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CROIX (ADORATION DE LA)


lîw ; CniôOsutc, vCv Se y^Y 0Ve SôÇr, ;  ; xat tiiiyji ; àçopfxr, . HomiL, il, de o-uce e( lalronc, n. 1, -P. G., t. xlix, col. 407. De son coté, saint Léon le Grand dit que la croix est le signe du salut que doivent adorer tous les royaumes de la terre : Signum salutis, adorandum regnis omnibus, inferebat. Serm., viii, de passione Domini, c. vi, P. L., t. uv, col. 310. Le diacre Rusticus constate que tous adorent la croix : El adoramus ornnes cruceni. Disputatio contra acephalos, P. L., t. lxvii, col. 1126. Et à partir de cette époque, il n’est guère de Père ou d’écrivain ecclésiastique dont on ne puisse apporter le témoignage.

2. De la prédication, le culte de la croix est passé dans l’enseignement authentique de l’Église. — a) La vraie croix est une relique insigne entre toutes. Aussi toutes les décisions doctrinales de l’Église concernant le culte des reliques sont autant de principes généraux dont il peut être fait application particulière et très légitime au culte de la vraie croix. Voir Reliques. Cf. Denzinger, Enchiridion, n. 245, 365, 573, 861, 866. La croix, nous l’avons vii, doit être aussi considérée comme image ou comme symbole. A cet égard, tous les décrets généraux de l’Église, concernant les images, peuvent s’appliquer aussi bien et plus encore à ce signe auguste de notre salut qu’à toutes les saintes images. Voir Images. Cf. Denzinger, op. cit., n. 213-215, 217, ’273, 573, 861, 866, 872, 873, 1824. - b) II est des décisions authentiques qui concernent expressément et -p-cialement le culte de la croix. Il convient de les rapporter, puisqu’elles constituent la théologie de notre question. — a. Le concile de Constantinople, dit in Trullo, tenu en 692, n’a pas, sans doute, été confirmé par le pape Sergius, mais les Grecs l’ont toujours regardé comme un concile général : ses canons ont toujours formé un corps de discipline pour les Eglises d’Orient. Or, le canon 73 ordonne la vénération pour le signe salutaire de la croix : Cum crux nains vivifica salularc nderit ; nosomne studium adhiberc oportet, ut ci, per quam ah antiquo lapsu salrati sumus, eum quem par est honorem Itabeamus ; unde et mente, et série, et sensu adnrationem ci tribuenles. Labbe, t. vi, p. 1176. — b. Au vin siècle, le VIIe concile œcuménique, assemble à Nicée, proclama la doctrine catholique contre les iconoclastes, et porta le décret suivant : Deflnimus in onini certitudine ac diligentia,

SICUl lli.lHWI PttBTIOSjS H 1717/ /< 7. ililiis, ita

ibile » ac sanctas imagines proponendas, tam quæ de coloribut et tessellis quam quee ex alia maleria congruenter m tandis Dei ecclesiis, et sacris vasis et vestibus, et in parietibus ac tabulis, domibus et’"s… ita ut ISTIS SICVTl i n.i n r nu v/viihj crvcis, et sanctis Evangeliis, et rel

" monumentis, incensorum et luminum oblalio

ad harwm honorem efficiendum exhibeatur, quemad’m et antiquis pies consuetudiu i s mil. Denzinger,

Op. rit., n. 243-214. Il faut, sans aucun doute, rendre

de véritables honneurs religieui I l’image de la pré et vivifiante croix, comme aux saints Evangiles ;

il faut imii aussi bien lea rendre ans -.unies

Images ; que ce images i is croix soient peintes on

en mosaïqui -. qu’elles soient desainéi - ou gi

ni.- de qui Ique manière que ce soit, si elles sont n importe. Le concile va donc jusqu’à

Panathè contre reux qui rejetteraient

ngile, ""’" croix, ..n les saintes image*’ttoi hssreticos eçclesiasti > aiiquid >.

