nom. Il ne parle qu’en passant de Vordre, du mariage, de Y extrême-onction, « le la confirmation ; au contraire, il s’étend longuement ci a plusieurs reprises sur le baptême, l’eucharistie ci la pénitence.

1. L’ordre.

I.a hiérarchie ecclésiastique comprend les évéques, les prêtres, les diacres. /’. G., t. lxviii, col. 848. Ceux qui sonl honorés du sacerdoce doivent veillera ce que le culte rendu a Dieu soit digne de lui. /’. G., t. i.xxii, col. 272. Leur mission est de prêcher les mystères < I i ins à ions les fidèles, aux femmes aussi bien qu’aux hommes, /’.’'.. t. lxxiii, col. 317 ; rien ne doit les en détourner. /’. G., t. lxx, col B05. Le sacei doce ne doit pas être conféré.m néophytes. /’. G.

I. LXXIII, col. 210, 316. Avant d’imj mains a

quelqu’un, l’évêque doit faire une enquête sérieuse el

n’ordonner que des hommes vraiment dignes. P. G., i. i sx vii, col. 365.

2, /.’mai iage. Noti u i s honoré le ma par Ba pri n l ana /" Joa., Il, 1-4 /’.'.. i. lxxiii, col. 284 ; Pusey, t. i, p. 201 Le mariage est bon,

l’union île l’homme et de la tenu si légitime, -i

elle a pour bul de procréer des enfants, /’G., t i six, col. 1092 ; mais le célibat et la continence sonl meilli /’i., t. lxviii, col, 890 Ce qui fcit le véritable mari

dsi nlement légitime et l’union chaste.’t. i xxiii, col. 301. Le mariagi est Indissoluble du vivant des époux : le divorce est Interdit aux chrétiens,