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735). Aubert, par erreur, l’avait publié à la suite du De Trinitate comme. dialogue avec Hermias. La dernière édition, celle de Pusey, est de 1877. Voici les idées principales du dialogue ; on verra qu’elles répondent assez bien à la description du De incarnat ione, rapportée tout à l’heure. Cf. P. (’, t. i.xxvii, col. 330.

— a) L’Emmanuel est Dieu avec nous ; il a fallu que le Verbe s’incarnât réellement, se fit homme ; autrement la rédemption serait vaine, col. 1257-1268. Le Verbe a une double génération, éternelle comme Dieu, temporelle comme homme. La Vierge Marie, de qui il tient celle génération, est donc bien mère de Dieu, Beotôko ;, cul. 1272-1273. Les hérétiques montrent qu’ils n’ont pas compris la grandeur de ce mystère, quand ils parlent d’une simple union morale entre le Verbe et son humanité, col. 1277-1285. — b) Il ne faut pas diviser en deux l’Emmanuel, col. 1289. Évidemment la divinité n’est pas l’humanité, et elles ne sont pas fondues l’une avec l’autre, maiseJies se sont unies indissolublement dans le Christ un, de la même façon que le corps et l’âme s’unissent pour former un homme, col. 1289-1292. Il n’y a qu’un seul Fils, qui est Fils par nature, et non par grâce et par adoption, col. 1296, et c’est à lui que s’appliquent toutes les paroles dites dans l’Écriture sur le Christ, col. 1316 sq. — c) C’est lui, ce Fils de Dieu, Verbe incarné, qui a souffert dans sa chair, tout en demeurant impassible dans sa divinité ; c’est lui qui est mort en croix et est ressuscité, col. 1341-1350, 1356-1357. C’est dans sa mort que nous sommes baptisés, et c’est par sa chair que nous sommes vivifiés, col. 1360.

13. Fragments d’ouvrages dogmatiques qui ne sont pas parvenus complets jusqu’à nous. — a) Le Liber contra Synousiastas, Kxrà Suvouaiairrcôv Aôyoç, attesté par tphrem d’Antioche, P. G., t. ciii, col. 981, et par le moine Eustathius, P. G., t. lxxxix, col. 940, et cité par.lustinien, P. G., t. i.xxxvi, col. 1109, 1124 ; Pusey, p. 486, 479-480. Les fragments que nous avons ont été découverts dans une version syriaque par le cardinal Mai, qui les a traduits et publiés dans sa Bibliotlieca nova Patrum, t. ii, p. 445-451. Migne a reproduit cette traduction latine. P. G., t. lxxvi, col. 1427-1435. Pusey, à la suite du Commentaire sur saint Jean, p. 476-491, a publié le texte grec de ces mêmes fragments, quinze ; et en a ajouté deux autres en syriaque. Ce livre attaquait une secte d’apollinaristes exagérés qui paraît avoir été assez florissante en Egypte.

b) Libri adversus Diodorum Tarsensem et Theodorum Mopsuestenum. Aùyrjv.axa. AioSoîpo’j Eiriffxôîrou TapTcov. IIpôç ta fieoSaipo-j >.6yo : (2 ou 3 ?). — Ces écrits sont attestés par Cyrille lui-même, Epist., i.xix, P. G., t. lxxvii, col. 340, qui dit les avoir composés au moment où les Orientaux se mirent à propager les ouvrages de Diodore et de Théodore. Nous en avons quelques extraits en latin dans P. G., t. lxxvi, col. 1437-1452, d’après Mansi, t. ix, col. 230 sq. Pusey, p. 492-538, en a donné un plus grand nombre, les uns en grec, d’autres en syriaque et d’autres en latin. Il semble que dans ces traités, comme dans ceux contre Nestorius, Cyrille commençait par citer textuellement son adversaire avant de le réfuter.

c) Le Liber lextuum, cité par Léonce de Byzance. P. G., t. lxxxvi, col. 1832. Il s’agit sans doute d’un recueil de textes patristiques, comme celui dont parle Cyrille dans ses lettres. P. G., t. i.xxvii, col. 85. 296. C’est là qu’il puisait les citations qui furent lues à Epbèse et celles que l’on trouve dans ses propres œuvres. Outre le passage indiqué par Léonce de Uyzance, on a quelques fragments insignifiants dans P. G., t. LXXVI, col. H5.

d) Le De synagogoa defectu, signalé par Gennadius. P. L., t. i.viii, col. 1092, et dont Migne fournit un fragment, /’. G., t. i, xxvi, col. 1421-1422, se confond proba blement avec le De adoralionc ou les Glaphyrae ) Les écrits Contra pelagianos, dont parle Photius.

