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CONTROVERSE


soit moralement bon : il doit s’accomplir en temps opportun, dans le lieu convenable, de la manière requise, et avec l’intention nécessaire. Hœc asserlio pcr se manifesta est de circumstantiis generaliter requisilis in quoeumque actu honesto, scilicet ut opportune tempore, loeo apto, et modo, ac inlenlione débita fiât. Suarez, op. cit., n. 8, p. 495. Mais il est d’autres conditions particulières qui regardent soit le controversiste catholique, soit l’hérétique son adversaire, soit les auditeurs, soit la manière elle-même de discuter. La plupart de ces conditions s’appliquent aussi bien à la conférence privée qu’à la conférence publique. Kilos sont assez nombreuses et diverses, et il arrivera facilement que l’une ou l’autre manque et vicie, en proportion de son absence, la moralité de la discussion entreprise. Suarez estime toutefois que si, par cette igence, il n’y a pas péril de dommage sérieux pour le prochain, la faute ne sera que vénielle : Tant milita tunt necessaria ad hujusmodi aclionis honestatent, ut facile sit in ca aliquid peccare, quia malum ex quoeumque defectu. ExislUno tamen, si morale periculum gravis nocumenti proximi non intercédât, culpam esse tantum reniaient. Suarez, op. cit., n. 1(5, p. 499. Observons cependant que ce danger de scandale ou de perversion pour les âmes n’est pas un mythe inventé par les moralistes intransigeants : il se rencontre plus souvent qu’on ne pense en de certains milieux.

a) De la part du controversiste catholique. — Laissant de côté les conditions, déjà connues, imposées par le droit posilif. et qui peuvent se ramener à l’autorisa lion préalable, nous mentionnons celles que semble exiger la simple nature des choses : a. L’intention droite. — Cela va de soi. — b. La fermeté dans la foi. — Il est, en ellet. évident que si le champion catholique risque de compromettre sa foi, soit dans les lectures préparatoires, soit dans la discussion elleméme, il ne doit pas se mêler de semblables controverses. Supponenda imprimis est firniitaa disputantes m doclrina fidei, quia si periculum aliquod vel infirmitateni in se tiniet, nulkt modo se ingerere débet, aut talem disputalionem admiltere, ut perse clarum est. Suai’/, nji. cit., n. 8, p. 185-496. — c. La science suffisante et l’habileté nécessaire, — Sans la science, en effet, le controversiste compromettrait l’honneur de la religion et mettrait en péril le salut des âmes. Ne-’ut sit suf/irienler iloctus, ut… sumitur ii Paulo, Tit., i : Amplectentem eum qui secundum doctrinam est Qdelem sermonem, ubi non solum fi fidex i’quiril in disputant re : et rai ! )’se clara, q ni munere tenetur iqvitque ha n liant vel essariam enienler exercendum : rrgo multo m’, hem quia alia » el se, ri

tretn fldei, et ; <roa trum faluteni periculo expo ini. Suarez, ibid., p I’.m ;. Évidemment, le degré né iriable suivant les adversaires

milieux : Quanta vero rase debeat

gt » … aliter et una régula

islantix. A’omi

I vulgari,

— ufftcit. Item niinoi

am m diffteili, et sir de aliis. Item hoc

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— Il i.iui faire valoii d< i allons ans

n faveur de l’habileli Cet outre la scienci n il i’. ii d’apporter en o oonfé — un i h il il’!. un a i luin flair, le Hoir des

arguments capables d’amener la conviction dans l’esprit des auditeurs. L’argument décisif, celui qui emporte pièce dans les conférences publiques, n’est pas toujours le raisonnement le plus scientifique, le plus logiquement conduit. Ce sera, d’ordinaire, l’argument le plus habile, celui qui exige un mélange de bon sens, d’esprit, de clarté, toutes choses qui sont plus encore un don de la nature qu’une qualité acquise. — d. Ajoutons que la foi simple, profonde, édifiante du controversiste, peut exercer, Dieu aidant, et a eu parfois une influence heureuse sur l’adversaire, plus peut-être que de puissantes raisons. Sans négliger jamais celles-ci, par une présomption blâmable, il ne sera pas inutile de montrer celle-là.

b) De la part de l’adversaire hérétique. — a. Sous ce rapport, il est nécessaire qu’on ait l’espoir fondé que la discussion sera utile à l’adversaire ou aux adversaires. Sans cela, vaine serait la dispute, et il y aurait lieu de s’abstenir comme l’on omet, en pareil cas, la correction fraternelle. Habenda est ralio personse cum qua disputatur. Ex parle autem illius solum postulatur ut aliquis fruclus ab illo possil ex dispulalione sperari. Nam si jam expérimenta constet esse ila protervunt et obduralum ut non sit spes fruclus, omittendæst. Et juxla liane assertionem intelligi possunt verba Pauli… Tit., m : Ikereticum hominem, post unam et secundam correptionem, devita… No/at autem Chrysoslomus… non esse facile seu stalim desperandum, sed perseverandum patienter. Nam verbum Dei sœpius repelitunt solet tandem aliquando operari. .. Unde concludit : Ab illis solis discedendum est, de quibus apertarn possumus ferre sententiam, certique sumus quod, quantalibet faciamus, eos nunquam ad veritatis viam revocabirnus. Suarez, op. cit., n. 13, p. 498. L’un des signes sur lesquels on peut fonder l’espoir de faire du bien à l’hérétique est cette conviction, si l’on y arrive, que l’adversaire provoque des explications ou la dispule avec le sincère désir de connailre la vérité. Dans le cas contraire, mieux vaut se taire, à tous les égards. C’était aussi l’avis de saint Cyprien : Melius exislimamus erranlis imperitiam silmim spernere, quant loquendo démentis insaniam provocare. Epiât, ad Denietrium, /’. L., t. iv, col. 545.

/>. Si l’on n’a pas l’espoir de faire du bien a 1 adversaire lui-même, du moins faut-il qu’on ait celui d’être utile aux auditeurs. Il arrive, en ellet, qu’on peut ramener l’un ou l’autre hérétique, qu’on peut soil diminuer l’audace, soit accentuer la timidité des adversaires de la religion, ou encore qu’on a l’espoir d’affermir les Catholiques dans la foi. Une autrui rliani in eo casu limitandum rst, nisi fruclus sallrm m aliis audirntibus speretur. sive ille sit quod aliqui /m nver~

tentur, sive quod fient » m>us audaces vel timidi

quod catholici magis m fuir confirmabuntur. Ut enim Bernardus ait, Serm., uxiv, m Cuni. : Etsi ha> reiicus non surgat ez tare. Ecclesia tamen conflrmatur in liile. Nam quodeumque horuni sufficii ni disputaiin m. ii sii otiosa, sed honestissima. Ktp dho lni viri laudabiliter contra hmrelicos scribunt, licet deeorum conversione non multuni sperent, quia sem iqurm exdiclisfructibussperi ibid.

r. D’aucuns observent que, si une conférence se fait en’! ii"i - de c nditii m. an i poil d’en obtenir

quelque fruit, il y aura faut’, ni doute, faute non

point grave, mais simplement vénielle. A quoi Sun./ réplique que ceci >i"ii entendre absolu ni parlant.

i l’on tient compte’I' qui s. n ni s. Lu ||e nt d un

la fini.’| l nu Lu ne nt grave i n temblable occurrence, il s loujoui - au m., n. douter : que l’hért tique ne s obstine et n..

il. ii contradicl uil