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CYRILLE D’ALEXANDRIE (SAINT)


a) Le Fils est coéternel et consubstantiel au Père, col. 660-712 ; b) il est engendré xa-à çijotv, col. 713785 ; c) il est vrai Dieu comme le Père, col. 788-860 ; d) il n’est pas une créature, col. 860-929 ; e) il a par nature tout ce qu’a le Père, même gloire et même puissance, col. 929-1000 ; f) tout ce qui est dit du Fils et ne convient pas à la divinité, doit être rapporté à son humanité ; et à ce propos, d’excellentes indications sur la christologie ; le Saint-Esprit est Dieu par nature. Ce De Trinitate a été composé après le Thésaurus, dont il fait mention, P. G., t. lxxv, col. 657 ; mais avant 426, du vivant d’Atticus de Conslanlinople ; car c’est bien de ce traité que parle Cyrille dans sa Première lettre à Nestorius, P. G., t. lxxvii, col. 41 : Kai Tiepiôvuo ; ï-n roû r ?, : paxccpÉaç |J.vi, |j.r, ; 'Attixoû, (TUvréŒira ! p.oi (JtêÀfov Ttsp’t rr, ç àyiaç -/.ai ô(ioou(r(ow TpiiSo ;, êv (", ) xal).ôyo ; Ttepi r ?, ; ÈvavOpwTr-r.ired) ;. Cf. Ehrhard, Theol. Quarlalschrift, 1888, p. 185, note 2. C’est dans le dialogue VI, qu’il est question de l’incarnation. Par conséquent Lequien fait erreur, lorsqu’il place la composition du Thésaurus et du De Trinitate, après 433. Dissert. Damasc, I, P. G., t. xciv, col. 199200.

2° Après 428, une fois la controverse commencée arec Nestorius, l’attention de Cyrille est tout entière absorbée par la christologie. Voici, dans l’ordre chronologique, les principaux écrits qui s’y rapportent ; nous omettons ici les Lettres dont plusieurs sont de vrais traités dogmatiques : 1. Les Scholia de incarnatione Unigeniti ; 2. De recta fide ad Imperatorem ; 3. De recta fide ad Principissas (ad Reginas 1) ; 4. De recta fide ad Augustas (ad Reginas 11) ; 5. Adrersus h’estorii blasphemias ; G. les 12 anathémalismes ; 7. Apologeticus /</>< /'-' capitibus contra Orientales ; 8. Apologelicus pro 12 capitibus contra Theodorelum ; 9. E.rplicatio 12. capitaux ; 10. Apologeticus ad Theodosium ; 11. Adversus nolenles confiteri sanctani Virginem esse Deipararn ; 12. Quod unus sil Christus ; 13. Cyrille avait encore composé d’autres ouvrages sur la christologie ; mais ils ne nous sont pas parvenus en entier : nous dirons un mot des fragments que nous possédons ; 14. nous terminerons par l'œuvre apologétique Adversus Julianum.

I. Les Scholia de incarnationc Unigeniti. ITep ! « j< ÈvavOpwnrjcrscriC toO Movofevoûç. P. G.. t.l.XXV, col. 1369I172 ; Pusey, p. 198 sq. — On regarde communément cri écril comme l’un des premiers qui aient paru après l’ouverture de la controverse. Cf. Garnier, dans /'. G., t. i xxv. col. 1363 sq. Il avait pour but, croit-on. d'éclairer les fidèles, en leur expliquant les termes qu il étail lr plus nécessaire de bien comprendre. C’est peut-être lui que mentionne Cyrille beaucoup plus tard, dans une lettre écrite après la paix de 433 : T3x w î téXic -<> I. i xal mjvrépove £x61<mç -rcEpi ->, ;

xa-à S.y.T.'n olxovo|juaç tx ?68pa /a'/ a ; xal coçeXjjO’Ml '.y/xyiiz :. I'. '.'., t. LXXVII, col. 228. C’est un des ouCyrille les plus fréquemment cités par les anciens, Théodorel lui-même en donne des extraits dans -"H Eraniites. /'. G., t. lxxxiii, col. 212 Bq. Cf. L. Saltet, £i tel I pavivr < ; de 1 héodm et,

il. mla Revue d’hi clésiattique, Louvain, avril

1905, c 293. 'in s’est demandé récemment si « cet lint Cyrille, antérieur aui anathéma. h 'avait pas joué un rôle important dans la coneentration théologique qui a eu lieu a Chalcédoine entre Romains, Antiochieni et Alexandrins, i Saltet, xbid., p. 301, Photius, Bibliotheca, cod 169, /'. G., t. i m. col. W6, i h donne un résumé qui correspond bien ave< le texte que nonpot di " i

sur l’incarnation du Verbe traitent les questions lui*

vanti ' aille Christ [Xptcrr6< ' ment tmi

il entendre Emmanuel ? Qu’est-ce que Jésus-Christ ? I’mi. pourquoi le Verbe de Dieuest il appelé Hom ?

