Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 3.2.djvu/403

Cette page n’a pas encore été corrigée
2073
2074
CREATION


contra Julian., 1. V, c. xxxi, P. L., t. xliv, col. 1470 ; c. xxxix, col. 1475 ; quoniam de niltilo facla s uni non de Dco, c. xliv, col. 1480, 1481 ; De rw.pt. ei concup., 1. II, c. xxviii, n. 48, col. 464. Il est donc impossible que la matière, au dernier degré de l’imperfection, quant fecisti, [Domine] de nulla re pêne nullam rem, Confess., 1. XII, c. viii, P. L., t. xxxii. col. 829, ne soit pas tirée comme tout le reste du néant absolu. Absit l’i/ini ut dicatur omnipotens non poluisse facere, nisi nnde faceret, inveniret. Cont. advers. leg. et proph., 1. I, c. viii, P. L., t. xLir, col. 609. Ce serait penser de Dieu comme d’un ouvrier humain. De fide et sijmb-, c. ii, P. L.. t. xl, col. 182 ; De vera relig., c. xviii, n. 35, t. xxxiv, col. 137 ; De act. cum Felice Munich., 1. II, c. XVIII, P. L., t. xi. ii, col. 547. On trouvera abondance de textes dans ses ouvrages contre les manichéens, voir Ai i stin (Saint), t. I, col. 2292 sq., dans ses commentaires sur la Genèse, lbid., col. 2300.

La théorie néoplatonicienne de l’émanation entraînait comme conséquences logiques : le panthéisme, la nécessité des intermédiaires, [’attribution de la création au Logos seul, la nécessité de l’acte créateur, l’éternité de la création. Toutes ces thèses sont expressément rejetées par saint Augustin. Par contre, il approuve tout ce qui s’accorde avec le dogme : la conception de Dieu comme du seul être qui soit vraiment, Exod., iii, 14, et du souverain bien, la bonté assignée comme cause de la création, la théorie, mais modifiée, du Logos créateur. la doctrine de l’exemplarisme, le concept de l’échelle des êtres avec les anges, purs esprits, au plus haut degré et la matière informe au dernier, tmum prope te, alterum prope nihil ; unum quo superior tu esses, alterum quo inferius nihilesset, Confess., I. XII„c. viii, t. xxxii. col. 829 ; c. vil, col. 828, le système des raisons séminales, te. Sur sa règle dans l’adoption ou le rejet des doctrines platoniciennes, voir AUGUSTIN (Saint), t. i. col. 2326 ; sur ses emprunts, ibid., col. 2328 sq., 2348. Il porte ces idées dans la lutte contre toutes les héré sies, contre le manichéisme, contre le priscillianisme et l’origénisme. Voir son opuscule Contra priscill. et origén., /’. /.., t. xi.n. col. 609 sq., réponse au commonitoire d’Orose. Schepss, Priscilliani quæ supersimi, Vil une, 1889, Corpus, t. xviii, p. 149 sq. Sur sa connaissance de l’origénisme, Prat, dans les Éludes, 1906, t. evi, p. Il i, note I. Nous aurons à reprendre détail chacune des thèses du grand docteur ; il importait d’en donner ici un aperi u d ensemble.

Comme affirmation de la création ex nihilo, il consigne seulement la doctrine traditionnelle. Ses vues profondes sur la limite et son origine, sur ses i quel la passif ité de l’être lini. pour la n

ité du concours et de la conservation, sur l’in jbilité.

i la simplicité de l’Être pi i 1rs idées éter nelles, marqui ni pour le dogme présent un)>i philosophique dont on i difficilement l’impor tance. Il’u faudrait dire autant des sages principes

i lui pour l’interprétation de l’Hexæme

Malheureusement li - i" nsi i ! que ses successeurs vont lui emprunter ne seront paa toujours les plus pénétrantes, nt lei plus subtiles.

L pi i cillianisme que nous vi noni de voir combattu que d’IIipponc trouve en I spa( n< di adversaires dans Olympius, cf. Gennade, De viri » illustr., ut, /’/., i. i viii, col. 1074, Paatoi 1 1 Syagrius. rmain Morin, Revue bénédictine, 1893, t. x, i -trouver l’écrit de Pastoi dans une professii n de foi attribu u lie de roléde de iiT.’i’lu Igée’ontn li pi iscillianiati i i anatl es, I.

9. II.’om 1 1° ni le problèmi i otmologiqui i i i diquent le rail de la i réation, son attribution au Dieu uniqui di i" n. i. I. la diffi pence de snbstame entre

1 el l’âme h ai m I lliana,

ourg n Brisgau, 191 5 p il. 16 U coni Ile de

Braga, en 563, reprend les décrets de Tolède et les proclame à nouveau dans une forme plus nette et plus simple, can. 13. Mansi, Concil., t. îx, col. 775.

