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CYPRIEN (SAINT ;


versus aleatores, P. L., t. IV, col. 827-836, œuvre peut-être d’un évêque d’Afrique, cf. Monceaux, op. cit., t. ii, p. 112-118, mais, plus probablement, œuvre d’un pape et de l’un des papes qui ont régné de 250 à 350. Cf. Bardenhewer, Geschichte der altkirchliché Literatur, t. ir, p. 446-448. L’opinion de M. Harnack, op. cit.. t. ii, p. 370 sq., qui attribue ce sermon au pape saint Victor I er et, partant, le tient pour le plus ancien opuscule chrétien de la langue htine, n’a pas prévalu. — Un âpre pamphlet contre la théorie de l’invalidité du baptême des hérétiques, le Liber de rebaptismale, édit. Hartel, t. iii, p. 69-92, lancé au fort de la querelle baptismale, en 256, soit entre le IIe et le IIIe concile de Carthage et du fond de la Mauritanie, cf. J. Ernst, Zeilschrift fur kalholische Théologie, 1896, t. xx, p. 193-255, 360-362 ; 1898. t. xxii, p. 179-180, soit peu après le 1 er septembre 256 et par un évêque novatien de l’Italie. Cf. W. Schiller, Zeilschrifl fur wissenschaftliche Théologie, 1897, t. XL, p. 555-608 ; Xelke, Die Chronologie der Korrespondenz Cy prions, Thorn, 1902, p. 171-203. Peut-être le pamphlet a-t-il eu pour auteur cet Ursinus, liomo romarins ou monachus, dont parle Gennade, De viris illustr., c. XXVII, en le faisant vivre un siècle et demi trop tard. Cf. Bardenhewer, op. cit.. t. il, p. 448 sq. ; Monceaux, op. cit., t. il, p. 91-97 ; Harnack, Die Chronologie, t. ii, p. 393-396. Voir, à rencontre, Ehrhard, Die altchristliche Litteratur, 1900, p. 464466. — Le De Pascha compulns, P. L., t. iv, col. 939968, uneétude du compiit pascal écrite avant Pâques de 243, et dont l’auteur anonyme, un africain peut-être, s’est proposé de corriger sur quelques points le système de saint llippolyte. Cf. Ducbesne, Origines du culte chrétien, p. 247, 266, etc. ; Harnack, op.. il., p. 381 sq. — La dédicace d’une traduction latine, aujourd’hui disparue, du dialogue d’Ariston de Pella contre les Juifs, Ad Vigiliuui episcopum de judaica incredulitate, édit. Hartel, t. iii, p. 1111-132. M. Harnack, qui dans ce Vigile avait vu d’abord Vigile de Thapse, et, partant, avait placé notre opuscule au Ve siècle, Geschichte der altchristliche Litteratur, part. I, p. 93, 719, s’est ensuite décidé, provisoirement du moins. aie dater du ni siècle ou des premières années du IV. Die Chronologie, t. n. p. 39(1 sq.

Dans le second groupe, parmi les écrits apocryphes post-nicéens, on distingue les opuscules suivants : Une lettre pastorale, De singularilate elericorum, /’. /.., t. iv. col. 835-870, laquelle prêche aux clercs la continence et Qétrit le désordre des mulieres subintroductæ. Dom Morin, /.’lictine, 1891, t. viii, p. 231 236,

etl. Harnack, Texte und Untersuchungen, 1903, t. xxiv, fasc !. s’accordent a l’attribuer au prêtre Macrobius, qui, vers 363-375, lui l’cvêque des donatisles à Home. f.a thèse de |. i r. von Blacha, Kirchengeschichtliche Abhandlungen de Sdralek, Brestau, 1904, t. ii, p. 191256, que cette lettre est l’œuvre de Novatien, ne s’appuie que sur une base ruineuse. Cf. Bardenbewer, Litlerarisclic Rundschau, I" novembre 1004, col. 331332. L’opuscule ! » duodecim abusivit mi abv

eeculi, /’. /… t. i. coi. 869-882, très postérieur au temps de -nui Cyprien, cf. Harnack, Die Chronologie, t. ii, p. 369, ei de provenance tout à fait inconnue, n a pas encore été ctudii d’à exprès - L’opuscule De du plici marlyrio ad Fortunatum, /’. L., t. IV, col. 881

906, e-i ie’en 1530 d’une fantaisie d’Éras Cf. Lezius,

Jahrbûchci jm deulsche Théologie, 1895, t. iv, p. 95 sq, VExhortalio ad psenitentiam ou/*, tentia, /’L., I. iv, col. 1 15$1-$2 158, publiée aussi n par C Wunderer, Ërlangen, 1889, et par A. Miodonski,

1893, r nte probablement, .i en comparer

ici iptur ii ceux de saint Hilaii di

Poitiers et de Lucifei di Cagliari, au début du i siècle, sinon i la fin du iv. Le méchant opuscule intitulé Coina ou i putalio, /’. L., t. iv. col.’MU Dl TIIKOI.. C.VTHOL.

