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CRIME

CRITIQUE

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matrimonium dirimentibus, p. 159 sq. ; d’Annibale, Summula theologiæ moralis, part. III, §308.

L’empêchement de crime est de droit ecclésiastique, comme il est prouvé dans les chapitres déjà cités des Décrétâtes ; et l’Église l’a institué afin de venger la fidélité conjugale et de protéger la vie des époux. L’Eglise peut donc dispenser de cet empêchement ; mais, en pratique, elle procède diversement selon que l’empêchement de crime suppose une machination préalable de la mort de l’époux innocent, ou découle simplement de l’adultère uni à la promesse ou à la tentative du mariage. Si le conjugicide a été public, l’Église n’a pas coutume d’accorder la dispense à cause de l’énormité du scandale. Benoit XIV, Insl. eccles., inst. lxxxvii, n. 21 ; Giovine, De dispensationibns matrinwnialibus, S 229 ; Gasparri, De matrimonio, §654. Si, au contraire, le conjugicide est resté secret, il arrive que l’Église dispense de l’empêchement, mais rarement, et seulement pour une cause très urgente. Quant à l’empêchement de crime résultant d’un simple adultère, avec promesse ou tentative de mariage, l’Église en accorde la dispense, pour une cause canonique. Aussi bien la faculté de dispenser n’est-elle concédée aux ordinaires qu’avec la clause : neulro machinante, c’est-à-dire à condition qu’il n’y ail pas eu entre les complices une machination de la mort de l’époux innocent. Cependant, dans le cas de grave danger de mort, l’évêque a le pouvoir de lever l’empêchement de crime, quelle qu’en ait été l’origine, quomodocumque ortum fuerit : telle est, en effet, la portée de l’induit du 20 février 1888, qui n’excepte que l’empêchement de l’ordre de la prêtrise, et celui de l’affinité en ligne directe ex copula licita. Cf. Giovine, loc. cit., § 229 ; De Angelis, Prælecliones juris canonù i, I. IV. tit. vu ; Gasparri, loc. cit., n. 053 sq. ; De liccker, De sponsalibus et matrimonio, p. 171 sq.

Il faut noter enfin que l’empêchement de crime, encore qu’il ait un caractère pénal, puisqu’il est fondé sur un délit, constitue cependant par lui-même et principalement une inhabileté au mariage, ainsi que les autres empêchements résultant d’un acte délictueux, par exemple le rapl et l’affinité ex copula illicita. Or il suit de là qu’il n’est pas nécessaire de connaître l’empêchement de crime pour l’encourir, et, d’après une opinion plus probable, ceux même qui l’ignorent sont sujets de cet empêchement. Telle est d’ailleurs la pratique de la Pénitencerie et de la Daterie, el telle est aussi, en il, la port « c îles inhabiletés introduites parle droit, comme sonl les irrégularités pour les ordres, les bénéfices, etc. Cf. Sebastianelli, Prselectiones juria Decrelalium lib. IV, n. 100.

iremberg 1706, L Vll.dlsp. LXXIX, D. 6 ; dlsp. i.wviii ; Pirhln iii, Deeretalium

n IX l. IV, lit. vii, Dilingen, 1722 ; Schm

lt. 1720, I. IV. lit. vil ;

Venise, 1728, 1. iv. q, i lxxxiviiwwh ; Bem t XIV, Institution tiam, Rome, 1760,

il. n. 21 ; Olovlm mut i min ttirlll’lib. IV. lit. vii, Rome, 1817 1 Gasparri,

lectio ilium l. iv. Os ?-<> matrimoniali,

alloua ri matrimonio,

I V ALTON.

    1. CRISP Tobie##


CRISP Tobie, théologien anglican de ta secl ntin ii 1600, moi i dam cette

ville le 27 févriei 1643 II étudia > i Ion, <’ambridge, Baliol Collegi à Oi tord, i d 1676, il était mini li i i Brinkworth, dans le Wiltahire, poale qo H abandonna pour venir < I ondi opinioni sur la. i Ice lui

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sins and trials : conlaining fifty luo sermons on several sclect lexls of Scripture. To wkich are added notes explanatory, wilh memoirs, by the laie D r GUI, 2 in8°, Londres, 1791.

