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CONTROVERSE


tèrent que la dispute aurait lieu dans la salle de l’Académie Tibérine, au palais des Sabius ; qu’elle commencerait le vendredi 9 février à sept heures du soir ; que des sténographes, choisis de part et d’autre, recueilleraient tous les développements donnés à la discussion, sauf la dissertation inaugurale du ministre F. Sciarelli, qui s’engageait à la déposer sur le bureau, aussitôt après en avoir donné lecture.

Au jour convenu, à sept heures du soir, la réunion eut lieu dans la salle indiquée. Deux cent cinquante personnes avaient été invitées, moitié par les catholiques, moitié par les évangéliques. Les catholiques se tenaient à la droite du bureau des présidents, et les évangéliques à gauche. Une place spéciale était réservée aux orateurs chargés de soutenir la dispute. C’étaient, pour les catholiques, le chanoine Henri C. Fabiani, les professeurs Joseph Cipolla et Auguste Guidi ; derrière eux, se trouvaient trois autres prêtres de Rome, pour les assister au besoin, Ktienne Ciccolini, Vincent Annivett’et Cataldo Caprara. Les évangéliques étaient représentés parles ministres François Sciarelli, Ribetîi et Alexandre Gavazzi ; ils étaient pareillement assistés par trois collègues. Des commissaires, choisis des deux parts, maintenaient l’ordre dans la salle.

Le premier président, l’avocat de Dominicis-Tosti, ouvrit la séance, en donnant lecture du défi paru dans La Capitale. Puis il pria les auditeurs de ne donner aucun signe d’approbation ou d’improbation, en vue de conservera la discussion le calme et la courtoisie désirables. Alors il donna la parole à Gavazzi. Celui-ci exposa que la réunion, ayant un caractère uniquement et cssenliellement religieux, il convenait de l’inaugurer en implorant le secours divin. Il proposait donc de réciter ensemble l’oraison dominicale, sur laquelle tout le monde ne pouvait manquer d’être d’accord. Cette pieuse invitation cachait un piège. Son auteur avait bien pensé que les prêtres catholiques refuseraient de prier, publiquement et en commun, avec des hérétiques, et, du coup, c’était la suppression de la conférence, du fait des catholiques, avant même qu’elle ne fût amorcée. Les catholiques, en effet, répondirent qu’il ne leur conlit pas de réciter en commun, avec des adversaires hérétiques, même l’oraison dominicale. Mais de Dominicis-Tosti trancha heureusement la difficulté. Il déclara qu’on allait, durant quelques minutes, demeurer en silence ; ainsi, chacun pourrait se recueillir et [nier selon sa convenance. Cela fait, la présidence fut prise par II. Pi gotl et la parole donnée à Sciarelli. Il lut d’abord une dissertation, dont le but était de démontrer l’impossibilité d’admettre le pontificat de 25 ans,

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Fabiani, fut la force de la tradition ininterrompue des siècles, tradition devant laquelle les hérétiques eux-mêmes se sont inclinés au cours des âges. Ribetti s’efforça d’affaiblir ou de réfuter ces raisons : après quoi, Cipolla opposa aux arguments négatifs, les preuves positives empruntées aux textes des anciens écrivains.

Le second soir, Gavazzi reprit l’argument négatif du silence de la sainte Écriture, avançant qu’elle aurait dû parler du séjour de saint Pierre à Rome, s’il était conforme à la réalité. Car, disait-il, l’histoire des apôtres, c’est « l’histoire réelle, officielle, authentique, détaillée » de l’Église naissante. Le silence sur un fait capital comme celui prétendu de la venue de saint Pierre à Rome, autoriserait le doute non seulement sur la j istice et l’impartialité de l’écrivain sacré, mais aussi sur son inspiration divine. Ensuite, Gavazzi s’abaissa jusqu’à toutes sortes de paroles frivoles et d’ironies à l’endroit de la tradition. Guidi répondit avec beaucoup de calme et de clarté : D’une manière générale, on connaît la valeur des arguments négatifs en matière de fails historiques. Une foule de circonstances peuvent amener un auteur à se taire sur un événement contemporain ; il en est un grand nombre aussi qui peuvent l’engager à un silence volontaire. Puis, il s’attacha tout particulièrement à préciser le véritable caractère des livres du Nouveau Testament comme écrits historiques et de circonstances. Enfin il fit valoir, comme preuve suprême, le fait si remarquable de l’Église romaine, avec son influence et son activité mondiales, ce fait basé tout entier sur la tradition du séjour de Pierre à Rome, et inexplicable sans elle.

Après cette seconde séance, les conférences s’arrêtèrent brusquement. La controverse, on l’avait constaté, devenait un moyen de blasphème. Il était décent pour les ecclésiastiques de se retirer. Les protestants n’ont pas manqué de commenter en leur faveur l’incident de cette retraite. Les discussions, dirent-ils, tournaient à l’avantage de la négation. Un jour encore, et il aurait apparu clair comme le jour, que saint Pierre n’est jamais venu à Rome. Malheureusement ce jour fut refusé à la libre discussion, et l’autorité ecclésiastique, craignant uni’défaite, suspendit les séances. C’est ainsi qu’on travestit l’histoire ! En fait, « Sciarelli, et plus encore Rihetli, se montrèrent inexpérimentés, bornés, ignorants des exigences de la critique. Gavazzi fit l’effet d’un habile sophiste. En revanche, les champions catholiques contrastèrent vivement et avec avantage, sur leurs adversaires, à raison de leurs connaissances positives ri de la précision de leur langage. » Il suffit de parcourir les actes de la conférence, pour se convaincre, sans le moindre doule, que la victoire appartint aux catholiques. Ces actes ont été publiés. La sténographie en avait recueilli le texte, qui a été livré’au public une revision accomplie par une commission choisie dans les deux partis. Ajoutons que Caprara publia, peu après, sa critique des assertions produites par i, le soir du lu février.

Il faut le reconnaître, la dispute demeura sans grand résultat. Au regard des ] elle n’amena i

pouvait amener aucun aveu, car ceux qui provoquent île semblables t cherchent le scandale, et non

la vérité. Quant aux conséquences scientifiques, elles ne furent pas non plus très importantes idère

nt les dl bats et les travaux qui en ont été la

suite directe. En effet, les apologistes catholiques étaient

contraints de conformer leurs réponsi s a la lactique de leurs advi i Ile consistait surtout a déplacer la

quesijon, pour la reporter sans cesse de son point principal a toutes sortes de détails sans consistanci pendant, toute controverse sur les ori| i

împri toujours une impulsion nouvelle A l’étud

premiers siécli i du chi istianisme. A cet éj ird, on peut n- | i le bruit qui s’est fait autour d’une néga III. - 05