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CREATION


'ime du monde. De Wulf, op. cit., p. 498 sq. Elle aboutit

au panthéisme de Patrizzi et de G. Bruno. Ibicl., p. 508.

La synthèse scolastique trouve enfin ses derniers grands interprètes dans D. Soto, Jean de Saint-Thomas, Valentia, et surtout Suarez et Vasquez, pendant que Petau et Thomassin dans leurs beaux ouvrages de théologie positive marquent, plus qu’on ne l’avait fait par le passé, les dépendances platoniciennes et néoplatoniciennes de la théologie patristique, spécialement dans saint Augustin et le pseudo-Denys.

V. de DBSCABTES.1 xos joins.— {"Jusqu’à Hegel.— Descartes retient, après discussion des doctrines reçues, et le dogme chrétien de la création et la théorie scolastique de la conservation ou création continuée. Pour accentuer l’indépendance divine, il veut que le créateur ne produise pas seulement les existences, mais les essences et les vérités éternelles : la liberté de Dieu est absolue. Par ailleurs, le critère de l’idée claire et ses habitudes d’esprit l’amènent à concevoir le monde comme régi par des lois stables et simples, suffisantes à rendre raison de sa formation depuis le chaos initial jusqu’à l’état actuel, Dieu ne faisant autre chose « que prêter son concours ordinaire à la nature et la laisser agir suivant les lois qu’il a établies » . Discours sur la méthode, part. V, le monde, c. vi. Cf. Bouillier. Histoire <le la philosophie cartésienne, 3e édit., in-I2, Paris, t. i, c. iv, p. 98 sq. : c. viii, p. 185 sq. ; c. ix, p. 195 sq., etc. — Vues fécondes sans doute, mais méthode bien aprioristique et qui pouvait se retourner contre la thèse de la liberté divine, de « n’appuyer ses >ns sur aucun principe que sur les perfections infinies de Dieu » . Discours, loc. cit. On devait le voir bientôt dans Malebranche et dans Leibniz.

I célèbre oratorien conçoit la causalité comme une perfection si haute qu’il la réserve à Dieu seul. Supposer quelque efficace dans la créature, c’est la diviniser, « car toute efficace est quelque chose de divin et d’infini. Méditât, chrétiennes, ix, 7, édit..1. Simon, in-12. Paris, 1842, p. 337 ; Recherche de la vérité, vi, 3, ibid., 1877, p. 333. Pieu est donc créateur et agenl exclusif. Puis la méthode déductive l’amène à la théorie de l’optimisme. Pieu, restant libre d’agir ou de n’agir pas, se doit pourtant au cas où il se décide à créer de ne produire : a) que le monde le meilleur, b) par les plus simples, c) avec l’incarnation du Verbe corni. dernier, seul ce motif infini justifiant

Parte de l’Infini. I.a Ile mie île la vision en Pieu ainenul par ailleurs Malebranche < frôler le panthéisme. Il fui par Fénelon dans une œuvre i laquelle Bo uet mit aussi la main, Œuvi Pari. 1838 ; Réfula i, i /’. Malebranche, c. n sq., p. 226 sq,

i plein panthéisme avec Spinoza. Une seule substance, la monade, principe infini de tout -, nature naturanle, qui s’exprime en modi

le monde fini, nature naturée. Entre ces ileu

pour ménager le passage de l’un à l’auti

1/iigue, part. I. prop, 16, ’dit. Saisset, in-PJ i. ii. p. -21 : telle entre autres

l id< i que Dieu a di I : Infini qui n i m entende mi ni ni volonté, prop. 17, scboP. p. 22, produit i ionde tel que nous |, > voyons, pro| schol. l. |i 34 sq., il. qui procède uni

quement de sa nature intime est la suprême et unique liberté. I.a théoi ii de l’optim I Ml, ruinerait

re l indépendance divine < n imposant < Pu u

n id<’i vi nu du dehors. Ibid., t. ii, p

Von sa n futation par l < n de Spi 1 i. i.