B. Heurtebize,

    1. CRISTO (François de)##


CRISTO (François de), théologien portugais de l’ordre des augustins, né à Villaviciosa, province de Alenlejo. Docteur en théologie de l’université de Coïmbre, il fut très apprécié pour son érudition et ses vertus’. Sa mort advint en 1587. On a de lui : 1° Przeleclionum sive enarralionum admirabilis divini Verbi incarnationis libri sex, in tjtiibus omnia qitæ a scholaslicis aitilioribus de hoc abdilissimo mysterio subtilius tertio Sententiarunt libro disseruntur accuratissime tractantur el lucidissime explicantur, Coïmbre, 1504 ; 2° Enarraliones in Colleclanea primi libri Sfagistri Sententiarum, Coïmbre, 1579 ; 3° Commentariorum in lertium librum Sententiarum libri duo, Coïmbre, 1580 ; 4° Commentariimi in tertium librum Sententiarum : pars posterior ijux de virtutibus theologicis est, Coïmbre, 1585 ; 5° Incitamentum amoris erga Deum, Coïmbre, 1550.

Barbosa Machado, Bibliotheca Lusitana, t. il, p. 134 ; Gratianus, Anastasis augustiniana, p. G8 ; Ossinger, Bibliotheca augustiniana, p. 230-231 ; P. Antoine de la Purification, De viris illustribus provincise Lusitanx ord. S. Auguslini, p. 75-76 ; Herrera, Alphabetum augustinianum, t. i, p. 251 ; Jocher, Allgemeinea Gelehrten-Lexicon, t. i, col. 1898 ; Lanteri, Pos tréma ssecula sex religionis augustinianm, t. ii, p. 273 ; Moral, Catalogo de escritores agustinos Espanoles, Portugueses y Americanos, dans La Ciudad de Bios, 1899, t. xi.ix, p. 597600 ; Crusenll, Pars tertia monaslici augustiniani, p. 71f> ; Hurter, Xomenclator, t. i, p. 44.

A. Palmieri.

    1. CRITIQUE##


CRITIQUE. — I. De la critique en général. II. De la critique biblique en particulier. III. De la critique dans les autres branches de la théologie.

I. De la critique en général.

Nature.

Étymologiquement,

la critique, xpitixt] TéY.vv), xpfot(, des anciens signifie jugement, discernement, art de juger. Depuis le xviiie siècle, ce nom est devenu un terme technique de l’art du discernement, et on l’a défini l’examen raisonné des productions de l’esprit humain. C’est un art, qui exige des connaissances étendues, un talent d’observation, du tact et du jugement pour discerner, dans toutes les productions de l’esprit humain, le vrai du faux, ce qui est de bon aloi de ce qui ne l’est pas. C’est une méthode de travail, applicable partout où il y a quelque chose a apprendre, à contrôler, à apprécier oa à rectifier. Son objet est donc aussi étendu que l’activité humaine. Suivant les objets auxquels elle s’applique, on a la critique artistique, la critique scientifique, la critique philosophique, la critique historique et la critique littéraire, etc. Le discernement du vrai et du faux esi nécessaire en tentes les matières, dans lesquelles l’erreur peut se mêler à la vérité.

Mais ]e 1er de critique, pris absolument, désigne

spécialement la critique historique et littéraire, c’est àdire la critique appliquée aux documents de l’histoire .t, ni productions de la littérature ancienne. En tant qu’elle s’exerce sur les documents écrits de l’antiquité, "n peut la définir l’arl rfr vérifier I authenticité d’un texte et d’en apprécier la crédibilité. Les buts différents ou les fonctions variées de la critique historiqui amen’- i distinguer dïvci ci itique,

i i -/ cet. — Elles ne coïncident pas toutes et ne sont souvent que des aspects différents du même but. —

I. On a parfois distingué, en rais le l’importance

plus mi m..m : i inde de son objet le son but, mais

improprement, 14 haute et la batte critique i i première consiste A recheri her ^i un écrll est authentique, ’e i à-dîri il est bien de l’auteur à qui il es) attribué ou au moin d< i époque A laquelle on le rap Voir Ai un mii iii, i. i. col.’80 « ’n i appelle