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CORPS GLORIEUX — GORRADO


devient charnelle. Le corps glorifié reste un corps. Il ne s’est pas vide de sa matière. Il l’a encore tout entière, mais transfigurée, transformée.

5° On se base encore sur les théories théologiques du repos éternel et sur la nécessité naturelle humaine de l’action, pour mettre la théologie des corps glorieux en contradiction avec l’anthropologie. « La vie présente nous contraint à l’action par les multiples exigences de notre nature, besoins du corps, sollicitations du désir, aspirations vers l’idéal, curiosité du vrai, pratique du bien, rapports sociaux, et elle engage notre initiative par un libre choix entre tant de devoirs simultanés… Mais si on transporte ce même être sans besoins et sans devoirs dans un monde soustrait aux lois de la contingence, toute activité s’arrête aussitôt et la personnalité morale, dispensée du vouloir et de l’épreuve, tombe dans l’inertie où elle s’anéantit… En supprimant l’action, on supprime aussi la vie dont l’essence est une activité continue. .. Un éternel désœuvrement devrait effrayer tous ceux qui savent combien l’activité est nécessaire à l’homme, non seulement pour son amélioration, mais encore pour son bonheur. » lbicl., p. 268-270.

Nous retrouvons ici encore la même méthode défectueuse. Ici-bas l’activité humaine s’exerce dans l’effort et la fatigue à satisfaire des besoins, à répondre aux sollicitations du désir, donc toute activité humaine suppose des efforts, de la fatigue, des besoins et des S donc au ciel, avec ha suppression des besoins et des désirs, serait supprimée toute activité. C’est un pur -me. L’activité humaine est le jeu des énergies vitales de l’homme ; qu’ici-bas elle s’exerce surtout à satisfaire aux nécessités d’une nature faible, à défendre celle-ci contre les atteintes du dehors et les défaillances du dedans, c’est parfait et cela répond à l’état mortel de l’homme ; mais à un autre état répondra une autre ac. Il mi él il de plein épanouissement de la vieepirituel le répondra un jeu d’activités toul entier adonné à la pirituelle. La chair étant régénérée et assurée (.mire et corruption, son activité se détournera ipations qu’elle y prenait pour se tourner - les hauteurs de l’âme et s’abandonne] aux influences de celle-ci, comme chez l’extatique le corps Mil un instant ses fonctions pour (’Ire tout au serde l’intuition qui le saisit et l’i lève. Que feronsinde saint Augustin, dans un peuple d’Hippone, I sais, mes i que non ; n’y dormirons pas dans une triste’il nous.. été donné pour

lu’une contention trop prolongée finirai ! Donc, là. pas de sommeil ; où il n’j a poinl 1 point trouver l’image de la mort, udanl n l’ennni p

ille perpéti le veux din qu’il n’aura nul ennui. dire parce que pi ux dire sans dis d’après l’Écriture, ce que le : Inu n’immuams diminution icun de ransseli la

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din i m t. vun. col. 1632 Voir’6° Enfin, on veut de la notion de société tirer des impossibilités de vie future pour les hommes glorieux et ressuscites. « On les suppose généralement unis par des liens analogues à ceux de la vie actuelle, sans s’apercevoir que la différence des conditions supprime la raison d’être de tels rapports et ne lui laisse aucun sens. Il est également difficile de s’en passer et de les admettre. » Nous ne voyons pas qu’il soit difficile de s’en passer. Les relations sociales tirent leur nature des caractères des individus qu’elles unissent, de la fin qu’elles tendent à réaliser. Dans l’au-delà céleste le caractère des citoyens de la société nouvelle est foncièrement transformé, il y n’a plus de nécessités matérielles à satisfaire, plus de criminels à réprimer, plus de tendances mauvaises contre lesquels l’État doit assurer protection, plus de fins à poursuivre, mais une fin suprême atteinte à posséder éternellement. Les raisons d’être des relations sociales étant profondément modifiées, les relations elles-mêmes seront tout autres. Le Christ a déjà dit : Non nubent »e<[ue nubentur : c’est la transfiguration de la famille. La société elle-même sera transfigurée, et c’est commettre toujours le même sophisme qui consiste à juger les choses de l’éternité d’après les conditions de la vie présente, que d’écrire :

Des relations privées paraissent assez superflues entre des êtres que ne rapprocherait aucune communauté d’intérêts ou de plaisirs. On ne pourrait pourtant pas vivre isole dans la foule, ni frayer sans choix avec des gens de toute race, de toute condition, ou de culture. Tant de disparate n’aurait de chance de plaire qu’un moment, on ne voudrait de rapports suivis qu’avec, une élite d’amis disposés à sympathiser par certaines affinités de sentiments, de goûts, d’esprit et de caractère. L’embarras serait peut-être de les découvrir entre tant d’indifférents, de se les attacher par des liens particuliers. Peut-être aussi se heurterait-on encore à des préventions d’indigénat, de caste, de classe, de corps, ete ou de coterie. Ces petits groupes mondains vivraient-ils en meilleur accord que les nôtres’? Seraient-ils plus bienveillants, moins occupés de commérages et de médisances ? Éviteraient-ils mieux les rivalités, les froissements, les divisions et les brouilles’.'… Une organisation politique et sociale, avec des droits et des devoirs nettement définis, une division par États, des de gouvernement, un appareil de lois et de

i aient encore plus néo Ssaitf aux morts qu’aux vivants, pour mettre et maintenir quelque ordre dans leur multitude confuse. > [bid., p. 270-277. Qui ne voil que tous ces raisonnements’lient par la base’. 1 Il jupposi ni une société d’hommes imparfaits, Il s’agit au contraire de raisonner sur une société d’hommes parfaits régis par un Dieu inliniment aine, infiniment tout-puis

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te, I. III, c tv, vi, vil, 2’édil Paris, I ! 00, p. 72, 123

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