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CREATION

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La question de savoir si le texte romain primitif portait : Cre<>o in unum Deum omnipotenteni, comme le donne à penser Tertullien, Hahn, S 7, et comme le croient Zahn, Das apostolische Symbolum, Leipzig, 1893, p. 22-30 ; dom Baûmer, Das aposlolische Glaubensbekennlniss, Mayence, 1893, p. 125, ou bien s’il portait : Credo in Deum pâtre » ) omnipotenteni, comme le croient M. Harnack, Zeitschrift fur Théologie und Kirche, I89’t. t. iv, p. 130 sq. ; Kattenbusch, op. cit., 1900, t. ir, p. 524 sq. ;.M. Ducbesne, Bulletin critique, 1893, t. xiv. p. 383. importe peu au but présent de cette étude. Il se pourrait qu’on eût modifié à Rome, lors de la crise monarchienne du m c siècle, la rédaction première et substitué au mot unum le mot patrem que nous lisons en fait dans la formule de Xovatien. Hahn, S H. Dans l’une et l’autre hypothèse c’est le sens du terme vntem, navroxpaTopa, qu’il importe de déterminer. si on lit avec MM. Harnack et Kattenbusch patrem omnipotenteni, trois interprétations sont possibles : a. je crois à Dieu comme père, comme toutpuissant : b. je crois à Dieu le père, comme tout-puissant ; c. je crois à Dieu, comme au père tout-puissant. Cette dernière seule représente le sens historique de l’expression.

ITavroxpaTopa se rencontre souvent chez les Septante, cf. Kattenbusch, op. cit., t. ii, p. 525, qui traduisent même Sebaoth par itavToxpâtcop. C’est un commentaire plus qu’une traduction, mais il est instructif : qui commandait aux armées célestes était donc le maitre de tout, lbid., p, 526, note 79. Le mol iretvTOxpctT<op se trouve dans II Cor., vi, 8 ; Apoc, i, 8 ; IV, 8 ; xr, 17 ; XV, 3 ; xvi. 7, 14 ; xix. <i. 15 ; xxi. 22 ; il est des plus fréquents chez lis Pères. Kattenbusch, op. cit., t. ii, p..Mil sq. ; Harnack dans Hahn, <</> cit., p. 369, s 3. Après son étude sur saint Clément de Home, M. Kattenbusch conclut justement : « Il me semble que dans tous ces passages… on a essentiellement la conception qui co lande le iraripa rcav-oxpâtopa dans le symbole. Op.cit., t. m. p..", 36. Cette conception c’est celle de Dieu maître souverain parce qu’il est auteur de toutes choses. Voir plus haut. La réunion des mois --x-éçx itavToxpcÉ-copa se trouve, comme premiers témoins, chez s. uni.liishn. Dialog., n. 139, /’. C., t. vi, col. 796, et dans I" Martyrium Polycarpi, mais il manque dans nombre de manuscrite de ce dernier ouvrage. Kattenbusch, p. 520, note * > Il faut la rapprocher des ex _ pressions -%-r-j nccvriov, -rr, rûv ôXwv, et semblables si usitées époque soii en Occident, i hez l.n ii, ’ii’uni [n née, Kattenbusch, op. cit., t. n. p. 19 sq :, soit en Orient chez Clément, Origène, elc. lbid., t. ii, p. 5 68. Il est bien vrai par ailleurs que le on quivalent à îtavtoôvvauoc, ne rend

ni le -avToxpebwp, omnitenens, du texte

probablement grec du symbole romain primitif, ’. t. i, p. 69 ; t. n. p. 331, 534 : que tout-puissant

n plus équivalant à i réateur, mais lin. n de la formuli toi ne saurai ! laisser de

doute sur la formule prise dans ton emploi historique.

mble-t-il, parce que le sens de II. ne faisait point de d

luelque l mou : navroxpd

lie m. ! de puissance, 7ravTo811v « |xo ;, une

i manifestement le premer et qui importe surl’ar ailleurs i idée de i réalion qui i’’- rl avec 1 idée d’oris ine

qui.i fait préféri r cette expression.< ibord que le créateur est réel’' ’tnpla di nui Paul,

i pic iv, < ;. et pour une bonne part île, le platonisme I g nt

trouvé dai !., |, .