Bibliotheca, cod. 54, P. G., t. ciii, col. 93, ont cornplè tement disparu.

H. Le Contra Julianum imperatorem.’'- ::~r tôjv Xpifffiavûiv E-jayOÛ ; 8p7)ff%gfa ; 7TpÔ{ : a roO £/ aOÉ’jt ; ’IouXiavoO. P. G., t. lxxvi, col. 503-1064, et Neumann-Nestle, p. 12-63, 61-87. Cf. Paulvllard, Julien l’Apostat, t. iii, p. 107-123. — L’empereur Julien avait écrit « Iroi^ livres contre tes Évangiles et les chrétiens » ; ils avaient encore, parait-il, de l’influence au vsiècle ; et Cyrille croit nécessaire de les réfuter. P. G., t. lxxvi, col. 508. -Malheureusement, son œuvre ne nous est parvenue qu’en partie : les dix livres que nous possédons ne s’occupent que du I « livre de Julien. CI. Neumann, p. 102 sq.

Selon son habitude, déjà plusieurs fois signalée, Cyrille commence par donner textuellement le passagede son adversaire (j’ai compté soixante-dix extraits), puis il le réfute longuement. Par ses nombreuses citations d’auteurs païens, le Contra Julianum prouve que son auteur était très au courant de l’antiquité grecque : on rencontre à chaque instant les noms d’Arislole. Platon, Alexandre d’Aphrodisias, Porphyre, Hermès Trismégiste, Plotin, Pythagore, Xénophon, Plutarque, Homère, Hésiode, Pindare, Sophocle, Euripide, Hérodole, etc. C’est après la paix de 433 que cet ouvrage fut composé, cf. Théodoret, Epist., lxxxiii, P. G., t. î.xxxin. col. 1273 ; il fut dédié à l’empereur Théodose. P. G., t. LXXVI, col. 501 sq. Xotons les idées principales. L. I. Moïse est plus ancien que tous les sages de la Grèce ; ce que ceux-ci ont dit de bon sur Dieu et sur la création, ils l’ont emprunté à Moïse ; par eux-mêmes. par les seules forces de leur raison, ils n’auraient pu le découvrir. — L. II. Pourquoi les chrétiens ont-ils préféré la doctrine des Hébreux à celle des Grecs’? Les Hébreux adoraient le vrai Dieu ; les Grecs n’ont su inventer que des fables monstrueuses. — L. 111. Histoire de la création ; la conversation d’Eve avec le serpent, et la chute ; Dieu a permis cette faute pour exécuter l’incarnation. — L. IV. Dieu tout seul, sans aucun aide, gouverne l’univers qu’il a créé. L’homme n’est pas nécessité au bien ou au mal par sa nature ou par Dieu. La Trinité est indiquée dans la Genèse : « Faisons l’homme à notre image » . — L. V. Le décalogue : c’est à Moïse que les législateurs ont pris leurs bonnes lois ; par elle-même, la nature de l’homme n’est pas capable de connaître le bien. — L. VI. Les plus sages entre les païens étaient adonnés au vice. Les miracles de Jésus prouvent sa divinité ; l’efficacité du signe de croix. Nous adorons le Verbe fait homme ; nous n’accordons pas le même culte aux martyrs. Saint Jean n’est pas le seul ni le premier à parler de la divinité du Christ. — L. VII. Les Hébreux ont des hommes célèbres de toutes catégories, au moins comparables à ceux des Grecs. Pourquoi les chrétiens ont-ils modifié la doctrine des Juifs’.' Parce que la loi ancienne est imparfaite ; elle n’était qu’une préparation de la loi nouvelle ; elle (’tait un acheminement vers un culte plus spirituel. Le baptême n’es ! pas institué pour guérir les corps, mais les âmes.

— L. VIII. Les chrétiens justifiés par la foi au Christ sont les seuls vrais enfants d’Abraham. La divinité’du Verbe n’a pas souffert, n’a pas éié diminuée par son incarnation. — L. IX. Moïse, en plusieurs endroits, annonce le Fils de Dieu : c’était la figure autrefois, aujourd’hui les chrétiens ont la réalité. — L. X. Saint Jean proclame la divinité du Christ, comme l’admet Julien, mais il ne se contredit pas en l’appelant homme. puisque le Verbe incarné est à la fois Dieu et homme.

/II. EOMÉLIBS. — Elles sont de deux sortes : 1° les homélies pascales ; 2° les homélies diverses.

{"Homélies pascales. Aoyot Éo prafffixo : ’. /’. G. T t. i.xxvii, col. 391-981. — Elles sont au nombre de vingtoeuf, une pour chacune des années 114-442 ; on ne