On sait l’influence prépondérante de saint Augustin sur les docteurs d’Occident jusqu’au moyen âge.

La doctrine du grand évêque se trouve résumée par saint Fulgence dans le De fide ad Petrum : Princi/ialiter i laque tene omnem naturam quse non est Trinitas Deus… creatam ex nihilo… Quia sumnie bonus est, dédit omnibus naturis quas fecit ut borne sint… non lamen bonse quantum creator… nullum habens défection, quia non ex nihilo, c. iii, n. 25-27, P. L., t. XL, col. 761 sq. ; c. vii, n. 51. col. 770. L’impossibilité d’une identité de substance entre Dieu et son œuvre est plusieurs fois affirmée. Cf. c. iii, n. 27 ; c. xxii, n. 65, ibid., col. 762, 773.

Ce sont encore les théories de saint Augustin que l’on retrouve dans saint Grégoire le Grand. Tout êlre fini, dit-il, tiré du néant, ne se soutient dans l’existence que par la vertu de l’Etre premier, cuncla ex nihilo facta sioit, eorumque essenlia rursum ad nihilum tend ère t, nisi eam auctor omnium regiminis manu teneret. Moral., I. XVI, c. xxxvii, n. 45, P. L., t. lx.xv, col. 1143 ; 1. II, c. xii, n. 20, col. 565.

L’Hexæmeron du Vénérable liede, P. L., t. xci, col. 13 sq., utilisera les travaux de saint Basile, de saint Ambroise et de saint Augustin. On peut juger de son crédit par les emprunts que lui font liaban JMaur, Walafrid Strabon et les premiers sententiaires.

Sous l’inlluence de cette même philosophie alexandrine à qui saint Augustin, et par lui l’Occident, sont si redevables, une autre synthèse s’est élaborée en Orient dont le rôle ne sera guère moindre à l’égard de la théologie médiévale. C’est celle du pseudo-Denys et de saint Jean Damascène. Il reste à la signaler, en revoyanf en même temps les principaux docteurs de l’Église syro-palestinienne.

i /.ex pales tino-sy riens. — On pourrait relever dans cette Eglise le témoignage de la Didascalie des apôtres, vraisemblablement issue de ce milieu vers la seconde moitié du iiie siècle, Funk, La date de / « Didascalie des apôtres, Louvain, 1901 : SriXoûpsv ûu.iv 0sôv -avro/.fâtopa ! va [i.dvov ûirâpxsiv. Ibibn, Bibliothek der Symbole, (’dit., p. 15. Au IV siècle. Aphr.iale écrit : la foi c’est de croire « en Dieu. Seigneur de toutes choses, qui a créé le ciel, la terre, la mer. et tout ce qu’ils renferment » . Ilahn, ibid., p. 20 ; l’orget. De vita et scriptis Aphraatis, p. 211. Voir aussi Jacques de s.i roug, dans Abbeloos, De vita et scri/iiis s. Jacobi Hninarum Sarugi episcopi, Louvain, 1868, p. 122 sq.. cité par Lahousse, Dr Deo créante, 1904, p, -m Les Constitutions apostoliques, remaniement de la Didascalie, nous apporteraient un texte du iv Biècle ou « lu commencement du v : Nous professons un seul Dieu, ti’.i’bvtwv 8r, ii, iovpYov itctvToxpaTopa, itovTÔpj(r, v, iravteÇovfftov. .. iva 5r, |j.ioup - fbv Siaçôpoy /rt’js’o ; o : a X^ittoO r.’, : r-’r ; i. Halin. ibid., p. 13.

Pour le pseudo-Denys, commi poui Proclus, Dieu est l’Être, l’Un, l’Innommable, suressence, supersubstantiel, ’te. n es ! la subsistance de touti RâvTwv JKofftatixôv, dit Proclus, Inslit. theolog., . m i. edii Didot, Paris, 1855. p. i.xi : victforæic itâ dit le pseudo-Denys, Dr div. nom., c. i. s, 5, 7, /’. (.’..

t. m. eol. 593, 596, i me il est i être de toul être, x-t-6 ;

ït. -.<> ilvai tof « suât. Dediv. nom., c.. g i, 5. col. si 7. .-.’n. c. iv, § 1, col. 157. Il est le principe du multiple

coi 1 unité I est du aombi Proclus, on cit., c. v,

p. in ; c. wii. p. 1 1. pseudo-Denys, c v, § 8, col. 820 ; i. xiii. ^ 2, i !. col 973 roui prooi de de lui, toul en lui. tout rentre, dil l’Alexandrin, ibid., c. p, i w, toul i’ni de lui, si u lui.

loi ne a lui. écrit i" pseudo-Denys, i v, g 8, col 831 la circulation, ce mouvement admirable du Sou