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1863 CORINTHIENS (SECONDE EPITRE AUX) — CORNEJO DE PEDROSA 1864

col. 915-951 ; Thé. doret, Interpretotfo, P. G., t. i.xxxii, col. 876-WO ; Œcuménius, Comment., P. G., t. cxviii, col. 909-1088 : Théophylacte, Explanatio, P. G., t. cxxiv, col. 795-852 ; Ambro Biasler, Comment., P. L., t. XXX, col. 771-806 ; Primasius d’Adrumète, Comment., P. L., t. lxviii, cul. 553-084 ; Sedulius Scotus, Collect, P. L., t. ciii, col. 101-184 ; Walafrid Strabon, Glossa ordin., P. I… t. CXIV, col. 551-570 ; Haymon d’Alberstadt, Expositio, P. L., t. ex vii, col. 605-668 ; Hugues de Saint-Yiclor, QuiBSt. et decis., P. L., t. clxxv, col. 543-553 ; Hervée de Bourges, Comment., P. L., t. ci.xxxi, col. 1001-1126 ; Pierre Lombard, Collect., P. L., t. excir, col. 9-94 ; S. Thomas d’Aquin, Comment., Paris, 1880 ; Cajetan, Literalis eocposil., Home, 1529 ; Salmeron, Comment., Cologne, 1614, t. xiv ; B. Justiniaui, Explanat., Lyon, 1612 ; Estius, Comment., Douai, 1614 ; Corneille de la Pierre, Comment., Anvers, 1614 ; B. de Picquigny, Triplex expositio, Paris, 1703 ; Noël Alexandre, Comment, literalis, Naples, 1741 ; dom Calmet, Commentaire, Paris, 1707 ; Maier, Commentar ùber clen zweiten Brief an die Corinlher, Fribourg-en-Brisgau, 1865 ; Maunoury, Commentaire sur les deux Epitres de saint Paul aux Corinthiens, Paris, 1880 ; B. Cornely, Comment, in Epist. ad Corinthios alteram, Paris, 1892 ; Sclineedorfer. Der zweite Brief Pauli an die Korinthcr, Munster, 1907 ; J. G. Fr. Leun, Pauli ad Corint. epistola secundo grsece perp. annot. illustrata, Lemgo, 1805 ; E. A. G. Krause, Animadvcrsiones in H’m Epistolam ad Cor., Koenigsberg, 1818 ; Chr. Emmerling, Epistola Pauli ad Cor. posterior, Leipzig, 1823 ; L. J. Buckert, Der zweite Brief Pauli an die Korinther, Leipzig, 1837 ; E. Osiander, Commentar ùber den zweiten Brief Pauli an die Korinthcr, Stuttgart, 1858 ; A. Klopper, Commentar ïtber das zweite Sendschreiben des Ap. Paulus an die Gemeinde zu Korinth, Berlin, 1874 ; G. Heinrici, Das zweite Sendschreiben des Ap. Paulus an die Korinther, Berlin, 1887 ; Id., Der zweite Brief an die Korinther, 8e édit., Gœttingue, 1900 : Plumptre, Commentary on Second Corinthians, Londres, 1881 ; Waite, Speaker’s Commentary on second Epistle lo the Corinthians, Londres, 1881 ; Farrar, Pulpit Commentary on second Epistle to the Corinthians, Londres, 1883 ; A. Beet, Commentary on the Epistles to the Corinthians, Londres, 1885 ; Beinecke, Der zweite Brief Pauli an die Korinther, Leipzig, 1886 ; Bousset, Der zweite Brief an die Korinther, dons Die Schriften des N. T., 2’édit., Gœttingue, 1907, t. ii, p. 1C1-217. Cf. Dictionnaire de la Bible, t. ii, col. 995-1005.

V. Ermoni.

    1. CORNEILLE##


CORNEILLE, pape, successeur de Fabien, élu en avril 251, mort en juin 253.

A la mort du pape Fabien, martyrisé au commencement de la persécution de Dèce (20 janvier 250), le siège romain demeura vacant pendant seize mois. Durant une si longue vacance, les prêtres de Rome qui avaient gouverné collectivement l’Église romaine s’étaient acquis une certaine notoriété, particulièrement le prêtre Novalien, auteur de plusieurs ouvrages et qui avait rédigé plusieurs des lettres que le clergé de Rome adressait aux Églises du dehors. Il était un candidat désigné pour le saint-siège, lorsque la fin de la persécution permit d’élire un pape. Cependant les sullrages se portèrent en majorité sur le prêtre Corneille (avril 251 j. Novatien, élu par une minorité, se fit sacrer par trois évêques italiens qu’il avait mandés à Rome et expédia des lettres aux Églises pour se faire reconnaître. Manifestement le bon droit était du côté de Corneille qui fut reconnu par Denys d’Alexandrie, par Cyprien de Cartilage et par l’ensemble de l’Église. La lettre de Corneille à Fabien d’Anlioche, conservée par Eusèbe, est une des sources précieuses de cette histoire.