les deux prières, ibid., col. 905-910, sont, d’après M. Harnack, Texle und Untersuchungen, 1899, t. xix, fasc. 3 ; Die Chronologie, t. ii, p. 369, l’œuvre de Cyprien, le poète gaulois du Ve siècle. Cf. Ehrhard, Die altchristliche Litteratur, 1900, p. 469 sq. ; Bardenhewer, op. cit., t. il, p. 452-453. — Les six poèmes sur la Genèse, sur Sodome, sur Jonas, sur la Conversion d’un sénateur au christianisme, sur la Pàque, sur la Résurrection des morts, sont prêtés par les manuscrits, tantôt à Tertullien, tantôt à saint Cyprien, et très certainement ne sont ni de l’un ni de l’autre. Migne, /’. L., t. iv, col. 1027-1032, n’a recueilli que VAd Flaviiiiii FéUcem de resurreolione mortuorum ; avec ce même poème, R. Peiper a publié les deux poèmes sur Sud, duc et sur Jonas, Cyprianî Galli poetae heptateuchus, Vienne, 1891, p. xxvii-xxviii, 212-226. Cf. Harnack, op. cit., t. II, p. 369, 554-555. Voir l’article suivant.

111. Doctrine. — Étranger aux spéculations métaphysiques, saint Cyprien n’a pas laisse’- dans l’histoire de la théologie la trace d’un penseur profond, encore moins d’un penseur original ; il s’est montré avant tout homme d’action et de gouvernement. Il n’a point a Haché son nom à l’une do ces luttes dogmatiques où brillera le génie des Basile et des Augustin. C’est plutôt dans le domaine de la morale et do la discipline ecclésiastique qu’il a déployé, avec son noble caractère, son rare bon sens et sa fermeté avisée. Là où par occasion il parle des plus hauts mystères du christianisme, de la Trinité et de l’Incarnation, son langage et sa pensée sont également irréprochables. Mais l’Eglise, les sacrements, la vie chrétienne sont bien plus le sujet de ses méditations et le thème de son éloquence.

Ainsi, sans méconnaître le libre arbitre de l’homme, Epis t., i.v, 7, P. L., t. iii, col. 806, l’évoque do Carthage, De dominica oralione. P. L., t. iv, col. 527. 528, 530, 534, 537, se plaît à faire ressortir le besoin indispensable que nous avons de la grâce pour nous sauver. La théorie de la sola fuies ne lui en impose pas, et il prêche avec une particulière insistance la nécessité des œuvres. De uni taie Ecclesiæ, ii, P. L., t. i, col. 196 ; De opère ci eleentosyna, passim, P. L., t. iv, col. 601 sq. ; Epist., i.xxvi. 14, I. III, col. 1150.

La liste des sacrements s’ouvre naturellement parle baptême, lavacrum regenerationis ri sanctificationis ; saint Cyprien on décrit les rites, qui s’accomplissent encore -ounoveux. Epist., i.xx, 2. /’. L., t. iii, col. 1040 ; i.xxiv, 5, col. 1131 ; i.xxvi, 7. col. 1143 ; De idolorum vanitate, vu. /’. /.., t. iv. col. 575, etc. et reconnail le droit de cite du baptême par allusion, Epist., i.xxvi, 12, /’. L., . iii, col. 1146 sq. ; cf. C Bigg, J ournal of theological studies, juillet 1904, comme celui du baptême des enfantnouveaux nés. Epist., lix, 3. /’. /.., t. iii, col. 10I5IO19. Le baptême de l’eau peut être suppléé par le martyre ou baptême de sang. De rtatione marlyrii, prsef., n. i. P. L., t. iv, col. 651. Epi*/., i.wiii, 22. t. iii, col. 1121. Du baptême Cyprien distingue avec soin la confirmation. Epist., i xxii. I. /’. /.., i. iii, col. Ion ;, lxxui, 9. col. 1 1 15. on le voil au -si distinguer nettement les trois partie lu ni de pénitence, la contrition, la

confession, la satisfaction, De lapsis, 29, /’. I. t- IV, col. SS9 ; attester, avec i obligation de in confession au riculaire, l’usage d’j révéler jusqu’aux péchés de pensée, du moins en matière d’apostasie, De a sis, 16, 28, col. 179, I litre aux prêtres, ’défaut de

l’évoque, le pouvoir d’absoudre les pénitents. Epist., xii, I. /’. /… i. r.. col. 969 ; lulapsis, 16, ibid., col. 179. Dans cette même épltre, mi. I, on s’étonne sans doute que saini Cyprien permette aux diacres, en c.ide né ité, d’imposer les mains aux moribonds in / lenliam, ut veniani ad Dominum cum pace quant dari martyres litterit ad,, .. uni.

t. Morin, » pénitent., l. VIII, c. kxiii, el dom Mar III.