dant les dix premiers siècles, jusqu’au pape Benoit XI (1303-13051, et c’est là qu’habitait également le cardinal dataire. Cf. Ameyden, De officia et jurisdictione datarii, loc. cit. Les papes voulurent toujours l’avoir auprès d’eux, même quand ils changèrent de demeure, soit de leur propre choix, soit contraints par la nécessité. De Clément V à Grégoire XI (1303-1376), la Daterie fut transportée à Avignon, et ne fut rétablie à Rome que lorsque les papes y retournèrent. Mais, durant le grand schisme d’Occident, il y eut deux Dateries, l’une à Rome, l’autre à Avignon. Il y en eut même une troisième à Genève, quand le duc de Savoie Amédée YIII, retiré au monastère de Ripaille, près de ïhonon, ayant été élu pape par les quelques prélats qui assistèrent à la XXXIVe session du concile de Râle, devint l’antipape Félix V (1439-1449). Pendant ce pseudo-pontificat d’une dizaine d’années, les bulles émanées de sa Daterie furent au nombre de trois mille environ, et formèrent un recueil de huit volumes in-fol., dont la république de Genève, à la fin du xvin° siècle, fit présent à Charles-Emmanuel III, roi de Savoie et de Sardaigne (1780-1773). Cf. Monod, Amedeus pacifiais, seu Eugenii IV et Aniedei Habaudiie ducis, in sua obedientia FeKcis V nuncupati conlroversiarum commentarius, in-4", Turin, 1624 ; Paris, 16-26, ouvrage inséré dans le t. xvii des Annales ecclesiast. du cardinal Raronius ; Lévrier, Chronologie historique des comtes de tiencvois, t. il. p. 30 sq.
Vers la fin du xve siècle, Innocent VIII (1484-1492), qui lui-même avait été dataire, lit construire la Daterie au Vatican, dans de vastes proportions pour y loger le cardinal dataire et tous les employés : Dalariam extra. rit in Vatica.no, ingens sane et magnificum sedificiuni ; neduni datario ejusque officialibus minislris, ted negotiantibus per conwwdum. Cf. Ameyden, De officia et jurisdictione datarii, loc. cit. Elle y resta plus d’un siècle, jusqu’au pontificat de Paul V (16051621). Ce pape la fit démolir, afin d’élever à sa place. devant la basilique de Saint-Pierre, le somptueux portique qu’on y admire encore. Il installa provisoirement la Daterie et le cardinal prodataire dans les locaux qui se trouvent au rez-de-chaussée de la cour Saint-Dam iee, au palais du Vatican, cf. Chattard, Xuova désert del Vaticano, t. il, p. 70 sq., 108-112 ; puis, ayant agrandi considérablement le palais du Quirinal, qui servait d’habitation aux papes pendant l’été, il construisit, i côté, a gauche, en contre-bas, sur la deecenti du mont Quirinal, mais ados-, au palais apostolique. Ir palais BCluel de la Daterie. où elle est encore de uoe jours.
I ii raison de l’importance de bb charge, le cardinal prodataire avait, tous les jours, des la première heure. momane, une audience du souverain pontife, qui. d’après nu.’ancienne et touchante coutume, commençait bb journée, en apposant sa signature à la concession d un ii en matière de bénéfice, soit en matière
de dispense i a usage si vénérable et si digne de i.,
bonté du père con a des fidèles, se maintint jusque
vers la fin du pontifical de Pie VI 1788 Au retour de l’ie VII dai i-, les affairée « lu ressort de la Daterie étant di’-mieIjeducoup moins i breuses, par la
disparition d’une foule de bénéflci tiques a la
suite de la Révolution française, le cardinal prodataire n’eut plus audienci que deux fois la semaine, le mardi t li vendredi matin Actuellement I007)cette audience ne lui rdée que deui foipar mois, les second
et quatrième lundis, à dii heures et quart du matin, après l’audience quotidienne du cardinal secrétaire d’Etat. Cl // aire de » " ntvflctUet wppt
par Sa Sainteté PU V V 81 octobre t’ui ::. dans M Battandier, [nnuaire pontifical catholique, in-12. I ! " 1 ". p du Bous-dataire qui
u prélat palatin, il x rend à l audienci du
pape en habit cardinalice. Le prélat sous-dataire porte les suppliques dans une sacoche de damas, violet ou rouge, suivant le temps, et galonnée d’or. Dès que les suppliques sont signées, le prélat se retire, et le cardinal reste pour s’entretenir encore avec le pape. Il lui soumet les affaires les plus importantes qui sont de son ressort, ou celles dont la concession dépasse les facultés dont il est pourvu. Cf. Moroni, Dizionario, v » Datario, t. xix, p. 127.
