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remplacé, et, depuis lors, les fonctions de la secrétairerie des mémoriaux, dont le personnel fut de plus en plus réduit, se trouvèrent progressivement absorbées par les autres Congrégations cardinalices. Cf. M" Battandier, Annuaire pontifical catholique, in-12, Paris, [899, 1900, 1907. passim.

Prélats palatins.

Ils sont comme les cardinaux

palatins, au nombre de quatre : le majordome de Sa Sainteté ; le maître de chambre du pape ; l’auditeur du très saint-père ; le maître du sacré palais.

Le premier d’entre eux est du nombre des prélats dits de fiocclielli, ainsi appelés parce qu’ils sont autorii suspendre aux harnais de leurs chevaux, comme signe distinctif. des houppes (fiocchetti) de soie violette, comme les patriarches. Comme ceux-ci également ils ont le titre d’Excellence, et, dans les chapelles pontificales, ont le pas sur les archevêques et évêques non assistants au trône. Ils timbrent leurs armes d’un chapeau violet, orné de dix glands roses, à moins qu’ils ne soient évêques. En outre, ils peuvent, dans l’antichambre de leurs appartements, disposer un baldaquin au-dessus de leurs armes. Leur charge est cardinalice, comme celle des nonces auprès des grandes puissances, et celle des secrétaires des principales Congrégations. A moins de démérite, en effet, ils ne quittent leur charge que pour entrer dans le sacré-collège, car, en dehors du cardinalat, il n’y a pas d’emploi plus honorable que le leur. Les prélats de ftoechetti sont au nombre de quatre seulement : le premier des prélats palatins, attire le majordome de Sa Sainteté, el Ira trois premiers dignitaires de la Chambre apostolique, c’est-à-dire le vice-camerlingue de la sainte Eglise, l’auditeur général de la révérende Chambre apostolique, et le trésorier général de la même Chambre. Parmi ces quatre prélats primaires, dits de fiocchetti, le majordome occupe le quatrième rang.

Les prélats palatins, de fiocchetti, ou non, s’ils deviennent cardinaux, ont le privilège de diviser leur écusson en deux parties, dans l’une desquelles (celle de droite) ils mettent les armes du souverain pontife qui les crée cardinaux, el dans l’autre (celle de gain In l’Cusson de leur propre famille. Autrefois, ils pouraient ajouter à buis armes, même avant d’être ordinaux, celles du pape qui les ; < ; i i t (ail entrer dans la famille pontificale, et ce privilège se trouve parmi ceux que Pie VI accorda à ses familiers, par le bref qu’il leur adressa, la première année de son ponlificat. le Il iuin I77.">. Ce bref 1res étendu est rapporté par 8Jo-Dizioncu u. Faniiglia pontificia, l. xxiii. p. 98106 i Pie VI u’oni pas cependant

renouvel i ce privili rte que le majordome el

le maître de hambre de 9a Sainteté sont presque les

lenli i actuelle nt. Cf. Parisi, Tstru

la » < ; m. p. 186 ; Moroni, op. cit., Palatino,

HT ? I. i linteté, Vagister d

a prmfex tu » , ou prmfectus tacri palatii

palais apostoliques

du Y.iin m.in Quirinal, du Latran et de Castelgandolfo,

luverneur perpétuel. A lui eal c

irdede la p< rsonne du pape, el la surintendance de Il est donc le supérieur immédiat de la famille pontificale, non cardi-Le majordome a, de toul temps, joui de grandes onorifiques, el exercé une autoriti due II i lit i jusqu’à la fin du

toul le personm i di - palais apostoli jurid île. u était, i n outre,

du palal de louti

ni mi quelque fa< on, aux liti ment du pi i r édifice

I -IL. lion ! mus.. |.In.,

du Latran, et, avant 1870, du Capitule. A travers les siècles, ces attributions varièrent suivant la volonté des souverains pontifes. Ainsi la préfecture des palais apostoliques a été quelquefois séparée du majordomat, comme elle l’est encore de nos jours, depuis le pontificat de Pie X. Quelquefois, elle constituait alors un office à part ; quelquefois aussi, elle était unie à une autre charge, comme elle l’est maintenant à celle du cardinal secrétaire d’État.

