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1849
1850
CORGNE — CORINTHIENS (PREMIÈRE EPITRE AUX)


nistère ecclésiastique, in-12, Paris, 1760 ; Défense des droits des évoques dans V Eglise contre le livre intitule’: Des pouvoirs légitimes du premier et du second ordre, 2 in-4°, Paris, 1762.

Quérard, La France littéraire, in-8°, Paris, 1828, t. II, p. 287 ; Picot, .ïfémoires pour servir à l’histoire ecclésiastique pendant le xviir siècle, 3e édit., Paris, 1855, t. v, p. 450.

B. Helrtebize.

    1. CORINTHIENS (PREMIÈRE ÉPITRE AUX)##


1. CORINTHIENS (PREMIÈRE ÉPITRE AUX). Le titre de cette Épitre varie suivant les manuscrits et les éditions critiques ;.s AUCD ont : rcpo ; /.opivOio-j ; â ; FG portent : rcpo ; xoptvScou ; ccp/Etai â, G omettant toutefois à) ; R. Estienne (1580) porte : i jrpoç touç xopiv-O’. o’jç E-’.TTO/.r, TipwTr, ; les Elzévier (1624) : ttocu/ou -o-j airouToXovi y, Tipo ; xopivOtouc ettiotoXy] jrpti)T » ) ; Griesbach et Scholz : r : po ; xopivôco’jç en « rroXr| 7tpa>Tï ;. — I. Exégèse. II. Théologie.

1. Exégèse.

I. o< casion et dut de l’épure. — Des troubles agitaient la communauté de Corinthe ; la paix et la tranquillité avaient cessé d’y régner ; ces ferments de discorde provenaient de causes intérieures et i icures : 1° L’élément grec de la communauté s’abandonna à ses défauts naturels ; l’impureté, vice familier aux Grecs, ne tarda pas à se glisser dans la communauté de Corinthe ; la célébration de la cène du neur devint peu à peu un somptueux banquet ; les femmes virent dans la liberté chrétienne un moyen de secouer toute dépendance à l’égard de leurs maris ; les assemblées chrétiennes ne tardèrent pas, sous l’influence de l’éloquence grecque, à se transformer en véritables clubs de discussions. — 2° Des influences extérieures s’ajoutèrent à ces désordres intérieurs : Apollo, juif alexandrin, converti à Éphèse par Aquila et Priscille, Act.. xviii, 26, était arrivé à Corinthe après le départ de Paul ; homme doué de brillantes qualités, il enseignait, avec toute l’ardeur d’un néophyte, la foi qu’il venait d’embrasser, réfutait les Juifs en public, et prouvait par les Ixritures mêmes la divinité de Jésus-Christ ; il acquit ainsi un grand prestige auprès des fidèles de Corinthe, et cette influence offusqua, par la force des choses, dans une certaine mesure, l’autorité même de saint Paul. I)es chrétiens judaisants étaient a 1 1 -- i revenus à Antiochequi contribuèrent à augmenter la division des esprits ; ces chrétiens paraissent avoir atlaqué l’autorité de saint Paul, et avoir contesté son titre d’apotre, I Cor., ix, 1 ; xv, 9 ; il se forma ainsi divers parlis dans la communauté de Corinthe. Ibid., i. III. ! Informé de ces Imputes par les gens de Chloé, ibid., i. ii, saint Paul voulut y remédier ; il se proposa en même temps de résoudre rrTi.nn> cas de morale, tels que la fornication, la virginité, vii, les viandes aux idoles, viii, sur lesquels on l’avait conl i bul de l’Épitre fut donc double : rétablir la ilé de Corinthe, et résoudre

de morale pratique.

II. UBO Dfi COMPOSITION 1>K VÉPITRS, —

Épitre fut écrite à Éphi la fin du pre ir de l’apôtre dans cette ville, comme il le ndre lui-même. I Cor., xvi, 8. i lit, XIX, ’22, que Paul

nno |uée par Démélrius,

ut lieu quelque temp ipn La lettre a ri i.m 57 ou 58, peu avant la I

I Cor., v, 6, 7 ; xv, 1. 12. 20,

nclure qu’elle le fui au

H ne connaît pas le porteur de la que ce furent Stepha

|ue, dont il est question, I Cor., vu. lement Tite. Il Cor., viii, [fl

18.

