pour être transféré à Savone (6 juillet 1809). Quand le pape eut recouvré ses domaines (1814), le cardinal Consalvi redevint secrétaire d’État jusqu’à la mort de Pie VII (20 août 1823). Avec la restauration du pouvoir temporel du saint-siège, les attributions du secrétaire d’État reprirent une très grande extension. A lui, venaient aboutir tous les fils de la vaste administration des papes, au triple point de vue civil, judiciaire et politique. Il lui appartenait de négocier les accords internationaux, d’accréditer les ambassadeurs, d’accorder les passe ports, les titres nobiliaires, etc. Léon XII prit pour secrétaire d’État le cardinal Délia Somaglia, qui avait été cardinal vicaire de Rome sous Pie VII.
Grégoire XVI. par un bref adressé au cardinal Bernetti, son secrétaire d’Étal depuis le 12 février 1831, créa deux secrétaireries d’État : l’une pour les affaires étrangères, l’autre pour l’intérieur (20 février 1833). Le secrétaire d’État proprement dit, c’est-à-dire celui pour les affaires étrangères, conserva la correspondance membres du corps diplomatique accré dités à Home, et avec tous les nonces et représentants du saint-siège au dehors. De lui aussi continuait à dépendre le gouverneur de Rome, comme directeur général de la police, pour l’exercice de la haute police. La secrétairerie d’État pour les affaires étrangères fut transportée dans le palais du Quirinal, tandis que celle de l’intérieur fut établie au palais du Vatican, dans les locaux jusque-là occupés par la secrétairerie d’État. Le cardinal Gamberini fut le premier titulaire de la secrétairerie d’Étal pour l’intérieur, et le cardinal Lambruschini succéda au cardinal IJernetli, le 20 janvier 1836. Cf. Diario di lïoma, 1836. n. 6.
Pie IX. le 12 juin 1847, institua le conseil des ministres, ri en lit président le secrétaire d’État, auquel il rendit li plupart des attributions que Grégoire XVI avait confi rées au secrétaire d’État pour l’intérieur. Il choisit, en même temps, pour occuper ce poste, le cardinal Ferrelli, d’Ancone, qu’il lit également ministre des affaires étrangères. Les autres ministères étaient au nombre de huit : de l’intérieur ; de l’instruction publique : il de justice (civile et criminelle) ; des finances ; du commerce, des beaux-arts, de l’industrie l agriculture ; des travaux publics ; des armes, ou de l de la police. Cf. Diario di Roma, du 17 janviei 1847. Au cardinal Ferretti, succéda le cardinal Bofondi (21 janvier 1848), qui donna sa démission peu après (10 : ondait, iin il.m pape de fréqui i menls de ministres, l’i' I dm quitter R réfugier à Gai ti 24 norembre 1848 où il choisit commi prosecrétaire d’État, irdinal Anlonelli, qui ne le quitta plus, el l’aida uni infaligabli énergie à revendiquer Bes droits lamm mble ils retournèrent à
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Depuis la prise de Rome par les Italiens (20 septembre 1870), la violation du territoire pontifical avait eu pour conséquence immédiate de restreindre beaucoup les fonctions du cardinal secrétaire d’Etat. L’n droit strict, il ne resta que l’intermédiaire officiel du souverain pontife et des gouvernements étrangers, par le moyen des ambassadeurs accrédités auprès du saintsiège, et des nonces qui le représentent au loin. Pratiquement, ses attributions furent et sont, en réalité, beaucoup plus étendues. A moins qu’une affaire ne soit du ressort exclusif de l’une des Congrégations cardinalices, elle peut être soumise à la secrétairerie d’État. Il est même souvent plus avantageux de prendre cette voie, car elle est plus facile et plus courte. Une affaire serait-elle du ressort direct d’une Congrégation spéciale, si elle est de nature à entraîner des conséquences dans le domaine de la diplomatie internationale, la secrétairerie d’État doit en être saisie, en raison de l’harmonie qui doit régner entre les diverses branches de l’administration pontificale. Ainsi le cardinal secrétaire d’État demeure toujours le premier ministre, et comme le bras droit du pape. Il est, en outre, actuellement encore, président de la commission cardinalice pour l’administration des biens du saint-siège.
Pie X choisit comme secrétaire d’Ktat.Mgr Merry del Val, qui avait été, pendant la vacance du saint-siège, désigné par les cardinaux pour remplir les fonctions de secrétaire du conclave et du sacré-collège, à la place de Mgr Volpini, décédé subitement, charge qui équivaut pendant la vacance du saint-siège à celle de secrétaire d’État, sede plena. Cf. Moroni, Dizionario, v° Segretario del Sagro Collegio, t. lxiii, p. 275. Ce cardinal, d’origine espagnole comme le cardinal Zelada, secrétaire d’État de Pie VI, est la seconde exception à l’usage établi depuis plusieurs siècles, suivant lequel les premiers ministres des papes sont toujours Italiens.
Les bureaux de la secrétairerie d’État, précédemment au Quirinal, ont été transportés au Vatican, depuis l’occupation de Rome par les Piémontais. Ils se trouvent au second étage des Loges, au fond. Le cardinal secrétaire d’Ktat reçoit au premier étage des Loges, dans les appartements liorgia splendidement restaurés par Léon XIII.
Pour la correspondance, la secrétairerie d’Étal se sert d’un papier spécial don ! le filigrane représente,
t mpreintes dans la pâte elle-même, la tiare et les deux clefs symboliques, avec les lettres s. p. A., initiales des mots : Sacri Palazzi Aposlolici.
Chaque jour, à 9 heures du matin, le cardinal secrétaire d’État a une audience spéciale du souverain pontile. Cependant les jours où il reçoit lui-même le corps diplomatique, c’est à-dire le mardi et le vendredi, il est remplacé, auprès du pape, le vendredi, par le substitut de la secrétairerie d’État, el le mardi, par le secrétaire des affain iastiques extraordinaires.
L’audience du cardinal s d’Étal dure, ordinai rement, de’' heures du matin è lo heures un quart. Cf. Horaire de » audiences approuvée » par Sa Sainteté Pie X, le Si octobre 1903, dans Mgr Battandier, I nuaire pontifical catholique, in- 12. Paris, 1907, p. 75 sq,
3. I lire des brefs est aussi un cardinal
palatin. Il préside le colli
dont la principale attribution est la rédaction des brefs pontificaux, écrits sur une feuille de parchemin quadrangulaire, expédiés sous l’anneau du pécheur, annula piscalon a pai le pape lui-même,
mais par le cardinal seci i tain de bi efs ou par son substitut. Voir Bref, i. ii, col. 1125 sq. L’origim de
pape lean Ml 1316
1344. mais elle subil bien des vicissitudes dan suite, el fui complètemi n i ée. plus de i< ois
— par le vénérable Innocent M. Constitution I ii >n m n u : pond f ex, du I avril 1678, dans Bultarium
