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CREATION


comme démiurge, voire même sur la matière amorphe, cf. Gen., I, 2, on s’imaginait donc leur reprendre ce qu’ils avaient pris à l’Écriture. C’est la thèse du plagiat, admise par Numénius, affirmée par saint Justin et Clément : Platon doit à Moïse non seulement ses dogmes, mais les mots eux-mêmes qui les expriment, i).).a /.% :

a : iïi : aOra ;. Ibid., 1. XI, C. IX, col. 869.

L’argumentation citée par Eusèhe sous le nom de Maxime, probablement de saint Méthode, Bardenhewer, Geschichle der altchrist. Litteratur, t. i, p. 492 sq. ; t. ii. p. -297 sq., ne manque pas de vigueur. Ibid., 1. VII, c.xxii. P. G., t. xxi. col. 569 sq. Point de matière incréée, car quel principe distinguerait, xwps’Çeiv, deux « yévvKjrer, col. 569 ; si les qualités ou les formes ne sont pas naturellement dans la matière, Dieu qui les y met, peut donc créer de rien. col. 572 : et si l’on veut une matière incréée pour ne point faire de Dieu l’auteur du mat, on ne le laisse pas moins convaincu d’impuissance ou de malice pour n’avoir pas pu, ou pas voulu empêcher tout le mal possible, col. 580.

La même doctrine, en dépendance marquée des spéculations de Philon et d’Origène, se constate chez les is cappadociens. Avec les alexandrins, ils tiennent pour la création de toutes choses non pas en six jours, mais en un instant, abandonnant d’ailleurs la théorie de inondes antérieurs au nôtre et celles des épreuves successives, affirmant contre Philon la liberté de l’acte créateur. Les deux premières homélies de saint Basile, In Bexæni., présentent une bonne argumentation contre les erreurs dualistes du platonisme, du gnosticisme el du manichéisme, « cette gangrène de l’Église. » Si la matière es1 incréée, elle est éternelle et adorable comme Dieu ; la puissance de l’ouvrier divin trouve eu elle sa mesuii : ci départ des rôles entre les deux principes, l’un actif, l’autre passif, reste inexpliqué, etc. /</ Hexæm., homil. i. il, spécialement homil. II, n. J. /’. (… t. xxix, col. 32 sq. On notera son explication du ferebaltir supei ("/mis, Gen., I, 2, l’esprit de Dieu couvant les eaux, et son influence sur sain ! Anibroise, saint Jérôme et saint Augustin. Homil. n. n. 6, ï 1. el note il.

Pour saint ban Chrysostome nier la création ex ni--t le signe de la dernière démence, In Gen., i, homil. n. n. 2, P. G. t. lui, col. 28 ; le texte. Ge.n., I, I. suffit à réfuter valentiniens, marcionistes et gentils, n.’'<. col. 30. Cf. lit Gen., xvii. homil. XL, n. 2, col. 1570, etc. Bien plus, le saint docteur a noté avec une grande mine uni île la création, cette

d’un conci lantde Dieu pour soutenir

ix qu’il a une fois tirés du néant. Cont. n., homil. xii. n.’i. /’. G., t. xi.viii, col. 810 ; /" / Heb., homil. n. n. 3, P. (, ., I. i.mu.

col. 23. etc. L’école il Vntioche a un intérêt spécial poui i i i ; pour le fait de la

H suffil de signaler Bon plein accord a. tradition. Ce sonl i de saint Basile, des deux

Grégoire, de s.iint Chrysostome que l’on pourra i. trou : d< G iza, Zâeharie de

Mityli ne et Théopln

a i du dogme présent depuis les

débuta di i ine jusqu au i siècle, nous

ni Ii - influences de la philosophie

nne, néoplatonicienne, el

lues ont amené une explicita tion donni i - traditionnelles, el une

""i plus gran : nules dogmatiques.