Pourquoi le Verbe de Dieu est-il dit s'être anéanti (/.sxcvûiTÔai, s'être vidé)? Comment le Christ est-il un ? Comment l’Emmanuel est-il un ? Comment expliquer l’union ? Ensuite, il est question du charbon que vit Isaïe. Et il y a encore dix autres chapitres semblables. » Parmi les matières traitées dans ces dix autres chapitres, il convient de remarquer les suivantes : « Que le Christ n’est pas un homme théophore ; que veut dire : Et le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous ; comment la sainte Vierge est ôeotôxo ;  ; que toutes les paroles dites du Christ se rapportent à un seul et non à deux. » On n’a guère que la moitié du texte grec ; mais la traduction latine que nous possédons est très ancienne : elle est citée par saint Léon, P. L., t. liv, col. 1186 ; Mansi, t. vi, col. 381 sq., et par Facundus d’ilerminne. P. L., t. lxvii, col. 816 sq. Il est très vraisemblable, comme le croit Garnier, qu’elle fut faite par Marins Mercator, du vivant même de Cyrille.

2. De recta fide ad Theodosium Imperatorem. Hpô ; tov ÊÙcTEêETratov fiaTÙÉa 0808doiOv npo<73(.>vr|Tixc> ; irspt

T ?|Ç ÔpOr) Ç 7ti<TTE(i> ; XTji EtÇ TOV K’JSIOV T, |J.(OV 'I"J<TOUV Xs>17 xov. P. G., t. L.xxvi, col. 1133-1200 ; Pusey, p. 1-10, ' 12152. — Ce traité fut composé dans le courant de 430, avant la convocation du concile d’Ephèse : l’empereur en parle dans la lettre d’indiction. Mansi, t. iv, col. 1109. Cyrille, lui aussi, y fait allusion plus tard dans son Apologeticus ad Imperatorem. P. G., t. lxxvi, col. 4ô(i ; Pusey, p. 427. La première traduction latine est due à J. Œcolampade (1528) ; mais c’est une autre version, publiée en 1608 dans les Acla concilii Ephesini, qui a passé dans Mansi, et de là dans Migne. Le grec fut édité pour la première fois par Aubert. Cet ouvrage se trouve dans toutes les grandes collections conciliaires ; Pusey en a donné une édition critique en 1877. Le but de Cyrille — le titre et la préface de son traité l’indiquent — a été d’exposer bien clairement « la vraie foi sur l’incarnation du Seigneur » , alin de mettre l’empereur et la cour en garde contre les subtilités de Nestorius (i-iv). Il commence par rappeler brièvement les différentes erreurs christologiques : gnostiques <( manichéens, Marcel et Photin, qui ne veulent accorder au Christ qu’un corps apparent et sans réalité (v-IX) ; ceux qui prétendent que le Verbe a été changé en une chair terrestre tx-xii ; ceux qui disent que b' Verbe a commence d’exister par sa génération dans le sein de Marie (xu) ; ceux qui refusent au Verbe mie existence réelle et personnelle txm-xv) ; les apollinaristes qui privent le Christ d'âme raisonnable (xvi-xxiv). Enfin, sans nommer Nestorius, il arrive à son hérésie : il est impie de diviser le Christ (xxv). qui es) un après

connue avant l’incarnation (xxvi, Pieu et hoi

tout ensemble (xxvii, xxviii). ('.'est au seul et même Christ, tantôt considéré comme Dieu, tantôt considéré

e< b me, qu’il faut rapporter les paroles de

l'Écriture ixxix) ; c’est le même qui est.i la lois Fils unique (p.ovoysv^ç) et premier-né (icputétoxoç) (xxx). L’Emmanuel est adorable comme Dieu-homme ixxxiii). L’union entre le Verbe et son humanité est

intime et indissoluble xwn I, e nie le prouve l’Kcri ture x i ; vrai Dieu et vrai bon !, Ji mis Christ

est médiateur. Dans le cours de ce traité, la sainte ouvent désignée par le titre de Bsotéitoc. l.e dialogue publié dans /'. G-, t. lxxv, col. U89 t par Pusey, p. Il 153 lhpl -r, .- tvavOpcan^nut I..'.. :. est, comme on l’a déjà plusieurs fois remarqué, une reproduction presque textuelle du //e recta fide ad Imperatorem, Puse] croll que. Cyrille lui-même qui aurai) repris -on premier travail il lui aurai) donné la forme dialo) le i endi

plupopulaire et en laire une ouvre de pi

loxe. Les difl tions

s, , ii t Indiquée ! dans la prélace de Pusey, p. ix.

3. l.e De i 'i" i" 1 ad Pi tncipi /