Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 3.2.djvu/350

Cette page n’a pas encore été corrigée

1ÎÎ67

CulJR ROMAINE

1068

par les Questions actuelles, L « avril 1905, et par la Revue Rome, Paris, 1905, p. 154 sq., 170 sq.

Le nombre des protonotaires surnuméraires ad instar n’est pas limité. Il y en a maintenant environ deux cenls répandus dans les divers diocèses du monde. Cf. Mb » Battandier, Annuaire pontifical, 1899, p. 370 sq.

c) Les protonolaires apostoliques titulaires, ou d’honneur, non participants, ou protonotaires noirs. — Ils n’ont pas droit aux insignes prélatices, mais portent la soulane noire. Ce titre est accordé à tous ceux, même clercs, qui ont été conclavistes, et aux employés inférieurs des Congrégations romaines. Cf. Parisi, Istruzioni per la segreteria, t. iv, p. 5 sq., 8 sq. ; Riganti, De protonotariis apostolicis, p. 86, 105 sq. ; Sacchetti, Privilégia wotonotariorum aposlolicorum, tam de numéro) articij aniiuvn nuncupati Romæ existenlium, quam exlraordinarioruni, seu honorariorum, ubique termru.ni degentium, cum priniseva eorumdeni inslitulione, ijisis -non tantum, sed episcopis, eoru.rn.que vicariis, omnibusque juridictionem ecclesiastieam exercentibus, etc., in-4°, Rome, 1693. Leur grand nombre fait qu’ils sont moins estimés, car assuela vilescunt, comme le faisait remarquer déjà Sixte IV, dans le courant du xv c siècle, en sa bulle Ad unirersalis Ecclesiee regimen, de l’année 1471, insérée dans le Corpus juris canonici, Extravag. commun., 1. I, tit. ix. De treuga et pace, c. I, § Quoniam : Hodie propter mulliludineni riluerunt.

Les privilèges dont jouissent les protonotaires noirs, ou protonolaires honoraires, sont exposés dans divers actes pontificaux, entre autres dans le bref d’Urbain VIII, Cum sicut, du 5 septembre 1642, et dans la bulle de Pie VII, Cum innumeri, du 15 décembre 1818. Bullar. roman., t. vi, part. II, p. 341 ; Bullar. roman, continuât. , t. xv, p. 141. Ils portent la mantelletla noire et la soutane de même couleur, avec le rochet brodé, mais à manches noires. Ils ne peuvent d’ailleurs prendre ce costume qu’en dehors de Rome. Revêtus de ces insignes, ils précèdent tous les clercs, et même les chanoines pris individuellement.

PieX, par le bref Inler multipliées, du21 février 1905, cf. Analecta eeclesiaslica, 1905, p. 53, a divisé les protonotaires en quatre classes : a) Les protonotaires apostoliques de numéro participantium, forment, à proprement parler, le collège des protonotaires, et jouissent de la plénitude des privilèges à eux concédés. En outre, ils sont exempts de la juridiction de l’ordinaire, et ont la préséance sur les abbés. Quand ils disent la messe dans leur oratoire privé, tous les fidèles, en l’entendant, peuvent satisfaire au précepte. — b) Les protonolaires apostoliques surnuméraires. — Ce titre est réservé exclusivement aux chanoines des trois basiliques patriarcales du Latran, de Saint-Pierre et de Sainte-Marie-Majeure. Par exception, le saint-père en gratifie parfois des personnages éminents résidant hors de Rome. Leurs privilèges sont énumérés dans les art. 13-41 du bref de Pie X, inter multipliées curas. Cf. Revue Rome, in-4°, Paris, mai 1905, p. 156 sq. — c) Les protonotaires apostoliques ad instar. — Ils ont les privilèges des pontificaux, mais avec quelques restrictions, comme il est exposé dans les art. 42-58 du bref Inter multipliées curas. Cf. Revue Rome, loc. cit., p. 159 sq.. 171 sq. — d) Les protonotaires titulaires, mi honoraires. — Ils ont le titre de monseigneur, et peuvent porter le rochet avec la mantelletla noire, la soulane à queue et la ceinture de soie noire avec deux glands. Ils ont le droit de timbrer leurs armes d’un chapeau noir. avec six glands de chaque coté, et de se servir du bougeoir à la messe. Dans les actes des causes de béatification et de canonisation, ils jouissent des mêmes droits que les protonolaires surnuméraires. L’art. 62 du bref Inter multipliées confère ce titre aux vicaires généraux et aux vicaires capitulaires pendant toute la durée de

leurs fonctions. Les privilèges de cette quatrième classe de protonolaires apostoliques sont indiqués dans les art. 57-77 du bref de Pie X. Cf. Revue Rome, 1905p. 172.

