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CORINTHIENS (PREMIÈRE ÉPITRE AUX ;


immédiatement les procès, dit saint Jean Chrysostome, mais il change uniquement les juges, ramenant du dehors dans l’Église ceux qui doivent être jugés. » ’AXXà to’j ; Siy.àHovTx ; r, j.s.i<iE (jidvov, k’; io9ev eiç tyjv’ExxXijcc’xv eÎTayiov tou ; SixaÇouévo’-iç. lbid., homil. xvi, n. 2, col. 132.

VI. LA VIRGINITÉ ET LE MARIAGE, vu. — Ce chapitre est plein d’enSeignements. On peut ramener à six idées fondamentales la doctrine qui y est exposée : 1° saint Paul condamne la fornication, îropvsta, et, pour échapper à ce danger, il conseille le mariage, 1-2, 8-9 ; 2° il recommande la fidélité conjugale, 3-4 ; 3° il condamne le divorce et permet la séparation, 10-11 ; 4° dans les mariages mixtes, il conseille à la partie fidèle de garder la partie infidèle, pourvu que cette dernière y consente ; si elle ne veut pas y consentir, tous les deux sont libres, 1-2-10 ; cf..1. Corluy, Spicilegium clogmatico-biblicum, Gand, 1884, t. ii, p. 488-494 ; 5° le mariage et la virginité sont bons et légitimes ; cependant la virginité est préférable, 25-38 ; 6° les secondes noces sont légitimes, 39. Commentant le verset 28, saint Thomas montre quelle est l’excellence de la virginité : Primo quia carnis munditiam conservai… Secundo, quia animam décorai et ornai… Tertio, quia angelis cseli assimilatur. .. Quarto, quia Christo desponsat… Quinto, quia jungit i’t approximat Deo… Sexto, quia cœteris slatibus prœponderat… Seplimo, quia odorem borne fanite spirat… Octavo, quia ad nuptias œlernas invitât. lbid., c. vii, lect. v.

711. LES IDOWTHYTBS, vin. — La thèse, développée dans ce chapitre, est que les idolothytes sont par eux-mêmes indifférents, qu’il n’est dès lors pas défendu d’en manger ; il faut toutefois s’en abstenir si la conscience y répugne, ou si leur usage est une occasion de scandale pour les faibles. Ce chapitre pose donc la question du scandale occasionnel.

vin. L’EVCBARISTIE. — 1° Signification, x, 16-17. — La coupe est la communion au sang du Christ, et le pain est la communion au corps du Christ. A propos du calice, saint Jean Chrysostome dit : « Ce qui est dans le calice est ce qui a coulé de son coté, et à cela nous participons. » ToOto to êv toi norv)p(tj) Sv, âxeïv6 i*Tt ~Ji ir.o tt|ç T.).ijç, à$ peCTav, y.ai èxelvou).l~ iyoi.vi. U" i, homil. xxiv, n. 1, col. 200. Et à propos de la fraction du pain : « Ce qu’il n’a pas soullert sur la croix [la rupture de son corps), il le souffre pour toi dans l’oblation, et il souffre d’être brisé pour remplir

(OU-. » ’A// jT.ip OÛX ïltaŒV £-’. toO <7TÏ’JpOÔ, TOOTO 7là<T /£. il I. ni, /.a. àvé/ttai î : ax)a>|jEvo ;,

irdrvxac Vi-i-rn<, . H, , il., a. 2, col. 200. Pour marquer union intime, saint Paul ajoute. 17, que les chréne forment qu’un seul corps, puisqu’ils parlicii un un nie pain : Qu’i -i le pain ? demande n Chrysostome. Le corps du Christ. One devient communiants ? Le corps du Christ Non corps, niais un seul corps. » Ti yàp èotiv 6 vv/Tat 01 ; jETX/au.ôivovT£ ;  ;

-x noXXà, iXXft nûux Iv. lbid.

linl Thomas, tumui unum in corpore lbid, c. x. 17. lect, iv. — 2° Institution cil de l’institution de

fie contient plusieur in Iructions : 1. saint

'.i. qu il a appris du Seigni ur ce qu’il a

-’il rapporte, 21-25, les

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lue l’on mangi le pain et l’on boil le -mg eucha li mort du S, i r n m. t il affirme,