Il y avait, à la source du schisme de Novatien, autre chose qu’une vulgaire déception d’ambitieux. Les deux rivaux différaient d’avis sur le traitement qu’il convenait d’appliquer aux chrétiens qui avaient renoncé à la foi pendant la persécution. Le rigorisme de Novatien n’acceptait point les lapsi à la réconciliation avec l’Église, laquelle ne devait compter que des purs (en grec cathares). C’était, en somme, une reprise de la querelle plus générale qui avait agité les pontificats de Zéphirin (198-217) et de Calliste (217-222) au sujet de la réconciliation avec l’Église ou de l’exclusion perpétuelle « les grands pécheurs. Les évêques d’Orient étaient eu clins à la sévérité envers les chrétiens qui avaient succombé dans la persécution et disposés à prêter l’oreille aux suggestions des novatiens. Tels étaient Méruzanes d’Arménie, Thélymidrès, évêque de Laodicée, Fabien d’Antioche, le plus notable de tous, auquel Denys d’Alexandrie écrivit en faveur du pape Corneille. Eusi l.e nous a conservé une analse de la lettre qu’il écrivit également à Novatien pour l’exhorter à la démission.

Mais ce fut surtout Carthage qui fut troublée par l’affaire des lapsi, chrétiens tièdes qui avaient renoncé, sans grande lutte et seulement en apparence, à leur foi et qui redemandaient la communion de l’Église aussitôt le danger passé. Ils mettaient même en jeu d’une façon peu discrète l’intervention des confesseurs de la foi qui, au lieu de recommander simplement les coupables à l’indulgence de l’évêque, semblaient vouloir d’autorité réconcilier ces pécheurs avec l’Église. Saint Cyprien manœuvrait entre les deux écueils de l’indulgence excessive et du rigorisme désespérant. Il avait noué une correspondance très suivie avec le pape Corneille, qu’il avait reconnu après avoir reçu de la députation de l’Église romaine les éclaircissements nécessaires sur la double élection au siège de Rome. Toute cette correspondance témoigne des sentiments personnels de confiance et d’amitié des deux évêques ; elle ofl’re aussi les documents les moins suspects sur la prééminence de l’Église romaine, et sur la nature et le mode des rapports qu’entretenaient les Églises. Saint Cyprien à son tour eut affaire à un petit schisme local suscité par le diacre Felicissimus à propos des mesures qu’il avait prises à l’égard des lapsi, et il eut à demander l’appui et la reconnaissance de l’évêque Corneille.

De la lettre du pape Corneille à Fabien d’Antioche, à retenir ce renseignement statistique que l’Église romaine comptait alors quarante-six prêtres, sept die sept sous-diacres, quarante-deux acohtes, et cinquante-deux exorcistes, lecteurs ou portiers.

Exilé à Centumcelke (Civitavecchia) en 252, le pape Corneille y mourut martyr en 253. Sa mort eut lieu au mois de juin ; mais la translation de ses restes à Rome eut lieu très vraisemblablement un 14 septembre, data de la mort de saint Cyprien, dont la mémoire demeura unie à celle de Corneille dans une fête commune. La date du 14 septembre fut ainsi accréditée par les martyrologes comme celle de la mort de Corneille. Le pape fut enterré dans une crypte voisine du cimetière de Calliste. Son épitaphe n’est pas rédigée en grec comme celle des papes du iiie siècle. Elle porte les m. I* : Cornélius martyr. E. P. Son successeur fut le pape Lucius.

Jaffé, Beçiesta pontifteum romanorum, 2’édit., 1885, t. i, p. 243 ; Ducbesne, Liber pontiftealis, 1880, t. I, p. 150 ; Eusèbe, H.E., . VI, c. xliii, xlv ; S.Jérôme, De viris illustribus, 67 ; Acta sanctorum, t. iv septembris, p. 143 sq. ; Lettres de saint Cyprien, édit. Hartel, spécialement epist. xltv, xlv, xlviii, xlix, lv, lviii, lix, i.xi, Lxvii, lxviii ; Passio S. Cornelii papæ, dans Catalogus cod. hagiogr. bibl. reg. Bruxell., 1886, t. i, p. 80.

H. IlEMMER.

    1. CORNEJO DE PEDROSA Pierre##


CORNEJO DE PEDROSA Pierre, carme espagnol que le Dictionnaire des dictionnaires, de Paul Guérin, t. iii, p. 396, confond à tort avec son homonyme et contemporain qui écrivit sur la Ligue, naquit à Salamanque en 1566. Il conquit le grade de maître en théologie dans une circonstance mémorable. Philippe III d’Espagne étant de passage à Salamanque, le corps professoral de la célèbre université de cette ville lui proposa d’assister à la soutenance d’une thèse ; choisi.pour cet honneur périlleux, le P. Cornejo défendit sa thèse avec un incomparable éclat. Devenu plus tard professeur à cetle université, il acquit promptement une grande autorité : les hommes les plus doctes, les princes, le roi Philippe recouraient voluu-