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CYPRIEN DE GAMACHES — CYRILLE D’ALEXANDRIE (SAINT)

continuation à cet ouvrage : Exercices d’une âme royale (Unis le saint emploi du jour. Recueillis des Escritures sainctes ei des saincts Pères de l’Église, propres à toute sorte de personnes /unir bien accomplir 1rs devoirs du chrestien, acquérir les grands mérites, et arriverait haut point de la perfection. Enseignez. .. Divisez en deux parties, in-8°, Paris, 165s. Le P. Cyprien publia encore : La vie et la mort chrestienne, ou les moyens familiers de bien vivre et de bien mourir chrestiennement, in-32, Paris, 1667, 1678. A la fin de ce livre, il indique les autres ouvrages écrits par lui et qui sont : La vraye félicité du chrestien, in-8° ; Le chrestien qui veut estre sauvé, in-2’t-. Ce dernier fut traduit en anglais : The Christian thaï would be saved. A book very necessary and usefull for ail christians to knoiv their advantages, their dignitie, their obligations and vantes, with the wayes and meanes lo helpe theni to the atteining eternall salvation, trad. par Richard Cartor, in-12, Douai, 1662. Après la mort de la reine d’Angleterre (1669), le P. Cyprien reprit son poste dans le couvent de la rue Saint-Honoré, consacrant principalement son zèle à la conversion des Anglais protestants qui se trouvaient à Paris et menant la vie d’un simple religieux, sans vouloir accepter aucune charge. Il mourut pieusement le jour de la fête de tous les saints en 1679.

Mémoires de la mission des capucins de la province de Paris près de la reine d’Angleterre depuis l’année’1030 jusqu’à iGOO, par le P. Cyprien de Gamaches, revus, annotés et publiés par le P. Apollinaire de Valence, religieux du même ordre, Paris, 1881.

P. Edouard d’Alençon.


5. CYPRIEN DE LA NATIVITÉ DE LA VIERGE, carme déchaussé, né à Paris le 26 novembre 1605. profès le 18 septembre 1633, mort le 16 septembre 1680, se nommait dans le monde André de Compans. Doué d’une éducation soignée, sachant plusieurs langues et ayant visité l’Orient, il occupait une charge parmi les trésoriers de France, quand, renonçant à l’avenir qui s’ouvrait devant lui, il entra chez les carmes déchaussés. Avant de se faire religieux, il s’occupait déjà d’études sérieuses, comme le prouve sa traduction de l’ouvrage de Jean-Jacques Chifflet, De linteis sepulcralibus Christi servatoris crisis historica, Anvers, 1624, qui parut sous ce titre : Hiérothonie de J.-C, ou discours des saints suaires de N.-S., traduit du latin, par A. C. P. (André de Compans, Parisien), in-8°, Paris, 1631. Dans le cloître, le P. Cyprien ne démentit pas ce premier essai ; après avoir donné des traductions de la Vie et des Œuvres de S. Jean de la Croix et de sainte Thérèse, il publia aussi des livres, fruits de ses études et de ses méditations ; nous citerons : Le monde saint où est tracé le moyen de vivre saintement dans toutes sortes d’estats, in-8°, Paris, 1650 ; De l’exercice de l’oraison pour toutes sortes d’estats, in-8°, Paris, 1650 ; Description des ermitages et de la vie érémitique des carmes déchaux, in-4°, Paris, 1651 et 1668 ; La destruction du duel, in-8°, Paris, 1651 ; La clef des trésors célestes ou exercice de la présence de Dieu, in-12, Paris, 1651 ; in-16, Bruxelles, 1662 ; Pratique chrétienne et préparation à bien mourir, Paris, 1651 ; Recueil des vertus et des escrils de la baronne de Neuvillette, in-18, Paris, 1660 ; Conseils spirituels, in-12, Paris et Lyon, 1661 ; Suavité de la croix, in-12, Paris, 1661 ; Aveuglement et ingratitude sans égale, dialogue entre Deux solitaires, in-8°, Bruxelles, 1664 ; Réflexions sur l’éternité pour toutes sortes d’estats, 2e édit., in-8°, Paris, 1672 ; Le bouclier de la piété chrestienne, tiré des quatre maximes de l’éternité, in-8°, Anvers, 1706.

C.osme de Villiers, Bibliotkeea carmelitana, Orléans, 1752, t. i, col. 355.