Ri le fini est un mode de I Infini, de quelque façon qu.- i..n - cplique, ne voit-on pas que l’imparfait et le

n fin de c pie de i Absolu

lui-m’Cetli corruptibilité, <u due de Bayle,

soulève le sen c commun. » Dictionnaire historique et critique, in-fol., Rotterdam, 1720. art. Xe’nophane, t. iv, p. 2895. Dans la distinction entre natura naturans et natura natur.ata, » vous trouverez un tas de contradictions. » Ibid., p. 2896. Le spinozisme est par lui vigoureusement combattu. A ses veux la création est la seule solution raisonnable du grand problème. Op. cit., art. Épicure, t. ii, p. 1084, note 1. Dieu n’a pas créé’le monde pour sa gloire, mais « par un excès de bonté, c’est-à-dire afin de faire du bien aux créatures qui seraient capables de bonheur » . Œuvres diverses de P. Bai/le, in-fol., La Haye. 1737, t. iii, p. 652.

Cette dernière doctrine, qui semblait nier l’existence du mal, devait provoquer une vive querelle. Leibniz, admettant avec Bayle la création non adeo admissu dif/icilem, cf. Tliéod., i, n. 7 ; cf. ni, n. 398, édit. Dutens, t. i, p. 126, 394, et même, sauf réserves, la conservation de toutes choses par une création continuée, op. cit., t. iii, n. 385 sq., p. 389, le laisse ensuite avec Malebranche professer l’occasionalisme et n’admet avec Descartes « le surnaturel que dans le commencement des choses » . Prsefat., n. 30, ibid., p. 52. La matière évolue avec « le concours ordinaire de Dieu » suivant les lois qu’elle a reçues. Au sujet de la liberté dans l’acte créateur, il prend parti entre la liberté absolue professée par Descaries et l’absolue nécessité enseignée par Spinoza. Dieu est obligé, s’il veut créer, de créer le meilleur monde possible. Et voici où se montre, par une assimilation illégitime aux sciences exactes, le vice de ces déductions. « De même que dans les mathématiques. où il n’y a ni maximum ni minimum, rien enfin qui se dislingue du reste, tout se fait également, ou, si cela n’arrive pas, rien du tout ne se fait, de même peut-on dire de la parfaite sagesse, i/mv non minus quant mathemalicse disciplinée ordinala est, que si, entre tous les mondes possibles, il ne s’en trouvait pas un qui lui le meilleur, Dieu n’aurait rien produit. > Loc. cit., i, n. 8, p. 128. Or le monde n’est pas possible sans imperfection : l’origine du mal est dans la nature idéale de la créature, c’est-à-dire dans les essences éternelles qui sont dans l’entendement de Dieu indépendant) sa volonté ; elle est « dans cette imperfection originelle de la créature d’être essentiellement limitée < Ibid., i. n. 2u, p. 136 ; cf. iii, n. 380, p. 387. Si donc Pieu veut b’bien d’une volonté antécédente, en présence de celle

îsité de l’imperfection, il se résout, d’une volonté conséquente, au meilleur. Ibid., i. n. 22, 23, p. 137 sq. Ce meilleur n’est pas à définir par l’utilité’immédiate

de l’homme, mais par le bien de l’ensemble, ibid., I,

n. 119, p. 210, ni par l’ensemble considéré a un momeni précis de la dm dans I infinité de sei r<

volutions, (Intl.. n. 195. p. 27(1. il es) faux que toutes aient été produites pour l’homme, cf. Adnot. in lit). King., c. n. n. 7. ibid., p. 441. Dans cette controverse Bayle est directement pris à parti. Pour tous ces philosophes, chez qui l’influence d< rtes est -i grande, nous ne pouvons mieux faire quede renvoyer i Bouillier, Histoire de la philos, car’ne, ’édit., t. n. c. vii, Malebranche ; c. iii, i ; i. i. e. wi. Spinoza ; t. ii, c. xxiv. Leibniz.

I repi eii.ini i.i i

optimiste de Leibniz provoqua en Angleterre de vives

Voltaire les fit revivi n I rance lorsqu’il

publia à la suit, ., | ii, i, | isbonne, 175."’poème sur le tremblement de lei <’'n sait sa querelle. Rousseau, cf. Janet, ’news finales, in-8°, Paris 1882, appendio VI, p 6 nelusion

nettement dit mtre celle de Pop" el de Leibniz.

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- "i""’cette théorie que Dieu fail lou