Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 3.2.djvu/571

Cette page n’a pas encore été corrigée
2409
2410
CULTE EN GENERAL


Jésus. Cf. Matth., vi, 24 ; Rom., xii, 11 ; xiv, 18 ; xvi, 18 ; Eph., I, 7 ; Col., iii, 24. Quoi qu’il en soit, à l'époque de saint Augustin, le sens de ces mots est en train de s'établir définitivement. Il dit, en effet, De civitate Dei, 1. X, c. I, n. 2 : Hic est enim divinitati, vel, si expressius dicendum est, deilali debilus cnltus, propter queni uno verbo signi/icandum, quoniam mihi satis idoneum non occurrit latinum, græco, ubi necesse est, insirvuo quod velim dicere ;).aTpei’av quippe noslri, ubicumque sanctarum Scripturarum posilum est, interpretati sunt servilutem. Sed ea servitus quse debetur hominibus, secundum quam prsecipit aposlolus, Eph., VI, 5 : Servos dominis subditos esse debere, alio nomine græce nuncupari solet ; Xoctpeia vero secundum consueludinem, qua locuti sunt qui nobis divina ^loquia condiderunt, aut seuper, aut tam fréquenter ut pesé SEMPER, ea dicitur servitus quse pertinet ad colendum Deum. P. L., t. xii, col. 277. Cf. Contra Faustum, 1. XX, c. xxi, P. L., t. xlii, col. 38t. Voir Trench, Synonyme* du Nouveau Testament, trad. franc., Bruxelles, 1869, ~p. 146-147.

Le culte est absolu ou relatif.

1. En effet, la

raison pour laquelle une personne ou une chose est objet de culte lui est intrinsèque ou extrinsèque, elle lui est jointe ou elle en est séparée. Dans le premier cas, le culte est absolu ; dans le second, il est relatif. Ainsi on vénère "d’un culte absolu Dieu pour sa perfection infinie, pour son souverain domaine sur toute créature, parce que cette perfection et ce domaine ne se distinguent pas réellement de sa personne ; ainsi encore on vénère d’un culte absolu saint Pierre pour sa sainteté et sa dignité de premier des apôtres et des pontifes suprêmes, parce que cette sainteté et cette dignité, bien que procédant d’une source étrangère à lui, le don de Dieu et la délégation du Christ, font cependant partie intégrante de sa personne ; elles ne sont pas de lui, mais elles sont â lui, et eu lui, elles sont lui. Ainsi enfin on vénère d’un culte absolu le corps adorable du Christ dans l’eucharistie, parce qu’il y a union substantielle, c’est-à-dire hypostatique, entre la personne du Christ qui est adorée et le corps eucharistique dans lequel cette personne est adorée. Supprimez l’union substantielle entre l’objet du culte et la personne dont l’excellence est la raison du culte, vous avez un culte relatif, ainsi nommé parce que ce qui fait vénérer cet objet est -a i relation » avec une personne sainte, vénérable on adorable. Cette relation peut être entre deux mnes, comme -i je vénère un ambassadeur à cause

du prince qui l’envoie ; ou entre une persom I une

chose, comme si je vénère la couronne d'épines parce qu’elle fut portée par le Sauveur ; elle peut être fondée

sur mi fait passé, mi i Irehèn I) sang précieux

parce qu’il a coulé jadis du corps du Sauveur ; ou sur un fait pi que je vénère le portrait

quire] u erain pontife actuelle nt régnant.

Enfin la relation peut être 1res.niée. Toute relation réelle et décente peut fonder un culte relatif.

2. Le plus communément, c’est un lien i ital, un lien depri | u un lien de signification. Lien vital, mais

, i présent rompu qui uni--. ut autrefois les mbres au

corps et à la pi -une d’un saint, de la bienheui

i il, . Notrc-Seigneur. Vinsi sont consti - eliquei proprement dite » i voir ce mot), aux quelles un i ulte est accoi l< < i au » du lien réel qui les

une personne vénérée ou adorée, Lien de prop ultanl <i<- ce qu’une telle personne a

pi oduil ié ou habile, employé ou dirigé « t par le fail mém ou béni quelque objet,

