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CORAN (SA THÉOLOGIE)

1806

à ses promesses, xix, 55, sa patience dans les épreuves, xxi, 85, la droiture de son cœur, xxxviii, 48, et le rôle joué par lui dans la fondation de la Kàbah, il, 119, 121. Jacob (la’qoub), par une bévue de Mahomet, est regardé comme le fils d’Abraham, et le frère d’Isaac, vi, 84 ; xi, 74 ; xix, 50 ; xxi, 7-2 ; xxix. 26. Il est rangé au nombre des prophètes, ii, 130, 134 ; iv, 161 ; xix, 50. Mahomet l’appelle imàm ou chef chargé de conduire les hommes, de leur inspirer la pratique des bonnes œuvres, l’accomplissement de la prière et l’aumône, xxi, 73. Son histoire est intimement liée à celle de Joseph, qui est longuement racontée dans le Coran. Joseph (lousouf) est le sujet de la sourate XII. Son histoire, qui n’était point connue de Mahomet, est le plus bel épisode que Dieu lui ait révélé, xii, 3. Joseph raconta un jour à son père qu’il avait vu onze étoiles, le soleil et la lune qui l’adoraient. Jacob lui défendit de parler de ce songe à ses frères, pour qu’il ne lui advint point de mal par suite de leur jalousie. Mais ses frères, trompant la vigilance de Jacob, l’emmenèrent avec eux, le jetèrent au fond d’un puits, et dirent à Jacob qu’un loup l’avait dévoré. Des voyageurs le découvrirent, le retirèrent du puits et le vendirent pour quelques drachmes d’argent, xii, 5-20. Un Egyptien l’acheta, et lui donna une hospitalité généreuse. Joseph résista courageusement aux sollicitations de la femme de son maître qui l’accusa d’avoir voulu la violer. Dieu fit éclater son innocence, et détourna de lui les machinations de cette femme impudique, XII, 22-36. Cependant il plut à Dieu de le jeter quelque temps dans un cachot, où il interpréta à deux compagnons de captivité les songes qu’ils avaient eus pendant la nuit et les engagea à adorer le Dieu unique et puissant. Joseph resta quelques années en prison. Il en fut délivré sur la demande d’un de ces prisonniers, qui, rentré dans les bonnes grâces du roi d’Egypte, s’adressa à lui pour avoir l’interprétation de deux songes dont le roi avait été frappé. Joseph sortit alors de sa prison, son innocence éclata en pleine lumière, et le roi d’Egypte l’appela à la cour et lui accorda l’intendance des magasins du pays, xii, 35-55. Ses frères, poussés par la misère, se présentèrent à lui, et le prièrent de les secourir. Joseph leur révéla son nom, et leur ordonna de retourner auprès de Jacob, de couvrir son visage avec la tunique qu’il leur donnait, et son conseil ayant été mis en pratique, Jacob recouvra la me. Joseph lit venir alors son père en Egypte, le

dans sa maison, et loua le Seigneur qui avait été

si bienfaisant envers lui. xii, 88 102. Ce récit est, selon le Coran, un avertissement pour les hommes. Joseph est constdi ré par Mahomet comme un prophète envoyé de Dieu auprès des Égyptiens, qui ne se laissèrent pas convaim re parsesprodigi - manifestes, XL, 36. L’histoire de Joseph dans le Coran forme un ensemble d’une

le et’i inspiration poétique. Tandis que les notices concernant les autres propl

t là dans les sourates coraniques,

l’histoire de Joseph est conti ntier dans une

rate, qui renferme une biographie m< thodl

mplète du patriarche. Mahomet a emprunté a la’ni li fond de mais il l’a embelli de

qnelq phes. Voir Nicanor

et le

p. 253 ;. il. p, 10$1-$225.

d donne uni’place prépondérante à Moïse. i

nlier vit, xviii. xx. xiii. xwi.