uti i les erreurs l< gnostii isme, le roani nia l’origénisme ont un rapport plus

ou ne indin et avec Ii dogme de la i réation. a G

nlignostiques empruntent largement a Platon, hez ! - premiers, pour déformer I’"' ni d< i i lombei dansl’i mai atii panthéiste

ou le dualisme ; chi zlespi

le sens biblique les théories platoniciennes. Quand la « prédication ecclésiastique » n’a pas la même netteté, Clément et Origène admettent des hypothèses plus grecques que chrétiennes, que nous retrouverons dans l’origénisme. La gnose combattue surtout par ces derniers et par saint Épiphane a servi du moins à faire affirmer de plus en plus l’unicité du créateur, sa distinction absolue d’avec le monde, le rôle du Verbe démiurge. — b) Le dualisme, qui va persister longtemps encore sous la forme plus grossière du manichéisme, a trouvé de vigoureux adversaires dans Hégémonius, P. G., t. x, col. 1405 sq. ; Alexandre de Lycopolis, P. G., t. XVIII, col. 409 sq., païen peut-être, Sérapion de Thmuis, P. G., t. xl, col. 899 sq., Titus de Dosra, P. G., t. xviii, col. 1069 sq., et plus tard dans saint Basile, Didyme l’aveugle, et Diodore de Tarse. La théorie néoplatonicienne qui voit dans la limite, dans le caractère fini des êtres, la raison première de l’imperfection et du mal, est adoptée par les Pères et opposée par eux aux hérétiques. Mais si l’on excepte quelques termes dont le sens n’est guère douteux, que nous retrouverons chez saint Augustin, chez le pseudo-Denys et même chez les scolastiques, rien ne passe chez les Pères du panthéisme de cette école. — c) L’arianisme professe, avec le christianisme orthodoxe, le fait de la création et le rôle créateur du Verbe ; ses thèses subordinatiennes fournissent occasion de préciser, au point de vue qui nous occupe, la nature intime du démiurge et celle des créatures. leur différence d’origine et leurs relations réciproques. Nous en trouverons la formule dans les conciles de Nicée et de Constantinople. En excluant tout subordinatianisme, ces deux conciles purifient le dogme chrétien de ce que les spéculations philosophiques des écoles de Borne, de Carthage et d’Alexandrie y avaient introduit d’incorrect ou laissé d’imprécis : génération temporelle du Verbe, rôle de ministre inférieur et d’intermédiaire nécessaire. — d) L’origénisme, en outrant quelques hypothèses du grand Alexandrin, provoque des précisions nouvelles sur d’autres points du problème. A vrai dire, vu le crédit considérable de sa pensée, et l’influence parallèle du néoplatonisme, il y a lieu d’admirer l’épuralion que subissent ses thèses chez ses plus chauds partisans, plutôt que de s’étonner des hétérodoxes qui se réclament de son nom. Au surplus, les moines origénistes ne se recommandent pas précisément par leur valeur philosophique, et le nombre de ces hérétiques doit être réduit à de justes proportions. l’rat, dans les Études, 1906, t. cvi, p. 13 sq. ; Origène, Paris, I ! « 17. p. xi ix. On sail l’acrimonie de ces contro-Tandis que Ruûn adoucit les textes incriminablés, interpole ou supprime, saint Jérôme va jusqu’à accuser Origène de panthéisme pour avoir dit que tous ceux qui participent à une même perfection ont même nature. Periarch., I. IV, c. XXXVI, P. G., t. xi.col. III ; s. Jérôme, Epist, ad Avit., i xxiv, c. iv. n. Ii, P. I. t. xxii, col. 1072. Avec plus de justice il condamne la théorie de l’égalité primitive et des épreuves successivi a . ivmi. n. 22, ibid., col. 899. Saint Méthode combat, au nom de la liberté divine, l’idée origéniste d’une création éternelle. /’. G., t. xwn. col. 338 sq. Théophile d’Alexandrie attaque a tte opinion qui restreint la puisdivinea produire non ce qu’elle veut, mais ce qu’elle

peut : dans saint Jérd. Epist., xcviii, n. 17. /’. /..,

i. xxii. col. 806. Saint Épiphane réfute entre autn

fables grecques de la préexistence des a, i de I

ise, Adv. hmr. sx.iv, d. i sq., P C, t. m i, col. 1076 sq. ii dé déjà sa dépendam

i de saini Hippolyte dans la réfutation de la gnose. Les docteurs alexandrins, Den P

Athanase, les Pèrei cappadociens, plus justes pour Origène, s’étaient en général plus préoccupés d’abandonné ! ce que ses thèses avaient de hasardé, qui di i