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CORPS GLORIEUX


subdetur, usque ail immortalitalis indissolvbilis seeurissimam voluntatem, ornni molestise sensu, omni eorruptibilitate et larditate detracta. Non solum enim non eril tôle quale nunc es ! in quavis optima valetudine, sed nec taie qu’idem quale fuit in primis hominibus ante peccatum. De civilale Dei, 1. XIII. c. XX, P. L., t. xi.i, col. 393.

7° Bien qu’il n’ait pas de traités spéciaux sur la matière, s, - « in t Jérôme a pu à s’occuper, dans sa polémique avec Rulin, du sort corporel des élus.

En 388, en commentant l’Épltre aiu Éphésiens, il avait établi un parallélisme entre l’époux et l’épouse d’une part et le corps et l’âme d’autre part. La conclusion de son parallèle inattendu avait été que le mari doit aimer sa femme et que l’âme doit chérir son corps, et cela, disait-il, « afin que les épouses soient changées en hommes, que les corps soient changés en âmes el qu’il u ait aucune diversité de sexes. El comme il n’y a parmi li angi s ni homme ni femme, ainsi nous qui devons être un jour semblables aux anges, nous devons commencer maintenant à être ce qui nous est promis lu Eph., v. 28, /’. L., t. xxvi, col. 533. Il y avait là une idée fort étrange, et Rulin, accusé d’origénisme par saint Jérôme, s’en arma pour montrer qu’il n’était pas seul origéniste et que son contradicteur avait bien emprunté, lui aussi, quelque chose au système qu’il attaquait si violemment. « Si les corps doivent se transformer en âmes, il n’y a plus de place pour la n de la chair, dit-il. El puis, je suis surpris de te voir si ardi nt à exiger des antres une profession de foi à la résurrection des sexes, qnand toi-même tu t’embrouilles tell. ment iur ce point. « Rufin, .1/ » )/.. I, 23 /’. /-., t. xxi, col. 561. Saini Jérôme répondil : I - phrases dont Rufin se montre si scandalise" ne sont pas de moi, mais’l <’< jène. C’est ( Irigène qui parle en cet endroit, ce n’est pas moi. On ne doit dune pas m’imputer ce qu’il pourrait j avoir de répréhensible les expressions en litige. D’ailleurs, qu’ont-elles di si n préhensible’.' J’ai dil et c’est ce qui choque le plu ? mon ire, que les sexes doivent disparaître. Ne

pas suffisamment expliqué en ajoutant que devait commencer dès maintenant à être ce qui est pi "ii issi laissé clairement entendre

qui : i ciel comme ils subsistent

!, ’"/.. I. I. c. win, /’. /.., I. xiiiii. col. 120, En 392, dans Bon livre contre Jovinien, I. I, c. xxxvi, P. /.. t. kxiii, col. 2tîl, saint Jérôme paraît encore 1 1 <’^ i tant Ou, dit-il. il n’aura plus omme chez

ou cerlaim mi nt, ce qui est clairement désexe propre, nous

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nt Jérôme fui plus explicite et con-il l’identité du corps et du

Tur 16, p 261, 162 I té par Tunnel,

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mais encore à ce qu’il était dans l’origine, avant qu’il eùl été flétri par le péché. » Cf. c. ii, P. L., t. xxiv, col. 485.

L. Atzberger, Gcschichte der christlichen Eschatologie innerhalb der vornicànischen Zeit, Fiïbourg-en-Brisgau, 1895.

VI. Les scolastioues et spécialement saint Thomas. — Les scolastiques se sont souvent occupés de l’état des corps glorieux. Citons les principaux :

I " Saint Anselme, dont la pensée, développée dan. une conférence à Cluny, a été recueillie par Eadmer. un de ses auditeurs. Elle a été publiée sous le titre de Liber de bealitudine cœlestis palriæ P. L., t. eux col..">87-()06. Cf. A. Mignon, Les origines de la scolastique et Hugues de Saint-Victor, Paris, s. d., t. ii, p. 267. Voir l’édition des Méditations par >hi r Malou, Liège, 1859, où se trouve reproduit un opuscule De quatuordecim beatitudinibus, attribué à saint Anselme. Cf. Anselme (Saint), t. i, col. 1331.

2° lingues de Saint-Victor qui enseigne que « le corps des bienheureux ressuscitera sans difformité, sans défaut, il sera incorruptible, spirituel. Seminatur corpus animale, surgel spirituale, une si parfaite concorde existera entre la chair et l’esprit que la chair sera complètement soumise, l’harmonie régnera à l’intérieur et à l’extérieur » . De sacramentis, ]. II, part. XVII, c. xix-xx. Le mérite de celle nature excellente qui s’appelle l’âme humaine peut l’aire que le corps soit enlevé au ciel, et puisque la condition des corps terrestres leur permet actuellement de déprimer les âmes, pourquoi les âmes n’auraient-elles pas la force d’élever les corps et de les maintenir dans les lieux supérieurs’.' Ibid., I. II. part. XVII, c. xxi. Cf. Mignon, ibid., p. 282.

Il se demande : « Tous ressusciteront-ils avec la même taille ? > et il répond que Ions auront la taille qu’ils ont dû avoir dans leur jeunesse : ainsi les enfants recevront de Dieu ce qu’ils auraient eu s’ils étaient morls plus tard. » De sacramentis, I. II. pari. XVII, c. xix, -n évidemment oiseuse et dont la solution ne peul être que ires hypothétique, comme relies données par le moyen âge à une foule d’autres questions pareilles sur 1 corps ressuscites.’! - Pierre Lombacd dont la dist. M. IV du 1. 1 Sentences, /’. /.., i. cxcii, col. (.ii.", , est presque exclusivement composée d’emprunts rails au Dr civilale D a VEnchiridion de saint Augustin.

1 Nous demanderons i saint Thomas de nous renseigner sur l’ensemble du problème qui avait pris dans l’Ecole toute son ampleur, lue foule de questions "i été soulevées au sujet de la condition des corps cités, l’acuité des esprits cher des réponses. Nul mieux que saint Thomas m pouvait nous éclairer sur la nature de ces prol lé s i i

de leurs solutions. Pour mettre le SUJel dans loul

jour, il traite premièrement des choses qui sonl communes à toi bons ou mauvais, puis des qualiti bonse | enfin

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ma ndous intén ici. Nous’-nue u il dil des deux premii i

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i identité, Vintégi ii< : el la qualité. u sujet de la pn mière il se demande si l âm prendra, dans la que celui

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