xx% " al d Abraham,

i li r-. le Pentateuque, est l’égal du Coran pour

n de la ("> orth doxi Mahomet raconte, en

i histoiri ; astral Uon di icro

! ▼" !, 2. i, niions de Pharaon, le

nouveau-né est d. j o i dans uns caisse et lancé sur la

mer qui le ramène au rivage. Il est recueilli par la famille du roi. Sa sœur Marie obtient que leur mère soit choisie comme nourrice de son enfant, qui est élevé à la cour de Pharaon. Le Coran raconte le meurtre d’un Egyptien par Moïse, la fuite au pays de Madian, le retour à la cour de Pharaon, où il confond les magiciens qui se prosternent et adorent le Dieu d’Israël. Hiaraon menace les convertis des châtiments les plus graves, mais Moïse les conduit à travers la mer en lieu sûr. Pharaon qui veut le poursuivre avec son armée est englouti par les flots, xx, 1-97. Le Coran raconte aussi le mariage de Moïse au pays de Madian, l’apparition divine au buisson ardent, les entretiens du prophète avec Dieu sur le Sinaï, ses prodiges, les reproches qu’il adressa aux Israélites après l’adoration du veau d’or. Il est appelé l’envoyé du Seigneur, xx, 49 ; un véritable apôtre, XXVIII, 6, à qui Dieu a donné sa science et sa sagesse, ibid., 13 ; il a été choisi pour porter aux hommes le commandement et les paroles de Dieu, vii, 140 ; il est le prophète chargé d’annoncer à Pharaon la vraie loi, xxiii, 47-51 ; li, 38-40. Le Coran lui attribue le Pentateuque et des feuillets, lui, 37 ; lxxxvii, 19, contenant la révélation divine. La sourate xviii rapporte un épisode qui rappelle par quelques traits la version syriaque de l’histoire fabuleuse d’Alexandre le Grand, et un récit moral du Talmud. Grimme, p. 88 ; Nœldeke, Beitràge zur Geschichte des Alexanderromans, Vienne, 1890. Moïse raconte à son serviteur que, après avoir marché pendant plus de quatre-vingts ans, il parvint à l’endroit où les deux mers se rejoignent. Il rencontra là un des serviteurs de Dieu, favorisé de la grâce d’en haut, et éclairé de la science divine. Moïse demanda à le suivre, et celui-ci y consentit non sans diuiculté. Ils marchèrent jusqu’au bord de la mer, montèrent sur un bateau que l’inconnu brisa. Ils rencontrèrent un jeune homme, et l’inconnu le tua, sans expliquer à Moïse, qui protestait contre ce crime, la raison de son acte. Ils arrivèrent enfin aux portes d’une ville, dont les habitants réinsèrent de les recevoir, et l’inconnu, au lieu de se plaindre, releva les murs qui menaçaient ruine. Quand ils se séparèrent, l’inconnu expliqua à Moïse qu’il avait brisé le navire, parce que derrière lui venait un roi qui s’emparait de tous les navires ; il avait tué le jeune homme, parce que celui-ci était pervers et incrédule, et qu’il voulait donner à sa famille un fils plus vertueux et plus digne d’affection ; enfin il avait relevé le mur de la ville inhospitalière, parce que c’était l’héri-’le deux orphelins, et qu’il cachait un trésor que Dieu voulait leur rendre lorsqu’ils auraient atteint l’âge de puberté, xviii, 59-81. Weil, p. 126-191.

Aaron (Haroûn, Haroûn), frère de Moïse, vii, 137, son conseiller, son associé’et son lieutenant (ouazir), . 30, 33 ; XXV, 37, est loué’dans le Coran pour son éloquence. Moïse l’atteste : « Mon frère Aaron a l’éloention plus facile que moi, » xxviii, lii. H est envoyé avec Moïse vers Pharaon et vers les grands de son empire, et Dieu leur donne le pouvoir d’opérer des miracles, . 76 ; xx, i’î ; xxiii. 47-48 ; xwi, li. Lorsque alla parler avec llieu sur le muni Sinai. Aaron fui chargé de le remplacer auprès du peuple, et de le mer. vii, 137. Quand les Juifs adorèrent le

d’or, ii de les ramener au rnlte du r.ii Dieu,

xx, 22. Le peuple ne lui obéit pas, et Moi e, de retour du Sinaï, reproche ami ri ment à son frère n faibli

Celui-ci s’excusa en disant que le peuple lui avait ôté

toute force, et qu’il avait été sm le point de le tuer, vu, l ix. Moïse le tira par la barbe et par la tête pour le punir de s.-, lâcheté en ; ngei. 95.

A. non est mentionné dans la lisie des prophètes, iv, 161 ; vi. 84 ; xi. 5t. M est appel terviteui fidèle de

Dll n. XXXVII, 116. Le livre de |., loi I an, , ,

< Moïse aussi bien qu’a Aaron ixi, 19,