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D il engage, 28,

le ebrétien à faire un sérieux examen de conscience, avant de manger de ce pain et de boire de ce calice. Ces versets contiennent donc un développement théologique assez accentué de la dernière cène ; la spéculation de Paul met en relief à peu près tous les aspects de l’eucharistie : institution par Jésus-Christ, paroles consécratoires, caractère commémoratif de l’eucharistie, dispositions requises pour y participer, tristes effets, 30, pour ceux qui y participent indignement. — 3° Certains auteurs, cf. Batiflol, Études d’histoire et de théologie positive, l re série, Paris, 1902, p. 284, pensent que l’agape n’a jamais existé, comme une institution régulière, dans la primitive Église ; elle se serait, il est vrai, introduite dans l’Église de Corinthe, mais comme un abus ; dans les versets 20-22, saint Paul réprouverait cet abus et condamnerait par là même la pratique de l’agape ; la plupart des auteurs sont d’un avis contraire ; ils croient que l’agape a existé comme un fait normal ; dans les versets précités, saint Paul ne condamne pas la pratique même de l’agape, mais les abus qui en accompagnaient la célébration dans l’Église de Corinthe. Cf. F. X. Funk, L’agape, dans la Revue d’histoire ecclésiastique (de Louvain), 15 janvier 1903 ; V. Ermoni, L’agape dans l’Eglise primitive, Paris, 1904, p. 9-16.

IX. TRINITÉ ET DIVINITÉ DES TROIS PERSONNES, XII,

4-6. — On voit que dans ce passage saint Paul met sur le même plan les trois personnes divines, chacune en connexion avec une fonction particulière : les dons sont divers, mais l’Esprit est le même ; les ministères sont divers, mais le Seigneur est le même ; les opérations sont diverses, mais Dieu est le même. Saint Jean Chrysostome, ibid., homil. xxix, n. 3, col. 244, commente ainsi ce passage : « Vois qu’il ne montre aucune différence dans les dons du Père et du Saint-Esprit ; il ne confond pas les personnes, mais il manifeste la même dignité de substance. Il dit que, ce que l’Esprit donne, Dieu le fait et le Fils l’ordonne et l’accorde. » "OpS ; ôti où8e[ai’j(v Scaçopàv Seixvvo-tv év xaï ; Supear ; riocxpôç xai Ilveù|j.aro ; àyiov ; ou rà{ ùiro<rraT£iç o-uva-Xeîçtov, u.y) yévoiTO, a).).à tïîç o’jirta ; ttjv ôu, otiu.(oiv £p. : paivwv. "Oitep yàp to IIveûuA xapiÇerat, toOto xai tôv 0eôv Evepyeïv, toOto xai tôv Ylôv BlOtToYrteiV xa Tzapéyjiv çr, ? : ’. x. l’église, xii, 12-27. — L’Église est comparée à un corps, dont les fidèles sont les membres. Pris collectivement, les fidèles forment le corps ; considérés individuellement, ils constituent autant de membres particuliers, ui’/r, Sx uÉpo-jç, 27. Le rôle du Christ, dans cette comparaison, est double : 12, saint Paul semble dire que le Christ est le corps même dont les fidèles sont les membres : outme xat 6 Xoitto ;. Au contraire, su verset 27, le Christ est la tête du corps formé par les fidèles : ’l’as 1. ; Il étte o-rowa XptoTOÛ, Comme le terme Xv.ttô ; du versel 12 ne s’encadre pas bien dans la comparaison, saint Jean Chrysostome pense, peut-être avec raison, qu’il tient la place iu tenue : ’ExxXrso-iot, « Église. I Devant dire : anisi l’Eglise— ce qui était la suite — il ne l’a pas dit, et il a posé le Christ au heu de l’Eglise… Ce qu’il dil le voici : Ainsi le corps du Christ, qui est l’Église. Car de même que le corps tête seul un seul homme, ainsi il a dit que Il r lise et le Christ sont un. C’est pourquoi il a posé le Chnst a la place de l’Église, appelant ainsi son coi ; lu’'’) xat r, ’ExxXl)fffa (voOtQ yàp 4x6 Xovtov r, ’), COÛTO i.vi où PVjoiv, àvr’Èy.Et/r, ; Je tôv Xpiatôv t(0t)o*i.i<’O <ji’/É-.r rtiv, Offru xa toû

Xfii : ’<, -’i T.eia, ’jtxep êativ r, ’ExxXrieiati KaOînep yàp xai uiop.a xai Ut/SlX4| e’î ÈiTt-/ SvOpuitOC, oOtU tt, v’Iv/././T.iiav xai tov Xptarbv Iv lff*|0 « v eIv » i. Aio y.-j’ri avTi Tr ; ’I..lia ButoQ

. 4vo|*âÇû>v. Ihul., homil. xx. n. I. col, 250. Le

même Père Interprète aussi, d’une manière assez plan*

particulier ! du versel 27 :

i l alias de Corinthe aal une partie de I’j ^h « univer*