3. Colii.gr des auditeurs de Rote, auditores Rotm ; tribunal sacne Rotee romande. —Ce collège de prélats se compose de douze juges appartenant à diverses nations, et se glorifie d’être le tribunal le plus antique de l’i.glise romaine pour les causes civiles et canoniques. En raison du mérite exceptionnel des juristes éminents qui en ont fait partie à toutes les époques, on le disait asylum justifias. Ses décrets faisaient jurisprudence. Ils avaient comme force de loi dans les États pontificaux, et étaient toujours reçus avec une grande considération dans toutes les nations chrétiennes. Aussi la Rote fut-elle appelée par divers papes, entre autres par Pie II, Sixte IV, Clément X et Alexandre VII, totius christiani orbis supremum tribunal. La bulbla plus antique que l’on connaisse concernant la Rote, est celle de Jean XXII, Ratio juris exigit, de l’année 1326. Bullar. roman., t. iii, part. IL p. 145. Son successeur, Benoit XII, par son motu proprio du I" novembre 1335, déclara les auditeurs de Rote, familiers et prélats de la maison pontificale, ayant droit à des parti d palazzo et ad patient honoris, ajoutant que ces privilèges, comme une foule d’autres, étaient les leurs, en vertu d’une coutume immémoriale. Après le grand schisme d’Occident, Martin V réorganisa le tribunal de la Rote, par sa bulle Romani pontifias, de l’année 1424, Rullar. roman., t. iii, part. II, p. 477, et lui concéda de nouveaux privilèges, par son bref Roman u m decet ponti/icem, de l’année 1428. Pie II, par le bref Romanus pontifex, du 19 octobre 1458, leur accorda la faveur d’être les sous-diacres du pape, dans les chapelles et fonctions pontificales. Leurs privilèges s’accrurent de plus en plus, avec les siècles, et devinrent fort considérables. On les trouvera dans Tailetti. Exposizione cronologiea de’privilegi eonferiti da’somnn ponte/ici agli uditori délia sagra romuua Rota, in-4°, Rome, 1854.

Le nombre des auditeurs de Rote varia avec les époques ; mais Sixte IV le fixa à douze, par allusion aux douze juges des douze tribus d’Israël. Bulle Romani ponli/ieis, du 14 mars 1472, Bullar. roman., t. III, part. III, p. 132. Ce collège illustre a fourni à l’Église douze papes, parmi lesquels Grégoire IX (1225), Innocent IV (1243), Martin IV (1281), Innocent VI (1352). Ce sont les quatre plus anciens. Beaucoup de cardinaux sont aussi sortis de ses rangs, entre autres le cardinal Consalvi, secrétaire d’Étal de Pie VIL Cf. Cantalmaggio, Si/ntaxis sacrx Rotm romanse auditorum, cum ipsorum qualilatibus ac scriptis, in-4°, Rome, 1640. Jusqu’à l’époque de l’impression de son ouvrage, cet auteur ne compte pas moins de 176 patriarches, archevêques el évêquesqui furent auditeurs de Rote. Repuis lors, ce nombre s’est augmenté, en proportions considérables. Cf. Discours prononcé aux conclusions publiques de Monseigneur V auditeur de Rote pour lu France, le 5 juin 1804, in-4°, Rome, 1805. Le recueil des décisions de la Rôle est le plus beau monument de jurisprudence civile qui ait été édifié dans n’importe quel pays. Elles furent publiées à diverses reprises. Cf. Cantalmaggio, Seleetanea rerum uolabilium ad usum decisionum sacrée Rotee romanse, in libris impressis per diœceses exlensorum, in-fol., Rome, 1639 ; Tanaglia, L’rbis et Orbis supremi Tribunalis monumenla, sire de sacrse Rotse romanse auditorio, ejusquedecisiones, in-fol., Livourne, 1654 ; Rlanco, Elencus, sive index decisionum s. Rotas romaine post indicem Cantalmagii editarum, eux adduntur catalogus auditorum earumdem decisionum, eompendium authorum librorum, etc. in-fol.. Rome, 1687 ; Zauli, Decisiones sacrse Ruhr romaine in uuum collectée, in-