P. EDOUARD d’Alençon.


6. CYPRIEN DE SAINTE-MARIE, qu il ne faut pas

confondre avec Cyprien de la Nativité, était Espagnol et tertiaire régulier de Saint-François, le Becond’-tait français et carme. Docteur en théologie et lecteur danla province de Béthique, il publia divers ouvrages, entre autres un Opusculum quo probatur beatani Virginem non resurrexisse in terris, sed in cselo, quo angeli ejus corpus elevaruul, in-i°, Grenade. 1645 ; Resolulio myslica circa reielalionem abstinendi a comestione ad multos dies, an sit a Deo vel a dsemone, in-i, ibid., 1649 ; Compendium quo probatur mysterium immaculatse conceptionis 11. V. Mariai esse prope definibite, ibid., 1651 ;.S. Scriptural allusiones ad mores, rilus, catremonias antiquai et ad proprietates animalium, plantarum, margarilarum, quibus solemnilates Domini ejusque inimaculalai Matris celebi’ontur, in— 1. ibid., 1641. Il publia aussi un Mariale et des sermons. Presque tous ces ouvrages auraient été écrits en langue espagnole.

Jean de Saint-Anloine, Bibtiotlicca universa franciscana, Madrid, 1732, t. i, p. 285 ; Sbaralea, Supplementum et casligatio ad scriptores ordinis minorum, Rome, 1806 ; Richard et Giraud, Dizionario dette scienze ecclesiasliche, Naples. l v’.i P. Edouard D’Alençon.


CYRÉNAÏQUES. D’après le Dictionnaire des hérésies de Migne, Montrouge, 1847, t. i, col. 642, et l’abbé Glaire, Dictionnaire des sciences ecclésiastiques, Paris, 1868, t. i, p. 573, les cyrénaïques, vers la fin du iie siècle, auraient nié l’utilité de la prière, parce que Jésus-Christ a déclaré savoir tout ce qui est nécessaire aux hommes. Ils méconnaissaient donc, par ignorance ou de parti pris, le précepte formel et la formule de la prière dominicale contenus dans l’Évangile. Qu’une telle aberration ait pu se produire à une époque où il s’en produisit tant d’autres parmi les gnostiques, rien d’étonnant ; que ses partisans aient pris leur nom, soit de leur chef, personnage d’ailleurs inconnu, soit du pays de Cyrène qu’ils habitaient, c’est possible, mais on n’en donne pas la moindre preuve et nous n’en connaissons aucune. Tertullien, dans son traité De oratione, ne fait pas allusion à l’existence de pareils hérétiques ; aucun catalogue de l’époque ne les mentionne, ni celui qui fait suite au traité De prsescriplionibus, ni les Philosojdioumena. VA saint Augustin, qui résume et complète les listes de saint Épiphane et de saint Philastrius, est muet sur leur compte. Ils sont donc à supprimer de la liste des hérétiques.

G. BA.FŒILLE.


1. CYRILLE (SAINT), patriarche d’Alexandrie.
I. Biographie.
II. Écrits.
III. Doctrine.
IV. Influeuce et caractère général.

I. Biographie. —

Avant son épiscopat.


Sur la jeunesse de Cyrille, nous ne savons presque rien. Il était neieu du patriarche Théophile. Socrate. II. E., 1. VII, c. vii, P. G., t. Lxvir. col. 7Î9. Sa famille élait sans doule établie à Alexandrie et y occupait une position très honorable. Mansi, Concil., t. VI, col. 1005 sq. ; Ilardouin. t. ii, col. 332 sq. En 403, il assista au concile du Chêne, où fut déposé saint Jean Chrysostome. P. G., t. lx.wii, col. 159.

Il reçut évidemment une éducation très soignée : ses œuvres attestent une connaissance étendue non seulement de la Bible et des écrivains ecclésiastiques, mais aussi des auteurs païens. Il ne faudrait donc pas prendre trop à la lettre les passages où il déclare ne pas avoir été exercé à l’élégance du discours attique. P. (… I. i. xxvii. col. 429. 718.

A-t-il vécu, comme plusieurs évêques ses contemporains, parmi les cénobites du désert ? Kst-ce en vertu de sa paternité religieuse, que le célèbre solitaire Isidore de Péluse se permettra dans la suite de lui écrire avec la plus grande liberté ? P. G., t. i.xxvin, col. 197. 361, 369, 565. Il est impossible de le dire avec certitude. En