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ftQVRAM Mil’., live imaginaient picturam.., , si qui ..I. dépôt tiut.

imunione - Le m concile œcuménique, réuni i tinople i n 809, promulgui i dou i bu la

même doctrine, déclarant qu’il faut honorer de même manière, et l’image de Noire-Seigneur, et le livre des saints Évangiles, et l’image de la croix : iconse honorentur et adorentur seque ut sanctorum sacer Evangeliorum liber atque TTPUS l’RETIOS/E crucis. Denzinger, n. 275. Voir col. 1296-1299. — d. Parmi les erreurs que Denoit XII reproche et condamne chez les Arméniens, se trouve mentionnée celle qu’ils n’acceptent pas plus l’usage des crucifix que celui des images des saints : 74. Quod apud Armenos rnajoris Armenise non sil IMAGO CRÏJCIFIXï, nec alise imagines lenentur sanctorum. Denzinger, n. 1824. Voir t. ii, col. 699, 704. — e. Le concile de Trente ordonne, lui aussi, contrairement aux prétentions de la Réforme, qu’il faut conserver, surtout dans les églises, les images du Christ, et, par conséquent, les crucifix et la croix. Et il convient, ajoute-t-il, de leur rendre de légitimes honneurs et une religieuse vénération. Imagines porro Christi… in templis prxsertitu habendas et relinendas eisque debitum honorem et veneralionem imper tiendam. Denzinger, n. 861. — /’. De ces documents, il s’ensuit qu’il est de foi qu’un culte religieux est dû à la croix, en tant qu’elle est pour nous l’image ou le symbole de Jésus crucifié. Cette conclusion s’applique aussi bien à la vraie croix qu’à ses diverses images. Dicendum est ergo, écrit Suarez, usum crucis per modum imaginis Christi cruci/ixi, quam catliolica Ecclesia semper tenuit, honestum et religiosum esse. Ilsec veritas de fide est, definila in VI synodo, can. 73 ; VII synodo, act. vu ; VIII synodo, can. 3. Suarez, De incarnatione, disp. LVI, sect. il, n. 2, Opéra omnia, Paris, 1866, t. xviii, p. 664.

8° Après ces définitions, la jurisprudence comme la pratique universelle de l’Église sont venues apporter au culte de la croix une singulière confirmation.

1. Dans son rituel, l’Église a introduit des formules authentiques de bénédictions pour les croix et les crucifix. Cf. Rituale romanum, Benedictio novæ crucis, Benedictio imaginum D. N. J. C. Au concile de Trente, elle a décidé que l’exposition de croix comme de slalues nouvelles, dans les lieux destinés au culte, dépend de l’autorisation de l’ordinaire. Sess. XXV, décret. De imaginibus. Les croix, nouvellement plantées, sont inaugurées solennellement avec les formules rituelles. D’autre part, L’Église a réglé la confection lis crois a indulgencier pour la bonne mort, et elle a Gxé les conditions auxquelles les indulgences peuvent être attachées à ces croix. Cf. Beringer, Les indulgences, leur nature et leur usage, trad. Abt et Eeyerstein, 2e édit., Paris. 1893, t. i, p. 337. 346, 348, 353 ; t. il, appendice il, p. 26-28.

2. Par ailleurs, l’usage liturgique de la croix est devenu d’une fréquence habituelle dans les églises et hors des églises. Même d’autres usages non liturgiques se sont introduits avec l’approbation, l’encouragement el les bénédictions de l’Église. C’est ainsi, par exemple, que la croix sert comme ornement d’autel et de taber . comme châsse d’une parcelle de la vraie croix, comme ornement du ciboire des malades. Nous la revoyons sur les autels portatifs, sur la pierre d’autel placée au d reliques, aux murailles d

dans I’- elei m. par dessus le lutrin, sur l’autel, la cré dence, la chaire, les sarcophages, le suaire dis catafalqm ifalques, On la retrouve toujours dans

la sacristie, sur les ornements sacerdotaux, le linge

mployé i la messe, les va* I - bannit

les hampes de bannières. Elle lert comme croix de

talion, di de i hapelle. il y a

u archiépiscopale, la croix du cardinal légat, la

patriarcale avec doubles bras, la croiï papale a

triples bras, On aperçoit la croix < me ornement du

sommet di di flèches, dea églises,

des couvents, des institutions charitables et d’en » I