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CONTROVERSE


tius dans les luttes entre arminiens et gomaristes, les efforts, tentés par Georges Calixtus de Helmstedt pour implanter le syncrétisme et faire l’union des sectes diverses dans la profession de certains articles fondamentaux, n’étaient pas pour décourager la tentative et les espérances du roi.

Correctement, le prince soumit son projet à l’autorité ecclésiastique, qui l’approuva au synode provincial de Warschau, tenu en 1613. Dès le 12 novembre de cette année, l’archevêque primat de Gnesen, Lubienski, invitait tous les dissidents du royaume à une conférence qui devait s’ouvrir à Thorn, le 10 octobre 1644. D’autre part, le roi, pour ce qui le concernait, adressait la même invitation à ses sujets protestants, le 20 mars 1641. Après toutes sortes de retards, le colloque put effectivement commencer au mois d’octobre 1645. Les luthériens étaient représentés par Calov et Botsak, de Dantzig, par un docteur très rigide de Wittenberg, Hulsemann, par le prédicant de la cour de Brandeboin s, et Georges Calixtus, délégué du duc de

.Brunswick. La présidence fut d’abord occupée par le prince Ossolinski, et ensuite par Leszinski.

Un gros incident se produisit, avant même l’ouverture officielle de l’assemblée. Les luthériens extrêmes avaient appris que Calixtus entretenait des relations avec les réformés, c’est-à-dire avec les calvinistes. iMéme, il les aidait à rédiger la profession de leur foi. Aussi ces luthériens décidèrent-ils de ne pas admettre Calixtus à leurs conciliabules privés. Le colloque ouvert, ils proti-térent contre l’idée d’une profession de foi commune avec les réformés, et ne cessèrent de les attaquer personnellement. Bientôt les diverses confessions furent invitées à déposer la formule de leur foi. Les calvinistes indiquèrent, comme règle de la croyance, la sainte Ecriture, les symboles de Xicée et de Constantinople, et la Confession d’Augsbourg. Les luthériens donnèrent, en outre, comme règle de foi, les décrets de l’Église contre Macédonius, Nestorius, Eutychès, Filage, et, à céité de VAugustana, les autres formules de confession de foi. Comme cela n’avançait guère les choses, la présidence demanda à chacune des communions de faire connaître ses objections contre la doctrine des autres. Le jésuite Scbonhofer accomplit ce il au nom des catholiques. Spécialement il montra que les idées, i ss chez les protestants sur le concept catholique de la doctrine, n’ont aucun fondement dans les sources officielles et les exposés authentique-, notamment dans les décrets du concile de Trenti dans le Catéchisme romain. Les adversaires refusèrent iplications. l’uis l’on vit les réformés s’attribuer le litre île calholiqu implement. tandis qu’ils

appelaient catholiques romains les vrais enfan’lloque fut clos d’autorité royale, le 21 novembre 1645. Son résultat le moins douteux fut, comme tOUJOU DtUI r les animosités réciproques. Pour

lixtus fut en butte à toute la haine des luthé-II fut attaqué par Jacques Weller à de, Abraham Calov à Dantzig, Jean Hûlsemann à Leipzig, pai W rn i et pai Scharpf. Quant a la confession il indique (calvini i citée à Thorn, elle fut reçu dan la communauté réformée, el surtout en Brai ymbole, et on I

le nom >i lexi Hergenrœther, lor. ni.,

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nllllll|iller les colloques.

deux cepi rnl.uit dignes d’être ici i

1. Colloque de Poissy, 31 juillet-^ octobre 1561 ; le cardinal de Lorraine, Montluc, évêque de Valence, Latjnez, contre Théodore de Bèze et Pierre Martyr.— « Comme on s’ennuyoit en France des longues remises du concile général si souvent promis par les papes, et des fréquentes interruptions de celui qu’ils avaient enfin commencé à Trente, la reine abusée par quelques prélats d’une doctrine suspecte, dont le chancelier de l’Hôpital, très zélé pour l’État et grand personnage, appuyoit l’avis, crut trop aisément que, dans une commotion si universelle, elle pourroit pourvoir en particulier au royaume de France, sans l’autorité du saintsiège et du concile. On lui lit entendre qu’une conférence concilieroit les esprits, et que les disputes qui les partageoient seroient plus sûrement terminées par un accord, que par une décision dont l’un des partis seroit toujours mécontent. Le cardinal Charles de Lorraine, archevêque de Reims, qui ayant tout gouverné sous François II avec François, duc de Guise, son frère, s’étoit toujours conservé une grande considération ; grand génie, grand homme d’État, d’une vive et agréable éloquence, savant même pour un homme de sa qualité et de ses emplois, espéra de se signaler dans le public, et tout ensemble de plaire à la cour en entrant dans le dessein de la reine. » Bossuet, Histoire des variations, 1. IX, n. 91, Œuvres complètes, éd. Lâchât, Paris, 1875, t. xiv, p. 396. C’est ainsi que les faiblesses ou les complaisances de la cour et de plusieurs évêques préparaient soit un concile national soit un colloque religieux. Michel de l’Hôpital, assez suspect dans sa foi, assez porté vers la liberté générale des cultes, inclinait dans ce sens. Mais la Sorbonne était opposée au concile national comme à tout colloque. Le pape Pie IV s’efforçait d’amener l’abandon de la réunion projetée. Il n’y put réussir. Ses efforts aboutirent à ce que l’assemblée ne fut pas dénommée concile : on l’appela colloque.

Il se tint à Poissy, entre les catholiques et les huguenots ou les dévoyés de l’Église, comme les appellent les actes de l’assemblée. La reine mère et régente, Catherine de Médicis, y assistait avec le roi Charles IX et toute la cour. Le cardinal deTournon, archevêque de Lyon, présidait, entouré des cardinaux d’Armagnac, de Bourbon, de Lorraine, de Chàtillon et de Guise. Quarante archevêques el évêques, un grand nombre de docteurs ou de canonistes, parmi lesquels on remarquait Salignac, Bouteiller, Claude Despence, Vigor, Dupré, Sénéchal, Claude de Saintes et Ciry, prenaient pari aux discussions, du côté’les catholiques. Le roi de Navarre, Antoine de Bourbon, le prince de Navarre, le prince de Condé représentaient les huguenots français. Ils étaient renforcés par vingt-deuz députés des communes protestantes i i par douze prédicants, .i la tête desquels se trouvaient Théodore de Bèze et un moine apostat de Florence, Pierre Vermigli, dit Martyr, senex decrepilus rt inveleratui malarum dierum, comme le qualifient ht clergé de Fronce, in-fol., Paris. 1767, t. i, p, 25. Nommons encore Jean Malo, de la Tour, Raymond, Nicolas des Gallards, Claude île la Poussière, mon. Gabriel du Housset, Marlorat ci Jean de l’Épine. Le chancelier de l’Hôpital portait la parole au nom de la couronne.

ouvrit le 31 juillet 1561. C’est seulement iiire suivant que les ministres calvinisti i i i

compagnons furent introduits. De a té, le

pape, soucieux de conjurer le mauvais effet que l’on’ut île ces débat envoyait huit jouis après m le cardinal Hippolyte d’I t ay « 

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Trois questions distinctes furent agitées dam la réunion de Poissy : Is subvention.i payer au roi. la

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