Comme chef de la famille pontificale, le majordome appose sa signature à tous les billets de nomination aux différents titres honorifiques ou rétribués du palais, comme ceux de camériers, clercs, chapelains, etc., qui expirent à la mort du pontife et doivent être renouvelés. Il ne signe pas ceux qui se donnent par bref, et qui sont ad perpétuant rei memoriam. De lui dépendent la garde noble du pape, la garde suisse, la garde palatine ; en un mot, tous les membres du personnel affecté à la garde des portes et escaliers du palais, ou au service des antichambres pontificales. Par suite de ses attributions si nombreuses et si importantes, le majordome jouit, pour lui et ses familiers, de somptueux appartements dans le palais même habité par le pape. Vu le degré qu’il occupe dans la hiérarchie, le majordome est nommé généralement par bref apostolique émanant de la secrétairerie d’État. Cette charge ne devient pas vacante à la mort du souverain ponlife ; mais, pendant la vacance du saint-siège, le majordome remplit les fonctions très importantes de gouverneur du conclave.

L’institution du majordomat est très ancienne, soit pour la cour des papes, soit pour les cours des rois et princes séculiers. Il est né. en elTet, de la nature même des choses. Chez toutes les nations, il y a eu, de tout temps, dans les maisons des souverains, un personnage distingué par ses qualités ou ses talents, et à qui en était confiée l’administration générale. Dans l’empire romain, le majordome du palais impérial avait le titre de Magister officiorum, et c’était une des charges les plus considérables de l’empire. Code de.lustinien, I. III, tit. xxvi, leg. (5 ; I. XII, lit. v, leg.3. CF. Duc Giossariwm médise et infimæ latinitatis, v Magister officiorum, t. iv, p. 179. Il en fut ainsi chez les rois goths et lombards, du vr au viir siècle. Cassiodore, Epist., I. V. epist ntv, /’. /… t. ixix. col. 654 ; Muratori, Le antichità htatiane, 2 in-fol., Modène. 1717, diss. I ; i ghelli, Ttalia sacra, 10 in-l’ol., Venise, 1717 ~rll. I. I. Chez les rois francs de la première race, les

majordomes, ou maires.lu palais, prirent un tel ascendant, qu’ils finirent par déposséder leurs maîtres, el s’emparanl du sceptre, fondèrent la dynastie des carlo vingiens. I a Espagne, le majordoi Stait appelé alcade

decorte, et, dans les cours d’Italie, il gran siniscalco. Cf. Worcelli, Lexicon epigraphicum, 4 in-fol., Bola 1836-1843.

A la cour pontificale, dés les premiers siècles, quand les papes habitaient le palais patriarcal de Latran que Constantin leur avail donné, le majordome avait le titre de vice-dominut, Il remplaçait, en effet, le pape, Dominutn apostolicum, pour l’administration intérieure

du palais, et pour l’entretien des familiers pontificaux,

sur lesquels il avait juridiction, el dont il tranchait les

différends ou punissail les faute I I rgi, Delitur gia i ntiftciê »i célébrations tolenini m

, inii. 3 iii-’i. Rome, I711, I. I, c. i. t. i. Catalani, non. sancttt romanae Eccletia, 2 ln-fbl., Rome, 1751, I. I. tit. ni. g ô. t. i. p. I.v_ » , Cohellio titia cardinalalus, ei romanes aulm officialibu » , in i.

Ro 1663, p, 8 sq. ; Rasponi, De batilica et patriar chio lateranensi, mi R 1656, I IV, c. xiit ; Galle tli, Del primicero délia tanta $ede < di altri » //

jiori del palazzo laU Rome, 1788, p. llsq.,

inctions si étendues, le

nui avail dam le palais p iti iai i si de tati in de