la Bible, de la bonté du créateur, et ce mot de ysvvi, ffa ; -X7r, p, staTï)p tù)v ô’Xeov. a paru bien plus propre à traduire cette idée que celle de y.-iuzr^ ou de îroir, r^ ;  : la locution a prévalu. Après l’étude qui précède, on croit inutile d’établir qu’on ne saurait admettre quee pater omnipotens du symbole soit un simple organisateur de la matière. Malgré le vague de la formule, il faut comprendre Creator ex niliilo ; on eût précisé plus sans doute, si la contradiction sur ce point avait été plus tenace.

b) En Orient, nous n’avons pas à rechercher une formule fixe analogue au symbole latin. Voir Apôtres [Symbole des), t. i, col. 1668. On remarquera seulement, comme dans les professions de foi de Tertullien, Hahn, S 7, p. 9, dans ce milieu plus travaillé par les hérésies dualistes et gnostiques, une précision beaucoup plus grande.

Origène écrit, Periarch., I. I, præf., n. i. P. G t xi col. 117 ; Hahn, § 8, p. II :

l’/ius Deus est qui omnia creavitatque compo$uit qui que cum nihil esset [quique ex iinllis, S. Pamphile, Apotogia ] esse fecit universa… Jésus Christus ante otnnem créât uram natus ex Paire

Il n’est qu’un seul Dieu, qui a créé el ordi inné toutes choses, qui, rien n’existant, a fait tout exister… Jésus-Christ avant toute créature est né du Père. Vprès avoir servi son Père dans la production de toutes

est. Qui cum in omnium choses, car c’est par lui que conditione Patri ministrastout a été fait… set, per ipsum enim omnia facta sunt…

Saint Grégoire le Thaumaturge, Hahn, g 185, p. 253 :

Et ; 0cô ;, icxttip A6yov Un seul Dieu, père du Verbe

Çcôvtoç… ET ; z-jp’.o ;, 0eb ; vivant… Un seul Seigneur,

I. H=.o0… zôyo ; ÊvepY<jç, Dieu de Dieu…, parole agis

ffoffa ->, : T<iiv SXwv ij-jij--/.- santé, sagesse qui contient tout

rjzw, 7tepiexTtxT]’/.a 513val’édifice du nde, puissance

u.t ; ?r, ; 6Xr)ç y.Ti’isto ; Jtowjqui a produit toute la création.

xr/.r, …

Voir la première formule d’Arius, Hahn, g 186 p. 255, mêlée d’erreur sur le Verbe, el celle d’Alexandre

d’Alexandrie, Hahn, § 15, p. 19 :

riccrt£vou.ev… ; î ; pitfvov Nous croyons… au seul Père

àyévvvjTov Traripa… /al iinengendré, et en un seul Sel Ivx xvpiov’Inaouv Xptatov gneuï Jésus-Chris

ir/r, ’)ï-i-% o-ix ïv. VO0).r, un <lu m’ant, mais du Péri

ovto ;, i/.’/x ix toÛ ovto ; qui i

Ttaipôç…

Les symboles d’Eusèbe de Césarée Socrate, // /.’I. I. c. viii, /’. G ?., t. i.xvii. col. 69 ; Hahn, § 123, p. i :  ; i.

mi Cyrille, Cat., v, append., /’. < ;.. t. xxxhi, col. 534, cf. col. 523 ; Hahn, § 124, p 132, i I les divers symboles orientaux, dérivés tous du symbole romain, donnent, si l’on élimine leurs divergences pour ne con r que leurs traits communs, voir apôtres (Symbole des), I. i. col. 1668 :

Qiotiûou£v î : Êva@ « bvit « VT0xp£topa, T6v -, „, MtdvTuv iparûv tî /.%’: Dcopàrcov nwrftfy/. Kotl i ::<a xvptov’Inaoûv Xptorov, tov tx ro*3 natale

YSVvi, 64vr « r.y> RavTWV imi Klûvtov, 8l’o3 xal ta r.r-izx

un notera, avec Hahn. s ; 122, p 127, ces différences principal* occidentaux : ta désignation exprès i de Dieu coi créateur

de toutes choses, une di cription plus détaillée des relations du Fils à l’égard de son Père et du monde.

2 S… » bole "’"^ nanlemi ni du t< tte

n i usèbe probablement d’après le type du smbole romain, il s exprime ainsi

ll -6.’i |i n. i