Le cardinal prodataire est un des dignitaires les plus haut placés de la cour pontificale. A moins d’être promu à une autre charge, il remplit celle-ci pendant tout le pontificat du pape qui l’a élu. A la mort du pape, ses fonctions cessent. Le nouveau pontife peut en élire un autre ; mais souvent il confirme celui que son prédécesseur avait choisi. Il en fut ainsi, par exemple, du cardinal Pacca, nommé par Léon XII, et qui fut successivement confirmé par Pie VIII et Grégoire XVI. Moroni, Dizionario, t. xix, p. 128. Il en est de même pour le prodataire actuel, le cardinal Di l’ietro, qui, institué par Léon XIII, au mois de décembre 1902. à la mort du cardinal Aloisi-Masella, a été confirmé par Pie X, après son élection (5 août 1901). Le cardinal prodataire recevait de la Daterie, comme traitement fixe, la somme de 2 450 écus romains, soit environ treize mille francs. Le sous-dalaire, outre qu’il était ordinairement chanoine d’une des grandes basiliques de Rome, recevait de la Daterie 1 400 écus par an, ou 7300 francs. Cf. Cohellio, Notifia cardinalalus, in-fol., Rome. 1653, c. XXXVII, De datario papae ; Gatlico, Acta selecta cœreiuonialia, in-fol., Rome, 1753, p. 457, 463 ; Lunadoro, Relazione délia corte di Borna, 2 in-4°, Rome, 1, 765, t. II. p. 120 sq.
2. Le cardinal secrétaire d’État est comme le ministre des affaires étrangères du pape. Son principal rôle est de correspondre avec les nonces, et de s’occuper des relations extérieures. Il avait auparavant d’autres attributions, et centralisait aussi toute l’administration intérieure des États de l’Église. Sa juridiction était, à la fois, d’ordre ecclésiastique, politique et civil. Il était donc comme le premier ministre du pape, président du conseil des ministres et du Conseil d’État.
Cette charge, telle qu’elle est ainsi exposée, et avec ce titre, est d’origine relativement récente, puisqu’elle dale du pontificat de Pie IV (1559-d566). Saint Charles Borromée, neveu de ce pontife, en fut le premier titu1960), à l’âge de 23 ans. De tout temps, néanmoins, elle exista à la cour pontificale, al lui une des pluimportantes, quoique sous un nom différent, el avec des attributions qui varièrent suivant les époques.
Dans les premiers temps de la souveraineté pontificale, le principal minisire paraît avoir été celui qu’on appelait le priniicerius du palais patriarcal de l.atran. Le mot prvniiceriue signifie le premier inscrit sur la cire, c’est-à-dire sur la liste, à l’époque reculée, où, avant l’invention du papier, on écrivait avec un Btylel sur des tablettes de cire. Ce mot s’appliquait indistinctement à tous les employés de la cour, même des empereurs. Il j avait le primwerius denotaires, des trésoriers, dee juges, des avocats, des chambellans, îles lecteurs, etc. Dans l’ordre ecclésiastique, il avait leinent le primioerius des cardinaux, des prêtres, des diacres, ’leaous-diaores, dechantres., .|, -. Qf, imcan ^’! ’! média et infinité lathnilotis,
icerius, t.. p, iil Bq. ;.Mardi. De 1 parreo/tt, 2 in-i. De-, m.. 1889, t. n. c. xxvin. Vermigliosi tioni lit dniiin otmonico seconde l’ardàne’tri titoli délie dn rriaii iii Gregorio l X, § in « €. Pérouse, l(
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