/" fCITÊ. - On la démonir.- par deux

I pi’ives : i » l’reuvei extrinsèque » . —

I Pères apostoliques citent parfois la I re Épitre aux Co[ rinthiens. Cf. / démentis, xlvii, 1-3, et I Cor., i, 11-12 ; | I Clementis, xlix, 5, et I Cor., xiii, 4-7, Funk, Patres apostolici, 2e édit., Tubingue, 1901, t. i, p. 160, 162 ; Ignace d’Antioche, Ad Ep/ies., xviir, 1, et I Cor., i, 18, 23, 24 ; Ad Rom., v, 1, et I Cor., iv, 4, Funk, op. cit., t. i, p. 226, 258 ; Polycarpe, Ad Philip., xi, 2, et I Cor., vi, 2, Funk, op. cit., t. i, p. 308 ; Epist. ad Diognet. , xii, 5, et I Cor., viii, 1, Funk, op. cit., 1. 1, p. 412 ; Didachè, x, 6, et I Cor., xvi, 22. Funk, op. cit., t. i, p. 24. Les Pères ou écrivains ecclésiastiques, qui viennent immédiatement après, connaissent aussi cette Épitre. Cf. S. Justin, Apol., i, n. 19, P. G., t. vi, col. 357, et I Cor., xv, 53 ; Athénagore, De resurect., n. 18, 19, P. G., t.vi, col.l012, etlCor., xv, 53, 32 ; S. Irénée, Cont. hser., IN, ii, 1. P. G., t. vii, col. 816, et I Cor., il, 6 ; ibid., NI, xxiii, 8, col. 965, et I Cor., xv, 22 ; ibid., IV, xxvii, 3, col. 1059-1060, et I Cor., x, 1-12 ; Tertullien, De resurrect. carnis, c. lix, P. L., t. ii, col. 881, et I Cor., iii, 22 ; Clément d’Alexandrie, Psed., c. vi, P. G., t. viii, col. 304, et I Cor., iii, 2. Les hérétiques du IIe siècle recourent aussi à la I re Épitre aux Corinthiens ; Marcion l’admettait dans son Aposlolicon ; d’après l’auteur des Philosophoumena, v, 12, P. G., t. xvi, col. 3162, les pérates s’appuyaient sur cette Epitre ; les partisans de Ptolémée, d’après saint Irénée, Cont. hser., I, iii, 5, P. G., t. vii, col. 477, et Héracléon, d’après Origène, In Joa., tom. xiii, 59, P. G., t. xiv, col. 516, agissaient de môme. Enfin cette Épitre se trouve dans les versions syriaques, les vieilles versions latines et le canon de Muratori, ce qui prouve tout ensemble et son authenticité et sa canonicité. — 2 » Preuves intrinsèques. — 1. La lexicologie. — Quoique cette Épitre contienne 110 <x7taÇ Xsyou-eva, elle a cependant des mots qui caractérisent la langue de Paul : atT/pô ;  ;, àvéyy.Xr|TO ;, a71Er.ij.t, XTmyc, iyoy.xi, etc., ainsi que d’autres mots qu’il a le premier employés : x-çjoi/.oizo ;, àpævoxoiTïi ;, etîioXoXaTpta, oçeiX^, o-jyxoivwvoç, çaveptoui ;, xâp « 7rj.a, etc. — 2. Le style. — On y relève les mêmes figures de style que dans les autres Épitres de saint Paul : l’antithèse, i, 18, 21 ; iii, 2 ; iv, 10 ; viii, 1 ; la paronomase, il, 13 ; ni, 17 ; vii, l’.l ; l’asyndète. ni, 15, 18 ; xiii 4-8 ; l’anacoluthe, IV, 2, (i. S ; xii, 28 ; l’ironie, iv, 8 ; viii, 1 ; l’euphémisme, v, 1 ; lé parallélisme, vu. lli ; x, 23 ; xi, 4-5 ; la litote, xi, 17, 22. — 3. L’accord avec les Actes. — Les Actes des apôtres racontent la plupart des faits historiques, auxquels saint Paul fait allusion dans sa lettre ; il a visité orinthiens, ii, 1, et il est leur père dans la f j, iv, 15 ; cf. Act., xvin ; il se propose de retourner à’Corinthe, IV, 19 ; cf. Act., xx, 2 ; Apollo a prêché dans cette ville, m. 6 ; cf. Act., XVIII, 27, 28 ; l’an] travaille de ses mains, iv. 12 ; cf. Act., xviii, 3 ; xx, ;, ;. ila baptisé Crispus, i. Il : cf. Act.. xviii, 8 ; il a été juif avec les Juifs, ix. 20 ; cf. Act.. xiii. 3 ; XXI, 23 26 ; il ira a

Corintl n passant par la Macédoine, xvi, 5 ; c f.

ix. 21.

IV- "’" L’iPtTBB. — On la divise commu Qément en trois parties : 1° Prologue, l, 1-9, salutation à l’Eglise de Corinthe. i, 1-3, el action di pour les dons ai i Corinthiens, i<l. — g » i

de VÊpitre, i, Kiwi. 58. — i. Coi des uhus,

i, lo-vi. 20 : a) Exhortation a l’unité, i. 10 ; on doil

divisions, paire que Jésus-Christ est le s. ni rédempteur, i, 13-16, que li succès de la parois <<- Dieu " i i umaine, i. 17-91, et que

— 1 prédication i onsiste dans une démonstration d’eapi il et de puissance, ti, 1-5 ; il prêche une sagesse, inconnue aux princes de « monde, qui a été révéli par le Saint-Eapril et i <t communiquée > ceux qui sont

spirituels, II. 8-18 ; Ions I teuri de I

sont les ministres de Dieu, m. 5 n. on ne doit donc se glorifier dans les hommes, iii, 18-23, on ne doit