quelque li iséquence des i tliquet

nui iiiirs. Enfin lien de lignification, de symbolisme, par lequel une image "ir ce mot) ou un

entionnel représentent > noire eaprit ou rappellent < noti Ire une personne divine, un

ange, un homme, ayant droit à nos religieux sentiments. Tels sont les gestes et actions du culte extérieur, les peintures et les sculptures, les gravures et les ciselures, qui ne sont ni proprement, ni improprement des reliques, et qui n’ont avec la personne vénérée en eux qu’un rapport logique de représentation ou de souvenir. Il est aisé d’observer une gradation logique entre ces trois catégories d’objets religieux. Avoir fait partie d’un composé vital est certainement, à titre égal d’ailleurs, plus honorable que d’avoir été seulement possédé par lui ; et avoir été possédé par lui est plus honorable que de l’avoir simplement signifié ou de le signifier encore. Une image de Jésus-Christ est plus digne de religion qu’un portrait de saint ou de sainte ; mais elle est moins vénérable qu’une tunique ou qu’une robe du divin Maître ; et ces vêtements le sont bien moins encore que ne le serait une partie de son sang ou de sa chair adorable, s’il en était resté quelqu’une attachée à la vraie croix. Celle-ci même est beaucoup plus digne de vénération qu’une croix bénite ou qu’une image miraculeuse ; mais elle l’est infiniment moins qu’une hostie eucharistique. Il est aisé de voir aussi qu’il y a dans chacune de ces trois séries une gradation de dignité, de vénérabilité, dépendant principalement de leur union plus ou moins étroite avec les fonctions caractéristiques de leur objet. Didiot, Morale surnaturelle spéciale Vertu de religion, t. viii, n. 67, 69, Paris, Lille, 1899, p. 49-50. Ainsi, parmi les reliques des martyrs, celle-là est insigne qui est une partie importante du corps ou une portion, si minime soit-elle, du membre qui a souffert le martyre, S. C. des Rites, décret du 13 janvier 1631 ; ainsi parmi les souvenirs de Notre-Seigneur, les instruments de la passion tiennent le premier rang.

3. Evidemment le culte relatif est inférieur au culte absolu, puisqu’il est moins honorable d'être vénéré pour une raison étrangère que pour un motif personnel ; le culte relatif suppose le culte absolu et l’enveloppe ; je ne puis vénérer les reliques d’un saint pour qui je n’aurais aucun culte ; et la vénération de ses restes se traduit finalement par un hommage rendu à sa personne et à sa haute vertu : « L’honneur rendu à l’image remonte jusqu'à son prototype, dit le 11° concile de Nicée, VIIe œcuménique, en 787, et celui qui adore l’image, adore en elle celui qu’elle représente. » Denzinger, Enchiridion, n. 244.

"> Il importe enfin de distinguer le culte surnaturel du naturel. A supposer que Dieu n’ait pas appelé l’homme à l’ordre surnaturel, noneussions dû pratiquer nonobstant la vertu de religion, rendre au createur un culte fondé sur la connaissance naturelle du Seigneur, sur nos moyens propres ri témoignant de notre dépendance et de nuire déférence pour le souverain principe de toutes choses : c’eût été un culte naturel que les institutions sociales auraient pu développer et organiser Ceux qui ne connaissent pas encore la révélation sont tenus de rendre à Dieu les hommages d Culte, de le prier, de l’adorer comme maître de la nature. Mais Dieu nous a élevés â l’ordre surnaturel, le Chrisi est venu restaurer cet ordre troublé par le péché ; il a créé entre la divinité et l’homme de nouveaux rapporta de suprématie divine et de dépendance humaine, ees rapports exigent que nous les connaissions et que nous les reconnaissions par des marques extérieures qui constituent un culte. Celui-ci, comme li - loiqui le fondent, comme le Chrisi qui l’a institué, est turnaturel.

i il' - raisons objectives du culte, e

es i restations subjective !, nonle verrons eni

prendre plusieurs formel et h divei ifii i Mou distinguerai] mple, le culte intérieur et le culte i

Le pn mil f i il celui qui se passe tout entier au fond de l'âme, c’eil un langage dam lequel, diri

par la volonté et le cœur, tarai on exprl > Dieu i.i

soumission, la néi ition di l Mais ces lentln